La Plume d'Aliocha

15/02/2017

Affaire Fillon, et si on se calmait ?

Filed under: Comment ça marche ?,Justice,Réflexions libres — laplumedaliocha @ 11:59

unknownL’information relative à une affaire judiciaire fait partie des plus sensibles, mais aussi des plus sujettes à retentissement. C’est surtout dans ces affaires là que les risques d’incompréhension, de mauvaise interprétation, voire de contresens sont les plus élevés, chez les journalistes, pas tous formés à la matière juridique et judiciaire, et chez le public. C’est si vrai qu’on ne compte plus les colloques et articles sur le thème « Justice et médias ». Voici quelques éléments de réflexion pour gérer cette information avec recul et discernement.

  • Les trois défauts du procès médiatique  :  il est partial, mal renseigné et déséquilibré. Partial, car il débute par une révélation à charge qui colore ensuite toute le déroulement de l’affaire, non sans avoir au passage déterminé l’opinion publique dans le sens de la culpabilité. Le procès médiatique est également mal renseigné car les journalistes n’ont jamais la totalité du dossier. Or eux-mêmes ne sont pas toujours conscients du fait qu’ils manquent d’éléments pour faire une présentation exacte de l’affaire. Ils peuvent donc égarer leurs lecteurs le plus sincèrement du monde. C’est ainsi  qu’à propos de l’affaire Kerviel, un confrère m’avait dit un jour, « Ah, mais la banque savait, j’ai publié un mail qui montrait qu’il informait son supérieur ». UN MAIL. Sur un dossier de plusieurs dizaines de tomes, contenant des milliers de pièces, dans une affaire ultra complexe techniquement. Inutile de rappeler que la justice qui, elle, a lu plusieurs fois tout le dossier a conclu à l’ignorance de la banque… Le procès médiatique enfin est déséquilibré en raison des deux  défauts précédemment cités. L’accusé on le sait, dans ce type de contexte, est toujours, toujours considéré comme coupable malgré les « présumé » que la presse accole à son nom et l’usage du conditionnel. Et sa parole est absolument inaudible. Les procès médiatiques tournent donc bien souvent au lynchage, n’en déplaise aux beaux esprits, dès lors qu’un individu est présenté comme coupable et que sa défense est mécaniquement rendue inaudible. Le tout bien avant d’avoir été jugé conformément aux principes démocratiques, agités par les mêmes beaux esprits mais uniquement dans les causes qu’ils estiment justes.

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  • La procédure judiciaire est devenue un outil stratégique :  Qu’on en veuille à un concurrent, à un ex-conjoint ou à un rival politique, la justice est une arme particulièrement efficace.  Le résultat de l’action judiciaire importe peu, ce qui est recherché dans le maniement de cette arme la plupart du temps c’est l’accusation infamante d’avoir commis un délit ou un crime, l’excitation que cela déclenche chez les médias, la condamnation immédiate du public, et la déstabilisation de l’adversaire. Et quand tout cela est validé par le déclenchement de la machine judiciaire, c’est le succès total ! C’est alors qu’on voit sortir dans la presse des PV d’auditions auxquels, dans le cas Fillon, les journalistes ont donc accès mais pas la défense. D’où  viennent-ils ? Laissons répondre Eric Dupond-Moretti.

 

  • La machine médiatique : on a pu lire ici et là que ceux qui se tenaient sur la réserve vis à vis de l’emballement médiatique, dans l’affaire Fillon comme dans d’autres, remettaient en cause le rôle du journalisme en démocratie. Allons donc…Personne ne dit que le Canard n’aurait pas du sortir ses informations. Et personne ne dit non plus qu’ayant obtenu  les PV d’audition, le Monde aurait du les garder secrets. Tout au plus peut-on regretter que des personnes soumises au secret de l’enquête aient pu ne pas le respecter.  Se méfier d’un brutal mouvement collectif relève de la simple prudence, surtout en ces temps où les réseaux sociaux soufflent sur des médias qui n’avaient vraiment pas besoin de ça pour atteindre l’incandescence. Le journalisme est indispensable à la démocratie, l’emballement médiatique est sa maladie mortelle. Souvenons-nous des affaires Gregory ou plus récemment Outreau et même Sauvage. Les médias peuvent avoir un effet calamiteux dans une procédure judiciaire quand ils ont déjà condamné alors que la justice débute à peine son travail, ou bien à l’inverse lorsqu’ils innocentent sur la foi d’informations partiales des personnes condamnées. Dans ces cas-là, ils court-circuitent les institutions démocratiques sans avoir eux-mêmes une quelconque légitimité à le faire. Dénoncer un dysfonctionnement est une chose, contrecarrer une institution qui a correctement fonctionné pour substituer la loi médiatique à la loi républicaine en est une autre.

 

  • Les associations, la question de principe et le cas particulier : Dans l’affaire Sauvage, on nous a expliqué très savamment avec l’aide de modèles étrangers que la justice ne comprenait rien, qu’il existait une légitime défense différée liée à la spécificité de la souffrance des femmes battues. L’argument est parfaitement intéressant sur le principe, mais deux jurys populaires qui ont eu connaissance du dossier, entendu les experts, l’accusée, le parquet, les avocats, ont considéré que non, il n’y avait pas ici de légitime défense. C’est l’un des pièges classiques dans une affaire judiciaire médiatisée : confondre la question de principe et le dossier particulier. On peut être le plus ardent militant de la défense des femmes et trouver la condamnation de J. Sauvage fondée parce que dans un palais de justice on juge toujours un individu, jamais une question de principe.

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  • L’expert et la vérité : Je ne connais aucune règle de droit qui ne soit sujette à interprétations multiples au moment de s’appliquer aux faits. Comme l’expliquait le philosophe Chaim Perelman,  la logique juridique est une dialogique, elle ne mène pas à une vérité comparable à une vérité scientifique mais à une conviction au terme d’un débat contradictoire. Par conséquent lorsqu’un avocat, un professeur de droit ou un juge pèse de tout son poids  dans les médias pour dire c’est ainsi et pas autrement,  il faut avoir le réflexe de considérer que son collègue pourra  démontrer l’inverse avec autant d’aisance et de conviction. Ce qui est regrettable dans ces périodesd’excitation médiatique, c’est le nombre d’experts qui se font passer pour objectifs alors qu’ils adoptent un point de vue dominant ou de rupture en fonction de leurs convictions idéologiques, des rapports de force existants avec leurs collègues ou tout simplement pour se faire remarquer des médias. Et je ne parle pas de la cohorte  des taiseux qui souvent pourraient éclairer utilement un débat mais n’ont pas envie de ruiner leur carrière en livrant un point de vue qui dérange la doxa du moment. Il convient donc d’écouter les experts mais avec distance, comme le reste. Et d’attendre que le tribunal tranche.

 

  • La source de l’information. Celui qui donne une information à un journaliste susceptible de déclencher une procédure judiciaire et un scandale médiatique a toujours un intérêt à le faire. Cela peut être pour la plus grande gloire de la vérité, mais c’est assez rare. Le journalisme n’est pas toujours un métier propre, c’est ainsi, il faut s’y faire. Cette source donne  une couleur à l’information. Elle arrive généralement avec des documents et les bonnes lunettes pour les lire : « quel scandale, mon bon ami, il est cuit ! ». Un journaliste n’est pas un policier ou un juge, on ne lui demande qu’un minimum de précautions et de vérifications. Mais qu’au moins le public en soit informé et apprenne  à consommer cette information avec le recul nécessaire. Par exemple, dans l’affaire Kerviel, l’un des derniers scoops a consisté à révéler –  enregistrements pirates à l’appui – que les avocats de la Société Générale parlaient au parquet. Scandale ! explique-t-on au public, la grosse méchante banque fait pression sur la justice.  En fait non, demandez à n’importe quel avocat, il vous expliquera qu’il parle au procureur et que c’est normal, les professionnels de la justice travaillent ensemble et donc discutent ensemble, dans et hors de la salle d’audience.

 

Voilà donc les deux ou trois choses à savoir sur l’information relative à une affaire judiciaire. Elles expliquent pourquoi il faut observer avec distance  l’affaire Fillon comme toutes les autres. Au demeurant, quand on interroge des juristes en off, ils sont nombreux à confier que ces accusations concernent juridiquement des faits absolument dérisoires. « Du pipi de chat » m’a même dit l’un d’entre eux. Oui mais ils sont moralement graves, m’objecte-t-on. Ah ? Pour les détracteurs de Fillon c’est certain, on leur aurait dit qu’il avait encaissé l’excédent de monnaie rendue par erreur à la boulangerie en 1971 ou oublié les étrennes de sa gardienne en 97 et 98, qu’ils hurleraient tout autant. C’est normal, c’est la politique. L’élection était perdue pour la Gauche, elle tient le moyen miraculeux de revenir en course (mais avec le risque de faire élire Marine Le Pen), pourquoi s’en priver ? On attend toujours la liste exhaustive de tous les parlementaires mais aussi des membres du gouvernement qui font travailler directement leurs proches ou leur ont trouvé facilement des postes plus ou moins bidons chez des gens trop heureux de contracter une créance ou de rembourser une dette à un puissant de ce pays. Mais alors, à défaut de pouvoir les condamner tous, il faudrait n’en condamner aucun, m’objectera-t-on encore ? C’est un bien grand malheur en effet que ce pays dérape dans la régulation démocratique par le scandale. On a le droit d’observer cela avec regret, me semble-t-il. On peut voir dans cette affaire qui sort à un moment si bien choisi, que plusieurs médias feuilletonnent à l’infini et qui perturbe gravement le débat politique une avancée de la démocratie. On peut aussi considérer que c’est en réalité le signe d’une très grave pathologie. C’est mon cas.

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70 commentaires »

  1. On croit rêver quand on lit : « ces accusations concernent juridiquement des faits absolument dérisoires. »
    Un million d’euros de détournement de fonds publics si les emplois sont bien fictifs ( ce qui crève les yeux), des relations troubles (quoique faciles à déchiffrer) avec le groupe Ladreit de Lacharrière, une société de conseil créée et exploitée de façon troublantes – sans parler du Falcon pour aller dans la Sarthe (dans la Sarthe !) et de René Ricol qu’on mandate et qui vous emploie ensuite (ceci n’est pas dans le champ des poursuites potentielles mais déontologiquement, c’est bien léger)..
    Et puis des votes à l’assemblée nationale contre les lois qui ont obligé à la transparence des ressources et des activités dans la vie politique… Vous avez lu les articles de la presse étrangère ?
    Etonnez-vous après que le Front national monte, à droite, et que les gens de banlieue parlent de leur coté de justice de classe.

    Commentaire par salamowitch — 15/02/2017 @ 12:13

  2. Bonjour et merci Aliocha, Vous n’en faites pas des tonnes et c’est très bien, mais il y a tout de même un problème que vous n’évoquez pas avec assez de force, à mon goût. C’est l’absolue indignité de magistrats et / ou policiers qui violent sciement leurs obligations de secret. Ils sont instrumentalisés ? Ce n’est pas une excuse. Ils devraient être chassés de leurs corps. Ils alimentent par leur inconduite la désastreuse perte de confiance, la rupture du pacte social entre la nation et sa justice.

    Commentaire par Remseeks — 15/02/2017 @ 12:14

  3. Bonjour,

    Moralement mais pas juridiquement condamnable, je comprends. Mais comparer le rendu de monnaie à la boulangerie non rendu avec un emploi (familial, pas de problème) payé au moins 2 fois plus que la normale pour le boulot, c’est un peu gros.
    Et sur les 100000€ pour a priori aucun travail (OK, on verra ce qu’il en est vraiment au final), on n’a pas encore d’explication. Et là, j’ai l’impression que ce n’est pas seulement condamnable moralement.

    Ceci étant dit, si je ne partage pas votre conclusion, les rappels que vous faites sont utiles.

    Commentaire par David — 15/02/2017 @ 12:32

  4. Je partage totalement ce que dit « salamowitch » et je suis empressé de lire la nécessaire réponse d’Aliocha.

    Aliocha, vous oubliez dans votre analyse ce qui est probablement pour les Français le plus insupportable dans l’affaire Fillon. A savoir que celui qui est « pris la main dans le sac » est celui qui celui qui a martelé, pour gagner la primaire de droite, qu’il fallait mettre fin à tous les abus, à toutes les petites combines et que tout le monde devra faire des efforts et des sacrifices. Celui qui affirmait qu’étaient disqualifiés ceux de ses concurrents qui risquaient d’être mis en examen (« Imagine-t-on le Général de Gaulle mis en examen ? »).

    « Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais », phrase, devenue proverbiale, dite à propos de quelqu’un qui se dispense d’appliquer les conseils qu’il donne à autrui.

    Commentaire par andré martin — 15/02/2017 @ 12:49

  5. Si on place l’affaire sur le terrain judiciaire, il est clair que de graves manquements – habituels – ont une fois de plus eu lieu dans le fonctionnement de la Justice. Si la loi dit qu’il y a secret de l’instruction, alors quiconque viole ce secret doit être poursuivi sous ce chef de mise en examen. C’est particulièrement vrai si les violeurs de secret sont des magistrats. La sanction doit être double … une fois comme justiciable ayant enfreint la loi, une seconde fois comme magistrat ayant commis une faute professionnelle grave.
    Si on place l’affaire sur le terrain de la campagne électorale en cours, il est normal que des faits scandaleux soient portés à la connaissance du public. On ne peut pas soutenir un rôle de « Père la Morale » et se comporter d’une manière immorale. Electoralement, on en paie le prix!

    Par contre, la succession d’articles publiés par Aliocha finit par poser un problème …
    1. Kerviel : Aliocha prend parti pour la Société Générale qui n’est pas connue pour être spécialement de gauche.
    2. Sauvage : Aliocha prend parti contre Sauvage qui bénéficie d’une mesure de grâce de la part du Président de la république (« réputé » de gauche).
    3. Fillon : Aliocha prend la défense de Fillon, candidat de droite.
    Aliocha, dites nous tout de suite que vous êtes de droite! Personne ne vous en tiendra rigueur. Mais, au moins, ça sera plus clair …

    Commentaire par Jacques Heurtault — 15/02/2017 @ 14:05

  6. @Jacques Heurtault: La question de l’appartenance politique d’Aliocha est-elle pertinente? Cela remet-il en cause a priori la justesse de sa réflexion ou de son propos? Aux dernières présidentielles, 82% des journalistes disaient leur intention de voter à gauche. Cela remettait-il en cause a priori la justesse de leur réflexion ou de leur propos? Tout, dans ce pays, est jugé à partir de cette appartenance droite/gauche, ça en devient lassant, parce que cela empêche toute forme de dialogue constructif entre personnes aux points de vue divergents.

