La Plume d'Aliocha

09/02/2014

L’avénement de « Libéland »

Filed under: questions d'avenir — laplumedaliocha @ 14:30
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202549« Nous sommes un journal,

pas un restaurant,

pas un réseau social,

pas un espace culturel,

pas un plateau télé,

pas un bar,

pas un incubateur de start-up… » 

hurle la Une de Libération datée des 8 et 9 février.

Un Flore du 21ème siècle ?

A l’origine de cette  colère, se trouve le projet des actionnaires de Libération – sur fond de graves difficultés économiques – de déménager la rédaction du journal en banlieue et de transformer le siège historique, avec le concours du célèbre designer Philippe Starck, en un Café de Flore du 21ème siècle, « carrefour de toutes les tendances politiques, économiques et culturelles » qui serait porté, expliquent les actionnaires dans un lettre reproduite dans le journal  « par la puissance de la marque Libération, sa légitimé historique et graphique unique dans l’histoire de la presse française et peut-être mondiale, forme de synthèse entre les deux plus grandes révolutions sociétales et libertaires de l’histoire moderne que furent les années 60 et celles, actuelle, du numérique ». Ces grandes manoeuvres stratégiques, annoncées vendredi, s’accompagnent d’une réduction des effectifs (départs en retraite non remplacés), de salaires revus à la baisse et autres joyeusetés du même ordre  dont l’annonce avait déjà déclenché une grève la veille. On comprend l’émotion de la rédaction. C’est le dépeçage du journal qu’on lui annonce. La symbolique est si lourde qu’on est tenté de s’interroger sur le point de savoir si les actionnaires ont compris un jour ce qu’était un journal et comment fonctionnaient les journalistes qui le conçoivent quotidiennement. Bref, envoyer les hommes et les femmes qui incarnent Libération en banlieue, leur serrer la vis de surcroît et leur annoncer que la marque, leur marque, celle d’un quotidien d’information générale, parce qu’elle est considérée comme le seul actif de valeur, sera désormais utilisée essentiellement pour couvrir des activités de parc de distraction pour bobos branchés, mazette ! On imagine sans difficultés ce que doivent penser les journalistes de ce projet qu’ils surnomment « Libéland » : ah, si seulement l’argent qu’on va dépenser à élaborer cette bouffonnerie était utilisé dans un vrai projet éditorial…

Libéland, what else ?

9782707146083Hélas, il se pourrait que les actionnaires aient raison, si ce n’est dans la méthode (calamiteuse humainement et donc économiquement), du moins en partie sur le fond. Pour le comprendre, il faut être entré une fois chez Nespresso. Le génie marketing de la marque a été de remplacer la vente d’un objet, ici un paquet de café, par la monétisation de l’accès à un univers, celui du café. C’est ainsi qu’elle a installé dans presque tous les foyers une machine sophistiquée, donnant accès à un espace infini d’expériences sensorielles présentées sous forme de capsules bariolées, elles-mêmes insérées dans des coffrets. Avec Nespresso, on ne boit plus du café, on pénètre, en qualité d’hôte de marque dans l’univers du Café avec un grand C. Cette nouvelle économie là, un intellectuel américain l’a théorisée dans un livre remarquable publié en 2000 : L’âge de l’accès. L’auteur, Jeremy Rifkin,  y explique ( avec de nombreuses mises en garde) que dans un Occident suréquipé, il n’y a plus rien à vendre, et surtout pas des objets (qui a besoin de 3 voitures et 4 presse-purée ?), non, tout ce qu’on peut encore imaginer monétiser, c’est l’accès à des expériences de vie dans des univers, et tout particulièrement dans le domaine culturel qui constitue le nouveau champ d’expansion du capitalisme. « Nous ne vivons pas seulement de pain et de vin mais d’idées et de pensées. Si l’ère industrielle a nourri notre être physique, l’âge de l’accès s’adresse essentiellement à notre être mental, émotionnel et spirituel. Du contrôle des échanges de biens, on est en train de passer au contrôle des échanges de concepts. Au 21ème siècle ce sont les idées qui font le plus en plus l’objet de transactions commerciales, et les individus doivent acheter l’accès à ces idées et aux supports physiques qui les véhiculent. La capacité de contrôler et de vendre des pensées est l’expression suprême du nouveau savoir-faire marchand ».  Mais, objectera-t-on, dans ce cas les journaux devraient se porter mieux que jamais si les idées sont les dernières choses vendables dans nos contrées. Hélas, c’est plus compliqué, on ne peut plus vendre l’objet « journal », ni même la denrée immatérielle dénommée « information », il faut proposer l’accès à une expérience culturelle autour de l’information. Peu ou prou, les journaux français s’y mettent doucement via des services accessoires offerts à leurs abonnés. Chez les nouveaux médias, on observe du côté de Mediapart une vraie dynamique pour cristalliser une communauté de lecteurs autour d’une « culture Médiapart » à travers l’organisation d’événements et de débats divers et variés. L’abonné n’accède pas seulement à une information, il intègre un univers au sien duquel il est invité à partager une expérience de l’information vécue comme un engagement citoyen.

