La Plume d'Aliocha

13/12/2008

Vive la gougueulitude !

Filed under: Coup de griffe — laplumedaliocha @ 11:05

Je m’étais quelque peu désintéressée des Etats généraux de la presse. Fort heureusement, mon chroniqueur favori, Alain Rémond chez Marianne, lui, les a suivis. Dans un article intitulé « C’est pas ma fôte » qui m’a secoué de rire dans le métro hier soir (merci Monsieur Rémond), il évoque les dernières interrogations sur le web et la presse. L’un des groupes de travail planche sur ce sujet. Voici le résumé d’une séance tel qu’on le trouve sur le blog des étudiants de sciences Po :

Pour s’imposer, Marie-Laure Sauty de Chalon  recommande aux éditeurs de se poser la question suivante: « quel est le contenu que Google voit sur le web ? » Ou même : « quel contenu est-ce que je veux que Google voit ? »

Cette logique impacte notamment l’écriture et les contenus. Pour être mieux ou bien référencé, il convient de s’adapter aux règles de Google. Là où un journaliste est censé éviter les répétitions, le moteur de recherche les encourage. Pour mieux se référencer, certains achètent même des mots-clefs mal orthographiés, car les internautes écrivent en faisant des fautes.

Les deux publicitaires notent un autre paradoxe : la qualité du contenu importerait peu sur Internet. Parfois, un contact dans un contexte « pauvre » (Yahoo, Boursorama) se transforme plus facilement en un clic que dans un contexte riche (LeMonde.fr)…

D’où trois recommandations pour renforcer le « rendement » du contenu produit:

–          « Confier la direction de la rédaction à Google »

–          « Utiliser des contenus et des procédures communautaires »

–          « Optimiser  le référencement.»

Des propositions qui ont fait réagir certains membres de la commission. Pour François Mariet, professeur à l’Université Paris Dauphine : « déformer la langue française pour répondre aux exigences d’un algorithme de langue anglaise [Google, ndr] c’est tout de même un peu gênant ».

Vive Google qui googeulise la glougloulisation

Voici donc comment certains dessinent l’avenir du journalisme sur le web. Heureusement que je n’ai pas lu cette merveille sous la plume réjouie d’un blogueur anti-journaliste et pro-web, sinon je crois que ce blog se serait instantanément auto-détruit sous l’effet de la colère. Non, c’est Alain Rémond qui m’en a entretenue et fort de sa découverte, le voilà décidé à apprendre rapidement cette nouvelle technique. Je vous livre son premier essai qui est un coup de maître :

« Je suis comme tout le monde : mon but dans la vie c’est d’être référencé sur Google. Et voilà que mes yeux s’ouvrent, que la lumière se fait dans mon esprit. Je réalise que, jusqu’ici, j’ai eu tout faux. Et je sais enfin comment m’y prendre. Tout excité par cette découverte, et comme il n’y a pas d’âge pour apprendre, je n’ai qu’une hâte : m’adapter aux règles de Google pour m’y faire une petite place. Je vais donc m’y mettre pas plus tard que tout de suite. Allez hop, c’est parti ! Voici mon exercice du jour : il pleuvait une pluie pluvieuse se jour-là, tente et si bien que, pour ce protégeait de la pluie pluvieuse qui pleuvait, le peaulissier de facsion ce recula en reculand à reculons sous le balcon ki le protégea par sa protection protectrisse, poil aux écrevisses ». 

Au fond, il a raison mieux vaut en rire. 

Il conclut évidemment qu’il ne cédera pas. Je le suis sur ce sujet, je ne serais pas non plus webesquement correcte, et je m’insurge contre l’internetitude. Entre nous, quel respect devrais-je à un système qui encourage toutes les dérives orthographiques, grammaticales et autres, simplement pour faire plaisir aux publicitaires ? Vous trouviez que les journalistes écrivaient mal, vous n’avez rien vu, le googlement correct vous promet de grands moments et je gage qu’un jour vous vous souviendrez de la presse écrite du début des années 2000 avec un brin de nostalgie. Quant à nous, les antiquités de la presse papier, nous entrerons dans la Pléiade, vous verrez !

Aimez-vous la filosofie ?

