La Plume d'Aliocha

13/11/2012

Saluons la naissance de l’info LOL

Filed under: Comment ça marche ?,questions d'avenir — laplumedaliocha @ 14:19
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C’est avec un intérêt sans cesse renouvelé que je découvre les splendides progrès de l’abrutissement collectif orchestrés par les médias. Tenez, par exemple, un article de Slate commente avec enthousiasme le génie de l’ équipe d’Europe 1 qui anime le Lab. C’est quoi me direz-vous ? Une poignée de journalistes, m’apprend Slate, qui développe depuis 2011 une approche du site d’info parfaitement ébouriffante. L’idée ? Transformer les tweets de célébrités ou d’individus lambda en articles, éplucher la presse pour y dégotter des petites phrases et les monter en mayonnaise, examiner toutes les vidéos dans l’espoir de dégotter un buzz, bref, exploiter les déchets de l’information.

Vous me direz, le recyclage actuellement c’est tendance. Pas faux. Et puis l’idée nous vient des Etats-Unis, c’est dire si elle doit être bonne ! Bref, il se pourrait que l’on tienne enfin une piste sérieuse pour rentabiliser l’information à l’ère d’Internet. Evidemment, la qualité des articles est à l’avenant. On vous y parle des bras d’honneur des ministres, du smartphone d’Ayrault, des abonnés twitter de Morano. Surtout, on met l’accent sur le LOL, comprendre le rigolo, le divertissant, le qui-prend-pas-la-tête. Le plus grand fait d’arme du site ? Avoir été le premier à sortir la phrase de Peillon sur le cannabis. Le Monde, Mediapart, France Info, Arte et tous les autres n’ont qu’à bien se tenir !  Sans vouloir casser l’enthousiasme de mon jeune confrère, tout ceci n’a de nouveau que l’apparence technique. Miser sur le communautarisme est une vieille ficelle de la presse spécialisée. Elle sait depuis longtemps que les gens aiment se lire et se voir en photo dans le journal, autant que surveiller leurs collègues, confrères, concurrents. Tout comme la presse locale s’enracine précisément dans l’information de proximité. Parler de la partie de pétanque de dimanche dernier fait plaisir aux intéressés, à leurs copains, leurs voisins et assure donc ventes et abonnements. Le Lab vient de réinventer la poudre ! Parfois il va un peu loin en faisant de l’information avec du presque rien, concède le journaliste de Slate (sans blague !), mais il se pourrait bien quand même que le Lab soit le meilleur site d’info du moment. Sur le terrain de la rentabilité, c’est possible, mais en termes de qualité, je suis un peu plus circonspecte.

Comme il semble loin le temps où l’on nous promettait qu’avec Internet c’en serait fini du racolage honteux de la presse écrite, que de la toile allait jaillir enfin une information libre, indépendante et de qualité. Nous y sommes. Il y a enfin de courageux esprits pour dénoncer, vidéos à l’appui,  la pratique du bras d’honneur dans le monde politique. Notons au passage que la technologie permet ici à nos envoyés spéciaux d’avancer les preuves irréfutables de leurs allégations. Le journalisme y gagne donc considérablement en crédibilité au regard de l’époque préhistorique où il sommait ses lecteurs de le croire sur parole, faute de pouvoir mettre ses documents en lien dans le papier. La démocratie est sauvée. Il était temps !

Note : Merci à Fredo de m’avoir signalé cet article.

Mise à jour 14/11 à 14h08 : Ci-après le commentaire d’Antoine Bayet, rédacteur en chef du Lab, que je trouve suffisamment bien tourné et pertinent, y compris dans sa critique à mon endroit pour être signalé.

Bonjour Aliocha,

Me voilà comblé : moi qui vous lis depuis de nombreuses années, voire le site dont je suis aujourd’hui le rédacteur en chef décortiqué sur cet espace me ravi, évidemment – quand bien même vous en écrivez beaucoup de mal.

Je suis un peu déçu, cependant : vous semblez avoir découvert et jugé Le Lab à partir d’un article le présentant, plus qu’à partir de votre propre lecture critique de nos articles.

Ca me chagrine énormément (ne pas pouvoir vous compter parmi nos lecteurs fidèles) et ça me surprend aussi un peu de votre part, vous qui, régulièrement, exhortez les journalistes à remonter à la source.

Mais c’est pas très grave : comme je suis gentil, je reprends les explications, pour vous raconter ce que vous auriez vu si vous étiez venue vous confronter au Lab.

Nos articles sont donc de deux genres :

> La curation, mot un brin barbare pour parler de « revue de presse ».

Mais attention, on ne fait pas toujours cela brut : on essaye non seulement de faire de la mise en avant d’infos et de déclarations qui finiraient, parfois, sans notre relais, dans les oubliettes de l’info ET de les décrypter, et de lire entre les lignes. Un de mes petits « slugs » préférés – ce mot clef par lequel on débute souvent nos articles – c’est « VOSTF » : traduire la langue politique en langue normale.

Un de nos récents cartons, en stat, c’est la rédaction de cet article, sur « Le Petit Copé Illustré » – où l’art et la matière, pour Copé, de ne pas répondre aux questions des journalistes.

http://lelab.europe1.fr/t/le-petit-cope-illustre-en-quatre-lecons-5614

Je vous en recommande la lecture, je suis sûr qu’il va vous plaire – et je puis vous assurer qu’il nécessite un temps d’écoute + d’analyse + de rédaction certain.

Toutes nos reprises ne sont pas aussi longues, aussi analytiques. Parfois, c’est plus court, ça tient en quinze lignes … et c’est très bien comme ça, aussi.

> La production d’infos 100% non vues ailleurs : et oui, figurez-vous que, malgré nos horaires en flux tendu et notre ouverture 7j/7 de 6 heures à 22 heures, on se débrouille pour sortir sur le terrain politique.