Une histoire de contenant et de contenu ?

Qu’ils le fassent en toute conscience ou de façon purement intuitive, la plupart des titres de presse écrite anciens ou modernes flirtent aujourd’hui avec ces pistes de développement. A ma connaissance, Libération est le projet qui va le plus loin dans cette direction. En lisant la présentation par les actionnaires de leur projet, on comprend que l’exploitation de l’immeuble historique est conçue comme un « relais de croissance » qui doit permettre de sauver l’entreprise et donc le journal. Toutefois, s’agissant de ce-dernier, rien n’est indiqué concernant une éventuelle nouvelle offre éditoriale. En revanche, les actionnaires notent que Libération s’inscrira « non plus comme un seul éditeur de presse papier, mais comme un réseau social, créateur de contenus, monétisable sur une large palette de supports multimédias (print, vidéo, TV; digital, forums, événements, radios…) ». « Un réseau social créateur de contenus… »voilà l’exemple type de vocabulaire qui a sur un cerveau de journaliste l’effet d’un crissement de craie sur un tableau noir. Un journal, ce n’est pas un « contenant » qu’il s’agirait tous les jours de remplir de « contenu ». Certes, il existe une maquette, rigide, dictant des formats de sorte que techniquement l’activité consiste en effet à remplir des cases vides et à présenter l’objet fini à la vente. Mais le « contenu », c’est un regard sur le monde, encadré par une déontologie, pétri de valeurs, c’est parfois du sang et des larmes, d’autres fois des idées qui peuvent faire basculer un tyran, c’est une photo qui vous arrache les tripes prise par un professionnel qui a failli y laisser sa peau, c’est le cri de rage d’un peuple opprimé, la dénonciation légitime d’un scandale politique, l’alarme d’un lanceur d’alerte. C’est cela le journalisme, pas toujours c’est vrai, pas tout le temps, mais quand même souvent.

De fait, s’il est un point faible, peut-être pas dans le projet mais au moins dans sa formulation, c’est le silence assourdissant concernant le coeur de Libération autrement dit, le journalisme. Nespresso a sans doute révolutionné le commerce du café, mais il vend du café, et du très bon. Libération-réseau-social-café-de-Flore n’a une chance de rencontrer le succès que s’il est clair pour ses actionnaires que l’information reste le coeur du projet, le sang de la marque, l’âme de sa patte graphique.

Bonne chance, confrères !

37 commentaires »

  1. Bonjour Aliocha.

    Merci pour le condensé que vous nous offrez : je n’ai plus le temps ces jours-ci pour fouiller le détail de ce que j’entends dans mon poste de radio.

    « L’abonné n’accède pas seulement à une information, il intègre un univers au sien duquel il est invité à vivre une expérience de l’information vécue comme un engagement citoyen. »

    N’est-ce pas là, en quelque sorte, ce que vivent peu ou prou les membres de la société des amis du Monde Diplomatique ? A la différence que dans ladite société (si j’en ai bien compris l’esprit) il s’agit d’apporter un soutien à une ligne éditoriale, de contribuer à son indépendance… pas d’en dicter le contenu, au gré des humeurs et des mouvements de mode.
    Le cas du Monde Diplomatique est un peu à part dans la presse papier, car si j’en crois ce que j’ai lu, c’était encore (c’est toujours ?) un des rares journaux (hebdomadaire, en l’occurrence) qui se porte plutôt bien. La rencontre d’une offre originale, de contenus qualité (indépendamment des partis-pris d’opinion, auxquels on adhère ou pas) et d’un lectorat attentif et exigeant, désirant être informé avant tout, et non pas flatté.

    Non, je ne suis ni membre de cette société, ni lecteur fidèle. 😉

    Mais j’apprécie une certaine exigence, dont ce titre sait faire preuve, vis-à-vis de lui-même autant que de ses lecteurs.
    Le fait que les actionnaires cherchent un nouveau modèle économique ne doit pas (évidemment !) conduire à faire n’importe quoi avec un journal comme Libération.

    J’ignore tout de ce que peut penser un actionnaire, mais bon sang, se peut-il qu’il ou elle puisse penser à autre chose qu’à la rentabilité, le dividende ? Comment peut-on investir dans une aventure comme celle d’un quotidien sans avoir quelque part un certain amour de la chose ?

    Commentaire par Zarga — 09/02/2014 @ 15:51

  2. « Nous sommes un journal, pas un restaurant, pas un réseau social, etc. »
    On comprend l’amertume des journalistes de Libé.
    Mais lors de la création de ce journal, dans les cendres de mai 68, certains ont pu être amers devant le choix de son titre, se disant : « la Libération n’est pas un journal, elle est un événement, la libération de la France, celle de 44, pas celle de 68 et d’un supposé joug gaulliste ».
    Libé, le journal, est le fruit d’une idée fausse, toute entière contenue dans le fameux « il est interdit d’interdire », celle qui consiste à penser que la loi opprime alors qu’elle libère (même si, on le sait, il y a des lois scélérates…). Le libéralisme des mœurs, comme le libéralisme de l’argent, que Libé à toujours défendus, faisant honneur à son nom, sont des oppressions qui s’ignorent. Le projet des actionnaires de Libération l’illustre à merveille.