A propos, vous n’écrivez pas encore animaus, ipotèse ou filosofie ? Préparez-vous, ça va venir, même si tout le monde n’est pas encore tout à fait enthousiasmé. Certains font pression aujourd’hui pour simplifier la langue, ce qui aurait le double mérite de gommer les inégalités entre ceux qui savent écrire et les autres, mais aussi de nous rapprocher de nos voisins qui ne doublent pas les « l », n’utilisent guère le « h », en tout cas pas comme nous, n’aiment pas les pluriels en « x » etc. Ce qui me donne une idée,  comme je n’ai pas le permis de conduire, je demande qu’on le retire à tous ceux qui l’ont, et puis je parle mal anglais, j’exige donc que l’on supprime cette langue, par ailleurs, je suis nulle au tennis, au golfe, en maths, en histoire, en géographie, en physique quantique, en physique tout court, en géométrie, en astronomie, en mathématiques financières, en danse de salon, en blanquette de veau, en couture, en musique, en peinture, en bricolage…Allez hop, on supprime tout ça, j’en ai un peu assez de me sentir à chaque instant de mon existence en situation d’inégalité grave avec la majorité de mes contemporains. Mais, me direz-vous, ça ne me pénalise pas dans le travail. Si. Rédiger un CV est toujours une souffrance quand j’arrive à la rubrique langues. Et c’est totalement suppliciée que je précise : « anglais : lu écrit parlé (tu parles !) – allemand : notions. Italien : vocabulaire culinaire – Russe : niveau Francis Blanche dans les Barbouzes ». Yes sir ! Guten Tag ! Pizza Regina ! Anouchka petite soeur !  Sans compter qu’ensuite vient la rubrique « hobby » et là c’est la torture. Je ne brille dans aucun, mais alors absolument aucun sport, sauf peut-être la pétanque et le flipper (allez savoir pourquoi), mais vous imaginez si j’écrivais cela ? Ah, il y a aussi la belote, inavouable, même si j’avais le niveau compétition, la mode est au poker. Notez, dans quelques années, je préciserai peut-être : « français ancien : lu, écrit parlé » et à la rubrique hobby il sera sans doute chic d’indiquer « lecture des romanciers du 19ème et du 20ème siècle en version originale, traduction sur demande ». Allez savoir.

29 commentaires »

  1. Kikoo (et preums MDR)

    Je suy aC mové en ortograffe mais golf Cécri golf et pa golfe à – ke vs parlié du golfe persik (ou persil LOL :D)

    Encouragements confraternels. Calliclès

    Aliocha : quand je vous dis que je suis nulle en golf, vous me croyez maintenant, vu que je ne sais même pas l’écrire 😉

    Commentaire par Calliclès — 13/12/2008 @ 12:04

  2. Je me vois obligé de m’insurger, la qualité des articles importe, surtout sur le long terme, mais elle importe grandement, en effet l’algorithme de pertinence de google repose sur un principe simple, plus on donne de lien vers vous plus vous êtes bien noté, et un lien pèse plus lourd: 1/ quand il vient d’une page bien noté 2/ quand elle donne peu de liens.

    On peut donc voir le PR (page rank) comme un flot, qui tourne en boucle de sites en sites, avec comme largeur de flux, la qualité ressentie d’un article (vous faites un lien chez Éolas quand vous trouvez un ce ses articles intéressant, ça lui donne un peu de votre PR, et inversement quand il lie vers vous).

    Personnellement et je ne crois pas être le seul, je me sent incapable de faire un lien vers un article bourrés de fautes d’orthographe, et si la qualité globale de l’écriture (tant syntaxiquement que sémantiquement) est déplorable sur internet, de nombreuses personnes n’hésitent pas a envoyer dans les roses les « mal-écriveurs ».

    Pour ce qui est des recherches avec des fautes, google, dans sa grande mansuétude propose irrémédiablement les mots d’orthographe proches mieux recensés, donc pour garder une bonne place et maintenir la langue en bon état, continuez a écrire juste!

    Pour la réforme de l’orthographe je suis contre pour plusieurs raisons, l’une d’entre elle est que j’aime disséquer les mots, et que si on vire les h et les y et tous, on se retrouve en sacré galère pour trouver les racines et les familles de mots. La seconde est purement conservatrice, j’ai appris a force éducation à détester ces fautes, je ne peux me résoudre à les accepter pour faciliter la vie aux autres…

    (et pourtant j’en fais encore, des fautes…)

    Aliocha : donc les publicitaires nous égareraient ? Ce ne serait pas la première fois. Quant à l’ortografe, le songeais en effet que filosofie renvoyait à des histoires de couture et je me demandais ce que penseront les d’jeuns si on réforme lorsqu’ils tomberont sur un manuel de philosophie, car ils liront « pilosopie » ce qui renvoie à…pilosité 😉

    Commentaire par tshirtman — 13/12/2008 @ 12:15

  3. C’est curieux, l’évolution que je perçois de mon coté de ma pratique du web va dans une direction totalement opposée à celle évoquée par vos « pubeux »: à part les skyblog, que personne au dessus de 15 ans ne consulte réellement, la qualité orthographique et grammaticale est relativement correcte, sauf à aller chercher le sens véritable d’itérer/réitérer chez Eolas.

    Les sites de qualité surnagent assez vite, et google lui-même n’est pas à l’abri d’une disparition rapide s’il continue son évolution vers un catalogue de lien publicitaires ou « arrangés » pour obtenir un bon classement. J’en profite pour signaler que google est très utilisé en France, mais curieusement beaucoup moins aux USA, un peu comme Coca cola est un emblème des US ici, bien que les américains boivent du Pepsi.

    Enfin, sur la qualité et la survie de la langue, je n’ai aucune inquiétude sur le sujet: tout ça n’est qu’une affaire de périphérique.
    Je m’explique: le français est une langue dynamique, qui renouvelle son lexique, sans nécessairement copier l’anglais. Le seul souci, c’est que ce processus a lieu partout, sauf en France: au Québec, en Afrique, le français est vivant et évolue, y compris dans la langue écrite, et sans réforme orthographique -qui est une invention de nantis culturels à mon sens-

    En France, l’oral est dynamique, la littérature y fait des emprunts, et les jeunes tendent à écrire plus que la génération immédiatement précédente -qui n’avait pas de blog-. Dans 10 ans, certains seront écrivains, et sortiront des textes que l’on appréciera, car ils mêleront nouveauté et vocabulaire ancien, que l’on finit toujours par apprendre, même à trente ans.