    Commentaire par Tata — 15/02/2017 @ 14:34

  7. Je trouve très déplacées les attaques contre M. Fillon surtout venant de citoyens se disant de « gauche » ! En effet M. Fillon a simplement voulu expérimenter le « revenu universel ». Il a donc versé de fortes rémunérations aux membres de sa famille pour ne rein faire. Idem pour la « revue des deux Mondes ». Espérons simplement que M.Hamon en fasse autant et surtout qu’il augmente sérieusement (à la hauteur de ce qu’a fait M.Fillon) le montant à distribuer à chacun. L’ingratitude des électeurs envers M. Fillon est révoltante : comment osent-ils critiquer un élu aussi vertueux, généreux…Cette solution permet de résorber le chômage, augmente le pouvoir d’achat et relance la croissance. Toutes nos difficultés vont être résolues, enfin !

    Commentaire par BONNET Francis — 15/02/2017 @ 14:39

  8. Bonjour Aliocha,
    Je ne partage pas toutes vos prémisses, et encore moins vos conclusions.
    – la source de l’information. Typiquement un problème « indécidable ». Par principe, un journaliste ne doit pas la dévoiler. Donc, lecteur, on peut y plaquer, sans preuve, n’importe qui, donc n’importe quel motif. Cas ici: la gauche veut abattre le candidat de droite? Possible. Une personnalité de droite veut abattre le dirigeant de son camp? Possible… Sans compter qu’au fil du feuilleton, des sources non coordonnées puissent fournir des éléments, par opportunisme, alors qu’elles n’étaient pas la cause première. Bref, comme lecteur, je me contente d’ignorer la source, et de ne pas l’analyser: on peut tout lui faire dire, donc rien.
    – l’expert/la vérité (judiciaires tous deux dans votre incise). Pas tout à fait d’accord. Les certitudes inébranlables en Droit, il faut s’en méfier, mais de là à dire que tout vaut tout, et seul le bagout de l’avocat fait la différence… Disons entre Tout se discute ou rien ne prête au doute, de loin, je dirais plutôt: 80% est bien stable (définitions, délais, ….) et 20% se discute (limite de définition, intentionnalité, …)
    – Principe/cas particulier: un procès est toujours un cas particulier. Les principes sont souvent un autre combat, qui vampirise le procès plus qu’il ne l’éclaire. Néanmoins, ici, ce n’est pas franchement un problème: il n’y a pas de procès du tout! A supposer qu’un procès doive advenir, ce ne sera pas dans les prochaines semaines.
    – la machine médiatique: compliqué. Rien n’est parfait, et sûrement pas la presse. Mais autant j’ai une profonde compassion pour des « petits » broyés par un monstre « national » (accusés d’Outreau, petit Gregory…), autant, dans le cadre de politicien qui ne vivent que de média (que font-ils d’autres?), ont des relais puissants (les journaux ont des propriétaires), ont des « amis » (l’indépendance des journalistes politiques vis à vis du pouvoir est … discutable?)… Bref, on n’est pas forcément dans un rapport du faible au fort. très loin de là. Quand la presse sert pendant 30 ans de chambre d’écho à vos positions, hurler au lynchage la fois ou vous n’y êtes plus autant soutenu me semble très discutable. « Qui vit par l’épée périra par l’épée ».
    – judiciariser pour nuire. Oui. Et c’est normal. Les procès sont efficaces, donc on s’en sert. Ne faut-il pas s’en réjouir? Faudrait-il ou se résigner ou se venger?
    – le procès médiatique. En gros, ok sur tout. Car ce n’est pas un procès. Donc on ne peut pas en attendre la même chose.

    Les conclusions: on y mélange tout. Les faits (lesquels) sont-ils établis? Ce n’est pas si simple. Pour faire très court: il me semble, à la lecture de ce qui est publique, qu’il est relativement évident que le népotisme tourne à plein (mais ce n’est pas un délit) et que le travail de la famille Fillon est pour le moins éthéré. Mais une chose en est de le penser, une autre de le prouver. Et la preuve de l’absence est quasiment impossible à établir., dans ce cas comme dans d’autres. C’est un classique du Droit.
    L’argument moral ici m’échappe un peu. Dire « la gauche pense que c’est mal parce que Fillon est de droite » bouh les villains est un peu court. D’abord parce que la morale n’est pas franchement un universel. Les fluctuations d’une personne à l’autre sont nombreuses. Et si seule la gauche devait s’émouvoir du cas Fillon, ce ne serait pas un problème pour lui, car ces personnes votent déjà contre lui. Si ce scandale doit le toucher, c’est bien parce que des électeurs a priori prêts à voter pour lui pourraient changer d’avis.
    Les autres ne font pas mieux? Soit, mais ça ne change rien. On ne va pas relâcher un pickpocket du fait que beaucoup ne sont jamais pris. Si faute il y a, se cacher derrière les autres ne vous absous en rien, jamais. Et si d’autres font de mêmes, sortez les dossiers. Pas de soucis. Et croyez moi bien, je suis loin d’être convaincu de la probité des autres candidats, c’est peu de le dire.
    Votre dernier éléments de conclusions mériterait a lui seul un long développement. La presse perturbe le débat politique. Mais en quoi serait-ce un mal? Un contre-pouvoir par essence doit avoir un effet sur le pouvoir, sinon c’est un hochet. Ensuite, en l’espèce, dans ce cas particulier, c’est un autre débat. Mais sur le principe, oui la presse est dans le jeu politique. Il faut beaucoup d’imagination pour voir une neutralité surplombante derrière la plupart des titres.

    PS: votre blog ressort de sa léthargie ces derniers temps, et c’est un grand plaisir de vous lire à nouveau

    Commentaire par Kaeldric — 15/02/2017 @ 14:43

  9. Merci Aliocha pour votre plume, toujours légère, qui confirme que devant cette « affaire », on peut avoir le cœur lourd. L’affaire Fillon confirme qu’au delà d’une erreur qu’on hésitera encore pendant longtemps à qualifier d’erreur morale (en fait tant qu’une décision de justice éventuelle nous confirmera que les soupçons de tous et de chacun concernant le caractère fictif du job étaient judiciairement justifiés et que les courageux « chasseurs » de tous bords avaient bien eu raison, à l’orée de la campagne présidentielle, de se jeter dans la curée – et peut-être même d’éliminer l’un des candidat sérieux à la présidence), les français n’ont aucune chance, jamais, de savoir vivre ensemble. L’exigence de justice et d’égalité absolue –et immédiate– qui caractérise l’emballement médiatique et « populaire » est incompatible avec les réalités bien terre-à-terre et au jour le jour des hommes et des femmes que nous sommes et des sociétés dans lesquelles nous vivons. En dépit des enseignements basiques de la psychologie sociale ou des tests comportementaux, on continue à exiger du gibier que nous choisissons des qualités impossibles à réunir. Restons modestes sur nous mêmes et sur les autres. Patience avec le temps et tolérance avec les autres sont indispensables. Ca c’est pour le rez-de-chaussée du sujet. Il y a des étages plus élevés. Je pense comme le dicton japonais que lorsqu’on est sur le point de perdre la tête (littéralement: se faire égorger), on ne devrait pas se préoccuper des poils de notre barbe. La situation économique et politique du pays ne se relèvera pas bien vite d’une campagne électorale qui aura fait l’économie de vrais débats de fond.

    Commentaire par Lecteur 75 — 15/02/2017 @ 14:48

  10. Merci Aliocha, il est si bon de lire une réflexion apaisée en ces temps d’emballement passionnel médiatique.
    Même si comme Remseeks (et J. Heurtault dans une certaine mesure) je pense qu’il faudrait plus qu’une mention « en passant » des « sources » : le piétinement du secret par ceux qui en sont censément les gardiens fait partie, plus que n’importe quelle tribune d’une M. Le Pen, de ce qui mine notre démocratie (et la confiance dans les institutions qu’elle impose).

    @J. Heurtault : ce n’est tout de même pas la faute d’Aliocha si 80% de la presse français a un biais idéologique de gauche qui fait que quand il y a une victime « de gauche » elle est défendue becs et ongles alors qu’en sens inverse les médias s’acharnent et excitent les passions au lieu de raisonner. Pas besoin d’être « de droite », juste de vouloir rééquilibrer le débat (ou ce qui devrait en être un) dans une démarche saine par rapport à ses confrères.

    Commentaire par humpty-dumpty — 15/02/2017 @ 15:11

  11. @kaeldric en 8 :
    – « la source de l’information. Typiquement un problème « indécidable ». » –> sur l’enquête, les seuls à disposer de l’information sont tous tenus au secret de l’enquête (magistrats & policiers). Alors, « qui » est peut-être indécidable mais que ce soit anormal et malsain pour la démocratie me paraît très décidable !

    – « Néanmoins, ici, ce n’est pas franchement un problème: il n’y a pas de procès du tout! » –> Mais c’est justement pour cela qu’il y a un problème ! Parce qu’il y a procès médiatique (sans aucun respect des règles du contradictoire et de la présomption d’innocence) sans qu’il y ait un procès judiciaire (équilibré) pour « poser » les choses.

    – » La presse perturbe le débat politique. Mais en quoi serait-ce un mal? » En rien tant que son rôle était d’informer. Et en particulier d’informer en amont des grandes échéances pour que l’opinion des gens (et notamment en tant qu’électeurs) soit éclairée. Quand on retient une « bombe » (les faits allégués sont vieux de nombreuses années) pour la lâcher à quelques semaines d’une échéance, on n’éclaire pas un débat rationnel sur des enjeux essentiels, on le polarise sur les passions. Jouer des passions avec une visée électoraliste, c’est un jeu pour les démagogues, pas pour une politique démocratique. Vous ne croyez pas sincèrement que les journalistes qui « feuilletonnent » le truc oeuvrent vraiment avec pour objectif sincère de moraliser la vie publique, si ?

    Commentaire par humpty-dumpty — 15/02/2017 @ 15:24

  12. La concordance entre la victoire de Fillon à la primaire de la droite et le dévoilement de ses agissements en tant que parlementaire n’est pas fortuite. Vous vous placez sur le champ juridique pour mener la bataille de « stoplachasseàlhomme », et sur ce champ là, vous avez raison. Mais le tribunal médiatique qui a été monté ne se donne pas pour objectif d’interférer avec la justice sur le cas Fillon parlementaire, mais bien de démonter l’image que le candidat Fillon voudrait se donner pour se faire élire.

    Donc vous avez raison dans votre analyse, c’est juste que vous n’analysez pas le bon objet à mon sens…

    Commentaire par William Perrin — 15/02/2017 @ 15:31

  13. @humty-dumpty en 11
    – les sources peuvent être légitimes (la fuite initiale précède l’enquête, puisqu’elle la déclenche) ou non (personnes tenues au silence). Mais tant que la source est inconnue, sa légitimité l’est aussi. Sachant qu’une fois encore illégal et immoral sont deux choses différentes. Les lanceurs d’alertes sont souvent de personnes qui font fuiter des informations qu’elle devraient garder par devers elles. Mais elles considèrent que l’intérêt commun l’emporte sur l’intérêt particulier que pourtant elles devraient défendre. Bref, oui sur le principe, un juge, policier, greffier…. ne devrait pas faire fuiter. Mais comment condamner une source dont vous ignorer qui elle est. De plus, un fonctionnaire est sous les ordres de l’exécutif. Qui pourrait aussi être la fuite. Donc non, nous ne connaissons pas les sources des fuites donc condamner les enquêteurs est un peu rapide.
    – je maintiens. Un procès médiatique ça ne veut rien dire! Un procès c’est un procès. Des articles, billets, chroniques ne sont pas un procès. Simplement une accumulation de propos de sources et opinions plus ou moins diverses. La présomption d’innocence ne veut rien dire hors d’un tribunal, c’est un simple principe procédural. Rien à voir avec les médias. Le contradictoire: deux idées en passant, mais sans doute davantage. Le droit de réponse (lutte pied à pied) et la diversité des titres (car il est difficile de dire me M. Fillon n’a eu aucune tribune pour faire valoir son avis).
    – La presse est libre. Donc oui, elle choisit quand publier. Et oui, le profit existe. La presse n’est pas parfaite. Mais là encore, ce n’est pas le problème. Rien ne dit que le canard a garder ça en stocke pendant des années. Il est tout aussi possible qu’une personne ait choisit de communiquer les éléments au canard quand ça l’arrangeait, elle. On en revient au premier point: En tant que lecteur, le lien confiance/défiance entre source et journaliste nous échappe. Donc dire que le journal choisit d’attendre pendant des années est une pure spéculation. Plausible, mais ça n’en fait pas un fait. Quant au calendrier, c’est une défense classique, mais non pertinente au fonds: pourquoi maintenant. Ce n’est jamais le moment. Jamais. Que les journaux soient les démagogues devant des probes politiciens, je préfère en rire. Tous nos candidats font assaut de démagogie. Il n’y a pas l’ombre d’une idée ‘éclairée’. Avant d’être pris dans la nasse M. Fillon lui même en rajoutait pas mal sur le coté ‘je ne dit rien sur les autres, mais moi je suis propre’… Évidemment, maintenant, ça peut faire sourire. Un contre pouvoir n’est pas un chevalier blanc qui limite un chevalier noir. C’est un chevalier qui en bloque un autre. Les pouvoirs se bloquent/contrent les uns les autres. Aucun n’est au-dessus, sinon, il devient le nouveau pouvoir qu’il faut bloquer. Bref, la presse, impure, faillible, mal intentionnée, contribue à la Démocratie du fait de sa propre existence. Tout comme une classe politique y contribue aussi, même si les ambitions personnelles qui animent les hommes sont parfois discutables.

    Commentaire par Kaeldric — 15/02/2017 @ 15:52

  14. Bonjour Aliocha,

    Comme d’autres l’ont noté, il n’y a pas équivalence entre l’emploi supposé fictif de Mme Fillon et un rendu de monnaie erroné. On parle de centaines de milliers d’euros, on parle d’argent public, et on parle d’enrichissement personnel. Ce n’est pas une peccadille. Comme l’a fait remarquer la presse étrangère, dans la plupart des autres pays occidentaux, la carrière de M.Fillon serait définitivement liquidée à ce stade de la conversation.