    Commentaire par Denis Monod-Broca — 09/02/2014 @ 16:56

  3. Bonjour,

    Je lis Libé depuis dix ans. J’ignore tout de la situation économique du journal, du moins, jusqu’à ce que des éléments filtrent dans la presse. En revanche, sur le plan éditorial, une chose est claire : c’était mieux avant. Je n’en fais pas le reproche aux journalistes. Certains d’entre eux font partie de mes plumes préférées, et les autres font bien leur travail. En revanche, la ligne éditoriale du journal est illisible. Ses choix de une, incompréhensibles. Bon, on n’en est pas encore à la vacuité de la presse hebdo, mais je soupire plus souvent qu’à mon tour sur telle titraille, tel visuel. Tout le monde est donc d’accord là-dessus, il y a quelque chose à faire.

    Mais pas ça.

    Je viens de l’édition, et je n’ai que trop vu des managers débarquer de la grande distribution, à la faveur des grands mouvements de concentration des maisons d’édition des années 1995-2005, et tenter de vendre des livres comme des yaourts. Certes, ça peut marcher. Parfois. Quand ça échoue, pas grave, on a une variable d’ajustement toute prête : la masse salariale (-50% en 10 ans). Et on se plaint que le marché du livre est imprévisible.
    Tout comme un marchand de yaourts a le devoir de produire des aliments comestibles, l’éditeur, le patron de presse ou le directeur de télévision ont le devoir de fournir des divertissements et des informations de qualité. On ne peut pas se contenter de se plaindre que le marché de la presse est en crise parce que les lecteurs s’en vont. Ils ne s’en vont que parce que les journaux doivent faire tourner leurs rédactions saignées à blanc, et que cela déprécie la qualité des articles. Ils s’en vont parce que pour traiter un sujet désormais, à la place de l’interview de personnes concernées et d’une enquête journalistique soignée, on trouve l’avis d’un type dont c’est le travail de donner un avis sur tout et un micro-trottoir. Et Libération résistait encore, vaillamment. Alors quand on vient parler à des journalistes professionnels qu’ils vont devenir des « fournisseurs de contenu », je pense qu’ils préfèreraient encore entendre une craie crisser sur un tableau.

    En outre, les actionnaires savent très bien ce qu’ils disent.

    Je n’arrive pas à imaginer une seule seconde que le plan des actionnaires ne soit pas minutieusement rédigé, chaque mot pesé avec soin. Par conséquent, je ne crois pas une seconde à la « formulation maladroite ». La déclaration est très claire, elle ne laisse aucune place au journalisme, à l’enquête, à l’analyse. Certes, c’est un projet industriel, pas un projet éditorial. Mais Libé n’est pas une industrie, c’est une fenêtre ouverte sur le monde. Que ses gonds réclament un peu d’huile, c’est la moindre des choses, surtout quand on leur impose des volets en trompe-l’œil.

    Une dernière petite remarque, et cela s’adresse un peu à tout le monde : qu’y a-t-il de si infamant à s’installer à Montreuil ? Il y a le métro, non ?

    Commentaire par Panjdrama — 09/02/2014 @ 17:04

  4. @Zarga : en effet, la révolution est moins caricaturale que je ne la présente, je ne connaissais pas le fonctionnement intime du Monde Diplo, en revanche, je peux vous dire que la presse spécialisée fonctionne depuis longtemps sur le communautarisme. Disons que Rifkin éclaire assez bien deux éléments clefs, d’abord le passage de la vente d’un objet à la monétisation de l’ accès à un univers (je trouve sa formule « l’âge de l’accès » extraordinairement bien trouvée, surtout en 2000), ensuite l’évolution du capitalisme vers le culturel (et la pris ede contrôle des esprits qui va avec, je ne l’ai pas beaucoup dit dans le billet mais Rifkin décrit cela de façon très critique). Les journalistes de LIbé ont raison de tourner le truc en dérision et dénonçant un Libéland, c’est bien en effet la création d’une sorte de « parc d’attraction » sur les ruines de leur journal. Et je me demande au passage si les actionnaires sont conscients du côté has been de leur projet soi-disant moderne. D’abord le Flore n’est plus que l’ombre du célèbre café et de son histoire intellectuelle, il n’accueille plus guère que des snobs friqués qui pensent devenir intelligents en posant leurs fesses là ou s’asseyait Sartre (ça doit fonctionner par capillarité, je suppose 😉 ). Ensuite, je ne vois rien qui soit dédié à Internet, c’est quand même fâcheux. Le coeur d’une réorganisation de titre de presse écrite aujourd’hui, c’est l’articulation astucieuse entre web et print, soit pour assurer la transition du papier au web en douceur, soit pour organiser une coexistence fructueuse, c’est par là qu’il faut chercher la martingale, et c’est justement ce qui est absent du projet. Cela étant, je n’avais pas envie de dézinguer le truc parce que tout n’est pas à jeter dans leur projet. Mise à part Starck dont l’omniprésence me saoule au-delà du possible !

