Etre un philosophe médiatique est une charge qui impose quelques devoirs. A commencer par celui d’être présent dans les grands débats de société. Peu importe que l’on ait ou non quelque chose à dire, le tout est de se positionner. Car alimenter le buzz, c’est indispensable pour vendre des livres. Les médias embrayent avec enthousiasme, en vertu d’une loi saine à l’origine, mais sans cesse dévoyée : la qualité de la source. De là découle la fiabilité de l’information. D’où la recherche de gens déjà reconnus qui apportent l’assurance qu’au moins si on se trompe, on le fera collectivement, ce qui est réconfortant. Evidemment, on pourrait s’attendre à ce que le journaliste chasse en permanence les nouveaux talents, experts, philosophes, romanciers. Hélas, la plupart du temps il lui faut aller vite, donc trouver le bon client, lequel est généralement celui qu’il a interviewé la veille. Ainsi se façonnent les personnages médiatiques. Une fois en haut du podium, ils perçoivent les jetons de présence et les dividendes qui croissent très vite de façon exponentielle. Le seul risque, c’est le retournement médiatique, car les médias ont l’habitude de brûler ce qu’ils adorent…
Certains auront deviné, rien qu’à l’évocation du terme « philosophe médiatique », que j’évoque ici Michel Onfray. Ceux qui ont dit « BHL » sont priés d’aller au coin. BHL est romanquêteur, éditorialiste, acteur, réalisateur, business man, patron de son propre réseau germanopratin, ministre des affaires étrangères par interim et plein d’autres choses encore, mais il ne philosophe plus depuis fort longtemps. Michel Onfray, si. Il publie, anime, débat, bref il s’exprime et, parce qu’il est philosophe, on appelle cela : philosophie. Parfois, il donne un cours de mediatraining à des gens trop sincères pour les comprendre, dévoilant ainsi une nature cabotine qu’on avait devinée, mais dont on n’imaginait pas qu’il la révélerait avec tant de fraicheur. Tout récemment, il a fait couler de l’encre, comme on disait autrefois, en refusant de s’occuper de l’exposition Albert Camus. Ce qui suscite un portrait ébloui chez Télérama, et un article beaucoup plus circonspect du côté du Monde.
C’est peu dire que les médias abiment tout ce qu’ils touchent. Je gage que si Michel Onfray était demeuré, comme l’immense majorité de ses collègues, sous le radar de la presse, il se serait sans doute épargné des réflexions aussi grossièrement balourdes que celles qu’il propose sur la corrida. On lui pardonnera la tentation d’être reconnu de son vivant, même si elle obère sérieusement celle d’être salué après sa mort. Entre la jouissance terrestre et la gloire d’être immortel, il faut choisir.
Michel Onfray donc, s’attaque à la corrida. L’ennui, c’est qu’on attend beaucoup d’un philosophe, et en particulier qu’il identifie dans un phénomène de société les questions fondamentales, en s’appuyant sur une analyse juste des choses. Hélas, en l’espèce…
Voici l’argument essentiel :
« Il cohabite en chacun de nous un cerveau de l’intelligence et un cerveau de serpent : on doit au premier les artistes, les écrivains, les bâtisseurs, les philosophes, les musiciens, les inventeurs, les pacifistes, les instituteurs ; au second, les tortionnaires, les tueurs, les guerriers, les inquisiteurs, les guillotineurs, et autres gens qui font couler le sang – dont les toreros ».
La juriste que je suis frissonne à l’idée que l’on puisse encore penser et donner à penser que le monde se divise entre les gens « intelligents » et les criminels, comme si chacun d’entre nous ne portait pas en lui, mêlés de la manière la plus intime, l’intelligence et le reptilien (sans compter tout le reste). Si Onfray avait été de droite, je gage qu’il se serait trouvé des esprits chagrins pour déceler dans ses propos des relents de la vieille théorie du criminel-né. Admettons qu’il s’agisse d’un malencontreux raccourci de plume, mais c’est quand même fâcheux. Et surtout très peu sophistiqué comme vision du monde…A ce compte-là, je connais beaucoup de philosophes…par exemple tous les habitués du Bar des Platanes.