    Par ailleurs, la lourde allusion au moment « si bien choisi » me paraît très discutable. En effet, l’affaire sort pendant la campagne. Pour ma part je trouve cela tout à fait normal! La presse s’intéresse de plus près à M.Fillon justement depuis qu’il a gagné la primaire, devenant par là le président présomptif, vu l’état de décomposition avancée de la gauche. Quand les sondages lui donnaient 10% des voix de son parti, il n’était pas un sujet aussi attractif. C’est tout à fait compréhensible, surtout au moment où la presse est en perte de vitesse, et où ses moyens humains et matériels sont chichement comptés: les projecteurs se concentrent sur la tête de la course.

    Reste un point sur lequel je vous rejoins: le procès médiatique est excessif, injuste, et induit le public en erreur. Cela ne signifie pas que M.Fillon est innocent, mais cela exige de garder un minimum de recul. Pas de verser, à l’inverse, dans une quelconque culture de l’excuse, et moins encore dans une culture de la conspiration.

    Rappelons par ailleurs à ceux que tentent la notion d’une presse et d’une justice « à 80% de gauche » que les derniers à avoir dénoncé partout la « chasse à l’homme » et le « lynchage médiatique » s’appelaient Cahuzac, Thévenoud, et DSK. Si vous ne me croyez pas, Google est à votre disposition pour vérifier.

    Commentaire par gwynfrid — 15/02/2017 @ 16:01

  15. @kaeldric
    Sur les sources je parlais bien des PV d’audition dont parlait Aliocha et qui ont entraîné le coup de gueule de Me Dupont-Moretti. Il est bien évident qu’il y a eu des sources préalables, effectivement inconnues (même si je disconviens sur le fait qu’il soit oiseux de s’interroger dessus) qui ont « déclenché » l’affaire. Et je suis d’accord également que le timing est plus vraisemblablement le fait de ceux qui ont choisi de faire « fuiter » les données que de ceux qui (Canard) les ont diffusées.

    Sur le fait de qualifier des personnes tenues au secret de « lanceurs d’alerte » quand il trahissent ce secret : d’une part, sur le principe je suis dubitatif, ce n’est que le début de la procédure, s’il y a du fond elle ira plus loin et des éléments seront légitimement diffusé, aucune raison de penser qu’il faille sortir du secret à ce stade – au contraire, ce secret existe pour de nombreuses raisons valables. D’autre part en l’espèce y aurait-il une urgence à « sortir » cela juste avant une élection ? S’il était élu, horreur et putréfaction, l’immunité lui permettrait 5 ans de plus de bénéficier du fruit de quelques dizaines ou centaines de milliers d’euros mal acquises ? La démocratie française serait en danger pour cela ? Foutaise. On est bien dans l’ordre de grandeur gravité des faits / lourdeur des conséquences moqué par Aliocha au sujet de la monnaie du boulanger. Le « lanceur d’alerte » se justifie au regard de conséquences graves suite au dysfonctionnement avéré des contrôles institutionnels (ou de leur absence) : espionnages illégaux à grande échelle, blanchiment couvert par des autorités légales, là oui il y a un sujet. Pas quand la justice est saisie d’un sujet et commence à peine à investiguer (sans que rien laisse penser qu’elle n’irait pas au bout).

    Commentaire par humpty-dumpty — 15/02/2017 @ 16:11

  16. D’accord, moi aussi tout ce raffut médiatique m’irrite, quel que soit l’offensé. Il existe un principe fondamental, qui pour beaucoup ne devrait pas s’appliquer aux puissants ou « autres », la présomption d’innocence. Si seulement les médias n’en avaient pas tant fait, nous ne serions pas assourdis par des attaques braillardes et peu étayées.
    Exemple : son château au fond de la campagne vaut 750000 €: oui c’est le prix évalué par les agents immobiliers locaux. Moi le premier j’ai un peu tiqué à la présentation médiatique des surfaces habitables annoncées et du terrain. Sauf que, personne ne veut acheter ce type de bien, c’est pourtant bien connu, et pour cause, l’entretien est de 20 à 30 k€/an, d’où un prix bas au vu du standing de l’objet immobilier. Et puis il faut vouloir habiter dans un logement aux antipodes du confort et du design actuels et loin de tout.

    Bref, si seulement, on écoutait un peu la défense de M. Fillon, sans le filtre de la presse, on verrait qu’elle est bien faiblarde, fait tout pour détourner le regard, l’attention vers d’autres sujets, et qu’on peut se faire une intime conviction par soi-même. Mais on peut aussi trouver ses arguments très recevables. On peut aussi, comme je l’ai pensé au départ (avant que tout soit grossi, démultiplié – les salaires, la somme totale, les enfants, les affaires, le patrimoine – à tord ou à raison), considérer que c’est une entorse mineure aux lois de la république, une sorte de politique familiale arrangeante, en comparaison des véritables crimes d’État qui se négocient dans notre dos et sont découverts bien après, trop tard (scandales de l’amiante, des différents produits chimiques classés cancérogènes, des rétro-commissions, les vaccins inutiles grassement payés par les fonds publics …).
    Mais pour cela, il faudrait juste qu’on puisse entendre le débat de fond.
    Car le problème est qu’on ne peut attendre les résultats judiciaires, quand le temps politique est pour demain. Il nous faut donc nous faire un avis, provisoire, incertain, influencé, mais le moins possible en allant à la source de l’info. La déclaration de la plus célèbre Pénélope de France qui indique clairement n’avoir jamais travaillé pour son mari, et tant d’autres indices, certes ne doivent pas nous ériger en juges ni même en avocats de la partie adverse, mais peuvent influer sur notre choix dans un 1 mois et une semaine. Il est juste question de se faire un avis, à aucun moment je ne crie avec les loups pour réclamer de « démettre » monsieur Fillon, seul en mesure de décider en son âme et conscience. Même si les Républicains le « destituaient », qui lui interdirait, comme M. Macron d’une certain manière mais avec la légitimité bien plus forte de la primaire, de maintenir sa candidature? personne s’il dispose bien des 500 signatures d’élus. Si je demandais son départ immédiat, j’accepterai la même chose de tous les candidats dans le même cas de figure. Si la réponse est négative à cette question, alors le médias ont gagné et décidé à notre place de défaire un candidat avant la justice. En revanche, je plains les Républicains, évidemment tiraillés par ce choix, mais cela est aussi en partie une conséquence de l’emprise médiatique. Or si la primaire a tant permis la médiatisation des candidats des deux bords, il faut aussi que les politiques assument son revers : les conséquences inédites d’une remise en cause médiatique après coup, sur la base d’information judiciaire. C’est dit, un vainqueur de la primaire doit s’attendre à tout.

    *honnêtement ces termes – destituer, démettre me semblent hasardeux mais il faut qualifier le fait nouveau.

    Commentaire par Val — 15/02/2017 @ 16:29

  17. @Humpty-dumpty
    Rassurez-vous, je n’utilisais ici les lanceurs d’alerte que comme exemple! Ca me semble en effet très impropre dans ce contexte.
    Y-avait-il urgence? Je vais poser la question autrement: qui peut en décider? Un comité d’Etat des machins que la presse doit couvrir? C’est par construction une questions que seul celui qui à l’information peut trancher. Sous une forme plus simple d’ailleurs. Je suis en possession d’informations. Je publie ou non? La canard a choisit. C’est leur droit.
    L’argument gravité des faits/impact est du même ordre: les électeurs vont choisir. A eux de voir. Ni à moi, ni à vous de penser à leur place.
    A ce sujet, je me permets une remarque: rien n’indiquait que M. Fillon allait gagner. Et rien n’indique qu’il va perdre. Des sondages en tout genre disant tout et n’importe quoi sont tombent en pluie fine. Les mêmes qui ne l’avaient pas vu gagner la primaire de son camp. Qui n’avaient pas vu Hamon gagner en face. Et soudainement, il faudrait prendre comme Oracle ce qu’il disent?
    Personne ne peut sérieusement prétendre dire qui gouvernera dans six mois. L’incertitude sur la Présidence comme sur la composition de l’Assemblée Nationale est maximale. FIn de la digression 🙂
    Ce que je ne comprends pas dans l’argument ici c’est: il aurait mieux valu que les gens ignore les faits en question. En quoi? Si le présupposé est que l’électorat choisit, alors il peut pondérer ce qu’il sait pour prendre sa décision. Si l’argument, c’est les gens sont des abrutis, il faut leur mentir/cacher des choses pour leur bien, mais leur demander de voter quand même, heu, je… bref, vous m’avez compris.

    Commentaire par Kaeldric — 15/02/2017 @ 16:30

  18. Fillon, toujours hors sujet, va demander à son ami Sarkosy de faire taire les merdias, il l’a sucer pendant 5 ans quand maime et sans faute. Les mafias règlent leurs comptes RAS et ont parié sur MACRON qui est parti de « rien », du préfab de LA banque.
    http://www.fdesouche.com/822141-analyse-de-la-mise-en-scene-des-meetings-de-macron
    La messe de gôche se déchaîne mon canard.
    http://www.fdesouche.com/822175-les-artistes-et-les-intellectuels-sunissent-contre-la-police-dans-la-une-de-libe-du-15-fevrier-2

    Commentaire par Georges Dubuis — 15/02/2017 @ 17:35

  19. Une des caractéristiques majeures de cette affaire, dans son volet emploi de l’épouse comme assistant parlementaire, est que les faits sont simplissimes et compréhensibles de tous. Monsieur FILLON, puis son suppléant ont salarié l’épouse du premier comme assistante parlementaire ;
    il n’existe aucune trace matérielle d’un travail effectif, et quand on creuse un peu, l’épouse est censée avoir travaillé en circonscription pour le suppléant alors qu’elle demeurait à Paris, elle est censée avoir occupé deux emplois pendant un an, se présentait comme mère au foyer et était connue de tous comme tel…
    Les sommes en cause affolent le compteur geiger du Français lambda.
    Monsieur FILLON se dit un modèle d’éthique et prône un programme de réduction drastique de la dépense publique.

    Il n’est pas question de nébuleuse de sociétés, de comptes off shore, de prises de position sur les marchés boursiers. Non. Les faits sont simples et une fois révélés, et je ne vois pas bien au nom de quoi ils auraient dû ne pas l’être, bien au contraire, nul ne peut rester sans avis.

    Commentaire par lagun — 15/02/2017 @ 18:28

  20. On dit depuis le début que les fuites viennent non de la gauche mais de la droite, des sarkozystes, de Rachida Dati (dont les tweets sur la question dès 2014 étaient explicites)…C’est plausible car Fillon, pour la gauche est un repoussoir en or : réac qui pose au châtelain, bigot et thatchérien – formidable quand on recherche, comme Hamon ou Mélenchon, les voix de Jacquou le Croquant – et en plus infoutu de se trouver une ligne de défense crédible. Ses avocats, très maladroits, l’ont enfoncé en utilisant la séparation des pouvoirs comme une garantie d’immunité. A cette gauche, son départ rendrait la vie plus difficile surtout s’il est remplacé par Juppé, Bertrand ou NKM qui eux peuvent ratisser large.

    Commentaire par salamowitch — 15/02/2017 @ 18:34

  21. Bonsoir Aliocha

    J’ai fait mes meilleurs efforts pour comprendre ce qui vous heurte tellement dans cette affaire Fillon, mais je n’y arrive pas.

    Les faits qui ont été rendus publics par le Canard Enchaîné sont reconnus par l’intéressé : le député (et le sénateur) Fillon a employé sa femme comme assistante parlementaire et aussi un peu ses enfants. La rémunération qu’il leur a servie n’était pas petite comparée à celle d’assistants parlementaires recrutés en dehors du cercle familial et néanmoins valeureux.

    La question qui est posée est celle de savoir si en contrepartie Mme Fillon a fourni un travail à la hauteur de cette rémunération. Il ressort des explications de l’intéressé et des diverses publications que ce travail était si peu palpable et si peu tangible qu’on peine à comprendre en quoi il se distinguait de l’assistance que les époux se prêtent, ordinairement sans être rémunérés.

    Le parquet national financier a ouvert une enquête destinée à établir si une infraction à la loi pénale peut être reprochée à M. Fillon. J’ignore si le principe de séparation des pouvoirs empêche toute enquête ou toute poursuite devant le juge pénal, mais comme citoyen qui s’apprête à aller voter, ça m’est indifférent.

    En revanche, il ne m’est pas indifférent de savoir comment M. Fillon a disposé des deniers d’origine publique qui étaient à sa disposition pour l’exercice de ses mandats. Il ne m’est pas non plus indifférent de savoir envers qui il peut être obligé pour les salaires versés à sa femme par la Revue des Deux Mondes et pour les honoraires qu’il a perçu pour ses précieux conseils. J’ajoute que je préfère le savoir avant l’élection qu’après (avant les primaires de la droite c’eût été encore mieux).

    Il m’est indifférent de savoir d’où ont fuité les documents qui ont permis au Canard Enchaîné de lancer l’affaire, même si je me doute bien que ceux qui en sont à l’origine poursuivaient un intérêt personnel. Les faits imputés à M. Fillon restent ce qu’ils sont et je ne vois pas ce que l’origine des fuites pourrait leur enlever.

    De mon point de vue, M. Fillon doit s’expliquer non seulement dans le cadre de l’enquête diligentée par le parquet national financier mais également devant les électeurs, ce que M. Fillon appelle avec beaucoup de condescendance le « tribunal médiatique » : en période électorale, la question n’est pas d’abord juridique mais d’abord démocratique.

    Vous déplorez que la justice soit « instrumentalisée » et que les diverses parutions n’aient pas suffisamment respecté la présomption d’innocence et le secret de l’enquête auxquels toute personne poursuivie a droit.

    Je trouve que le reproche tombe à plat. Comme la question n’est pas d’abord juridique, la solution ne peut pas être d’abord judiciaire.

    M. Fillon a le devoir de se défendre publiquement. S’il veut bénéficier du secret de l’enquête, qu’il quitte à l’instant la vie politique. S’il veut être candidat à l’élection présidentielle, qu’il s’explique publiquement et complètement. Il ne manque pas de relais dans les médias pour donner toute la publicité requise à sa défense.

    Ensuite dans le cas présent, j’ai l’impression que c’est surtout M. Fillon qui cherche à instrumentaliser la justice. Pour pouvoir se prévaloir du secret de l’enquête et ne pas avoir à fournir d’explications publiques, il s’est précipité au parquet national financier. Il escomptait sans doute obtenir rapidement un classement sans suite triomphal ; dans le cas contraire, il savait pouvoir compter sur la lenteur du processus judiciaire, pariant que d’ici à la date limite de réception des parrainages par le Conseil constitutionnel, il n’y aurait le temps ni d’une mise en examen ou ni d’un renvoi devant le tribunal correctionnel. S’il est élu, il aura devant lui cinq années d’immunité pénale. S’il n’est pas élu, tout le monde se moquera bien des suites judiciaires éventuelles et ça ne l’empêchera pas d’aller louer son carnet d’adresses dans le privé.