    @Denis Monod Broca : comme souvent vous mettez le doigt où ça fait mal. Effectivement, le côté tragico-comique de la situation de Libé, c’est que le journal prend en frontal l’évolution d’un libéralisme qu’il a embrassé depuis longtemps en faisant semblant de le combattre. D’ailleurs, quelques pages plus loin Iacub chronique avec un épouvantable manque de talent un bouquin sur les bobos dans lequel elle explique qu’ils vaincront la gauche qui les méprise, la droite qui les ignore et même l’extrême-droite, parce qu’ils incarnent en douceur la vérité d’un monde meilleur (si, si, je vous assure). Comme je partage la douleur de mes confrères et leur inquiétude de tout coeur, j’ai retenu mes perfidies, mais j’avais envie d’écrire que quand on publie l’éloge du boboïsme par Iacub dans ses colonnes, il ne faut pas s’étonner de devenir Libéland, c’est le prolongement logique de la chose.

    @Panjdrama : dans la presse comme dans l’édition, on a en effet un problème de compétence, de vision et d’investissement, hélas…et toujours le même argument aux lèvres de ceux qui font de la merde : les lecteurs n’ont plus le temps de lire. De lire des conneries, non, en effet, l’ont-ils jamais eu d’ailleurs ? Je ne crois pas me tromper en disant que l’offre de presse et de livre n’a jamais été aussi pléthorique, de sorte qu’il ne faut pas s’étonner que beaucoup aient du mal à vivre de leur production. Au demeurant, j’ai l’impression que la majorité des éditeurs n’édite plus, ils jouent à la roulette : on publie à peu près n’importe quoi dans n’importe quel état en se disant que sur la masse, il y a aura peut-être un succès éclatant et totalement inattendu. C’est pas du boulot ça, c’est du jeu de hasard…

    Commentaire par laplumedaliocha — 09/02/2014 @ 18:05

  5. Voilà enfin une bonne nouvelle, qu’il crève.

    Commentaire par georges dubuis — 09/02/2014 @ 20:05

  6. Ah,ben, tien, voilà un lien qui va vous plaire :
    http://bequilles.ch/2014/02/08/ceci-est-encore-un-journal/#comments

    Commentaire par fultrix — 09/02/2014 @ 21:30

  7. Un petit encouragement pour les journalistes de libé : http://www.bakchich.info/blogs/sebastien-fontenelle/rappelons-aux-salariees-de-liberation-que-la-vie-sourd-de-linitiative-et-que-rien-nest-plus

    Commentaire par Bourguignon — 09/02/2014 @ 23:45

  8. Le problème de libération ,c’est peut etre qu’il reste le titre, les locaux et les vieux lecteurs mais pas le niveau journalistique d’antan.
    A un moment où de plus en plus de journaux travaillent avec des pigistes étrangers sur base de dépeches ou délaient les communiqués des attachés de com, il est suicidaire de baisser la garde au niveau qualitatif. On est en droit de se dire que les patrons veulent sauver ce qui a encore de la valeur, c’est à dire l’image que cette première page écorne fortement par sa terrible négation répétée d’enfants capricieux. Pour le reste c’est apparemment trop tard, Internet se charge déjà très bien de faire circuler des articles nuls ou des buzz vachards.
    Le métier de vrai journaliste devient de plus en plus sélectif car c’est davantage l’événementiel sans lendemain, aujourd’hui facilement accessible sans garantie de qualité, que les gens réclament. L’article de reflexion a souvent migré vers les blogs ou réclame un temps et des moyens de moins en moins disponibles. Le métier , tel qu’il était pratiqué il y a vingt ans,.devient impossible, nous sommes entourés de journalistes bateleurs.
    Si on rajoute à cela, la hantise que semblent avoir nos bobos pour Montreuil, j’avoue savourer cet intermède où les auteurs du « casse toi riche con » cherchent de l’argent pour conserver leur locaux de riches dans une démarche finalement très proche . C’est apparemment à la mode de savonner la planche sur laquelle on évolue dans ces milieux là…

    Commentaire par vercaud — 10/02/2014 @ 02:45

  9. Je comprends l’émoi des salariés de Libération.

    Mais bon. Leurs résultats sont catastrophiques. Les ventes diminuent incroyablement fortement. Est-ce si incroyable, au demeurant?

    Quand un journal présente de façon biaisée les faits, comme c’est le cas pour le Monde ou Libération, j’ai tendance à m’en méfier, voire à en éviter la lecture.

    Vouloir être le journal des bobos, pourquoi pas. Mais il ne faut pas s’étonner d’être lu seulement par eux, en ce cas.