On essaye d’aller là où personne ne va : dans la cabine du réal des questions au gouvernement, sur France 3, par exemple :

http://lelab.europe1.fr/t/les-qag-decryptees-par-le-realisateur-de-france-3-5640

Et, exemple beaucoup plus chaud : quand on va dans la salle de presse de l’Elysée, c’est pour essayer de raconter, en live, comment ça se met en scène, une conf de presse présidentielle :

http://lelab.europe1.fr/t/en-direct-les-coulisses-de-la-premiere-conference-de-presse-de-francois-hollande-a-l-elysee-confpr-5875

Oh, je ne vous dis pas que l’on réussit toujours tout, hein. Mais on essaye.

Tout ça pour vous raconter qu’avec la chouette équipe du Lab, notre objectif, c’est de produire une info qui essaye de sortir des agendas officiels et ultra-dominants (ça devrait vous plaire, cette lecture bourdieusienne de l’info, je crois).

Une info qui creuse, qui fait des pas de côté et qui, en même temps, ne se prend pas non plus trop la tête.

Je suis sûr que si vous exercez votre vrai jugement, et-non-ce-que-vous-en-lisez, vous aimerez.

Beaucoup.

On en reparle après ?

Antoine Bayet

PS : Ah oui, quand même, pour la rentabilité -> il n’aura sans doute pas échappé à la journaliste spécialiste ès gros sous que vous êtes que Le Lab n’affiche, depuis un an, aucun espace pub ?

45 commentaires »

  1. « C’est avec un intérêt sans cesse renouvelé que je découvre les splendides progrès de l’abrutissement collectif orchestrés par les médias ». Vous n’avez pas toujours dit ça. Il n’y a pas si longtemps vous ne manquiez pas une occasion de fustiger les critiques des médias, estimant qu’il suffirait d’adopter on ne sait quelque code déontologique supplémentaire (il en existe pourtant suffisamment auxquels les journalistes sont théoriquement soumis) pour que tout soit pour le mieux dans le meilleur des mondes.

    Commentaire par Gilbert Duroux — 13/11/2012 @ 14:37

  2. L’article est signé Vincent Glad, dont le « métier » est de parler chaque jour de ce qu’il lit sur Twitter (ou ce que ses followers lui signale). Pas forcément le mieux placé pour parler journalisme. Terrifiant de se dire que Slate, fondé en France par JM Colombani, publie ce genre de non article. Terrifiant, désolant et fatigant.

    Commentaire par Bab's — 13/11/2012 @ 14:46

  3. Chère Aliocha, vous faites dans le #old. Ce type de journalisme existe depuis de belle lurette: http://bienbienbien.net/2010/05/24/tentative-de-definition-du-journalisme-lol/

    Commentaire par sea34101 — 13/11/2012 @ 14:51

  4. Internet ne révolutionne pas l’interface chaise-clavier.

    Commentaire par Anna Musarde — 13/11/2012 @ 14:53

  5. @Musarde

    Sans vouloir paraître chafouin, ce n’est pas le lecteur entre la chaise et le clavier qui a eu cette superbe idée, mais le journaliste lui même. Et l’interface chaise-clavier sur internet,

    lorsqu’il écrit on dit de lui que c’est un crétin qui ne sort pas de chez lui, qui ne s’est pas ce qu’est le journalisme, l’éthique blablabla..

    lorsqu’il lit ce qu’on lui propose, c’est un crétin qui fait rien que vouloir de la merde bablablabla…

    C’est un peu prendre les gens pour des tanches : le journalisme est devenu (dans sa grande majorité) de la merde et ce n’est pas de la faute du lecteur mais des « producteurs » des écrits : des journalistes eux même. Que les gens achètent ce qu’on leur propose (ok, ils sont pas bien raisonnables) mais ils achètent de moins en moins. Certains clament haut et fort que c’est parce qu’ils ne veulent pas payer. Peut être tout simplement qu’ils ne veulent pas acheter de la merde, qui sait.

    Commentaire par herve_02 — 13/11/2012 @ 15:45

  6. @Gilbert Duroux : Dites donc, votre proverbe du moment ça serait pas : « bats ton aliocha tous les matins, si tu ne sais pas pourquoi, elle, elle le sait » ? One more time : je ne défends pas « les médias », j’essaie de distinguer critique des médias et critique des journalistes, car les travers ne sont pas les mêmes et donc les remèdes non plus. Et je n’ai jamais dit qu’un code de déontologie résoudrait tous les problèmes présents et à venir des médias. Simplement qu’il pourrait aider les journalistes à faire respecter les principes du métier face à la com’ et autres outils de pression et participerait plus généralement à une identité collective autour de valeurs communes admises, partagées, appliquées, respectées et opposables à tous ceux qui voudraient s’en jouer. C’est plus clair ?

    Commentaire par laplumedaliocha — 13/11/2012 @ 16:49

  7. @Bab’s : terrifiant, mais en même temps prévisible. Nous sommes bien dans l’ère hyperfestive de Muray, vive l’info joujou ! Et vive les fumigènes. Panem et circenses…

    Commentaire par laplumedaliocha — 13/11/2012 @ 16:50

  8. @sea34101 : il n’y a rien que j’aime plus que les analyses pseudo scientifiques et énamourées de n’importe quelle connerie jaillissant sur le web et saluée comme la 8ème merveille du monde. Chapeau à l’auteur 😉

    Commentaire par laplumedaliocha — 13/11/2012 @ 16:52

  9. Je ne vois toujours pas comment un code de déontologie supplémentaire pourrait aider les journalistes s’ils ne veulent pas s’organiser collectivement pour faire face aux pressions de toutes sortes (de l’actionnaire, de la pub, de la hiérarchie…) qui empêchent justement de faire prévaloir ce que vous appelez des valeurs communes. Par ailleurs un code de déontologie supplémentaire ne dispense pas de faire l’analyse de ce qui structure le paysage médiatique afin de définir ce qu’il faudrait mettre en œuvre pour le changer. Des propositions existent, malheureusement elles ne se trouvent pas du côté des partis (pour qui la question des médias n’est pas une question politique) ni dans un code de déontologie supplémentaire.