    Commentaire par Javi — 13/12/2008 @ 13:15

  4. Merci de ce billet.

    Dénaturer la langue dans le but de – soit disant – la simplifier (SMS, réformes douteuses) est déjà ridicule, mais appauvrir son style et formater ses articles pour plaire à une série de 0 et 1 à but lucratif… On voit que ça cogite dur, aux Etats Généraux de la Presse.

    Commentaire par Kemmei — 13/12/2008 @ 14:06

  5. « Aliocha : donc les publicitaires nous égareraient ? Ce ne serait pas la première fois »

    En effet sans être (ou me prétendre comme le font beaucoup) un expert de la SEO (search engine optimisation) je ne vois absolument pas la justification technique de leur propos. On vois bien en effet que les pages qui tentent d’attirer google en se bourrant de mots clés très recherchés mais sans phrases construites, sont quasi invisibles, google faisant de son mieux pour les mettre bon derniers…

    Commentaire par tshirtman — 13/12/2008 @ 14:11

  6. Namétrolol !

    Ca me navre… Et le pire : chaque année il se trouve au moins un crétin, parmi les élèves de lycée, dans chaque pays, pour rendre une dissertation en « langage sms »… Ca me navre…

    Commentaire par Triskael — 13/12/2008 @ 15:24

  7. @Aliocha : « […]donc les publicitaires nous égareraient ? Ce ne serait pas la première fois[…] »

    Comment ! Il y en auraient donc qui ne font pas leur boulot de vendre et non pas (surtout pas) d’informer ? Donnez-moi tout de suite le nom de ces journalistes qui s’ignorent et qui déshonorent le corps des publicitaire pour qu’on les mette à pied (en ces temps de crise ça ne sera pas dur d’aller invoquer une compression de personnel)!

    P.S. Je confirme que le fonctionnement des algorithmes de recherche, Google en tête, n’a que peu à voir avec les problématiques citées autour de l’adaptation de la langue aux besoins d’audience sur le web.

    Commentaire par CoinCoin.le.canard.en.plastique — 13/12/2008 @ 15:40

  8. Cette histoire de référencement me rappelle une discussion récurrente avec un ami, adepte forcené des nouvelles technologies. Il me soutient que, bientôt, la traduction automatique rendra inutile l’apprentissage des langues étrangères (il prône également, on s’en serait douté, l’abandon du français, qui ne sert vraiment à rien). Je me fais fort, de mon côté, de lui montrer par quelques exemples simples qu’un traducteur automatique est incapable de restituer proprement une phrase en français comprise par un enfant de 6 ans. Réponse invariable: « Ah, mais c’est qu’il faut arrêter les phrases complexes! Une phrase, c’est sujet, verbe, complément. Et là, tu vois, ça marche très bien… »

    Ce qui me fait toujours songer à la blague de la tartine beurrée: « La tartine tombe toujours du côté beurre. — Ça m’étonnerait, à mon avis c’est juste que l’on est plus embêté quand ça arrive, et donc on ne se souvient que de ces fois-là. — Non, non, je t’assure! Tiens, on fait l’essai. » Le gars beurre la tartine et la laisse tomber. Elle tombe du côté non beurré. « Ah, mais c’est parce que j’avais beurré le mauvais côté! »

    Moralité: d’abord on vous soutient que la technologie est là pour vous simplifier la vie. Après, on vous demande d’adapter votre vie à la technologie… Commencez par ne plus parler français et, vous verrez, bientôt les machines pourront le faire à votre place…

    La réforme de l’orthographe est un mythe français récurrent. Ça ne m’étonne pas qu’on y revienne maintenant: par des voies inattendues, notre époque est en train de recycler toutes les utopies des années 60, et l’Internet se trouve être le vecteur privilégié de ce recyclage. La technique semble pouvoir enfin donner corps aux projets les plus délirants de l’idéologie d’alors — égalitaire, niveleuse, fascinée par la perspective d’un monde entièrement renouvelé et purifié des scories du passé. D’ailleurs, si l’on regarde où et quand est né l’Internet (en Californie, dans les années 1970), on ne peut que nourrir l’idée que c’est le plus beau fruit de Mai 68…

    Aliocha : (Mode off) l’article de Rémond cette semaine est consacré à la Halde qui s’indigne du traitement des seniors dans les poèmes de Ronsard, vous allez aimer 😉

    Commentaire par Philarete — 13/12/2008 @ 16:16

  9. Cet article.. Ca me désespère de voir des journalistes aussi bornés contre le web, est ce que ça leur viendrait à l’idée de ne pas faire de Une sur un mag papier, un édito, de ne pas mettre des numéros de page, de retirer son enseigne à un magasin et de mettre en rayon des dvd sans jaquettes dans un emballage blanc sans titre ? Bien sûr que personne ne ferais ça.