    Pour survivre, il faut vendre. Pour vendre, il faut donner l’envie d’acheter. Soit on fait à l’ancienne, on mise sur l’enquête, la qualité, bref, on ne se contente pas de remanier les dépêches AFP et de prendre les petites phrases des uns ou des autres, avec articles creux en complément, soit on propose une expérience, une communauté. On peut même faire les deux, à la Mediapart.

    Commentaire par Flash — 10/02/2014 @ 09:32

  10. Cette approche éclaire la vanité inefficace de ce projet.
    Car effectivement, un journal c’est aussi un lien.
    Il faudra vraiment du temps (et virer pas mal de monde dans la rédaction) pour que des « journalistes » se transforment en vendeurs conscients d’un univers de distinction.
    Or, ancien de l’Agence de presse Libération, puis correspondant permanent de Libération, effectivement, j’ai appartenu à un univers.
    Qui n’est plus depuis fort longtemps : July avait fait un journal de ce qui était aussi un univers, en le « détachant » de cet univers antérieur.
    Là, de ce point de vue, depuis, Libération, c’est quoi ?
    Quelque chose d’en fait totalement indifférent…

    Commentaire par Jef Tombeur — 10/02/2014 @ 10:48

  11. Ben moi je regrette le Libé des débuts qui s’adressait aux pédés, drogués, taulards de tout poil et surtout aux militants libertaires et de gauche. Un journal qui défendait la conquête de droits sociaux autant que certaines avancées sociétales. Puis le journal a voulu grossir démesurément (small is beautiful). Seulement le développement à un coût, du coup en ouvrant son capital, le contrôle du journal a échappé aux journalistes alors que le contrôle du journal par ses salariés, c’était la particularité de l’expérience Libération.
    Aujourd’hui, j’ai du mal à plaindre les journalistes de Libération qui se sont accommodés du libéralisme, qui ont traité leurs lecteurs de cons parce qu’ils avaient majorité voté contre le TCE.
    Pourquoi soutenir leur mouvement alors qu’ils ont craché sur les grévistes lors des conflits sociaux (la réforme des retraites « incontournable »), qu’ils ne se sont guère démarqué des journaux de droite pour défendre l’économie libérale et qu’ils accompagnent le ralliement au MEDEF de Hollande et du gouvernement prétendument socialiste ?
    Pour illustrer, deux articles de l’ami Fontenelle :
    http://www.bakchich.info/blogs/sebastien-fontenelle/rappelons-aux-salariees-de-liberation-que-la-vie-sourd-de-linitiative-et-que-rien-nest-plus
    http://www.bakchich.info/blogs/sebastien-fontenelle/liberation-et-les-patrons-ensemble-depuis-1984

    Commentaire par Gilbert Duroux — 10/02/2014 @ 15:23

  12. Je trouve certains commentateurs un peu durs… Je ne connais pas de journalistes, je ne le suis pas et n’ait aucune idée précise des réalités de leur métier. J’imagine qu’ils sont au moins en partie responsables de ce qui leur arrive.

    Mais il y a nécessairement quelque chose de triste à voir un journal mourir, qu’on soit en accord avec les positions qu’il défend ou non. J’ajoute qu’on est souvent -en ce domaine comme en d’autres- en train d’accuser le feu de brûler la forêt en cherchant rarement à savoir comment il a été déclenché. Encore une fois, je n’ai aucune idée des contraintes qui pèsent sur un journaliste, mais je sais ceci: je connais quelques personnes qui signent assez régulièrement des tribunes dans x ou y journal (Le Monde le plus souvent). Elles ont un point commun: elles sont nulles, et n’apportent rien au débat puisqu’elles ne comprennent aucune argument digne de ce nom. Pourtant, ces mêmes personnes sont dans l’exercice de leur métier comme dans la vie d’excellents rhétoriciens, et réussisent à me convaincre le plus souvent. Si leurs tribunes n’étaient signées de leurs noms (et surtout de leurs titres…) je ne les reconnaîtrais pas. J’y vois personnellement un signe que la médiocrité perçue dans les journaux n’est pas le fait des journalistes, ni de la « ligne éditoriale » ou de je ne sais quel abrutissement généralisé de la profession, mais de contraintes de place et de temps qui ôtent une bonne partie de son intérêt à ce qui est écrit.
    Allez écrire un article correct -donc qui aille au-delà de l’aspect purement informatif- en 3000 signes vous…

    J’ajoute que derrière cette idée de « survie grâce à l’agrégation de subventions publiques » quelque chose que je trouve éminemment contestable: il faut qu’un journal soit rentable. Seulement un journal ce n’est pas une entreprise banale, l’information n’est pas un objet économique comme les autres, les idées, la pensée obéissent à d’autres commandements que l’offre et la demande: elles répondent à un intérêt général, public, au moins autant à mon sens que la santé ou l’énergie. Si le marché ne parvient pas à maintenir par son jeu habituel un niveau de qualité minimum dans les matières qu’il régit, est-ce que c’est à cause des matières en question, ou est-ce que c’est à cause du marché?