    Commentaire par Gilbert Duroux — 13/11/2012 @ 17:12

  10. Une réflexion journalistique en 130 caractères ?!
    C’est du nano-journalisme !

    Commentaire par fultrix — 13/11/2012 @ 18:00

  11. @Fultrix : pas forcément, felix Fénéon écrivait en 140 signes, mais c’était un génie….http://fr.wikipedia.org/wiki/Nouvelles_en_trois_lignes

    Commentaire par laplumedaliocha — 13/11/2012 @ 18:18

  12. Reflets.info, sur le même sujet : « ouvre tes oreilles et tes yeux, connard de lecteur »
    http://reflets.info/ouvre-tes-oreilles-et-tes-yeux-connard-de-lecteur

    @herve_02 : pas sûr que ce soit de la faute des journalistes. Cela me semble être plus du ressort des dirigeants des journaux ou des actionnaires.

    Commentaire par kuk — 13/11/2012 @ 19:57

  13. « Rattrapé par un tramway qui venait de le lancer à dix mètres, l’herboriste Jean Désille, de Vannes, a été coupé en deux »

    C’est génial peut être mais profondeur de l’information : zéro. Vous pensez que des gens paierons pour avoir cela comme information ?

    Commentaire par herve_02 — 13/11/2012 @ 20:35

  14. @kuk

    Moi je ne sais pas, laplume nous expliquait par a+b que JK était coupable parce qu’il avait abdiqué sa capacité à refuser. Mais pour les journalistes il y a un régime d’exception ? Ils sont __obligés__ de faire de la merde ? un revolver sur la tempe ? et un gendarme à chaque matin devant chez eux ?

    Commentaire par herve_02 — 13/11/2012 @ 20:38

  15. @herve_02 en 13 : si la polémique était un fleuve vous seriez l’Amazone ! ça ne vous fatigue jamais de grincer à tout ce que je dis ? Vous me faites penser aux grands heures d’Augustissime chez Eolas. Félix Fénéon était un génie de la synthèse, sans compter que ses brèves comportait souvent une philosophie, une critique sociale etc Et le tout en 140 signes. Il y a une place dans la presse pour ce type de plume. Et de toute façon, ce n’était pas le sens de ma référence, je soulignais seulement qu’une figure de la profession était capable en 140 signes de faire des choses remarquables.

    et en 14 : oui, le revolver de la subsistance pour la très grande majorité, le fouet de l’ambition pour une toute petite partie. Tenez, au hasard, Pulvar faisant le pitre chez Ruquier et la nouvelle dont le nom m’échappe. Plus généralement, vous observerez que les très purs internautes qui n’ont de cesse de conspuer les médias déconnent à plein tube sur Twitter, font buzzer de sinistres merdes (pas encore vu de buzz sur une traduction éclairée de St Thomas d’Aquin, un film d’auteur, ou une émission d’arte), encensent sur Google news les sujets les plus cons, bref, plebiscitent justement ce que les « médias » pensent qu’ils apprécient (pas St Thomas d’Aquin, ni Arte ni le film génial d’un obscur réalisateur suédois) et quand ils deviennent eux-mêmes véhicules d’info, par exemple sur Twitter, ben ils font circuler les mêmes navrantes sottises (je parle ne masse globale). Ce qui veut dire quoi ? Que tout le monde est con ? Du tout. Simplement qu’il y a un vice intrinsèque aux médias. Ce qui fait vendre ou assure une visibilité est hélas rarement ce qui a de la valeur….

    Commentaire par laplumedaliocha — 13/11/2012 @ 20:53

  16. @herve_02
    C’est aussi une question de précarité. Pas toujours évident de dire non à son employeur.

    Commentaire par kuk — 13/11/2012 @ 20:54

  17. @laplume et kuk

    Et ces questions autres (précartiés, ambitions, carrières) ca marchait pas pour JK ? beaucoup plus simple de dire non à son employeur, dans un marché de l’emploi plus petit d’un ordre de grandeur ou deux ?

    Et sur le thème de la précartié, cette société ultra/néo-libérale a été vendu à tout le monde par qui ? les lecteurs ? les ouvriers ? les syndicats ? Combien d’enquête sur les comptes de campagnes ? Sur les circuits financiers ? Sur les ogm ? sur les produits phytos ? sur les médicaments ? Sur les conflits d’intérêts de ceux qui nous « gouvernent » ?

    On ne peut pas différencier dans un pincement de nez, le message, le messager et le contexte. La société a été façonnée par 30/50 ans de libéralisme vendu en masse par la presse. Le chouchou de la maîtresse de maison en terme de journaliste économique a sévi pendant la présidentielle en montrant des graphiques partiaux servant sa doxa neo-libérale.

    Vous avez exactement le monde que ce journaliste vend comme « responsable », pragmatique et attaché à la réalité des choses : un monde de précarité. Mais cela ne dérange personne tant que cette précarité touche l’autre.

    Lorsque c’est pour l’ouvrier de peugeot montbéliard, c’est l’ajustement structurel à la société mondiale de demain,
    Lorsque cela touche le facteur ou l’ex fonctionnaire FT/orange qui se suicide, c’est le fonctionnaire qui s’attache à ses privilèges d’un autre age,
    Lorsque c’est le professeur qui dénonce les conditions d’enseignement, c’est un fainéant protégé par un statut aberrant,
    Lorsque c’est un juge qui relaxe des à priori pas coupable c’est un juge laxiste dans sa tour d’ivoire qui refuse d’entendre la voix des victimes,

    Mais lorsque c’est un journaliste qui fait de la merde, c’est à cause du lecteur qui est trop con ou de son chef qu’est trop maichant.