« Sade est le maître à penser des amateurs de corrida, ajoute l’auteur : il fut avant les Lumières le dernier penseur féodal pour qui son bon plaisir justifiait le sang versé. Il faut en effet un formidable potentiel sadique pour payer son entrée dans une arène où le spectacle consiste à torturer un animal, le faire souffrir, le blesser avec cruauté, raffiner les actes barbares, les codifier, (comme un inquisiteur ou un tortionnaire qui sait jusqu’où il faut aller pour garder en vie le plus longtemps possible celui qu’on va de toute façon mettre à mort…) et jouir de façon hystérique quand le taureau s’effondre parce qu’il n’y a pas d’autre issue pour lui ».
Avancer que Sade est le maitre à penser des amateurs de corrida est séduisant en première analyse. Qui sait si l’idée ne vient pas de la fameuse Histoire de l’oeil de Georges Bataille…L’ennui, c’est que l’argument s’appuie sur un contresens. Personne n’assiste à une corrida pour voir torturer un animal, moins encore pour le voir mourir. A l’exception peut-être de l’héroïne de Bataille et pour cause, l’auteur mène une expérience philosophique sur l’érotisme et la mort. Les héros de ce roman commencent par organiser des orgies et finissent par tuer un prêtre. Qu’on ne s’étonne donc pas qu’au passage ils aillent jouir en regardant mourir des toros à la corrida. Mais laissons-là les personnages déments de Bataille. Les afficionados vont à la corrida pour voir un homme risquer sa vie en affrontant un animal de 500 kilos (minimum) aux cornes aussi dangereuses que des poignards. Les « olé » de la foule saluent le courage du torero qui enroule le danger autour de lui et lui échappe. Pas la souffrance du toro. Jamais. Pas plus que la mort du toro ne suscite de « jouissance hystérique ». Non, on salue le torero s’il a tué son adversaire sans le faire souffrir, on le conspue si le toro blessé agonise inutilement du fait de la maladresse de l’homme. Relevons au passage que l’estocade est un des moments les plus dangereux pour le torero. J’ai souvenir de l’un d’entre eux, mort à 21 ans, d’un coup de corne en plein coeur, en même temps que le toro qu’il venait de combattre.
Non vraiment, l’argument du plaisir tiré du spectacle de la souffrance est absurde et insultant. Mais pour s’en rendre compte, encore faut-il le développer jusqu’au bout. Si le public du sud de la France, de l’Espagne et de l’Amérique du Sud, ainsi que de quelques autres lieux est vraiment animé des sentiments que décrit Michel Onfray, cela représente des centaines de milliers de personnes, au bas mot, et autant de gens qu’il convient d’interner d’urgence. Parce que je ne sais pas vous, mais moi, à l’idée que des centaines de milliers d’individus prennent plaisir à voir souffrir et mourir six toros par corrida, cela me fait frissonner d’horreur. Surtout que la plupart d’entre eux passent ensuite des heures dans les bistrots à se repasser le film imaginaire de toutes les grandes corridas auxquelles ils ont assisté. De fait, je n’ai absolument pas envie que ces monstres trainent dans la nature. Et puis qui sait de quoi ils seront capables si on les prive de leur exutoire ? En tout état de cause, en quoi supprimer la corrida, permettrait-il d’exorciser le mal du coeur des afficionados ? On reconnait bien là la traditionnelle obsession contemporaine de ne pas voir pour se convaincre que ce qu’on ne voit pas finira par disparaître.