    Enfin, critiquer libération pour les ajustements que les journalistes ont consenti afin de survivre, c’est un peu facile: vous n’y étiez pas. Il me semble qu’on fait tous, dans nos professions, des compromis, et qu’il apparaît assez souvent qu’il s’agissait en réalité des compromissions et que nous nous sommes trompés en y consentant. Ils se sont trompés. Mais ils sont au moins autant responsables de leur erreur que ceux qui les ont convaincus de les faire. Ceux qu’on a tant fustigé que, par lassitude, on finit par absoudre en les considérant comme corrompus par avance. Etre actionnaire n’a jamais empêché personne d’agir intelligemment, ou respectueusement, ou les deux. Ceux qui ne le font pas ne sont pas forcément de « mauvais actionnaires » mais je ne les pleure pas lorsqu’ils viennent se plaindre du peu de crédit moral dont ils jouissent dans nos sociétés.

    PS: ça manque un peu de nuance mais bon…c’est un commentaire, pas une publication scientifique.

    Commentaire par Braillard — 10/02/2014 @ 18:08

  13. Pour Acrimed, le problème qui se pose est celui du statut des rédactions. Si les rédactions des journaux ne se mobilisent pas pour avoir un statut qui protège leur indépendance, les actionnaires tout puissants auront toujours le dernier mot (car c’est toujours celui qui paie les violons qui conduit la musique) :
    http://www.acrimed.org/article4266.html?var_mode=calcul

    Commentaire par Gilbert Duroux — 11/02/2014 @ 11:53

  14. Ouvrir un café ou un restaurant «Libération» n’est que la suite logique de tous les produits dérivés qui capitalisent déjà sur la «marque».

    http://www.slate.fr/story/83341/liberation-nous-ne-sommes-pas-une-valise-un-parapluie-et-un-pop-store

    Commentaire par Mohican — 11/02/2014 @ 14:39

  15. […] Pour Libération, en tout cas, c’est non !* […]

    Ping par Acceptez-vous de vivre pleinement vos convictions ?… | PEP'S CAFE ! — 12/02/2014 @ 08:56

  16. Les libraires ferment boutique les marchands de journaux ont une baisse généralisée de leurs ventes. « Libération » au titre désuet sera sans doute suivi de quelques autres comme il a été précédé de ceux dont on n’a pas parlé. Aussitôt paru, aussitôt disparu. Tout le monde ne peut pas s’offrir la campagne de publicité et les cadeaux du Figaro.
    Le numérique les J T et autres sources d’information détrônent petit à petit le quotidien du matin d’une majorité de la population qui n’aime pas lire. Le journaliste se tourne vers le rapide et le sensationnel , les éditoriaux ne font plus recette. Place au journalisme à l’anglo-saxonne . Les temps changent pour tout le monde et le plus difficile est de s’y adapter.

    Commentaire par Scaramouche — 12/02/2014 @ 10:07

  17. Commentaire par 64965562 — 14/02/2014 @ 14:33

  18. @ Aliocha :

    Strictement rien à voir, mais bon sang, quel boulot !

    http://prdchroniques.blog.lemonde.fr/2014/02/05/au-proces-du-dr-hazout-la-pudeur-meurtrie-dune-epouse/

    Commentaire par Zarga — 18/02/2014 @ 19:13

  19. Rien a voir et tout le monde en a sans doute assez … Mais dur de resister. 

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014/02/19/20002-20140219ARTFIG00361-l-ancien-trader-jerome-kerviel-rencontre-le-pape-francois.php

    Pourquoi ne suis-je pas etonnee ? Ah, manger a tous les rateliers ! Bon, ca risque quand meme de ne pas faire plaisir au camarade Melenchon…

    Commentaire par Maelle — 20/02/2014 @ 20:16

  20. Je sais que j’enfonce des portes ouvertes, mais tout de même, je ne résiste pas :

    http://prdchroniques.blog.lemonde.fr/2014/02/20/affaire-hazout-le-proces-de-tous-les-stereotypes/

    Quel métier merveilleux que celui de Pascale Robert Diard…

    Commentaire par Zarga — 20/02/2014 @ 20:41

  21. Bonjour Zarga
    Il n’y a que nous deux en ce moment, on dirait bien ! 
    Ce qui est fascinant en effet avec cette affaire Hazout ce sont les reactions enflammees de celles parmi ses anciennes patientes qui le soutiennent bec et ongles. Un bel exemple de transfert freudien.  Allez donc jeter un coup d’oeil sur ce qui se disait avant meme le proces sur les forums grossesse (si, si, ca existe!), c’est edifiant.
    L’analyse de P. Robert-Diard est pleine de justesse.

    Commentaire par Maelle — 21/02/2014 @ 00:08

  22. Au delà de l’affaire Hazout, c’est le travail de la journaliste qui m’interpelle. Et qui nous ramène par la bande à un billet de notre hôtesse, sur l’éventuelle entrée d’un écran dans le prétoire, à partir duquel les journalistes pourraient suivre les débats depuis un autre endroit.