    Ce que je disais sous l’article précédent (sur la presse) : la presse papier, web et audiovisielle, c’est, pour 2010 ,1,8 milliards d’aides directes et indirectes. Soit, en gros, 50 euros par français agé de 20 à 65 ans. Il y a largement de quoi faire autre chose que de la merde, vous ne pensez pas ?

    Alors oui je suis peut être l’amazone de la polémique, mais vous ne pouvez pas saucissonner les problèmes en tranches de 140 caractères et donner des réponses différentes pour chacune de ces tranches. Chaque tranche est un petit bout du corps social et ce que vous faites à l’un, par rebond vous le faites à l’autre. Il serait bien présomptueux de penser pouvoir bénéficier d’un statut protégé (supérieur à ce qu’il est déjà) en vertu de je ne sais quel contre-pouvoir qui montre tout les jours son allégeance à ceux qui distribuent coups et cadeaux.

    Pour finir les cons qui retouittent des merdes et suivent des trucs sans intérêts ne dispensent pas les journalistes de ne pas faire la même chose.

    Malgré facebouc, touiter, new-truc et autres joyeuseté au succès planétaire (que je ne fréquente pas du tout) lorsque je fais un cours ou une séquence de formation, je n’en parle JAMAIS et cela n’influe en aucun mon contenu pédagogique. Je m’attache de la même manière à faire mon travail de manière professionnelle et respectueuse de mes étudiants.

    Commentaire par herve_02 — 13/11/2012 @ 22:01

  18. @herve_02 : qu’en savez-vous qu’il y a des choses bizarres avec les comptes de campagnes, les circuits financiers, les OGM, les conflits d’intérêts ou les médicaments ?

    Ah mais si, c’est parce que des journalistes ont fait des enquêtes et que vous les avez lues ! Comme quoi, tout n’est pas si pourri.

    Commentaire par kuk — 13/11/2012 @ 22:48

  19. non kuk, pas du tout :

    Parce que 1 ou 2 journalistes, ou la cour des comptes, ou des internautes qui connaissent le milieu, ou des affaires qui éclatent et vous comprenez le système en creux lorsque vous lisez les trucs. Vous remarquerez , à chaque fois, ce n’est pas repris ou c’est consciencieusement détracté par le milieu journalistique dès qu’un truc dénonce. Regardez l’affaire JK, l’affaire des viols collectifs, l’affaire séralini, l’affaire des rétro-comissions avec le pakistan, l’argent de kadafi, de mamie zinzin, de l’hypodrome de compiègne, de fukhushima, de tarnac… aucune enquête de fond, ce qui se passe en grèce, en espagne, en italie, au portugal, la paupérisation de l’allemagne tous des faignants et des profiteurs…

    Ne vous cachez pas derrière Un ou DEUX journalistes décriés par le reste de la profession pour les exonérer des responsabilités.

    Il n’est que voir le costard que La maîtresse des lieux à taillé à denis robert et la haute opinion qu’elle a de monique Robin. Denis Robert est sortit de son « travail » dégoutté de la profession et ne fait plus rien qui fait des vagues.

    Il y a une culture journalistique d’asservissement volontaire. La rébellion, oui, mais pour les autres parce qu’ils font partis de ceux qui naviguent dans le cercle des larbins utiles et ne crachent pas dans la main qui les flattent.

    Non les journalistes ne sont pas plus « précaires » que le reste de la population, ils sont juste naturellement, génétiquement 😉 plus serviles.

    Commentaire par herve_02 — 13/11/2012 @ 23:08

  20. C’est vrai que les enquêtes sociales, à côté des sujets crapoteux qui font la Une des hebdos, faut aller les chercher. Tous ces reportages sur « la sœur Merah », « le frère Merah », « l’Islam qui fait peur aux Français », « ce qu’on ne dit pas sur la Burqa », « les vérités qui dérangent », « l’histoire d’un fou d’Allah français », « le nouveau défi islamiste », « le spectre islamiste », « comment l’Islam va changer la France et l’Europe », « l’Occident face à l’Islam », « le choc Jésus-Mahomet », « la chasse aux Chrétiens », « la peur de l’Islam », « cet Islam sans gêne » (sujets qui ont fait la couv’ de la presse magazine ces derniers temps : http://www.acrimed.org/article3928.html ), ça fout les jetons. Heureusement que la fille du gros blond, à qui ces magazines préparent le terrain, veille.
    Bientôt on va nous dire que c’est la communauté musulmane qui est responsable de la crise des subprimes, de la crise financière, des 3000 emplois supprimés par Peugeot, de la fermeture d’Arcelor-Mital, de Technicolor, de l’évasion fiscale et des 50.000 chômeurs en plus du mois d’octobre…
    Dans le genre particulièrement faux cul, la dernière Une de l’Express, du puant Christophe Barbier. Même ASI s’en est ému : http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=14711

    Commentaire par Gilbert Duroux — 14/11/2012 @ 02:20

  21. Les journalistes ne sont peut-être pas plus précaires que le reste de la population (à voir), mais c’est le seul « pouvoir » qui n’est pas fonctionnarisé (par sa nature même), et qui ne dispose donc pas d’une couverture en cas de résistance aux ordres. Quand les ordres viennent essentiellement de personnes ayant des intérêts financiers sur lequel peuvent influer les politiques, ce statut d’indépendance est mis à mal, d’où l’impression de servilité, qui n’est à mon avis, ni plus ni moins grande que dans le reste de la population 😉