En réalité, la corrida pose des questions très profondes. Le travail du philosophe – non médiatique ? – consiste en l’espèce à s’interroger par exemple sur ce qui pousse des hommes à notre époque encore à risquer leur vie pour un « spectacle ». Pour sauver les autres encore, on comprend : pompier, secouriste, par exemple, mais pour un « spectacle » ? On peut se demander aussi pourquoi cette tradition parait si barbare, c’est-à-dire étrangère et dépassée, aux yeux de ceux qui ne la connaissent pas. Est-ce parce que nous sommes en passe de vaincre la violence de nos sociétés, comme le soutient Michel Onfray ? N’est-ce pas plutôt parce que nos violences ont changé de visage, parce qu’elles ne sont plus physiques, mais morales ? Le sang ne coule plus que caché derrière des murs ou dans le secret des âmes, c’est-à-dire partout où notre société le dissimule pour ne plus le voir. Sinistre hypocrisie, mortel aveuglement collectif que le philosophe aurait aperçu s’il avait pris le temps de faire autre chose que de recopier un tract de défenseurs des animaux. L’allusion à Sade – il fallait bien contrer Hemingway, Goya et Picasso – n’éblouira que les naïfs. Le philosophe beaucoup moins médiatique Dany-Robert Dufour s’inspire de manière autrement plus intéressante du divin marquis pour décrire notre époque…Et considère non pas qu’il est le dernier penseur féodal, mais au contraire le prophète monstrueux de notre société de consommation.
Si Michel Onfray avait travaillé son sujet (oxymore pour un personnage médiatique dont la seule signature suffit à valoriser n’importe quelle production), interrogé des afficionados, des éleveurs de toros, des toreros, des directeurs d’arènes, il aurait saisi qu’au plus profond de cet amour de la tauromachie, il y avait une peur primale, ancestrale et éternelle : celle de la mort. Et un espoir fou : celui, à chaque course de toros, de voir un homme, en habit de lumière et ballerines, c’est-à-dire incroyablement fragile et démuni, triompher de l’effrayant cauchemar en un combat rituel. C’est sans doute cela qui interpelait les Goya et autre Hemingway. Eux ne craignaient pas d’effleurer ce mystère, quitte à se mettre en danger. Ce genre de courage n’est visiblement plus à la mode.
Quand la corrida aura disparu, cette peur s’exprimera différemment. Non par d’autres violences, elle n’est pas l’expression du goût du sang contrairement à ce qu’avancent les ignares, mais par d’autres souffrances. Simplement, celles-là ne brilleront pas dans le soleil et la poussière au rythme d’un Paso Doble. Il n’y aura plus ni or, ni sang, ni olé. Plus de décorum ni de sacré. Juste les antidépresseurs et, au choix, la corde, le gaz, ou les somnifères arrosés d’alcool. C’est un choix de société, je ne le juge pas, mais qu’on ne vienne surtout pas me dire que nous construisons un monde meilleur. Nous ne faisons que substituer de nouvelles violences aux anciennes. Le sacré et le décorum en moins. Qu’on me pardonne d’éprouver une certaine nostalgie de l’esthétique.
Le contradictoire, talon d’Achille des médias
L’affaire dite des « tournantes » (1), celle de l’étude Séralini sur les OGM et le procès Kerviel soulèvent, dans un espace de temps très réduit, la même question passionnante : celle du contradictoire dans les médias. Qu’est-ce donc que le contradictoire me direz-vous ? Une règle que les juristes connaissent bien et qui offre la meilleure garantie possible de l’équilibre dans un débat judiciaire propice à l’élaboration d’une décision éclairée que l’on appelle : jugement. En permettant à chaque partie de produire ses preuves, d’avancer ses arguments et de discuter ceux du contradicteur, on assure l’égalité des armes, et l’on donne la possibilité à celui qui doit se prononcer de le faire en toute connaissance de cause.