    Je n’ai pas encore visité les forums en question, mais je ne doute pas un seul instant de leur existence ! 😉

    Oui, l’activité semble réduite, mais ça ne me déplait pas… ça renforce le côté « salon » de ce lieu.

    Et puis je m’y trouve en bonne compagnie, alors pourquoi bouder son plaisir ? 😉

    Commentaire par Zarga — 21/02/2014 @ 18:55

  23. @ Zarga et Maelle

    Désolé de troubler votre tête à tête…

    J’ai noté cette question du président de la cour d’assises à l’ex-épouse du Dr Hazout : – « Vous savez, Madame, que votre mari n’est pas devant la cour d’assises pour des aventures extra-conjugales. Mais pour des viols et des agressions sexuelles. Qu’en pensez-vous ? »
    L’adultère n’est plus répréhensible. Naguère, trompée, elle aurait été victime aux yeux de la loi. Les victimes aujourd’hui sont celles avec lesquelles son mari l’a trompée. Et on lui demande ce qu’elle en pense. Il lui était difficile de dire « elles auraient pu dire non », mais elle a pu le penser très fort…

    Commentaire par Denis Monod-Broca — 22/02/2014 @ 16:54

  24. @ Denis Monod Broca

    Il me semble que c’est lorsqu’on dit « non » que ça devient un viol. ???

    Le  » trompé  » est le dernier prévenu, ou bien il n’y croit pas ou bien l’autre cache bien son jeu… ou bien encore il veut la paix et refuse de voir. Quand il sait il n’est plus trompé.

    Je croyais le témoignage des époux irrecevable.. Peut -elle refuser de témoigner ?

    Ma petite idée est qu’elle doit avoir une bonne pension pour être aussi indulgente !

    Commentaire par Scaramouche — 22/02/2014 @ 17:31

  25. @ Scaramouche

    Insinuation gratuite et méchante.

    Commentaire par Denis Monod-Broca — 22/02/2014 @ 18:03

  26. @denis monod Broca

    Libre à vous de rêver ,je suis plus réaliste … Venir défendre un ex époux violeur est digne d’une sainte … Les saints se font rares de nos jours, en revanche les gens intéressés sont monnaie courante.

    Commentaire par Scaramouche — 23/02/2014 @ 14:35

  27. Si être réaliste c’est croire en une réalité qu’on imagine, je préfère être rêveur…

    Je crois qu’il n’y a ni saints ni monstres, mais des hommes tous faits de la même pâte. Et que l’ex-Mme Hazout ne fait pas exception. Que pouvait-elle dire, quel parti pouvait-elle prendre, elle la victime non reconnue comme telle, défendre ses « rivales » par solidarité féminine ou défendre son mari infidèle en souvenir de leur vie commune ? Elle a choisi de ne pas l’accabler c’est vrai, mais elle a surtout dit « je suis meurtrie, déstabilisée », et « je ne peux rien dire ». Ce qui dit tout.

    Commentaire par Denis Monod-Broca — 23/02/2014 @ 17:03

  28. @ Denis Monod Broca :

    Merci de nous rejoindre ! Nous nous étions installés avec Maelle, dans le salon d’Aliocha, sur un de ses « confidents »… mais c’est avec plaisir que nous migrons vers un « indiscret » pour vous. 😉

    Blague à part, je vous rejoins sur la condition d’homme et de femme, toutes et tous faits de la même pâte. Comment l’épouse pourrait elle entériner devant la cour le naufrage de sa vie conjugale, et surtout dans de telles conditions ? J’ai le sentiment qu’on retrouve ici un aspect d’une certaine banalité du mal, c’est peut-être aussi cela qui le lui rend si difficile à admettre ? Comment admettre que celui avec qui on a partagé sa vie est devenu la proie de ses pulsions ? Son mari, le docteur Hazout, ne peut pas être le docteur Jekyll, c’est tout bonnement impossible. Pas à la lumière de ce que l’on connaît de lui, de ce que l’on a partagé en tant qu’épouse.

    Cette femme est une victime ignorée par la justice, vous avez raison. Qui, pour recueillir sa parole, et entendre sa douleur ?

    Commentaire par Zarga — 23/02/2014 @ 23:13

  29. @ Aliocha :

    Pour se recentrer un peu sur le sujet de votre billet, la migration du capitalisme vers le culturel est à double tranchant. L’épisode de la « Stan Smith » en est un bon exemple. On ne peut pas espérer servir un univers complet au consommateur, pour remplir un vide supposé. A force de décérébrer les individus, je pense qu’on peut y parvenir jusqu’à un certain degré, mais l’invitation à rejoindre tel ou tel univers de consommation, à y accéder, se fait toujours sur l’air du « vous êtes ici chez vous ». Une des caractéristiques de ces espaces c’est qu’on y est connectés. Les uns avec les autres, et tous avec le pourvoyeur … de ce qu’on voudra bien nous vendre. Mais si on est « chez nous », on peut à tout moment vouloir prendre les clés de la baraque pour refaire la peinture du salon. Et là, bien malin qui peut arriver à limiter les dégâts faits à une déco sensée susciter l’adhésion de tous au départ.