    Commentaire par kuk — 14/11/2012 @ 07:53

  22. Bonjour Aliocha,

    Jean Robin, sur son site « Enquête et débat » avance un complément d’explication du mal-être et du malaise actuels. Il constate, et je partage son point de vue sur ce sujet, qu’une coterie s’est appropriée les leviers d’informations et c’est cette coterie qui décide de ce qui est bon ou mauvais. Intimement liée aux principaux acteurs du pouvoir, qu’ils soient financiers ou politiques, les intérêts communs sont tellement importants (pouvoir, argent, privilèges, etc…) que la survie de chaque groupe dépend de sa soumission aux deux autres. « Tel le Roi des temps modernes, nul ne peut les contredire durablement sans être mis à l’écart de la société, ou lynchés. Mais le Roi est nu, et nous sommes de plus en plus nombreux à le voir et à le dire, principalement via et sur Internet, le médias des masses comme l’a appelé Joël de Rosnay. » (http://www.enquete-debat.fr/archives/lettre-ouverte-aux-journalistes-et-aux-intellectuels-sur-mediatises-92519).
    L’exemple que vous citez, cet ersatz d’information, est emblématique de cette soumission et j’ai bien peur, sans sombrer pour autant dans une parano imbécile, que cet ersatz cache des desseins beaucoup moins avouables afin que la situation actuelle soit la plus pérenne possible. (cf « Neuro-esclaves » de Marco Della Luna & Paolo Cioni chez Macro-editions » – http://www.dgdiffusion.com/prd_fiche-lg1.php?produitFamille=2&identifiant=31104 -). La thèse de ces deux auteurs est osée mais je crois sincèrement que la lecture de ses 800 pages est indispensable pour tenter de mieux comprendre ce naufrage que vous déplorez.

    Bonne journée

    Commentaire par H. — 14/11/2012 @ 08:57

  23. @Herve_02 : vous délirez sur une image fausse que vous vous êtes construite de moi pour mieux la démolir. Je n’ai jamais attaqué Denis Robert, j’ai simplement dit que pour moi Clearstream était sans doute utilisé à des fins condamnable par certains voyous mais que le système n’était pas voyou en lui-même. J’ai le droit d’avoir un avis ou pas ? Quant à Monique Robin, si vous pensez à Marie-Monique Robin et les pesticides, je ne vois pas comment j’aurais pu lui tailler un costard, vu que je ne la connais pas. Je viens de googliser son nom. En tout état de cause, les gens qui dénoncent les pesticides ont toute ma sympathie. Le problème avec vous, c’est que dès qu’on ne confirme pas que l’intégralité du système est pourri vous dénoncez une allégeance au système. Ben non, tout n’est pas pourri. Et Socgen a peut-être toutes les tares de la terre, à commencer par être un établissement financier, mais Kerviel n’est pas la bonne affaire pour lui faire un procès. En tout cas pas celui que vous voulez lui intenter. Un procès pour négligence, oui. Un procès pour la culture fric des années Bouton, encore oui. Un procès pour l’arrogance de la banque d’investissement, toujours oui. Mais pour complicité dans le dossier Kerviel, non. Ce que vous refusez de comprendre, c’est que le procès pour négligence, auquel elle a échappé avec maestria dans les médias et plus ou moins en justice, est le plus grave qu’on puisse lui intenter. Seulement voilà, à s’aveugler avec de chatoyantes hypothèses complotistes, on finit par ne plus voir où sont les vrais scandales. La prochaine fois que j’écrirai un livre, j’irai à grand renfort de superlatifs et de caricatures, puisqu’il faut visiblement écrire à la truelle pour que le public comprenne. Je dois avouer qu’ici, j’ai commis une grave erreur : j’ai refusé de prendre les lecteurs pour des cons. Ce qui nous ramène encore et toujours au sujet du billet. Je trouve piquant que vous me serviez d’illustration sur la nécessité de faire con et épais pour être compris…

    Commentaire par laplumedaliocha — 14/11/2012 @ 09:12

  24. @Kuk : c’est plus profond qu’un problème de résistance aux ordres. Parfois il y a des ordres, mais ce n’est pas une généralité. C’est plutôt un problème de pression du système, il faut alimenter la machine de plus en plus vite, parfois on fait du journalisme, d’autres fois du remplissage. Sur un organe de presse, ce n’est pas très grave, vous lisez par exemple le Monde et vous trouvez qu’il y a de bons papiers et de moins bons. Mais pris dans son ensemble, le discours peut vite devenir abrutissant. Notez, c’est toujours une question de consommation. Imaginez que l’ensemble du public français se branche en permanence sur Arte plutôt que TF1, écoute France Culture par préférence à Europe 1, lise Le Monde et délaisse tout le reste, eh ben on tirerait forcément les médias par le haut. Seulement voilà, c’est Ruquier qui continue à mieux se vendre qu’Arte et ainsi de suite…

    Commentaire par laplumedaliocha — 14/11/2012 @ 09:16

  25. @H. Oui, enfin attention quand même, il me semble très à droite votre site et développe le discours habituel des extrêmes sur le système médiatique entre les mains d’une petite caste. C’est objectivement juste, il y a en effet une poignée de gens aux commandes, par définition, et ce sont eux qui fabriquent les intellectuels médiatiques. Mais les extrêmes ont tendance à dénoncer l’absence de représentation de leur culture, discours minoritaire classique, à l’extrême gauche comme à l’extrême droite.