Or, que voit-on lorsque les médias s’emparent de sujets hautement polémiques comme les affaires judiciaires ou encore les grandes questions scientifiques touchant la santé publique ? Une machine médiatique qui s’emballe et se retrouve ballotée au rythme de la communication des uns et des autres. « Quelle honte ! » ont hurlé les associations féministes à la suite du verdict prononcé dans l’affaire des tournantes. Personne n’a assisté au procès puisque celui-ci s’est déroulé à huis clos. Qu’importe. Les médias avides de commentaires et de réactions tendent le micro à celui qui veut s’exprimer. Qu’il soit bien informé et compétent pour répondre importe certes, les journalistes ne sont pas des abrutis, qu’il soit objectif, c’est moins important, voire carrément sans intérêt. Si d’autres avis sont en mesure de s’exprimer, il y a une chance de limiter les dégâts. A supposer bien sûr que l’on table sur un public constamment branché sur les médias, apte à saisir tous les avis contradictoires dispersés entre chaines de télé, stations de radios et presse écrite, d’en dresser la synthèse et d’en tirer un avis éclairé. Un tel public n’existe pas. Au demeurant, le système n’est pas fait pour encourager ce type de démarche. Il fonctionne au contraire à l’émotion, appelle la déclaration simpliste et fracassante, plussoie le jugement à l’emporte-pièce. Les raisonnements sages et mesurés ne buzzent pas, or, pour vivre, les médias doivent buzzer. Au demeurant, dans l’affaire des Tournantes, je n’ai pas entendu autre chose que des critiques. De gens qui ne savaient pas.
Les médias, quatrième degré de juridiction ?
Si l’on reste un instant sur le terrain judiciaire, on observe le même phénomène dans l’affaire Kerviel. Jérôme Kerviel et son avocat courent les radios et les télévisions depuis le 24 octobre, date de l’arrêt de la cour d’appel de Paris qui a confirmé en tous points la condamnation de l’ex-trader : RTL, Journal de 20 heures sur France 2, On n’est pas couché. A chaque fois, l’ex-trader exprime son incompréhension de la décision, tandis que son avocat surenchérit en pointant les aspects à son sens critiquables du raisonnement des juges. Il faut croire que les médias sont devenus le quatrième degré de juridiction de notre système judiciaire. Evidemment, il ne viendrait à l’esprit de personne dans une démocratie d’empêcher un condamné de crier à l’injustice.
L’ennui, c’est que les magistrats ainsi mis en cause, et derrière eux l’institution judiciaire, ne peuvent pas se défendre car il n’est pas d’usage pour un juge de commenter sa décision. Il y a donc bien ici inégalité des armes – médiatiques – entre un prévenu condamné qui critique la justice et des juges sommés de se taire. Dans ce dossier, seule la Société Générale pourrait à la rigueur s’exprimer et, en justifiant la décision qui va dans son sens, défendre par ricochet la justice. Pour des raisons qui la regardent et qui ne sont guère surprenantes, elle se tait. Nous n’avons donc ici que l’avis d’une partie. Très bruyant. Agitant les mécanismes émotionnels dont les principaux sont la haine de la finance, la méfiance à l’égard des institutions, et la sympathie naturelle que suscite l’homme seul contre le reste du monde. Ces sentiments ne sont pas absurdes, mais dieu qu’ils sont dangereux lorsqu’ils sont manipulés par des personnes qui ont intérêt à tout, sauf à faire appel au raisonnement et à l’objectivité. Il faut bien admettre qu’hier soir sur le plateau de Ruquier, les questions posées à Jérôme Kerviel et à son avocat étaient plutôt sensées et tentaient de rétablir une distance objective. Mais le format de l’émission penchait si fort dans le sens inverse que je doute qu’elles soient parvenues à mettre un bémol au discours servi par l’ex-trader. Par ailleurs, sur la compréhension générale du dossier, je ne suis pas sûre que le travail des chroniqueurs judiciaires suffise, malgré leur immense talent – je pense au Monde, au Figaro et à l’Obs – à contrebalancer l’idée force qui ressort de cette affaire complexe : la justice est folle de condamner un homme à 5 milliards de dommages intérêts, elle est aux ordres, elle protège le système et les banques. Evidemment, pour se forger sa propre opinion, on peut aussi lire les 105 pages de l’arrêt.