    Je ne vois pas le rapport avec les affaires Gregory, Outreau ou Sauvage. L’électeur est parfaitement légitime à forger son opinion sur le candidat à partir de l’usage qu’il a fait dans ses mandats précédents des deniers destinés à rémunérer ses collaborateurs et des obligations qu’il peut avoir vis-à-vis de groupes d’intérêts privés. Chaque électeur est libre de donner aux questions posées la réponse qu’il veut et de s’en servir ou pas pour guider son choix parmi les candidats.

    Dès lors je ne crois donc pas que les médias soient sortis de leur rôle en mettant sur la place publique, malgré l’enquête judiciaire, des éléments de réponse.

    Je relève que l’attitude de M. Fillon nous aura appris :

    – qu’il considère qu’il n’a à s’expliquer ni devant les juges ni devant les électeurs sur l’usage qu’il fait de deniers d’origine publique puisque pour lui la séparation des pouvoirs sépare aussi bien le pouvoir législatif de l’autorité judiciaire que les élus de leurs électeurs. Il en est de même pour les possibles conflits d’intérêts.

    – qu’il n’a pas compris que les électeurs demandaient plus de rigueur et de transparence et qu’ils n’acceptaient plus tenir quitte leurs élus pour le seul motif que ceux-ci se tiendraient en-deçà des exigences de lois pénales délibérément insuffisantes. Quel président pourra faire un candidat aveugle aux évolutions de la société et qu’est-ce que peut valoir son programme s’il y est à ce point étranger ?

    – qu’il méprise le travail du Parlement, si bien dans l’exercice de ses mandats, l’assistance de collaborateurs véritablement actifs lui est inutile. Cela, en un temps où l’efficacité de la démocratie représentative est fortement remise en cause. On devine que M. Fillon se soucie assez peu de renouveler les outils du débat démocratique et qu’il ne croit pas à l’intelligence collective mais seulement à son intelligence manœuvrière.

    Je ne suis pas insensible aux arguments de ceux qui regrettent que ce débat prenne le pas sur les enjeux économiques et sociaux du quinquennat à venir. Pour autant je ne considère pas ce débat comme médiocre ni anecdotique.

    Pour moi, ce qui perturbe gravement le débat démocratique, c’est moins le feuilletonnage auquel se livrent certains médias (après tout après le Brexit et l’élection de M. Trump on peut douter que le matraquage médiatique ait une influence réelle sur l’élection) qu’un candidat à la présidence de la République aussi imperméable à ses exigences.

    Commentaire par ranide — 15/02/2017 @ 20:37

  22. Beaucoup trop de « je » dans ce commentaire. Un peu navrant d’en rester là, en bas.

    Commentaire par Lecteur 75 — 15/02/2017 @ 20:41

  23. Oui sans doute et on a le droit de préférer les commentaires en surplomb. Fort heureusement personne n’est obligé d’aller au bout ni des uns ni des autres.

    Commentaire par ranide — 15/02/2017 @ 21:05

  24. J’ai fait le rapide calcul que le coiffeur de Hollande a coûté (et coûte encore, sauf erreur) aussi cher aux contribuables que les salaires et traitements reçus par l’épouse et les enfants de Fillon. Qui a fait ce rapprochement ?
    Je ne crois pas à la bonne foi des médias qui ont déclenché et alimentent l’affaire : si Le Canard enchaîné voulait faire œuvre de salubrité publique c’est avant la Primaire qu’il devait sortir ses informations. Après, il apparaît comme la marionette d’une opération de sauvetage de la gauche en perdition. C’est peut-être son objectif en effet, mais le prix à payer par notre pays pour ce sauvetage est complètement disproportionné. Et encore n’en connaît-on pas le montant total qui pourrait fort bien inclure l’élection de Marine Le Pen, qui en l’absence de majorité aux Législatives qui suivront, aboutira à une vraie crise de régime où les extrémistes en appelleront à la rue (l’extrême-gauche à l’air très en forme en ce moment grâce à ses entraînements quotidiens)…

    Commentaire par newparadigm2008 — 16/02/2017 @ 00:33

  25. Bonjour,
    Aliocha, je peux bien comprendre que vous souhaitiez que vous et vos confrères soyez un peu plus prudents dans les affaires judiciaires. Et il est vrai que la liste des emballements médiatiques est importante dès qu’il s’agit d’un personnalité connue (DSK, …), ou que le fait divers permet de « faire pleurer dans les chaumières » (Gregory, Sauvage, …). Mais la question qui se pose alors est « les journalistes doivent-ils taire tout ce qui est « affaires judiciaire »? ». En effet toute information publiée concernant l’ouverture d’un information judiciaire, une mise en examen, etc. nuit à la personne concernée, qu’elle soit coupable ou innocente. On se retrouverait alors dans un mode d’auto-censure tout aussi préjudiciable à l’information.

    Maintenant, VOUS journalistes, êtes aussi dans un mode « chasse au scoop » qui fait que les vérifications de base ne sont que rarement faites, surtout dans les journaux quotidiens. On vient d’en avoir un nouvel exemple avec « les viols de la Saint-Sylvestre » en Allemagne, où le Bild vient de faire ses excuses (un mois après!) pour avoir cru à des témoignages bidons. Sur ce point j’avouerai faire plus confiance au « Canard » qui lui, peut-être du fait de sa périodicité, prend en général plus de temps à vérifier ses informations. D’ailleurs dans un documentaire sur son « affaire, » Dominique Baudis (pas spécialement à gauche donc) disait que le « Canard » était le seul journal qui avait fait correctement son travail et estimé que « l’affaire » n’était pas sérieuse, alors que toute la presse s’emparait de l’histoire pour le condamner.

    Après expliquez-moi pourquoi vous semblez limiter se « devoir de prudence » aux affaires judiciaires. Dans TOUS les domaines les journalistes publient leurs papiers sans avoir le moindre œil critique sur le contenu de l’information. Pour illustrer ce propos je prendrai un exemple datant de l’an dernier. Sur un site d’information je vois passer une dépêche relatant un vol de matières radioactives par DAESH. Et le journaliste qui a écrit le papier expliquait que selon l’AIEA ces matières pouvaient être très dangereuses pour la santé humaine et que donc DAESH pouvait en faire une « bombe sale ». Une simple vérification de base de ma part (merci Wikipedia) m’avait permis de découvrir que la demi-vie de l’élément en question était de 2 mois. Comme le vol datait déjà de plusieurs mois, et que le produit volé avait peu de chance d’avoir tout juste été produit, j’en ai conclus que ce que DAESH avait dans les main ne représentait DANS LES FAITS plus guère de danger.

    Autre exemple, datant de 1995. J’étais à Annecy lors du tremblement de terre qui avait secoué la ville en 1995. Tous les journaux ont raconté le fait qu’on avait évité un tas de victime « par miracle » (c’était la nuit du 14 juillet) et ont parlé ou montré les « importants dégâts » (voitures explosées par des chutes de tuiles ou de cheminées). Sauf que de notre côté, c’est à dire celui des personnes qui étaient sur place cela donnait « Tu as eu des dégâts toi? Oui mes bouteilles d’apéritifs se sont explosées sur le sol » (authentique).

    Donc, effectivement il y a un gros travail du côté des journalistes pour faire des vérifications avant publication de papiers, mais aussi pour donner une information analysée, équilibrée, etc. En cette période électorale, ils vont d’ailleurs pouvoir nous prouver ces qualités lors des savantes analyses qu’ils feront des sondages, où le moindre dixième de point de changement est commenté, alors que la marge d’erreur est de plusieurs points ;-).

    Commentaire par Alain38 — 16/02/2017 @ 13:18

  26. Je suis ravi de ce billet, on retrouve le pas de côté qui manque cruellement dans le brouhaha qui entoure cette « affaire ». Note à moi-même : se rendre prochainement à l’église pour brûler quelques cierges, en priant pour que notre hôtesse tienne son salon ouvert le plus longtemps possible.

    Concernant tout ce tintamarre, plusieurs considérations s’entrechoquent dans ma tête, et j’ai le plus grand mal à les ordonner.

    Mon sentiment premier a été de me dire qu’une fois encore, l’arroseur se retrouvait arrosé.

    Je n’arrive pas à croire qu’il sortira de cette génération une seule personne n’ayant pas un peu trop arrondi les angles, afin de favoriser le caractère ascendant de sa trajectoire. Je suis probablement trop pessimiste, mais les règles ayant été ce qu’elles ont été, je ne vois pas comment il pourrait en être autrement. En résumé : bien fait pour celui qui se voyait déjà à ordonnancer les efforts que la grande masse des anonymes auraient à fournir pour nous sortir de la mouise dans laquelle on patine.

    Et puis j’ai lu ce que notre hôtesse publie sur le réseau à l’oiseau bleu, et j’ai regardé le reportage diffusé sur France 2, citant une interview de la principale intéressée dans l’affaire.

    Et là, malaise : j’ai eu le sentiment de découvrir une personne brillante, douée, dire à demi-mots comment tant de talents se sont retrouvés négligés, pour soulager au mieux de l’intendance domestique un conjoint qu’on imagine difficilement employer son temps autrement qu’à la conquête. A la voir évoquer ainsi une certaine vacuité dans son existence, je me suis demandé si, avant ce tintamarre, elle était seulement au courant de l’emploi dont on s’occupe depuis quelques semaines…

    Pour ce qui est des sommes en question, je pense qu’il faut les comparer à celles qui s’échappent via l’évasion fiscale, sommes qui sont elles aussi de l’argent public escamoté. Non pas qu’il faille considérer que les fautes des uns excusent les fautes des autres : juste une mise en perspective.

    Le tribunal médiatique est celui qui me pose le plus problème : les journalistes qui interpellent les principaux intéressés en leur posant des questions font leur boulot, rien d’autre. Mais j’ai le sentiment que ce « spectacle » nourrit l’idée qu’il revient à celui qui est mis en cause d’apporter la preuve de son innocence, ce qui est un comble.

    La chasse à l’homme me mets de plus en plus mal à l’aise, et en cherchant un peu, on retrouve quelques dossiers intéressants d’autres prétendants au trône, qui pourtant ne rencontrent pas le même écho, loin s’en faut. Alors pourquoi cette disproportion ? Pourquoi cette asymétrie dans le traitement des informations ?

    A côté de ça, je me dis que celui qui aujourd’hui aspire à bénéficier des droits les plus élémentaires dès lors qu’il fait l’objet d’une enquête, ne s’est pas privé de cogner sur l’institution judiciaire quand celle-ci enquêtait sur certains de ses camarades. On appelle au respect des principes les plus élémentaires ceux-là mêmes qu’on ne s’est pas privé de traiter comme des paillassons.

    Le billet d’Aliocha m’aide à mettre de l’ordre dans ce foutoir, je l’en remercie.

    Commentaire par Zarga — 16/02/2017 @ 14:21

  27. Avec distance donc à l’évidence cette affaire judiciaire révèle un « Etat de droit inachevé » pour reprendre le titre d’un chapitre du livre d’Alain Minc – « Au nom de la loi » – qui avait, en tout cas, le mérite de dénoncer « la naissance d’une justice d’opinion, modalité spectaculaire de la démocratie d’opinion qui tend à se substituer à la démocratie représentative ».

    Autant il faut se méfier de tout ce qui nie les droits de la défense autant on peut se féliciter de voir les juges lutter avec plus de virulence et plus d’autonomie contre la corruption.

    « Si les juges doivent dire le droit, et ceci d’une façon conforme à la volonté de la nation, c’est un préjugé de croire que les lois qui expriment cette volonté doivent toujours être interprétées, quelle que soit l’évolution des mœurs et des techniques intervenue entretemps conformément à la volonté du législateur qui les a votées » (Chaïm Perelman – Logique juridique Dalloz 1976).

    Ici, ce n’est pas la logique judiciaire qui prime mais la logique médiatique.

    Personne n’est donc dupe de la stratégie de défense des avocats de M. Fillon qui n’est qu’un procédé qui consiste à disqualifier une institution, certes, discutable mais fragile en l’état du droit positif et s’inscrit dans un débat académique donc très technique de la matière juridique qui échappe à une grande majorité du peuple.

    L’effet recherché n’est donc pas tant de savoir si les stratèges de M. Fillon sont bien fondés en droit dans l’immédiat mais, en termes de communication politique pour leur client, de mettre la pression sur la justice dans un contexte où la présidentielle est un enjeu majeur de la vie politique française.

    Quant au non-respect du principe de la présomption d’innocence, l’indignation (jouée, voire sur-jouée ?) de Me Dupond-Moretti – quel talent ! – devenue désormais, avec tout le poids de la gravité qu’il trimballe un marqueur de son personnage – quel acteur ! – qualifié un jour par un journaliste de « professionnel du mensonge » elle est comique dans la mesure où les avocats sont eux-mêmes parfois aussi à l’origine de fuites médiatiques quand on sait que le secret de l’instruction n’est qu’un secret de polichinelle !

    Commentaire par Ardrich — 17/02/2017 @ 11:16

  28. Tiens, mon commentaire n’est pas passé…

    Commentaire par Gilbert Duroux — 17/02/2017 @ 18:03

  29. Non, Aliocha, l’affaire Fillon n’est pas une affaire judiciaire. C’est une affaire politique. Et une affaire morale. Je dirais même une affaire de morale chrétienne puisque Fillon dit urbi et orbi qu’il défend les valeurs chrétiennes. Au passage, je regrette que l’affaire « Pélélope Fillon » éclipse quelque chose qui infiniment plus grave à mon avis : le conflit d’intérêt qui vise un candidat à la présidentielle qui a prévu de dérembourser des médicaments… et dont le cabinet de conseil est rémunéré par les assurances Axa. Ce n’est pas sérieux !