    Commentaire par laplumedaliocha — 14/11/2012 @ 09:18

  26. @ Aliocha,

    Je ne crois pas que le recours au clivage gauche-droite soit opportun pour définir le positionnement d’Enquête et débat même si je concède volontiers que certains articles peuvent le laisser penser. Et quand bien même cela serait, ce serait salutaire quand on voit les positionnements affichés et assumer de la majorité de ses concurrents (hors la gauche et ses diktats, point de salut). Beaucoup de ses concurrents maitrisent parfaitement la dialectique et savent très bien comment ostraciser tout adversaire potentiel qui se dresse face à eux ou étouffer toute velléité de contradiction (l’écoute de ce dialogue est assez instructif, je trouve, sur ce point: http://www.enquete-debat.fr/archives/pour-lexpress-fr-islamophile-cest-islamophobe-96371). Ceci dit, une lecture critique permet d’y découvrir souvent quelques pépites curieusement passées sous silence par les maîtres du système à l’exception notable de certains sites internet (http://www.enquete-debat.fr/archives/« ils-ont-achete-la-presse »-48558. Google vous donnera sans peine les autres sites qui ont fait mention de ce livre, que je n’ai pas lu, je tiens à le préciser). Pourquoi la dénonciation, ou l’indignation, serait-elle l’apanage exclusive d’un certain courant de pensée? Je vous fais simplement remarquer au passage que ce site s’est créé en réaction à la déliquescence, que vous dénoncez à juste titre dans vos billets et dont nous souffrons tous, du paysage médiatique « officiel » et qu’à ma connaissance, il ne bénéficie d’aucunes subventions ou d’aides officielles.
    Maintenant, vous avez raison de souligner le risque important de se positionner rapidement comme victime au prétexte de ne pas être reconnu à la valeur qu’on se donne. C’est là un piège dont il faut bien prendre gare à ne pas tomber.

    Bonne journée

    Commentaire par H. — 14/11/2012 @ 10:35

  27. @H. : Le vrai clivage en l’espèce n’est pas droite/gauche, mais courants minoritaires à droite ou à gauche de l’échiquier contre pensée dominante. Dans ma jeunesse estudiantine assez agitée, j’ai cotoyé les deux extrêmes (oui, il y a ou il y avait en tout cas à mon époque aussi une extrême gauche à Assas), je connais donc bien leur dialectique, que vous évoquez en fin de commentaire. Je mets donc en garde, comme je l’avais fait avec Acrimed. Le biais des médias dominants est connu : c’est le conservatisme, celui des extrêmes est parfois moins identifié et se pare facilement des habits d’une vérité révélée contre le mensonge dominant : il s’agit en réalité de faire péter le système, ce qui passe par une dénonciation régulière de ses supposés mensonges, observés au miroir grossissant 😉 Quand on a ce biais en tête, on peut lire ce qu’ils écrivent, vous l’avez, mais je le précise à l’attention des autres lecteurs. Il faut toujours savoir qui parle, d’où et pourquoi.

    Commentaire par laplumedaliocha — 14/11/2012 @ 11:03

  28. Il a de ces pudeurs, le type qui est venu faire la propagande d’Enquêtes et Débats. Jean Robin, le tenancier du bouclard, était proche de Soral, le copain de Dieudonné et de Faurisson, avant de se fâcher avec lui. Deux crocodiles dans le même marigot d’extrême-droite, ça le fait pas. Suffit de regarder les sujets qui reviennent le plus souvent sur ce site et qui s’y exprime. Bien évidemment que le clivage droite-gauche garde toute sa pertinence. Quand on le nie, c’est pour avancer masqué.

    Commentaire par Gilbert Duroux — 14/11/2012 @ 12:05

  29. Cet article est comme son titre : LOL. L’avantage c’est que maintenant j’ai un exemple concret pour définir l’expression « Pisser dans un violon »

    Commentaire par Langue de pute (@Languedeuxpute) — 14/11/2012 @ 12:46

  30. […] C’est avec un intérêt sans cesse renouvelé que je découvre les splendides progrès de l’abrutissement collectif orchestrés par les médias. Tenez, par exemple, un article de Slate commente avec enthousiasme le génie de l’ équipe d’Europe 1 qui anime le Lab. C’est quoi me direz-vous ? Une poignée de journalistes, m’apprend Slate, qui développe depuis 2011 une approche du site d’info parfaitement ébouriffante. L’idée ? Transformer les tweets de célébrités ou d’individus lambda en articles, éplucher la presse pour y dégotter des petites phrases et les monter en mayonnaise, examiner toutes les vidéos dans l’espoir de dégotter un buzz, bref, exploiter les déchets de l’information…      […]

    Ping par Saluons la naissance de l’info LOL | Chronique des Droits de l'Homme | Scoop.it — 14/11/2012 @ 12:48

  31. Bonjour Aliocha,

    Me voilà comblé : moi qui vous lis depuis de nombreuses années, voire le site dont je suis aujourd’hui le rédacteur en chef décortiqué sur cet espace me ravi, évidemment – quand bien même vous en écrivez beaucoup de mal.

    Je suis un peu déçu, cependant : vous semblez avoir découvert et jugé Le Lab à partir d’un article le présentant, plus qu’à partir de votre propre lecture critique de nos articles.

    Ca me chagrine énormément (ne pas pouvoir vous compter parmi nos lecteurs fidèles) et ça me surprend aussi un peu de votre part, vous qui, régulièrement, exhortez les journalistes à remonter à la source.

    Mais c’est pas très grave : comme je suis gentil, je reprends les explications, pour vous raconter ce que vous auriez vu si vous étiez venue vous confronter au Lab.

    Nos articles sont donc de deux genres :

    > La curation, mot un brin barbare pour parler de « revue de presse ».

    Mais attention, on ne fait pas toujours cela brut : on essaye non seulement de faire de la mise en avant d’infos et de déclarations qui finiraient, parfois, sans notre relais, dans les oubliettes de l’info ET de les décrypter, et de lire entre les lignes. Un de mes petits « slugs » préférés – ce mot clef par lequel on débute souvent nos articles – c’est « VOSTF » : traduire la langue politique en langue normale.

    Un de nos récents cartons, en stat, c’est la rédaction de cet article, sur « Le Petit Copé Illustré » – où l’art et la matière, pour Copé, de ne pas répondre aux questions des journalistes.

    http://lelab.europe1.fr/t/le-petit-cope-illustre-en-quatre-lecons-5614

    Je vous en recommande la lecture, je suis sûr qu’il va vous plaire – et je puis vous assurer qu’il nécessite un temps d’écoute + d’analyse + de rédaction certain.