    Il n’y a que ceux qui n’ont rien compris au web, au référencement, qui tiennent de tels propos sur la déformation du référencement sur le rédactionnel témoignant ainsi de leur totale incompatibilité avec un monde qui évolue lui. Oui il y a des règles à ne pas oublier et comme dans tout art de la contrainte peut naitre quelque chose de bien excepté chez les médiocres qui eux vont user d’un champ lexical moisi, d’astuces de référencement que l’on pourra assimiler à du spam et ne fonctionneront jamais à long terme.

    Je sais que je risque de me faire insulter à ne pas suivre les avis dominants mais bon voilà.

    Aliocha : Inutile de vous en prendre aux journalistes, voyez plutôt du côté des publicitaires dont je suis toute prêt à croire qu’ils racontent des âneries pour peu qu’on me le démontre. Et partagez aussi votre immense science du web si vous le souhaitez, ça sera plus productif que de haranguer. Si je n’aimais pas le web, je ne serais pas ici. Cela ne m’empêche pas d’analyser où je mets les pieds et de m’interroger sur l’étrange haine que suscite la moindre critique à l’endroit du sacro-saint Internet, comme s’il était le dernier refuge de pureté et d’intelligence en ce bas monde, et l’Avenir avec donc un grand A.

    Commentaire par MasterLudo — 13/12/2008 @ 17:01

  10. Même s’il s’agit d’une satire, j’ai du mal à adhérer à votre propos et à celui d’Alain Rémond.

    Si les sites commerciaux utilisent des mots-clés mal orthographiés, c’est pour éviter qu’un internaute qui fait une faute de frappe dans sa recherche se perde ailleurs. Cela se fait par l’intermédiaire des méta tags, qui sont invisibles pour l’utilisateur. C’est un truc technique qui concerne en premier lieu les informaticiens qui font la maintenance du site, et pas directement les auteurs de contenu. Mais en aucun remplacer les mots d’un article par le même mal othographié le fera monter dans le référencement, bien au contraire. Si un internaute cherche « policier » et que le mot est orthographié « peaulissier », il ne sera pas mieux référencé…

    La question du recours à ce genre de procédés est une piste intéressante dans la guerre concurrentielle qui oppose les sites d’information sérieux des services types google news, et pas seulement au sujet des fautes de frappe ou d’orthographe : si on tape Nicolas Sarkozy sur google, Le monde apparait en 4ème page, loin derrière yahoo news, mais aussi rumeursdunet.com, purepeople.com ou encore iznogood-lefilm.com ( vous pouvez vérifier… ) ; je ne parle même pas du Figaro ou de Libé.

    Encore une fois il s’agit de considérations qui ne concernent que les services informatique et communication/marketing. Il serait suicidaire de croire que les sites du Fig, de Libé et du Monde, qui figurent déjà parmi les plus consultés de France, puissent progresser en nombre de clics en renonçant à leur avantage comparatif, à savoir, la richesse et la qualité du contenu.

    Aliocha : j’entends bien et je vous remercie de ces précisions, mais justement, ces gens concluaient à la nécessité de revoir l’écriture journalistique à l’aune de ces éléments. C’est là que, comme Rémond, je ne marche plus. Mais au fond, comme lui, je trouve cela plutôt drôle.

    Commentaire par Morm — 13/12/2008 @ 17:23

  11. A propos de la filosofie, j’apporterais un bémol à votre ire. Ne pas maîtriser l’orthographe dans le moindre de ses détails vous met au ban de la société (cf les commentaires de vierges effarouchées à la moindre faute) alors qu’un simple sourire condescendant accompagnera vos inaptitudes dans le golf, la cuisine, le tricot et le point de croix. Quand au permis de conduire, heureuse parisienne qui n’a jamais essayé de se déplacer sans ce sésame dans les terres hostiles qui entourent la capitale (essayez de vous en passer dans la lozère …) !, d’ailleurs, on va le modifier, lui, pour le rendre plus accessible !

    Commentaire par Albireo — 13/12/2008 @ 17:50

  12. « si on tape Nicolas Sarkozy sur google, Le monde apparait en 4ème page, loin derrière yahoo news, mais aussi rumeursdunet.com, purepeople.com ou encore iznogood-lefilm.com ( vous pouvez vérifier… ) »

    Pour iznogood, il faut préciser que c’est un blague potache (un google bombing comme on dit) qui consiste à s’organiser pour faire croire (ou comprendre, c’est selon le point de vue ;)) a google que le liens « iznogood-lefilm.com » est très pertinent sur la recherche « nicolas sarkozy ». Vous le savez peut être, mais peut être pas les autres…

    au passage, je reviens sur les évolutions orthographiques, si elles me dérangerons probablement, les suppressions de doubles consonnes injustifiés (la faute aux moines copistes il parait) me parait bien plus acceptable.

    Commentaire par tshirtman — 13/12/2008 @ 18:04

  13. Un simple clin d’oeil, pour vous remercier d’avoir fait remonter ce souvenir de fou rire homérique, devant la scène fameuse des Barbouzes, où Francis Blanche part dans un délire absolu, pseudo-russifiant 🙂
    Ah … l’air d’Odessa …
    Merci Aliocha.