    Commentaire par Gilbert Duroux — 17/02/2017 @ 18:08

  30. […] si on se calmait ? » avec l’affaire Fillon propose le blog La Plume d’Aliocha : « La procédure judiciaire est devenue un outil stratégique : qu’on en veuille à un […]

    Ping par Les banlieues s’embrasent, Fillon s’accroche, Macron tourbillonne, la liberté bat de l’aile - La Revue de Presse - Aleteia : un regard chrétien sur l’actualité, la spiritualité et le lifestyle — 17/02/2017 @ 18:47

  31. […] des français. Ce qui est en cause ici, c’est un enrichissement personnel. En ce sens, et contrairement à Aliocha, je ne crois pas qu’on puisse considérer cette affaire comme « du pipi de […]

    Ping par Pourquoi les affaires n’ont pas le même impact sur les candidatures de François Fillon et de Marine Le Pen ? – Paxatagore — 20/02/2017 @ 20:23

  32. Le soucis c’est que le dernier paragraphe rend l’intégralité du propos du billet caduque. En effet il transforme une « tentative » d’information journalistique légèrement orientée en tribune partisane. Ne vous plaigniez pas alors que certain vous répondent de la même manière.

    Commentaire par khazan — 25/02/2017 @ 11:46

  33. Non omne quod licet honestum est.

    La dramaturgie audacieuse de la stratégie de défense (pitoyable ?) de M. Fillon est aussi liée à cette concomitance des temps : la loi destinée à « moderniser la prescription pénale » discrètement adoptée le 16 février 2017, fruit d’une proposition de « loi consensuelle » émanant de Georges Fenech (LR Rhône) et d’Alain Tourret (RRDP), allonge les délais de prescription de l’action publique, de dix à vingt ans en matière criminelle et de trois à six ans pour les délits de droit commun.

    Ainsi, la phase d’enquête de la Procureure national financier ne saurait être considérée comme « la mise en mouvement ou l’exercice de l’action publique » car aucun acte de procédure n’a été pris par le PNF. C’est sans doute la raison pour laquelle, le choix a été fait de privilégier la saisine de trois juges d’instruction, et non pas la citation directe devant le tribunal correctionnel.

    En effet, en continuant son enquête en vue d’une éventuelle citation directe, le PNF prenait le risque que la promulgation imminente de la loi interdise des poursuites sur la période antérieure à 2005 de l’affaire. On comprend mieux les raisons d’agir rapidement du PNF car sans cette loi l’action aurait eu un traitement classique dans ce genre d’affaire.

    Ouvrir une instruction avant la promulgation de la loi permet donc aux juges de remonter aux origines des turpitudes de M. Fillon caractérisées, semble-t-il, par la commission de : « détournements de fonds publics, abus de biens sociaux et recel, trafic d’influence et manquement aux obligations de déclaration à la Haute Autorité sur la transparence de la vie publique ».

    Cela étant, jouer l’opinion contre la justice n’est qu’un artifice médiatique mais politiquement suicidaire car en instrumentalisant l’Etat de droit ça contribue davantage à laisser entendre aux yeux des électeurs que les politiques sont au-dessus des lois.

    Sérieusement, peut-on alors rapporter avec une belle assurance et, pour certains, de manière péremptoire que c’est du « pipi de chat » alors que, depuis 40 ans ce « système de l’entre soi » inégalitaire est à bout souffle et que le peuple ne veux plus ?

    Commentaire par Ardrich — 02/03/2017 @ 10:40

  34. Petite précision s’agissant des infractions dites en « col blanc » la loi prévoit que :  » Le délai de prescription de l’action publique de l’infraction occulte ou dissimulée court à compter du jour où l’infraction est apparue et a pu être constatée dans des conditions permettant la mise en mouvement ou l’exercice de l’action publique, sans toutefois que le délai de prescription puisse excéder douze années révolues pour les délits et trente années révolues pour les crimes à compter du jour où l’infraction a été commise »

    En d’autres termes la prescription aurait pu jouer pour l’ensemble des faits reprochés avant 2005 dans l’affaire du « Pénélopegate » (c’est-à-dire 12 ans avant 2017)

    Ooops !…que le peuple ne VEUT plus…

    Commentaire par Ardrich — 02/03/2017 @ 12:32

  35. La vérité n’est pas établie dans cette « affaire ». Et ce ne sera pas façile de l’établir. (1) Sur le caractère fictif du job tout d’abord, qui prend place dans un cadre (encore une fois) légal: l’intéressé a des difficultés à prouver la réalité du travail et le juge, compte tenu du caractère informel et personnel de ce travail (si travail il y a eu), aura du mal à en prouver matériellement/concrètement l’irréalité. Le soupçon exprimé par le Canard (ce qui a suffi à lancer l’affaire et suffit à presque chacun d’entre nous pour condamner le bonhomme – liberté – égalité & fraternité … ) n’est pas en soi recevable par le juge qui a besoin de beaucoup plus et de vraies certitudes. (2) Sur l’application en l’espèce de l’accusation de détournement de fonds publics : ce n’est pas un problème simple. (3) Enfin sur la question –liée à la précédente à mon avis– de savoir si s’agissant d’un acte non détachable de l’exercice de son mandat (FF n’a pas tué père ou mère, ou n’a pas fraudé le fisc), un parlementaire peut être contrôlé de près par le juge sans que celui-ci viole le principe de la séparation des pouvoirs est également une question importante sur laquelle je préfèrerais voir travailler des spécialistes (des juges constitutionnels par exemple) plutôt que des journalistes ou des opposants politiques pressés de remettre la guillotine en service.

    La vérité n’est pas établie donc, et elle mettra beaucoup de temps à être établie. Une mise en examen, si elle devait intervenir le 15/03, n’apporterait encore rien à l’établissement de la vérité. La probabilité pour que celle ci retienne tout ou partie des accusations portées se promène entre zéro et cent, la valeur zéro n’étant pas forcément la moins probable: encore une fois, FF n’a pas tué père et mère et le cadre légal de l’exercice du mandat ne facilite pas le travail des accusateurs lorsque ceux ci –des juges et non des sans-culottes– doivent naturellement exiger plus que des soupçons ou convictions. D’autant que le soupçon (le caractère fictif des jobs) lancé par le Canard décidément bien coquin, pourrait être multiplié à l’envie auprès de la bonne centaine ou peut-être plus de parlementaires qui emploient conjoints, enfants ou membres de leur famille dans le cadre (légal) de leur enveloppe forfaitaire – le fait qu’ils ne soient pas forcément candidats à la présidence de la République ne changeant en principe rien à la volonté qu’ont certains de nettoyer les écuries d’Augias – et donc à la possibilité d’ouvrir des informations judiciaires supplémentaires sur les mêmes chefs d’accusation … ?

    Je comprends que ceux qui n’aiment pas le candidat FF ni son programme (la tentation d’une vraie remise sur pied du pays et de ses habitants) et qui jugent que soupçon justifie accusation et que la condamnation ne peut pas attendre le travail nécessairement long de la justice, puissent réclamer le départ du candidat ou bien, si celui ci se maintient, cherchent à le calomnier de manière quasi permanente: ce n’est pas fair play mais c’est la loi du plus fort, celui qui crie le plus dans les tribunes d’un match de foot (c’est la démocratie française, tout simplement – ne nous faisons pas d’illusions). Mais tout bien considéré, si j’étais FF et que je crois à mon rôle de réformateur sérieux, alors je voudrais continuer à tenter ma chance; certes l’affaire lui a fait perdre 5 ou 6 points au moins dans les sondages, la victoire s’est considérablement éloignée, le concurrent Macron semble d’autre part réussir son pari audacieux de renouvellement de l’offre politique et vient protéger les arrières idéologiques des déçus du fillonisme (au passage, un plan B éventuel de la droite obtiendrait rien de plus et sans doute encore moins) – mais si j’étais François Fillon, je continuerais le combat et tenterais de renverser la table, au nez et à la barbe d’une éventuelle mise en examen et au nez et à la barbe des critiques de tous bords qui s’assurent de leur propre honnêteté en attaquant celle des autres. Peut être François Fillon prendra-t-il une gigantesque claque, ce que lui prédisait hier soir un journaliste particulièrement moraliste – mais peut-être pas car ce candidat nous a montré lors des Primaires de la droite et du centre, qu’il a su conquérir, malgré sa discrétion et son absence de charisme, qu’il a toutes les qualités qui manquent à nombre de ses concurrents dans ce grand cirque qu’est notre campagne présidentielle, cirque où la plupart ne proposent aux français qui les supportent, que des jeux.

    Décidément, cette « affaire » Fillon a pour le pays plus d’importance que la simple question du caractère fictif ou pas d’un job d’assistant parlementaire.

    Commentaire par Lecteur 75 — 02/03/2017 @ 15:35

  36. Ce qui est en cause à la limite ce n’est pas le légal ni même la morale mais l’éthique car si la morale commande l’éthique, elle, recommande.

    Certes, c’est bien aux juges d’établir une vérité judicaire mais l’invocation de la séparation des pouvoirs est politiquement dangereuse. L’argument vise ni plus ni moins à revendiquer une forme de privilège, puisqu’une rémunération dépourvue de cause n’aurait pas à être restituée.

    En effet, la « fictivité » du contrat de travail impliquerait qu’elle ne devrait pas être sanctionnée et les infractions qu’elle recèlerait rester, le cas échéant, impunies. C’est donc une véritable tarte à la crème que ce piètre argument de la séparation des pouvoirs pour décrier une enquête à laquelle serait exposé tout autre employeur placé dans les mêmes conditions.

    A cet égard, la jurisprudence sur la fictivité des contrats de travail au sein de la famille est d’ailleurs abondante et ne peut que renforcer cette impression. Ce n’est pas « l’agitation médiatique » qui alimente le discrédit de la politique, mais la revendication d’un droit à vivre hors du droit.

    Par ailleurs, l’article 26 de la Constitution est parfaitement clair puisqu’il dispose qu’aucun « membre du Parlement ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé à l’occasion des opinions ou vote émis par lui dans l’exercice de ses fonctions ».

    De sorte que, ce que la séparation des pouvoirs protège, c’est la liberté d’expression politique de la Nation qui parle par la voix de son représentant c’est-à-dire de ses votes et ses opinions, ce n’est donc pas l’utilisation qu’il peut faire du crédit affecté à la rémunération de ses collaborateurs. Soutenir le contraire revient à dire que la Nation en la personne de son représentant peut utiliser les fonds publics à d’autres fins que le service de la Nation.

    Ainsi, comme le rappelle, fort pertinemment Nicolas Molfessis professeur de droit à l’université Panthéon-Assas et secrétaire général du Club des juristes :

    « Bien qu’elle ait pour vertu de frapper les esprits en opposant Montesquieu au parquet national financier, une telle invocation de la séparation des pouvoirs est doublement injustifiée : elle est à la fois juridiquement infondée et politiquement dangereuse. Juridiquement, la séparation des pouvoirs ne saurait conférer un régime dérogatoire au contrat de travail conclu par le parlementaire avec ses collaborateurs. Un tel contrat relève du droit privé et est, comme tel, soumis aux exigences qui en découlent. »

    Commentaire par Ardrich — 02/03/2017 @ 18:32

  37. 1/ Vous avez raison Ardrich, invoquer le principe de séparation des pouvoirs est politiquement dangereux car ce principe pourrait être compris comme la revendication d’un privilège absolu. Mais le principe existe, c’est l’un des paramètres essentiels d’un régime démocratique et sa mise en place définit même le type de régime constitutionnel, présidentiel ou parlementaire, dans lequel il fonctionne. Il trouve en particulier sa traduction dans la notion et dans le mécanisme de l’immunité parlementaire, dont certains tentent d’abuser, mais qui est, tant qu’elle n’est pas levée (non par le juge, vous le remarquerez, mais par le parlement lui même), protège le parlementaire. Ceci ne vaut comme vous l’écrivez vous même (11e ligne), que pour la liberté d’expression du parlementaire, c’est à dire pour la réalisation de son mandat. Cela dit, le sujet est complexe (cf. l’avis du Professeur Molfessis que vous citez – je ne suis pas sûr qu’il soit pertinent) et il faut souhaiter qu’il soit apprécié et jugé, dans le cadre de l’affaire Fillon si cette affaire subsiste, par le juge constitutionnel.

    2/ Les constitutions des pays démocratiques sont là pour régler entre autres choses l’indépendance des trois pouvoirs entre eux mais aussi leur collaboration et surtout, s’agissant du pouvoir (ou « autorité ») judiciaire, des frottements entre celui-ci et les deux autres – ici entre des juges et un parlementaire dans l’exercice de ses fonctions. Dans ce domaine, le pierre angulaire, avant même sans doute l’organisation de la séparation des pouvoirs, c’est l’indépendance du juge et de la procédure judiciaire. Aucune discussion là dessus. Nous sommes tous responsables de l’indépendance des juges, y compris les juges. Il ne faut pas, à aucun prix — et dans notre affaire, certains émettent des doutes sérieux– que l’indépendance du juge serve de cache nez et d’alibi à un règlement de compte politique. L’affaire Fillon est depuis quelques jours entièrement dans les mains des juges, qui ont de fait rebattu toutes les cartes de la campagne présidentielle. Et Fillon a déjà perdu, avec les partis politiques concernés (droite et centre) et ses électeurs, l’essentiel de ses chances à l’élection présidentielle. L’indépendance de l’autorité judiciaire joue très gros, et nous avec. Ca me donne un peu le vertige.

    Commentaire par Lecteur 75 — 04/03/2017 @ 16:02

  38. Merci pour votre contribution Lecteur 75.

    Je ne peux que vous rejoindre quand vous dites que c’est un sujet complexe. D’ailleurs, c’est bien en ce sens que mon commentaire en @ 27 relevait qu’il ne fallait pas être dupe de la stratégie de défense des avocats de M. Fillon laquelle s’inscrit dans un débat académique donc très technique de la matière juridique qui échappe à une grande majorité du peuple.

    Cela étant, en droit constitutionnel j’ai retenu que le principe de séparation des pouvoirs ne crée pas trois domaines étanches les uns par rapport aux autres. Aussi, au-delà de la « virulence » et la référence aux grands principes aucun des arguments avancés par ceux qui entendent défendre principalement les principes constitutionnels me paraissent emporter la conviction.

    En effet, ce serait une bien étrange conception de la séparation des pouvoirs qui interdirait à la justice de s’intéresser au comportement d’hommes politiques au seul motif qu’ils seraient des parlementaires.

    D’ailleurs, même les meilleurs constitutionnalistes ont bien compris qu’il s’agissait moins d’une séparation des fonctions que d’une collaboration des pouvoirs. Si l’on s’en tient à l’histoire des idées de la science du droit la construction juridique du concept ne doit pas faire oublier cette finalité fondamentale : « Pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir » (Esprit des Lois, livre XI, chap. IV).