    Toutes nos reprises ne sont pas aussi longues, aussi analytiques. Parfois, c’est plus court, ça tient en quinze lignes … et c’est très bien comme ça, aussi.

    > La production d’infos 100% non vues ailleurs : et oui, figurez-vous que, malgré nos horaires en flux tendu et notre ouverture 7j/7 de 6 heures à 22 heures, on se débrouille pour sortir sur le terrain politique.

    On essaye d’aller là où personne ne va : dans la cabine du réal des questions au gouvernement, sur France 3, par exemple :

    http://lelab.europe1.fr/t/les-qag-decryptees-par-le-realisateur-de-france-3-5640

    Et, exemple beaucoup plus chaud : quand on va dans la salle de presse de l’Elysée, c’est pour essayer de raconter, en live, comment ça se met en scène, une conf de presse présidentielle :

    http://lelab.europe1.fr/t/en-direct-les-coulisses-de-la-premiere-conference-de-presse-de-francois-hollande-a-l-elysee-confpr-5875

    Oh, je ne vous dis pas que l’on réussit toujours tout, hein. Mais on essaye.

    Tout ça pour vous raconter qu’avec la chouette équipe du Lab, notre objectif, c’est de produire une info qui essaye de sortir des agendas officiels et ultra-dominants (ça devrait vous plaire, cette lecture bourdieusienne de l’info, je crois).

    Une info qui creuse, qui fait des pas de côté et qui, en même temps, ne se prend pas non plus trop la tête.

    Je suis sûr que si vous exercez votre vrai jugement, et-non-ce-que-vous-en-lisez, vous aimerez.

    Beaucoup.

    On en reparle après ?

    Antoine Bayet

    PS : Ah oui, quand même, pour la rentabilité -> il n’aura sans doute pas échappé à la journaliste spécialiste ès gros sous que vous êtes que Le Lab n’affiche, depuis un an, aucun espace pub ?

    Commentaire par Antoine Bayet — 14/11/2012 @ 12:59

  32. @ Gilbert Duroux

    Aliocha se fend d’un excellent conseil à votre égard à la fin de son post. Vu la teneur de vos propos, je crois important que vous le preniez en compte.

    Bon après-midi

    Commentaire par H. — 14/11/2012 @ 13:14

  33. @Aliocha : « il faut alimenter la machine de plus en plus vite » :
    Qu’est-ce qui vous y oblige si ce n’est votre hiérarchie ?
    Cette inflation du volume au détriment de la qualité est une plaie dont ne souffre pas seulement le secteur du journalisme. Seul le canard enchaîné a su résister à cette pression du volume. Bizarrement, il ne s’en porte pas si mal.

    Commentaire par kuk — 14/11/2012 @ 13:45

  34. @antoine bayet : et hop, Aliocha taclée ! Puis-je me défendre en disant qu’il s’agit ici d’un blog et non de journalisme, que par conséquent les avis énoncés le sont parfois à la hache, ce qui les rend forcément en partie injustes ? Allons, oui je le peux, ou en tout cas je le fais. Vous avez néanmoins raison, je n’ai pas « audité » le site, j’ai réagis à un mouvement d’humeur, suivi les liens de l’auteur de l’article, attrappé un coup de sang sur le LOL (mon grand âge doit y être pour quelque chose) etc. Votre critique est juste, et qui plus est polie, ce qui ne gâche rien. Permettez-moi néanmoins de continuer à nourrir quelques réticences, au vu de ce que j’ai lu même si les liens que vous apportez dans votre commentaire sont indiscutablement intéressants ? De la pub chez vous ? Non, mais du trafic, ce qui est précieux, me semble-t-il même si je sais que ça coute, le trafic 😉

    Commentaire par laplumedaliocha — 14/11/2012 @ 14:21

  35. @Antoine Bayet : j’oubliais, votre commentaire a tardé à apparaître parce que ma machine bloque les com’ contenant plus de deux liens.

    Commentaire par laplumedaliocha — 14/11/2012 @ 14:22

  36. @laplume

    Je ne VOUS cherche pas des noises. Je trouve que vous avez une certaine tendance à courir après la conservation du système avec tous ses travers intrinsèques en espérant qu’une bonne providence va permettre de gommer les cotés trop trop injustes et faire perdurer ce que vous connaissez bien et qui ne vous dé-satisfait pas.

    Pour vous, le plus rapide à changer c’est la précarité __des journalistes__ et vous prenez à témoin la terre entière que c’est de la faute que les gens ils veulent du tout gratuit. Il n’y a pas plus de précarité des journalistes que de précarités des ouvriers, des salariés. Vous ne réglerez pas cette question juste pour vous : c’est le neo-libéralisme défendu par votre chouchou qui en est la cause. Et vous ne pourrez pas obtenir de règles d’exceptions pour vous les journalistes car vous ne leur servez plus et que vous vous couchez, par habitude. Fable du loup et du chien.

    Sur Clearstream, oui c’est un outils, comme le fusil ou la pioche. L’un est très contrôlé (le fusil) l’autre non (la pioche). Pourquoi clearstream ne l’est pas ? parce que les politiques s’en servent. Comment vous pouvez trouver qu’un outils de compensation puisse faire son travail s’ill est possible de fantomiser des transactions ? Pourquoi toutes ses cachotteries sur ce qui n’est qu’un méga outils de comptabilité ?
    Pareil sur la générale, pourquoi l’instruction de l’affaire n’a pas sorti les mails de sa hiérarchie ? Toutes ses questions, vous les trouvez secondaires ou hors sujet, mais pour moi elles sont au coeur même de l’affaire et ont été escamotées sans que vous n’y trouviez rien à redire parce que concernant JK, votre enquête sur l’affaire vous amène à penser que oui la thèse de la générale est POSSIBLE. Il y a cependant un grand bond à faire entre possible et vrai.