    Aliocha : que ferait-on sans Audiard ……

    Commentaire par Caroline — 13/12/2008 @ 18:27

  14. Merci pour votre réponse tout d’abord Aliocha.

    Rassurez vous je ne m’en prends pas spécialement aux journalistes qui font un métier vital à nos démocraties mais il ne faut pas qu’ils dénoncent les travers des politiciens ou des avocats, comme vous le faites très bien dans les autres billets que j’ai lu ici, et retombent quand à eux dans les mêmes travers (qu’ont les gens envers des métiers pour lesquels ils ont une aversion nouvelle) quand ils découvrent les spécificités de l’édition sur le web. Mon savoir n’est pas immense (comme la plupart des gens) et vos interrogations sont bien normales vu votre métier, maintenant il ne vous reste plus qu’à vous documenter réellement sur ce qu’est le référencement pour voir qu’en réalité ça profite bien plus au lecteur que ça ne le dessert en fait comme on pourrait le croire au début quand on écoute ceux qui font du bruit autour de ce sujet.

    Commentaire par MasterLudo — 13/12/2008 @ 18:37

  15. Bonjour Aliocha,

    Il y a, à mon avis, beaucoup de confusion dans votre billet. Depuis bien des années, les journalistes qui écrivent sur le web ont réfléchi à ces questions (selon la jolie formule « écrire pour Google, est-ce se prostituer ? »). Curieusement, ils en arrivent exactement aux mêmes conclusions que la réflexion professionnelle des journalistes dans tous les autres domaines : on écrit pour être lu, et l’ambition du journalisme « idéal » est précisément d’y parvenir en évitant l’écueil de la démagogie comme celui du marketing rédactionnel.

    Vous-mêmes avant d’écrire sur tel ou tel sujet, que sais-je, la crise des subprime dans l’immobilier américain par exemple, vous vous demandez bien pour qui vous allez écrire, non ? Aucun sujet n’est, a priori, inaccessible à aucun public, du moment que l’on adapte le traitement de l’information et l’écriture. Vous le faites tous les jours sur le papier (je n’en doute pas). Pourquoi en irait-il différemment sur le net ?

    Sur le papier, on connaît son public « cible » (celui du titre, en terme d’âge, de CSP, etc.) et les « entrées de lecture » dans un article : photos, gros titre, légendes, exergues, , accroche ou chapô, intertitres. Donc on les soigne, pour être sûr qu’un lecteur qui survole la page puisse rapidement déterminer si le contenu de l’article l’intéresse avant de le lire, et qu’il ne le « loupe » pas (la satisfaction qu’il en tirera est un autre problème).

    Sur le web, il ne faudrait plus s’intéresser aux « entrées de lecture » ? Et il ne faudrait pas les soigner particulièrement, pour faciliter la recherche du lecteur de ce qui l’intéresse ?

    Mais sur le web, les « entrées de lecture » ne sont pas les mêmes, il y a de nouvelles techniques rédactionnelles à apprendre pour les journalistes qui viennent du papier. Et ce n’est pas plus se prostituer que de soigner la rédaction d’un titre ou une légende photo ! Alors, en effet, Google est une « entrée de lecture » majeure pour les articles en ligne des sites généralistes. Il faut donc apprendre comment adapter son écriture pour améliorer un référencement pertinent (et sans aucune tricherie, par simple application des méthodes de référencement naturel).

    Ainsi Google fonctionne-t-il par mots clés : la question que doit se poser tout journaliste en ligne est donc bien de déterminer quels mots clés un internaute est-il susceptible de taper quand il cherche des informations sur le sujet précis sur lequel je suis en train d’écrire. Dans notre exemple, ce sera probablement « subprime » ou « emprunts hypothécaires américains »…

    Seconde question, une fois les mots-clés pertinents déterminés : comment les placer dans le texte pour que Google les reconnaisse comme tels ? Réponse : dans les premiers mots du titre, dans les intertitres, soulignés en gras à l’intérieur du texte ou dans des « listes à puce », dans le texte des liens qui renvoient vers d’autres articles où ces mêmes mots-clés sont également très présents et mis en valeur. (NB: La question des erreurs d’orthographe est pertinente (et pour le moment mal résolue par les journalistes), mais le traitement que semble en faire Raymond est grotesque.)

    Alors certes, en termes de technique rédactionnelle des journalistes, Google n’aime pas les titre incitatifs et leur préfère grandement les titres informatifs, Google adore que l’on soit toujours très explicite et que l’on évite le style allusif ou elliptique et les jeux de mots. Google apprécie une forme de répétition, voire d’insistance sur les mots clés pertinent rendant bien compte d’un article et correspondant aux sens qu’ils ont dans l’esprit de l’internautes qui fait une requête. Voilà, sur le même sujet, un journaliste n’écrit pas de la même façon dans magazine pour adolescents, un quotidien généraliste, ou une lettre professionnelle confidentielle spécialisée… Il n’écrit pas non plus de la même façon pour un site généraliste en ligne, dont une très forte part de l’audience lui arrive par Google. Il y a là de quoi grimper au rideau ?

    Aliocha : je vous remercie pour cette leçon de journalisme mais je ne vous ai pas attendu pour savoir qu’un article doit répondre aux 5 w dans les premières lignes, voire dans le chapô, ce qui correspond à votre référencement. Je ne suis pas certaine que le web ait inventé l’indexation.