    Contrairement à ceux qui soutiennent que selon la conception de la séparation des pouvoirs le pouvoir n’arrête pas le pouvoir : il est invité à le laisser passer (V. l’appel des 13 juristes et des avocats sur le site Atlantico). A suivre cette analyse cela reviendrait donc à admettre qu’il y aurait une souveraineté parlementaire qui rendrait les assemblées totalement irresponsables et à l’abri de l’immixtion des juges.

    Pour Patrick Wachsmann Pr. De droit public et spécialiste du contentieux constitutionnel : « On reste donc pour le moins perplexe face à l’invocation d’un principe particulièrement imprécis, la séparation des pouvoirs, qui n’a reçu aucune définition prétorienne véritable, qui n’est pas davantage précisé par les défenseurs de la cause de M. Fillon, et que l’on voudrait faire jouer pour subvertir les dispositions claires et précises de l’article 26 ».

    Pour d’autres, comme E. Montgolfier par exemple, notre régime démocratique serait même la marque d’une parfaite « confusion des pouvoirs ».

    Historiquement, selon la conception classique de la séparation des trois pouvoirs : « il n’y a point de liberté si la puissance de juger n’est pas séparée de la puissance législative et de l’exécutrice » (Montesquieu). Mais ces principes ont été mis à mal dès la Révolution. La loi des 16 et 24 août 1790, en imposant une séparation stricte des autorités administratives et judiciaires et en interdisant aux juridictions de critiquer la loi, a assigné à la justice une place subordonnée; la désignation des juges par le pouvoir exécutif, à partir de l’an VIII, a résolument dénié à la justice la qualité de « pouvoir ». Si la justice ne participe plus de la définition de la séparation des pouvoirs, la question de son indépendance comme vous le rappeler fort justement reste essentielle pour qualifier le régime.

    Il faut rappeler que cette indépendance était l’une des conditions posées par la loi constitutionnelle du 3 juin 1958. Néanmoins, il faut noter que le texte de la Constitution ne consacre pas de « pouvoir judiciaire », mais seulement une « autorité » (Titre VIII de la Const.). Cette expression est conforme à la conception française de la séparation des pouvoirs.

    En France, faut-il que les juges soient élus pour garantir leur indépendance ?

    Enfin, il convient aussi, utilement, d’articuler l’article 15 de la Déclaration des droits de l’homme qui dispose que : « la société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration ».

    De sorte que, pour d’autres juristes encore, on ne voit pas pourquoi un parlementaire, fût-il candidat à l’élection présidentielle, échapperait à une telle disposition. On ne comprendrait pas pourquoi les parlementaires auraient le droit d’allouer discrétionnairement à leurs collaborateurs les dotations parlementaires dont ils bénéficient, sans que personne n’ait le droit de vérifier l’usage qu’ils font de cet argent.

    Quant à l’argument du Pr. Molfessis, à mon sens, il emporte davantage la conviction car il s’appuie sur l’existence de précédents jurisprudentiels desquels il ressort que les juges judiciaires ont déjà eu l’occasion, par exemple d’examiner la licéité du licenciement d’une assistante parlementaire (contrat de droit privé) qui avait dénoncé l’emploi fictif de la fille du parlementaire pour lequel elle travaillait.

    La Cour de cassation ayant protégé, en l’espèce, la liberté d’expression de la salariée licenciée (Cass. Soc., 29 déc. 2010, n° 09-41543) :
    https://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriJudi.do?oldAction=rechJuriJudi&idTexte=JURITEXT000022884049&fastReqId=1766717358&fastPos=1

    Commentaire par Ardrich — 05/03/2017 @ 08:16

  39. Merci Aliocha de votre commentaire qui prend un peu de distance avec une actualité hystérique.

    Mais une chose n’est jamais relevée dans les médias ou parmi ceux qui commentent. D’emblée les médias ont traité Fillon de « provincial ». Ils auraient pu essayer de le comparer à Charles Bovary ou à ce dandy hobereau de village qui faisait les yeux doux à Emma Bovary tout en flattant le « cul » des vaches de ses comices agricoles. Cela ne m’aurait pas fait le même effet que de sentir le plus total mépris pour ce que représente la province.chez nos journaleux parisiens.La bulle médiatique est aussi éloignée des réalités que le monde politique, mais elle a la prétention de tout savoir, de tout posséder et de nous imposer son idéologie. Fillon ne pourra jamais se mettre dans les habits d’un gourou et c’est tant mieux. La prétention des journalistes parisiens à le considérer comme « un bouseux » me le rend plus sympathique.
    Quant à ses affaires judiciaires, nous avons la même chose chez nos deux députés socialistes chez nous et notre ancien sénateur. Tout le monde le savait et tout le monde sait que c’est pratique courante.

    Commentaire par Dorine — 09/03/2017 @ 21:37

  40. « J’ai tondu de ce pré la largeur de ma langue » a dit l’âne de la fable..
    Conclusion « Haro sur le baudet.  » et en plus Fillon se mêle d’avoir un programme qui tient et qui dérange. Il concrétise à lui seul la haine du bourgeois catholique vieille France , une allure présitendiable , une famille qui tient, issu d’une famille aisée style hobereau de nos provinces. Que voulez-vous de plus? Il n’est pas « marrant » rock and roll , pas à la mode et détonne dans le paysage. Reste que pas plus que les autres il ne bosse pour rien mais n’a pas de compte à l’étranger comme beaucoup et ne la joue pas bling bling.
    Actuellement on observe la provenance de ses costumes, quand regarderons-nous dans son assiette pour savoir s’ il mange comme nous ou si un mécène lui offre gratis la potion d’Astérix. ?
    Et surtout quand parlerons nous du fond, des programmes par exemple, et comment ceux-ci seront mis « en marche » ??

    En termes clair : assez de cette contre-propagande pour débiles et passons aux choses sérieuses.

    Commentaire par Scaramouche — 12/03/2017 @ 13:59

  41. Que voulez-vous de plus?

    Un type honnête ?

    Commentaire par khazan — 12/03/2017 @ 23:47

  42. et un saint pendant que vous y êtes !
    Croyez-vous que si le pouvoir n’offrait pas certaines compensations les candidats seraient aussi nombreux?
    La vertu sans tentation existe-t-elle ?

    Commentaire par Scaramouche — 13/03/2017 @ 14:48

  43. Entre la simple honnêteté et la sainteté, il y a une marge.
    La vertu vs la tentation… bref, je ne savait pas que les homme politiques, et le premier d’entre eux, devaient être mesurés à l’aune de valeurs ou préceptes religieux. Valeurs et précepte qui semble d’ailleurs être fait pour êtres prônés mais pas pour être respectés par ceux qui les prônent.

    Je trouve que le pouvoir offre des compensations légales, en termes salariales en particulier, amplement suffisantes pour que les citoyens puisse espérer que ceux qui font les lois soient a minima capables de les respecter et comptables de leurs actes quand ils ne les respectent pas. F. Fillon me semble vivre dans un opulence certaine après n’avoir exercé que des mandats publiques… J’imagine que pour les services qu’il rends à la France, il n’a pas trop à se plaindre de son niveau de vie.

    C’est bien joli de (par exemple) vouloir une justice plus rapide et plus dure quand on estime pouvoir s’y soustraire…
    C’est bien joli de demander aux autres de faire des efforts quand on vit dans l’opulence.
    C’est bien joli de stigmatiser les profiteurs et les assisté quand on est manifestement l’un d’entre eux (et à quel niveau !).
    C’est trop facile de professer des valeurs que l’on ne respecte pas et de vouloir des sanctions fortes contre ceux qui les violent… si elles ne s’appliquent pas à vous.

    La vertu sans tentation n’existe sans doutes pas.
    La vertu, cependant, n’est pas d’y succomber, et s’il est vertueux de pardonner et ne l’est pas de compter sur le pardon pour persister dans ses errements.

    Puisque vous semblez puiser vos référence dans un corpus catholique, l’orgueil est, me semble t-il, un des péchés capitaux. Et qu’est-ce que l’orgueil ? La vanité, l’opiniâtreté, la présomption, la supériorité, l’ambition et l’hypocrisie en sont des formes… il semble que nombre de nos hommes politiques en soient bien pourvus et F. Fillon en particulier.

    Maintenant, si vous pensez qu’espérer avoir un président de la république honnête est utopique… Si vous pensez même que sa malhonnêteté est presque une qualité alors…
    … sans exhumer vos précédents commentaire sur ce même blog, je suis bien certain d’y trouver alors une défense de DSJ et de Cahuzac… ou alors serait-ce votre esprit partisan qui vous fait minimiser les vices de droites et trouver intolérables ceux de gauche ?

    Auquel cas… la poutre, la paille…

    Commentaire par khazan — 13/03/2017 @ 19:54

  44. L’être humain est par essence imparfait, n’avez-vous jamais traversé en dehors des clous?
    Juger et condamner avant que la justice agisse c’est vraiment faire du zèle ou du roman.

    La vertu n’existe que s’il y a tentation . Libre à vous d’y mettre une tendance péjorative , mais le concept est philosophique avant d’être religieux.

    Le niveau de vie de Fillon est le même que la plupart de ses collègues qui profitent des largesses républicaines , voyages et banquets ; mais ce qu’on ne pardonne pas chez lui et qu’on admire chez un joueur de foot ou une actrice c’est d’être « un bourgeois » pas bling bling mais ringard parce que provincial et policé , et une famille qui se tient, une vie probablement normale et surtout surtout …….. Un bon programme.
    Quant à l’honnêteté je l’apprécie « intellectuelle » , c’est de loin la plus rare.

    Commentaire par Scaramouche — 14/03/2017 @ 14:58

  45. Traverser en dehors de clous me semble être d’une nature assez différente des faits reprochés à F. Fillon et pour lesquels il vient d’être mis en examen

    > »Quant à l’honnêteté je l’apprécie « intellectuelle » , c’est de loin la plus rare. »
    … en ce qui concerne F. Fillon (et une bonne partie de la classe politique manifestement), les deux semblent assez rare.

    Déclarer qu’on se retire si on est mis en examen, puis déclarer qu’on sera mis en examen et qu’on ne se retirera pas… Est-ce de la simple malhonnêteté bien pardonnable (selon vous manifestement…)… ou de la malhonnêteté intellectuelle ?

    Que penser du « programme » des politiques en général ? Et du programme de Fillon en particulier ? Malheureusement, pour avoir vu passer pas mal d’élections… j’ai déjà du mal à croire en ceux qui n’ont jamais été pris en flagrant délit de mensonge alors ma confiance en F. Fillon et en sa capacité à appliquer quelque programme que ce soit… Leurs programmes et leurs promesses électorales ne semble pas les engager plus que les propos avinés des piliers de comptoirs.

    De toute les façons, son programme, je suis plutôt contre 🙂
    Donc le fait que, très probablement il ne sera pas élu, aurait plutôt tendance à me réjouir. Un second tour F. Fillon / M. Le Pen m’aurait été bien trop pénible tant la différence entre ces deux candidats me semble de plus en plus ténue. Je pense que je lui aurait appliqué le ni-ni qu’il semble affectionner.

    Finalement un second tour ou les deux « grands » partis serait éliminés aurait quelque chose de plutôt rafraîchissant… si ce n’était pour la présence de M. Le Pen…

    Commentaire par khazan — 14/03/2017 @ 19:48

  46. « Traverser en dehors des clous  » est une image qui traduit un acte à notre portée car j’imagine que vous n’avez pas la possibilité d’employer des gens de votre famille comme attachés parlementaire.
    Ainsi donc nous avons des fautes en rapport avec nos tentations ou si vous préférez nos possibilités…

    Vous écrivez » de toutes façons son programme je suis plutôt contre ». Sans blague je ne m’en serais pas douté ….. Mais cela ne vous autorise pas à croire les accusations et encore moins juger avant le procès s’il y en a un. Les médias portent une lourde responsabilité en orientant les débats.

    Pour l’instant juger un candidat sur son programme me parait plus rationnel surtout si on le prend au second degré car il est assez rare qu’il soit appliqué en entier et dans le temps requis.

    Commentaire par Scaramouche — 15/03/2017 @ 16:46

  47. Vous faites beaucoup de confusions me semble t-il…

    « nous avons des fautes en rapport avec nos tentations ou si vous préférez nos possibilités… »
    Evidemment… enfin avec nos possibilités oui. mais cela ne prouve en rien que l’honnêteté n’existe pas ou est impossible. Vous semblez croire que soumis à la tentation toute personne faute ??? Et que par conséquent l’honnêteté n’existe pas ?

    Je connais de très nombreuses personnes qui, bien que pouvant être malhonnêtes, ne le sont pas.
    Excusez moi de les mettre un cran au dessus de ceux qui considère qu’il n’est pas possible de résister à la tentation… Excusez moi de les mettre au dessus de ceux qui pensent que ne pas avoir résisté à la tentation ne mérite pas une punition (mais enfn monsieur le juge, je pouvais le faire… comment vouliez vous que je ne le fasse pas ???? je suis aussi honnête que celui qui ne pouvait matériellement pas le faire ! => ben, non !)

    … J’imagine que pour vous, un gosse de banlieue qui deal du shit dans sa cage d’escalier… on va pas l’envoyer en justice quand même. La tentation… tout ca tout ca.. rien de condamnable (c’est marrant c’est pas l’avis de F. Fillon semble t-il).
    … J’imagine que pour vous un chômeur qui fraude pour toucher plus longtemps ses assedics c’est pas grave… la tentation tout ca tout ca… (c’est marrant ca semble pas non plus être l’avis de Fillon).

    Evidemment que pour commettre une faute il faut… être en mesure, matériellement, de la commettre.
    Et évidemment aussi que l’honnêteté consiste quand on est en mesure de commettre une faute, de ne pas la commettre… et évidemment toujours que le rôle de la justice est de vous condamner si – étant en mesure de commettre un crime ou un délit – vous passez à l’acte.