    Je n’ai rien du tout contre vous personnellement et dans l’état actuel des choses je n’attends pas grand chose de la cause journalisitique tant que la séparation de ce 4ème pouvoir n’est pas fait : vous n’y pouvez rien, moi non plus et aucun code de déontologie ne pourra rien n’y faire tant que nous n’aurons pas un groupe __conséquent__ de journalistes __indépendants__ se moquant de ne pas pouvoir manger en fin de mois et qui veulent coûte que coûte aller dans le fond des choses sans dépendre d’un chef (celui qui se couche plus que les autres).

    Enfin ce qui me fait hurler c’est que, à chaque fois que l’on parle des soucis du journalisme, c’est TOUJOURS à cause du péquin qui ne veut pas payer et que internet il est tout gratuit et que c’est la fin d’un monde. Alors que ce que vous trouvez être la cause n’est qu’un conséquence.

    C’est tout. Le reste, H le dit mieux que moi.

    Commentaire par herve_02 — 14/11/2012 @ 15:05

  37. A ce propos, je vous recommande la lecture de ce billet : il vous montrera une autre facette de ce que l’on peut penser de ce monde que vous considérez indépassable.

    http://blog.monolecte.fr/post/2012/11/09/Le-delire-des-grandeurs

    Commentaire par herve_02 — 14/11/2012 @ 18:16

  38. Commentaire par H. — 14/11/2012 « Jean Robin, sur son site « Enquête et débat » avance un complément d’explication du mal-être et du malaise actuels. Il constate, et je partage son point de vue sur ce sujet, qu’une coterie s’est appropriée les leviers d’informations et c’est cette coterie qui décide de ce qui est bon ou mauvais. Intimement liée aux principaux acteurs du pouvoir, qu’ils soient financiers ou politiques, les intérêts communs sont tellement importants (pouvoir, argent, privilèges, etc…) que la survie de chaque groupe dépend de sa soumission aux deux autres. « Tel le Roi des temps modernes, nul ne peut les contredire durablement sans être mis à l’écart de la société, ou lynchés. Mais le Roi est nu, et nous sommes de plus en plus nombreux à le voir et à le dire, principalement via et sur Internet, le médias des masses comme l’a appelé Joël de Rosnay. » (http://www.enquete-debat.fr/archives/lettre-ouverte-aux-journalistes-et-aux-intellectuels-sur-mediatises-92519). »

    Oui, tout à fait d’accord avec ce message.

    Les « Grands médias » n’informent pas, ils obéissent aux ordres en filtrant les informations où en les déformant.
    Conclusion : la grande majorité des français ignorent ce qui se passe réellement en France.
    http://unmondesansislam.wordpress.com/2012/08/25/il-est-temps-decouter-la-voix-des-ex-musulmans/

    http://unmondesansislam.wordpress.com/2012/08/29/la-liberte-guidera-le-peuple/

    http://unmondesansislam.wordpress.com/resistance-republicaine-contre-le-fascisme-de-lislam/

    Commentaire par Ibn al-Rawandi — 14/11/2012 @ 23:10

  39. Faudrait parler du pendant radiophonique du lab, l’émission « des clics et des claques » sur europe 1. Une émission de « décryptage » présentée par des journalistes vraiment cools (eh ! ils ont quand même tous un compte twitter) et mené par une Bérengère Bonte admirable de pugnacité quand il s’agit de répéter 150 fois par émission « allez, on marque une petite pause »

    « Lecture bourdieusienne » du dilemme qui se pose aux journalistes lol : comment se distinguer à la fois des Kevins qui écoutent David Guetta non-ironiquement et des universitaires ennuyeux qui lisent Deuleuze alors qu’on se trouve au milieu des deux ?
    Réponse =
    1) citer Deuleuze quand on parle de Guetta
    2) citer Guetta quand on parle de Deuleuze

    (variante : proposer une analyse typologico-bachelardienne des lolcats, et illuster un article sur Habermas par des mèmes de Jusin Bieber)

    Ainsi, on n’est ni inculte, ni chiant, et on répond au besoin identitaire du journaliste lol : signifier au lecteur qu’on est très cultivé sans donner l’impression d’être 1er degrès
    (heu, parce qu’ être 1er degrès sur l’Internet Mondial du ouèbe, say le mal, alors que le second dégrès, c’est chouette, hein. Ou pas. +1 WTF)

    Commentaire par Samia — 11/04/2013 @ 13:42

  40. […] jeu des bisbilles politiciennes. Le Lab « exploite les déchets de l’information », selon la plume d’Aliocha. On ne peut pourtant pas dire que la presse traditionnelle soit irréprochable sur ce point. Mais […]

    Ping par Le Lab d’Europe 1 : règne du superficiel et de l’anecdotique — 12/10/2014 @ 15:28

  41. body building books

    Saluons la naissance de l’info LOL | La Plume d’Aliocha

    Rétrolien par body building books — 21/11/2014 @ 08:18

  42. […] jeu des bisbilles politiciennes. Le Lab « exploite les déchets de l’information », selon la plume d’Aliocha. On ne peut pourtant pas dire que la presse traditionnelle soit irréprochable sur ce point. Mais […]

    Ping par Le Lab d’Europe 1 : règne du superficiel et de l’anecdotique — 03/01/2015 @ 20:12

  43. Buy Litecoin With Debit Card Uk

    Saluons la naissance de l’info LOL | La Plume d’Aliocha

    Rétrolien par Buy Litecoin With Debit Card Uk — 11/02/2015 @ 15:31

  44. Secret touch lola

    Saluons la naissance de l’info LOL | La Plume d’Aliocha

    Rétrolien par Secret touch lola — 16/03/2015 @ 14:56

  45. a

    Saluons la naissance de l’info LOL | La Plume d'Aliocha

    Rétrolien par a — 22/05/2016 @ 01:58


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