    Commentaire par narvic — 13/12/2008 @ 19:04

  16. caricaturer l’analyse d’anne sdchalon est une façon de ne pas comprendre l’importance du référencement. en même temps quelqu’un qui passe son temps à vitupérer la communication pouvait-il réagir autrement ?

    Aliocha : personne ne vous empêche d’éclairer notre lanterne et surtout pas moi.

    Commentaire par louis — 13/12/2008 @ 19:30

  17. bonsoir à tous

    pour faire suite à ce billet fort plaisant et inquiétant à la fois et aux états généraux de la presse je vous recommande l’intervention de Pierre Haski co -fondateur de rue 89 qui pense qu’il est nécessaire de faire du web et de la presse en ligne un lieu « d’excellence journalistique »
    il explique que certains médias on fait du dumping journalistique pour leur site web ce qui est selon lui une erreur je vous mets le lien majeurehttp://etatsgenerauxdelapresse.fr/pole3/?lang=fr&mode=seance
    l’excellence journalistique c’est notamment la fiabilité de l’information, mais aussi la qualité rédactionnelle
    esperons que son analyse soit partagée par beaucoup et que la la presse ne tombe pas dans le travers dont vous parlez dans votre billet Aliocha

    Aliocha : merci mais ne diffusez pas de documents aussi subversifs sans mises en garde préalables 😉 la presse va encore se faire taxer de corporatisme. Dès qu’elle parle d’excellence ou de déontologie, non pas pour s’en vanter mais dans le but d’en faire un objectif, il y a des internautes pour s’en indigner. Ah ça ira, ça ira, ça ira, tous les journalistes on les pendra !

    Commentaire par artemis — 13/12/2008 @ 20:30

  18. Je ne sais pas comment est fait le classement par Google, mais quand on tape « Aliocha », elle arrive en 5ème position, avec le présent article…

    Personnellement, je suis un fan de Google, qui répond en un temps record à n’importe quelle recherche et permet de se documenter vite et bien sur n’importe quel sujet (y compris sur une incertitude orthographique). Encore faut-il bien présenter la requête (je me sers de + séparateurs pour l’affiner, mais je suis preneur de toute « astuce » permettant d’optimiser).

    A mon avis, Google est seulement un moteur de recherche et de documentation, qui ne prétend pas influer sur les contenus. A chacun de trier ensuite le bon grain de l’ivraie.

    En ce qui concerne l’orthographe, je ne pense pas qu’elle soit appelée à disparaître, malgré une tendance accrue chez les jeunes à la massacrer. Ceci dit, il faut garder présent à l’esprit que seulement 200 millions de personnes dans le monde lisent et écrivent le français… C’est quand même très peu et la connaissance de l’anglais est à mon avis indispensable pour s’ouvrir vers l’extérieur.

    Effectivement, ne pas savoir conduire est un luxe réservé aux Parisiens !

    Commentaire par ramses — 13/12/2008 @ 23:23

  19. Pour info, un débat le lundi 15 sur la presse, au Theâtre du Rond-Point, Paris:
    http://www.mediapart.fr/club/edition/etats-generaux-de-la-presse-le/video/051208/presse-libre-debat-lundi-15-avec-bayrou-ham

    Commentaire par Phedra — 14/12/2008 @ 00:55

  20. et j’ajoute ces scénettes « La vraie vie des journalistes » :

    http://www.mediapart.fr/club/edition/etats-generaux-de-la-presse-le/video/121208/la-vraie-vie-des-journalistes

    Commentaire par Phedra — 14/12/2008 @ 01:06

  21. @Aliocha

    Oui, les pubeux vous trompent, et pour une raison simple, vous allez voir.

    D’un côté, le moteur de recherche, trie des milliards de page, et essaye d’y attacher des mots clefs, il trouve alors des critères simples, parce que numérique. Si la page en question dit 35 fois alouette, il y a des chances quand même que le mot alouette soit pertinent pour cette page, tous critères égaux par ailleurs. Si 100 autres pages parlant d’alouette renvoient vers cette page, alors il doit en parler, même si curieusement le mot n’y figure pas. L’idée sous-jacente est d’essayer de trouver quels sont les mots qui en général correspondent au contenu.

    De l’autre côté, les publicitaires. C’est quand, la dernière fois que vous êtes allé sur un moteur de recherche avec le fol espoir de retrouver cette pub dont vous vous souveniez approximativement? Jamais, ou presque. Ils ont un contenu, qui ne parle d’à peu près rien, et ils voudraient que la terre entière le lise. Bon, les mots bite, couille et nichons sont très recherchés, mais on ne peut pas les mettre de manière visible dans une publicité pour les fraises. C’est pas grave, on va les mettre en mot clef, ça ne se voit pas. Les gens font des fautes d’orthographe dans leur recherche, et souvent des vrais auteur en font moins. Mettons les mots mal orthographiés en mot clef, ça attirera d’autant plus les gens que peu de page contiennent ces mots mal écrits. Etc.

    Et, quelque part entre les deux, les honnêtes gens qui se demandent comment faire pour que leur contenu soit reconnu par les moteurs de recherche. Il y a bien entendu des règles à respecter.