    Je vais vous éclairer la soirée; la loi ça ne consiste pas à interdire à ceux qui ne peuvent pas frauder de frauder… ça consiste à interdire la fraude (que vous soyez ou pas en mesure de la commettre). Par conséquent le fait d’être en mesure de frauder n’est pas considéré comme une circonstance atténuante quand vous fraudez. Je sais, c’est naze mais bon…

    « Mais cela ne vous autorise pas à croire les accusations et encore moins juger avant le procès s’il y en a un. »

    Bien évidemment que si 🙂
    Ne vous en déplaise… la démocratie etc… ça arrive avec un package de base. La liberté d’opinion, la liberté de penser… même la liberté d’informer en font partie. Je sais, c’est chiant… mais bon… ça m’autorise à croire ce qui me semble crédible (vous pensez bien, vous, que le programme de Fillon est bon pour la France alors que bon… ) et à décider en mon fort intérieur si les accusations portées contre F. Fillon sont de nature à me détourner de voter pour lui ou pas.
    Il ne sera jugé coupable (ou non) que par la justice… ce que je pense, juge, estime etc… ne rentrera pas (n’étant pas juge) en ligne de compte. En revanche la libertév de conscience m’autorise à voter… ben… en conscience 🙂

    « Pour l’instant juger un candidat sur son programme me parait plus rationnel surtout si on le prend au second degré car il est assez rare qu’il soit appliqué en entier et dans le temps requis. »

    Vous rendez vous bien compte du non sens absolu de cette phrase ? Il serait donc « rationnel » de juger un candidat sur un programme qu’il faudrait prendre au *second degré* et qu’il n’appliquerait de toute façon pas ?

    Je préfère encore le juger sur sa mise en examen par des juges qui réservent le second degré au blagues qu’ils font autours de la machine à café…

    Commentaire par khazan — 15/03/2017 @ 20:54

  48. Khazan, je croyais que la mise en examen de quelqu’un ne préjugeait pas de sa culpabilité ou de son innocence. Depuis le mur des cons, j’ai tendance à penser que les juges ne sont pas plus intelligents que le reste de la population, ni plus honnêtes. J’attends donc la tenue d’un procès pour me faire une idée.
    Vous devriez relire les fables de la Fontaine. Il y en a une particulièrement qui s’applique à vous….

    Commentaire par Dorine — 16/03/2017 @ 08:40

  49. Dorine,

    Ca aurait été plus drôle si vous aviez précisé à quelle fable vous pensiez. Rassurez vous, je suis bien persuadé qu’il y en a de nombreuses qui s’appliquent à moi.

    Ce qui est étonnant dans votre commentaire:

    1/ « Depuis le mur des cons, j’ai tendance à penser que les juges ne sont pas plus intelligents que le reste de la population, ni plus honnêtes. »
    Le contraire serait au fond étonnant… même avant le mur des cons, il était probable que les juges soient… ben comme tout le monde en fait. Il y en a probablement de très honnêtes et sans doutes quelques uns qui le sont moins etc…

    2/ « je croyais que la mise en examen de quelqu’un ne préjugeait pas de sa culpabilité ou de son innocence. »
    A l’évidence ! Et je ne vois pas clairement dans mes propos ce qui vous pousse à m’accusez de penser autrement.

    Vous noterez cependant que le *jugement* que vous portez sur la probité des juges à changé depuis le mur des cons alors qu’à ma connaissance aucun *jugement* n’a été prononcé sur une quelconque culpabilité en la matière de quelque juge que ce soit et certainement pas des juges en général.
    Donc qu’est ce qui vous autorise à les juger moins ceci ou plus cela ?

    En fait, vous faites semblant de ne pas voir la différence entre les différentes définitions que le même mot peut avoir.

    Dire qu’une personne est innocente tant qu’elle n’a pas été condamné par un juge (en gros) c’est une tautologie judiciaire.

    Imaginez maintenant qu’en prenant le métro vous soyez témoin d’une scène atroce ou un homme étripe à coup de masse 5 autres personnes. Le considérerez vous innocent de tout crime aussi longtemps qu’un juge ne l’aura pas condamné ?
    Imaginez maintenant que cette personne soit arrêtée et placée en détention provisoire, irez vous manifester pour qu’on la libère au motif que cette privation de liberté est illégitime… la personne n’étant coupable de rien puisque aucun juge ne l’a condamnée ?
    Imaginez que cette personne finalement ne soit pas condamnée… quelque soit la raison (vice de procédure etc…), considérerez vous alors qu’elle n’est donc à vos yeux plus coupable de rien ?
    Imaginez que par un mauvais coup du sort une autre personne finisse par être condamnée pour ce crime horrible et qu’un juge prononce la sentence… considérez vous que cette personne doit alors devenir à vos yeux le véritable coupable du crime qu’un autre à commis devant vous ?

    Bref… il y a plusieurs sens au mot culpabilité… l’un d’entre ces sens est judiciaire et vous avez (presque) raison en disant que toute personne est innocente tant qu’elle n’a pas été reconnu coupable… mais ce n’est pas la seule acception du mot et la culpabilité n’est pas que judiciaire.

    Imaginez que tout ce qui est reprochée à Francois Fillon soit vrai… mais qu’aucune loi ne le condamne… Vous serait t-il pour autant interdit de modifier le jugement que vous portez sur cette personne ?

    Il semble pourtant que ce soit exactement l’effet que le mur des cons a provoqué chez vous… et par sur une seule personne en plus… mais sur toute une profession en général 🙂

    Commentaire par khazan — 16/03/2017 @ 20:29

  50. Je suis frappé par la longueur inaccoutumée (et la répétition) des posts des commentateurs convaincus de la culpabilité de Fillon (Kaeldric, Ardrich, Khazan). Est-elle donc si peu sûre qu’il faille la souligner et y revenir et y insister ad nauseam ?
    Outre la bénignité des somme en cause quand on songe aux montants astronomiques perdues ou gaspillées par la bande de Hollande (p. ex. Areva, écotax), cette insistance ne fait que me convaincre davantage qu’une opération politico-judiciaire était en cours de longue main pour éliminer le vainqueur de la primaire de la droite au profit de l’héritier de la machine politique hollandaise.
    C’est tombé sur Fillon mais Juppé aurait également été gâté, n’en doutons pas, s’il avait été le candidat.
    Ce matin, il était fort question sur Twitter de l’assassinat il y a 103 ans aujourd’hui du directeur du Figaro, Gaston Calmette, par Henriette Caillaux, épouse d’un ministre que ce journaliste poursuivait de sa vindicte. La curiosité m’a amené à la page que Wikipédia consacre à ce meurtre (https://fr.wikipedia.org/wiki/Henriette_Caillaux).
    J’invite tous ceux qui proclament leur confiance en la Justice de leur pays à la lire…

    Commentaire par newparadigm2008 — 16/03/2017 @ 23:48

  51. Il y a de toute évidence un lynchage et un acharnement particulier contre un candidat qui bouscule les préférences des medias et du gouvernement actuel.
    Une erreur cependant : C’est totalement contre -productif . Plus on attaque et plus on en parle plus le citoyen lambda a envie de creuser la question car il est bien difficile de ne pas exagérer ou être de mauvaise foi quand on a décidé de condamner coûte que coûte.

    Dans la ligne actuelle je suggère donc maintenant une enquête concernant le candidat sur ce qu’il a l’habitude de manger .. On découvrirait sûrement qu’il a comme Mitterrand une passion pour les ortolans ( ruineux ) plutôt que pour la tête de veau chiraquienne et qu’il a peut-être une attirance pour le caviar et les truffes , ce qui est une insulte à la misère humaine bien évidément , et passionnera sûrement les foules tout comme les fastueux banquets Macron …car jugez un peu des ragots si Fillon se fait « inviter »et par qui ??

    Commentaire par Scaramouche — 17/03/2017 @ 04:24

  52. « Je suis frappé par la longueur inaccoutumée (et la répétition) des posts des commentateurs convaincus de la culpabilité de Fillon (Kaeldric, Ardrich, Khazan). »

    Vous avez raison… nous sommes démasqués. Nous sommes la même personne et je suis payé par le cabinet noir de l’Elysée pour faire de la propagande anti-Fillon sur les blogs filloniste (je reconnais que ça ne sert à rien , mais vous savez bien que la gauche n’est capable que de dilapider en pure perte l’argent publique)…

    Le complotisme a ceci de bien qu’il permet de s’extraire du rapport à la réalité et de générer un entre soi que vous ou Scaramouche être libres d’appeler « honnêteté intellectuelle »… mais il me semble que c’est tirer un tout petit peu trop fort sur la corde.

    J’imagine que, par soucis de cohérence, quand ce type d’affaire (DSK, Cahuzac, A. Morelle, Coiffeur de Hollande…) touche des personnalité politiques de gauche vous êtes tout autant persuadé qu’il s’agit de complot sans aucun fondement visant à les abattre et que vous vous précipitez sur les blogs pour assurer leur défense ?

    En ce qui me concerne… je ne milite ni pour la gauche, ni pour la droite… (même si je vote plutôt à gauche) mais je trouve un peu fatiguant de voir que la classe politique en France (gauche et droite confondue) ressemble de plus en plus à ce qui se fait de mieux dans les républiques bananières:

    J’ai piqué dans la caisse mais c’est pas grave et tout ça c’est un complot ourdi par les officines noirs de mes opposants et par le système corrompu dont les juges sont les représentants et de toute façon je suis le seul à pouvoir sortir le pays de l’état effroyable dans lequel ses ennemis de l’intérieur l’ont fait tomber et même que si je suis élu, ça prouve bien que je suis innocent et que les juges n’ont qu’à se taire en vertu de la séparation des pouvoirs.
    … Et vu le niveau catastrophique du pays il faut le placer en état d’urgence, augmenter les recours aux comparutions immédiates et au placements en préventive ainsi que la lourdeur des peines et le fichage des citoyens (parce que la transparence c’est bien pour les citoyens mais pas pour les citoyens élus)
    … Et aussi amnistier plus vite tous les délits qui pourrait concerner les élus parce qu’avec l’allongement de la durée de la vie on risque de se faire rattraper par des affaires avant la retraite et ca serait quand même pas juste).

    🙂

    Commentaire par khazan — 17/03/2017 @ 08:15

  53. Quitte à me répéter (désolé pour les partisans) mais leur « Chevalier servant » n’est pas très convaincant.

    Une fois n’est pas coutume donc je vais faire court : je confirme à relire mes commentaires je suis convaincu par la présomption d’innocence !

    Cela étant, la fable de cette aventure c’est qu’au terme d’un grand boulevard ouvert se faire tailler à plates coutures un costard sur mesure et être habillé pour l’hiver pour s’en être vu offrir un pour endosser l’habit présidentiel c’est prendre une veste aux retournements culottés ou la débandade est la griffe certifiée de cette pantalonnade : le fric c’est chic… !

    Sans doute, l’élection du divin François pour des sans-culottes n’est plus tout à fait cousue de fil blanc depuis qu’une partie de son peuple voit le sieur en costume d’Adam.

    Commentaire par Ardrich — 17/03/2017 @ 10:33

  54. Qui parle de complot?
    Ne vous fatiguez pas la droite comme la gauche républicaine est morte et la tendance est à un seul gouvernant qui sera bien entendu un nouveau Robespierre pur et dur comme l’ancien ( mais comme lui toujours bien vêtu )

    Commentaire par scaramouche — 17/03/2017 @ 16:21

  55. Ah oui, Robespierre ! Ce monsieur la vertu qui fut un des pires assassins de la révolution française…..

    Commentaire par Dorine — 22/03/2017 @ 21:52

  56. Un père la vertu toujours bien vêtu, c’est amusant… ça ressemble fort à l’image que F. Fillon voulait donner de lui au début de la campagne… Mais, quelques jours avant le premier tour, il est de plus en plus Danton et de moins en moins Robespierre 🙂

    Commentaire par khazan — 24/03/2017 @ 07:24

  57. Je ne suis pas sûr (je doute, c’est tout) que les procédures engagées aujourd’hui contre F; Fillon soient dénuées de toute préoccupation politique et électorale.

    Simplement, je doute, Ce n’est pas grand chose, mais c’est apparemment presque extraordinaire puisque la plupart des d’intervenants publics sur cette « affaire » ne partagent pas ce doute et expriment tous, plus ou moins habilement, des accusations qui leur paraissent évidentes. Même ici, sous cette Plume où on devrait sentir l’humanisme et la douceur de la réflexion démocratique, on lit souvent l’absence complète du doute pourtant si nécessaire à la pérennité de nos institutions et à la bonne santé du « vivre ensemble » – et au maintien du totem de l’indépendance de l’autorité judiciaire.

    Il ne faut pas s’en cacher: cette « affaire », qui continue, par les uns et les autres, à être efficacement entretenue contre la fatigue du temps et contre la solidité et la cohérence du programme présenté, quoique l’accusé dise ou ne dise pas, va sans doute écarter F. Fillon de la responsabilité présidentielle.

    Les comptes seront établis plus tard, lorsqu’une justice, qui s’exprimera alors avec clarté et sans pression excessive, nous donnera la résultat des courses. Que les accusateurs d’aujourd’hui se souviennent de leurs propos et parfois de leurs excès (le cas de cette écrivaine hier sur France 2, qui laissait éclater sa haine, sûre de ses certitudes et choquée que l’accusé puisse se défendre calmement) : ils auront été, le plus souvent sans doute malgré eux, des ennemis de la démocratie et les jouets sinon d’un cabinet noir mais au moins de leur naïveté. L’ennemi de la vérité n’est pas toujours le mensonge, ce sont les convictions. Je trouve qu’il y trop de personnes aujourd’hui qui expriment leur conviction là où il faudrait exprimer des questions certes mais aussi des doutes.

    Commentaire par Lecteur 75 — 24/03/2017 @ 09:10

  58. Lecteur 75,

    douter de ce « que les procédures engagées aujourd’hui contre F; Fillon soient dénuées de toute préoccupation politique et électorale. » …
    … C’est exprimer une conviction et même, pire, un soupçon. Si à la compétence du juge qui met en examen, vous préférez instiller le soupçon de l’existence d’un cabinet noir ou d’un complot quelconque… je ne pense pas que vous puissiez alors venir donner des leçons à qui que ce soit. Vous ne faites rien d’autre que ce que vous reprochez semble t-il à certains: vous exprimez « plus ou moins habilement, des accusations ».

    Mais sinon, devrais-je douter de ce que F. Fillon a été mis en examen ?
    Devrais-je douter de la justice ? Hors la justice a mis F. Fillon en examen. Savez vous même ce que ça signifie? Ca ne signifie pas qu’il est coupable évidemment. Mais ça signifie tout de même que: « il existe des indices graves ou concordants rendant vraisemblable qu’elle ait pu participer, comme auteur ou complice, à la commission d’une infraction ».

    Quel est alors le doute le plus légitime en attendant que passe la justice ? plutôt coupable, ou plutôt innocent ?

    Confieriez vous les clés de votre appartement à quelqu’un contre lequel il existe des « indices graves ou concordants rendant vraisemblable qu’il ait pu participer, comme auteur ou complice » à des cambriolages?
    Pas nécessairement j’imagine…

    De plus invoquer la fatigue du temps ou la solidité du programme contre la mise en examen de F. Fillon est… comment dire … une preuve évidente de ce que vous préférez, à la vérité, vos convictions personnelles ?