La science aussi impose le contradictoire
Que ce soit l’affaire des Tournantes ou celle de Kerviel, les deux dossiers ont jeté le même discrédit médiatique sur la justice. Si l’on songeait un instant à stopper la machine et à prendre la mesure des ravages que l’on occasionne dans l’esprit des citoyens français en leur donnant en permanence et à tort le sentiment que leur justice est au choix folle ou à la botte, on serait pris de vertige. Heureusement, un scandale chasse l’autre. Au suivant !
« La médiatisation de l’article de G.E. Séralini et son impact sur l’opinion ont été d’autant plus importants que ces travaux concernent la sécurité de notre alimentation, sujet auquel les Français sont très sensibles. Les médias télévisés ont largement repris des images chocs qui n’ont pu que frapper les téléspectateurs. Ils ont ainsi contribué à alimenter des peurs totalement irrationnelles dans la mesure où les résultats présentés n’ont aucune validité scientifique.
Pour limiter de telles dérives, les six Académies recommandent la création auprès du Président du Conseil supérieur de l’audiovisuel d’un « Haut comité de la science et de la technologie ». La mission de ce Haut comité serait d’attirer l’attention du Président du CSA sur la médiatisation de travaux scientifiques remettant en cause des savoirs partagés par la très grande majorité de la communauté scientifique internationale sans que les responsables de chaînes de télévision ou de radios se soient auparavant assurés de leur validité, alors que la diffusion de ce qui pourrait s’avérer par la suite comme « une fausse nouvelle » aura profondément et indûment influencé les Français, parfois de manière irréversible. Ce Comité qui dans le cas le plus fréquent ne pourrait fonctionner qu’a posteriori, devrait être très réactif dans la mesure où les problèmes qu’il aurait à analyser nécessitent souvent des réponses rapides ».
Cette déclaration a le mérite de soulever une excellente question sur le terrain de l’éthique. La réserve que j’émettrais c’est qu’il faut prendre garde, compte-tenu de l’importance des enjeux économiques attachés à ces dossiers, de ne pas instaurer une censure susceptible de protéger les firmes internationales – et l’ego des chercheurs en vogue- sous prétexte d’éviter les dérives médiatiques.
Que nous enseignent au fond ces affaires ? Que tout le monde aujourd’hui a compris le fonctionnement des médias et en joue. Leur goût du spectaculaire, leur obligation de travailler dans l’urgence, leur manque de moyens. Que vous soyez puissant ou misérable, vous pouvez désormais vous emparer d’un micro pour délivrer votre vérité. Quelque part c’est un progrès. Mais il a son revers : balloter le public au gré des émotions contradictoires, semer le trouble dans les esprits, engloutir la raison sous le sentiment. De fait, seuls les esprits les plus éclairés et les plus vigilants auront une chance d’exploiter toutes les ressources de cette nouvelle expression de l' »information » pour en sortir enrichis. Les autres ne seront que des cerveaux disponibles que la communication remplira de ses messages toxiques. A moins bien entendu que les médias ne s’interrogent sur le nouveau monde dans lequel ils évoluent et s’aperçoivent enfin qu’ils ne sont plus que des pions entre les mains de gens qui jouent de leurs travers…
(1) Il est reproché aux journalistes d’utiliser le terme de « tournantes » au lieu de viol collectif et de donner ainsi une image édulcorée de la réalité de ces horreurs. Après réflexion, je maintiens personnellement l’usage de ce terme qui me semble désigner un phénomène bien précis dont il me semble que tout le monde comprend à quoi il renvoie.
Mise à jour 29/10 à 18h13 : Laurent Ruquier a bien fait d’inviter Jérôme Kerviel et David Koubbi : 1,9 millions de téléspectateurs. Je défie quiconque de venir encore me dire que si les médias produisaient des choses intelligentes le public serait au rendez-vous.