    1. Du texte, et uniquement du texte. Si, pour faire un titre plus joli, on le fait sous forme d’une image, elle n’est pas « lue » par le moteur de recherche, donc pas indexée. Mettez un titre en bon gros texte, un peu moins décoré du coup, et il satisfera tout le monde. Comme en presse, vous ne mettez pas un titre sous forme de rébus.

    2. Ne faites pas dans l’éphémère. Si votre texte n’est présent publiquement sur le web que quelques semaines, il ne pourra pas être référencé. Les gens ne pourront pas faire de lien vers vous, indiquant la pertinence du propos.

    Donc, oui, les publicitaires vous trompent: dans leur métier à eux, qui consiste à faire prendre des vessie pour des lanternes, il faut ruser, simplifier outrageusement, racoler. Alors que l’autre méthode qui marche, mais qu’ils ne comprennent pas, c’est de dire quelque chose d’intelligent.

    Aliocha : merci d’éclairer ma lanterne, quelques défenseurs inconditionnels du web commençaient à me faire douter 😉

    Commentaire par Benjamin Bayart — 14/12/2008 @ 09:21

  22. Toujours aussi croustillante Aliocha.
    Croire que le référencement sauvera la presse en ligne est une des plus graves conneries qu’elle puisse faire : sabordage. Rares sont ceux qui se posent la question de la qualité et de l’adéquation du contenu avec les attentes du lectorat.
    Comme tout blogueur, j’ai remarqué de nombreuses visites provenant de requêtes mal orthographiées, mais cela doit-il me pousser à imiter ceux-ci pour drainer du trafic ? Transformer la langue pour mieux être référencé semble dingue. Efficacité ? Que ne ferait-on au nom de l’efficacité…

    J’en profite pour indiquer avec un peu d’ironie que Google est un correcteur orthographique qui s’ignore : http://enikao.wordpress.com/2008/05/27/google-un-correcteur-orthographique-qui-signore/
    Et pour mentionner ce (nouveau ?) dictionnaire de Google : http://www.google.com/dictionary?aq=f&langpair=fr|fr&q=&hl=fr

    Commentaire par [ Enikao ] — 14/12/2008 @ 10:19

  23. C’est normal de ne pas savoir comment écrire golf pour une femme, quand on connaît l’étymologie du mot.
    Non ceci n’est pas une remarque sexiste, c’est se sport qui l’est : Gentlemen Only, Ladies Forbidden.

    Aliocha : on me l’avait dit en effet, merci de me le rappeler, ça me fait beaucoup rire 😉

    Commentaire par loz — 14/12/2008 @ 16:38

  24. La réforme de l’orthographe ne m’inspire rien de bon. Encore, je peux comprendre l’idée de se rapprocher des usages de nos voisins européens (mais de quels voisins? Selon les mots, on a l’impression qu’on va se rapprocher successivement des langues italienne, anglaise, espagnole et allemande, qui ne se ressemblent pas toutes). Mais dire que l’on va réduire les inégalités, ça me laisse rêveur. C’est plutôt un meilleur apprentissage de l’orthographe qu’il faudrait fournir.

    Aliocha : vous voulez dire apprendre l’orthographe à tout le monde ? Vous êtes fou ! c’est beaucoup moins cher de ne l’apprendre à personne, or, je vous rappelle qu’à part à l’Elysée, au sénat et à l’assemblée, nous sommes en période de restrictions budgétaires.

    Commentaire par Philonous — 14/12/2008 @ 17:17

  25. Dans un même ordre d’idée, savez-vous que les concours de catégories B et C ne comprendront plus désormais d’épreuve de culture générale, afin de ne plus constituer de discrimination envers les candidats issus de milieux défavorisés.

    Bref,soyez techniciens, c’est tout ce que l’on demande à des fonctionnaires. Déjà qu’on les dit bornés, ça promet…

    C’est un article de J.M.Bretonnier dans la Voix du Nord de ce jour qui en parle, et il a bien raison.

    Aliocha : j’ai vu cela en effet et je me demande au fond comment on peut faire correctement son travail sans s’ouvrir l’esprit. A ce sujet, si vous n’avez pas encore visité dans ma blogroll « Pipeautique » allez-y, c’est un pur moment de bonheur. Voyez surtout ce billet : http://elogedelapipeautique.over-blog.com/article-14121499.html et celui-ci http://elogedelapipeautique.over-blog.com/article-14058065.html ; j’en pleure encore de rire.

    Commentaire par hub — 14/12/2008 @ 18:44

  26. @ loz (23)

    Ce serait d’autant plus comique que des femmes pratiquent ce « sport » 😉

    Je pense qu’il s’agit plutôt d’une citation humoristique britannique sexiste (et c’est bien leur style), puisque le mot anglais « golf » à été emprunté à l’écossais, inventeurs du jeu et de son nom « gouf » au XVe siècle. Quand à savoir ce que signifiait (et même comment s’écrivait) « gouf » en celte, je n’en ai aucune idée…

    Commentaire par furax — 15/12/2008 @ 01:16

  27. Le plus marrant dans tout cette histoire, la couille dans le potage {dites merci pour le joli mot clé}, le XXX de l’effort {ok, c’est moins bien intégré}, le sacro sein {un peu bourrin} graal, la petite chatte qui miaule {no comment}, c’est que la même presse qui défonce google {euh.. comment dire} qui reprend ses articles dans google news… se fouette {one more} pour être bien référencée chez le même pervers {ah ah} de l’indexation.
    Pas certains que ces journalistes en chaleur {?} aient bien ingérée la semence {qui ne tente rien} du web de demain et aient réalisées que l’aspect facial {..} que procure google se travaille sur la durée et non sur la mode.
    Ce n’est pas la taille de la bite {ohh} d’amarrage qui fait que le bateau reste à quai, mais parce qu’elle est enfoncée bien profond dans{oups, pardon} le quai.