    Ce qui est amusant dans votre « Les comptes seront établis plus tard, lorsqu’une justice, qui s »… c’est que vous semblez ne pas pouvoir imaginer une seule seconde qu’au final il soit condamné. Manifestement le doute vous est bien chevillé au corps !

    « Je trouve qu’il y trop de personnes aujourd’hui qui expriment leur conviction là où il faudrait exprimer des questions certes mais aussi des doutes. »

    Savez vous bien que voter consiste à exprimer un conviction ?

    Commentaire par khazan — 24/03/2017 @ 19:22

  59. Khazan, vous vous perdez, avec vous les mots perdent leur sens, les phrases tournent à vide – il y a d’ailleurs chez vous, comme chez pas mal de blogueurs impénitents, une sorte de vertige littéraire qui vous entraîne loin mais vous laisse en réalité sur place; par contre, ce phénomène vous permet, en toutes circonstances et quoiqu’il se passe et quoiqu’il arrive, quoique vous puissiez apprendre, de conserver votre direction, celle de vos convictions a priori. Je vous laisserai là. Je vous souhaite de retrouver un peu de sérénité.

    Commentaire par Lecteur 75 — 25/03/2017 @ 07:59

  60. Bonjour Lecteur 75,

    Historiquement selon les spécialistes le « cabinet noir » remonterait à Richelieu.

    Cela étant, rien qu’à s’en tenir à l’histoire politique de la Ve République et à sa pratique, l’origine des fuites dans la presse des affaires judiciaires est devenue un « classique des classiques » pour les démolisseurs de réputation à chaque élection présidentielle. Les faits sans parlent d’eux-mêmes sans aucun doute : François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy tous ont été accusés d’en avoir un. Charles de Gaulle au moins n’avait pas de « pudeur de gazelles » car pour le coup il en avait vraiment un.

    C’est une vieille tradition devenue une maladie française de « monarchie républicaine » quant à l’usage dévoyé qu’ils font des services de renseignements.

    Pour autant, force est de reconnaitre que la défense de François Fillon est fallacieuse car elle procède d’une diversion outrancière qui s’appuie sur le fameux théorème apocryphe attribué à Pasqua et qui consiste à dire que : «Quand on est emmerdé par une affaire, il faut susciter une affaire dans l’affaire, et si nécessaire une autre affaire dans l’affaire de l’affaire, jusqu’à ce que personne n’y comprenne plus rien». On peut aisément comprendre que sa meilleure défense soit l’attaque !

    Sauf que, curieusement, en termes de communication il finit lui-même par alimenter les polémiques qui deviennent contre-productives.

    Ma conviction donc c’est que je me fous à la limite que F. Fillon ait fait ou non travailler sa femme puisque c’est à la justice, en effet, de trancher ;

    Ma conviction c’est aussi à la limite que je me fous qu’il se plaigne après coup de la célérité avec laquelle la justice (PNF) s’est saisie de l’affaire alors même qu’il l’avait souhaité ;

    A la limite je me fous même de la présomption d’innocence car sans les médias comment pourrait-on se forger une opinion d’intérêt général ?

    Aussi, pour ma part, dès lors que le candidat s’est présenté comme un « chevalier blanc » jusqu’à convoquer le Général en distribuant des leçons de probité à ses coreligionnaires et donné sa parole que son retrait serait conditionné à une éventuelle mise en examen (ce qui est le cas) je considère que le doute n’est plus permis quant à sa mauvaise foi et ma conviction plus qu’une opinion (et je la partage) devient certitude.

    Commentaire par Ardrich — 25/03/2017 @ 10:38

  61. Bonjour Ardrich, et merci pour votre contribution. Je ne souhaite pas multiplier ces dialogues à l’infini: de toutes façons la machine est en route et il n’y a plus grand chose à faire dans un sens ou dans un autre. On verra bien.

    Je profite toutefois de votre contribution pour (tenter de) désamorcer l’un des arguments les plus utilisés pour « condamner » F. Fillon. Vous l’utilisez dans votre conclusion. Cet argument est très accessible, facile et semble définitif : F. Fillon avait déclaré qu’une mise en examen l’écarterait de la campagne et pourtant, après cette mise en examen, il a maintenu sa candidature, c’est donc un parjure, n’allons pas plus loin: éjectons le de notre campagne présidentielle et clouons-le au pilori … Des gens très bien invoquent cet argument publiquement et cela semble leur suffire.

    Nos observateurs-électeurs si vertueux oublieraient-ils leur jeux d’enfant dans la cour de récréation de leur école élémentaire, cour de récréation où on peut observer une bonne partie des futurs comportement d’adultes. Oublieraient-ils les matches de foot de leur adolescence ? Les stratégies qu’ils développaient alors ont encore toute leur pertinence lorsqu’ils sont devenus jeunes hommes, adultes et même (je peux en témoigner) vieillards. Dans ces situations, nos vertueux électeurs considèrent évidemment qu’il faut jouer selon les règles, y compris les règles qu’on a pu se fixer soi-même … jusqu’à ce qu’on s’aperçoive (ou qu’on croit s’apercevoir) que l’adversaire, quant à lui, ne joue plus selon les règles … C’est le fameux « fair play » britannique que comprennent bien les Français et dont l’un de mes anciens patrons, qui avait tant travaillé et investi en Grande Bretagne, disait qu’il n’était pas traduisible en anglais … Je pense que lorsque F. Fillon candidat a cru pouvoir comprendre (right or wrong) que sa bonne foi et sa bonne volonté pouvaient être trahies et utilisées contre lui, alors il s’est simplement dit ce que sans doute chacun d’entre nous se serait dit en pareille situation: « c’est pas du jeu » … et puisque c’est comme ça, etc etc … Dans la cour de récréation mais aussi dans la vraie vie, on s’empoigne et on se bat.

    Commentaire par Lecteur 75 — 25/03/2017 @ 11:40

  62. Lecteur 75
    Après lecture et relecture de votre commentaire… je n’y ai rien trouvé d’autre que des propos vaguement insultants et des attaques sans fondements… Rien, donc, qui soit de nature à me faire perdre ma sérénité 🙂

    Commentaire par khazan — 25/03/2017 @ 11:40

  63. Alleluia, enfin Khazan a retrouvé sa sérénité. Si seulement elle pouvait le convaincre de laisser les commentateurs de ce blog s’exprimer sans aussitôt, avec son acolyte Ardrich, les noyer inutilement de sa conviction d’incarner le Juste et le Vrai ?

    Commentaire par newparadigm2008 — 26/03/2017 @ 01:56

  64. « Si seulement elle pouvait le convaincre de laisser les commentateurs de ce blog s’exprimer sans aussitôt, avec son acolyte Ardrich, les noyer inutilement de sa conviction d’incarner le Juste et le Vrai ? »

    Vos remarques péremptoires attestent manifestement l’indigence de votre réflexion.

    Ce thème s’inscrit inévitablement dans un débat idéologique éminemment clivant.

    Or, force est de constater que vous affirmez sans argumenter !

    @ Lecteur 75 (votre acolyte ?) a le mérite d’échanger.

    Commentaire par Ardrich — 26/03/2017 @ 09:42

  65. Puisque vous ( pluriel) faites entrer l’Histoire dans vos propos je vous rappellerai que dans l’ancien temps (et dans tous les régimes ) l’efficacité et l’expérience étaient privilégiées en matière de gouvernement et ce ne sont pas les nombreux changements de régime qui mettent par exemple en doute les mérites de quelqu’un aussi sulfureux que les deux autres Talleyrand .
    Il semblerait que la révolution ait préféré Robespierre a Danton avant de s’apercevoir du danger et des lacunes du premier ..et il semblerait que de nos jours nous n’ayons pas encore compris que tous les gouvernants (et je dis bien « tous » ) ont peu ou prou les mains sales et que « raison d’Etat « est leur seule excuse.
    Reste à faire une analyse sérieuse et choisir le meilleur plan pour atteindre un objectif qui est celle de la survie de notre pays dans une inévitable mondialisation, nous n’avons pas le loisir de nous offrir l’avenure et le flou , il faut savoir passer outre les acharnements partisans d’une campagne qui frise le ridicule alors que tous les élus et je dis bien tous sont loin d’être des saints. (A croire que lorsqu’on ne trouve pas d’arguments solides contre un projet il faut attaquer ailleurs .)
    Quant au changement de cap de Fillon concernant sa candidature, la conduite des opérations le concernant autorise quelque peu une forme de revirement. Sa mauvaise défense du début plaidant plutôt en sa faveur!
    Bref , plutôt qu’attaquer un candidat sur un procès pas encore jugé , attaquez vous plutôt aux divers programmes ce sera plus intéressant .

    Commentaire par Scaramouche — 26/03/2017 @ 11:01

  66. Oups
    Par erreur technique il faut lire au début :  » les mérites de quelqu’un d’aussi sulfureux que Talleyrand »
    « Les deux autres « .. Lesquels? n’ont rien à y faire !!

    Commentaire par Scaramouche — 26/03/2017 @ 11:04

  67. @ Scaramouche

    Cet audacieux parallèle historique entre Fillon et Talleyrand mais ô combien de manière opportune il entre en résonnance avec l’esprit de la pièce de théâtre « Le Souper » de Jean-Claude Brisville dans laquelle s’instaure, entre Talleyrand ministre des affaires extérieures et Fouché ministre de la Police, ce savoureux dialogue d’un pur cynisme :

    – Fouché : on a qu’une parole, il faut donc la reprendre
    – Talleyrand : surtout si on doit la redonner

    C’est un régal de mauvaise foi dans lequel les deux hommes soupent à huit clos et se livrent un duel verbal dont l’enjeu est l’avenir de leur pays …

    Comme si, aujourd’hui, nous n’avions pas changé d’époque et que désormais l’exigence préalable d’une « règle du jeu vertueuse » réclamée par les citoyens échappe à celui-là même qui s’en est fait le chantre provoquant la risée de notre démocratie dans la presse étrangère… surréaliste : un candidat mis en examen se présente à la présidence…cherchez l’erreur !

    Sans doute parce que la parole donnée n’est pas respectée par ceux qui sont pourtant censés gouverner avec probité ne l’ont pas intégrée (cf. B. Le Roux) qu’elle n’est plus tolérée et que l’intelligence collective d’électeurs responsables (63% dans un dernier sondage) semble ne plus vouloir jouer désormais comme à la récré.

    Raison de plus avant de lire les programmes de ne pas laisser la conduite du pays à un homme qui affirmerait un jour diriger un « État en faillite » mais qui s’y maintiendrait pendant 5 ans en l’augmentant le lendemain de 600 Mds.

    N’y voyez aucune malice de ma part mais l’expression « changement de cap dont la conduite des opérations autorise quelque peu une forme de revirement » est, elle-même, savoureuse.

    Commentaire par Ardrich — 28/03/2017 @ 09:18

  68. Et pendant que l’on discute pour savoir quel est l’âne de la présidentielle française,si l’on transforme Marine en Gervaise (celle de Zola), Fillon en Oncle Picsou, Macron en Pinocchio , Melenchon en Grincheux et Hamon en Peter Pan.

    Pendant ce temps là, Merkel tient l’Europe à bout de bras, mes voisins anglais vont partir, l’Asie devient instable, le Moyent Orient vit en enfer et Trump fait son cinéma. Et nous allons mettre à l’Elysée des marionnettes-girouettes qui ne vont penser qu’à leur trône de gloire avec une assemblée qui sera incapable d’agir.

    Quelle inconséquence !!! Ce n’était pas la peine de faire une révolution il y a 200 ans. Les privilèges ont changé de mains et de classe sociale, mais c’est toujours le bazar.

    Commentaire par Dorine — 30/03/2017 @ 18:31

  69. Cela rappelle une chanson extraite de « la fille de madame Angot  » si je me souviens bien et qui disait au refrain  » non c’était pas la peine vraiment
    de changer de gouvernement  »

    L’être humain est toujours le même avec ses défauts et ses qualités , arrêtons de jouer les redresseurs de torts pour des soupçons probables mais pas encore jugés, il est bon de se poser la question des qualités nécessaires pour jouer sur la scène internationale à égalité avec l’Allemagne la Russie l’ Egypte Trump et la Corée du Nord. L’heure est trop grave , il nous faut du solide en se posant les questions de l’expérience du professionalisme et de la tenue du programme. Aucun candidat n’est à l’abri d’un changement d’idées de paroles ou d’actes et tous se contredisent promettent et ne tiennent pas , reste à choisir celui qui correspond le mieux aux valeurs de chacun .
    Le reste c’est la tarte à la crème des médias.

    Commentaire par Scaramouche — 15/04/2017 @ 12:22

  70. Eurasia
    Bonjour, mais c est quoi, doit on croire que F. Fillon et Pénélope sont innocents!!
    La justice doit être pour tout citoyen qui a commis une ou plusieurs fautes, graves. M. F. Fillon et les personnes concernées par ces faits honteux, voler l argent des contribuables, l argent public alors QUE CE M. gagnait et gagne plus que L EX. P. F. Hollande et l actuel Président E.MACRON! ET NON CONTENT IL A FALLUT QU IL VOL!
    Sachant qu il n est pas le seul à voler l argent public ok, mais c’ est pour celà que toutes tricheries ou vols de la sorte sont condamnables et les peines doivent être sévères et exécutées par tous ces politiques qui creusent davantage la dette de l état.
    QUI PAIE ? Toujours le Français moyen qui a un salaire de misère ou les retraités qui ont une petite retraite du fruit de leur travail et dont on leur ponctionne LA CSG + DETTE DE L ETAT … Sur leur maigre retraite. C est inadmissible, d autant plus que les retraites de solidarités sont idendiques ou guère plus sans compter que nous,à la différence anciens travailleurs nous n avons droit à rien ni transport gratuit ni apl…, rien.
    Et on nous fait le retrait automatique des csg…
    Pour ceux qui n ont jamais travaillé donc jamais cotisé, ils sont bien plus favorisés.
    Il vallait mieux n avoir jamais travaillé ni cotisé.
    Les politiques ne ponctionnent ou très peu les riches revenus par rapport à ceux qui ont un petit salaire ou petite retraite salariale.
    Top ou tard il faut que nos politiques changent de mentalité envers ceux qui ont travaillé dur pour une maigre retraite, sinon ce sera la révolution d ici quelques années.

    Commentaire par Eurasia — 29/05/2017 @ 15:12


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