    Aliocha : évidemment, je vous renvoie tous les lecteurs égarés qui n’étaient venus ici ni pour parler de google ni pour s’informer sur le journalisme 😉

    Commentaire par herve_02 — 15/12/2008 @ 10:57

  28. J’ignorais que les journalistes se posaient tant de questions: me voilà rassurée, même si cela ne change pas le sens de rotation de la planète (expression lycéenne en filière scientifique, bien sûr).

    La volonté de supprimer l’épreuve de culture générale aux concours B et C me stupéfie totalement: il me semble qu’on met de coté ainsi toute valeur à la réflexion personnelle.

    J’ai été étonnée qu’un haut fonctionnaire laisse entendre que les épreuves de culture générale pour les concours de catégorie B et C ne seraient qu’une épreuve de récitation de références culturelles bourgeoises.
    Ce n’est pas parce que les copies de culture générale aux concours A+ peuvent ressembler à des dissertations universitaires sans intérêt professionnel qu’il faut méconnaître la réalité des autres types de concours.

    Commentaire par Suzanne — 16/12/2008 @ 14:59

  29. Bravo pour votre franchise sur l’anglais: 90% des français et européens sont comme vous ou bien pire mais n’osent pas le dire. Pour les références linguistiques, et pour faire douter les moins bornés des anglolatres de l’universalité de la langue de Shakespeare, on peut ajouter la grammaire esperanto de base:il suffit de quelques minutes pour l’apprendre. Elle est régulière ou sans exception et permet la plus grande clarté d’expression.
    PRONONCIATION:
    1-L’accent tonique est toujours sur l’avant dernière syllabe, comme majoritairement dans les langues européennes.
    2- La langue est phonétique: une lettre = un son et un son = une lettre. Les lettres se prononcent comme en français sauf c= ts; e= è;g= g dur gu comme gant; h expiré comme en anglais (En); j= y comme yoyo; r roulé comme italien;, u= ou; 4 lettres ne sont pas utilisées (double emploi): q; w; x; y; par contre il y a cinq lettres accentuées avec un accent circonflexe (chapeau); pour le clavier français elles n’existent pas et on peut les remplacer par un h qui suit la lettre ou une apostrophe ch= tch (en); sh= ch ; gh ou g’= dj; jh ou j’= j; hh très peu utilisé = RRH (ch allemand, j espagnol; transcription habituelle kh en anglais et français)

    MORPHOLOGIE:
    1- Il y a un seul article défini LA; l’article indéfini n’existe pas.
    2- Les noms se terminent en -O, leur pluriel en -OJ (prononcé, pr. comme OY de boy, ou oille)
    3- Les adjectifs se terminent en -A, pluriel -AJ
    4- Les nombres sont 1:unu (pr:ounou); 2: du; 3: tri; 4: kvar; 5: kvin 6: ses;7: sep: 8: ok: 9: naù (pr. ou bref); 10: dek ; 11: dek unu…20: dudek; 30: tridek…; 100: cent (pr. tsent); 1000: mil…Les nombres devant 10, 100, 1000… multiplient et ceux derrière additionnent;203: ducent tri
    5- Les pronoms personnels sont je: mi; tu: vi; il: li; elle: shi (pr comme En she); il neutre (En it):g’i:pr dji; nous: ni; vous: vi; ils: ili; pour les accusatifs (C.O.D.) on ajoute -n: min, vin; pour les adjectifs possessifs on ajoute -a: mon: mia…; pronoms possessifs le mien: la mia…
    6- Il y a six formes verbales de base trois à l’indicatif -as: présent; -is: passé; -os: futur; trois autres modes infinitif-i; impératif: -u; conditionnel:-us, exemple vi skribas: vous écrivez…; il y a de plus trois participes actifs: présent -ant;passé: -int; futur: -ont et trois participes passifs: présent: at; passé: it; futur:-ot. Il y a un seul auxiliaire être: esti.
    7- Les adverbes dérivés se terminent en -e (pr è)
    8- Les affixes, préfixes ou suffixes, sont réguliers, ce qui simplifie considérablement la formation du vocabulaire. Par exemple les êtres de sexe féminin se teminent en -in comme queen (en), königin (alld), regina (latin)etc., les petits de en -id, les spécialistes ou professionnels en ist comme j’urnalisto, floristo ou floristino…
    Pour ceux qui veulent une information plus conséquente sur la langue internationale adaptée au XXIème siècle taper esperanto sur Wikipedia

    Commentaire par Emery — 23/12/2008 @ 17:18


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