    Commentaire par Zarga — 23/02/2014 @ 23:37

  30. @DMB

    L’adultère est une matière civile, si je ne m’abuse. Recevable en cas de divorce, par exemple, mais n’a jamais été, et ne devrait pas être une matière pénale. On est aux assises, donc le juge a raison de recentrer le débat et il a raison de mettre fin à l’équivocation de Mme Hazout.

    « Les victimes aujourd’hui sont celles avec lesquelles son mari l’a trompée. » « elles auraient pu dire non »

    Vous semblez être d’avis qu’il n’y a pas eu de viol et que les « victimes » étaient consententes ou considérer que ces victimes ont leur part de responsabilité dans ce qui leur est arrivé? Ou bien est-ce que vous mettez vraiment sur le même pied une victime de viol et une victime d’adultère?

    Foxtrot.

    Commentaire par tangowithfoxtrot — 24/02/2014 @ 09:16

  31. @ foxtrot

    J’ai voulu relever l’extrême désarroi qui doit être celui de l’ex-Mme Hazout.

    Je n’ai pas comparé cette victime-ci avec ces victimes-là.

    Comparer les victimes ne mène d’ailleurs en général à rien de bon.

    Mais on peut bien-sûr comparer les crimes. Un viol est un acte terrible, affreux, l’adultère beaucoup moins évidemment.

    Commentaire par Denis Monod-Broca — 24/02/2014 @ 12:57

  32. @ Tangowithfoxtrot :

    Je ne pense pas que Denis Monod-Broca mette sur le même pied viol et adultère… mais je lui laisse le soin de vous éclairer à ce sujet.

    Il se peut que Mme Hazout ait pensé à cela : « elles auraient pu dire non »… pure spéculation, nous n’en saurons jamais rien, probablement. Quand tout s’écroule autour de soi, il arrive qu’on en veuille à celles ou ceux par qui l’effondrement final se produit, même si ce sont elles aussi des victimes. En plus de dévaster les vies de ses patientes, le docteur Hazout a dévasté la vie de son épouse.

    La victime d’un viol n’est jamais responsable de ce qui lui arrive. Dans ce cas précis, on franchit un degré supplémentaire dans l’abject, du fait de la vulnérabilité, de la détresse des victimes. Comment cet homme a-t-il pu un instant croire à son charme ravageur ? Surtout dans un tel contexte ?

    Reste la solitude des patientes… et on se demande avec Pascale Robert-Diard : comment les époux ont-ils pu laisser leurs épouses gérer seules pareils tourments ?

    Commentaire par Zarga — 24/02/2014 @ 13:12

  33. @Denis Monod Broca

    Le monde est plein de doux rêveurs qui édulcorent la réalité qui leur saute au nez lors d’un divorce lorsqu’ils se retrouvent ruinés.
    On se doit d’avoir quelque considération pour celui ou celle qui se conduit avec honnêteté et permet que des indemnités compensatoires soient versées et vraiment êquilibrées.
    Ma remarque est plutôt celle du bon-sens . on ne crache pas dans la main qui vous nourrit .. Quant à avoir de bons souvenirs d’une vie avec un infidèle je laisse ça à votre rêverie.

    Commentaire par Scaramouche — 24/02/2014 @ 17:19

  34. @ Scaramouche

    Un monde fait de doux rêveurs ne serait-il pas plus vivable qu’un monde fait de durs réalistes ?

    Commentaire par Denis Monod-Broca — 25/02/2014 @ 11:19

  35. @ Denis Monod Broca

    Et s’il fallait de tout un peu.
    Rêvons à un monde équilibré et imaginons que vous rêviez quand il faut et soyez réaliste dans les mêmes proportions quand c’est nécessaire ? Rien ne vous empêche d’idéaliser et d’enjoliver l’ordinaire mais c’est mieux d’avoir le ventre plein. La philosophie après dîner n’est pas la même qu’avant avec l’estomac vide… La charmante cigale est certes un être indispensable à notre besoin de rêve . C’est facile si elle est accompagnée d’une fourmi qui pourvoit au dur réalisme de son ordinaire .

    Et dans le cas précis je suis trop vieille pour croire à la grandeur d’âme désintéressée d’une femme divorcée pour un ex mari violeur.

    Commentaire par Scaramouche — 25/02/2014 @ 18:59

  36. @Scaramouche

    Je ne serais pas certain qu’elle y trouve un intérêt. Beaucoup de gens n’ont pas les idées très claires à propos de la sexualité et des violences sexuelles, ajouté au fait qu’elle que Mr Hazout lui a probablement offert un visage très différent de celui qui abusait de ses patientes (processus de grooming, comme on a pu le voir dans l’affaire Jerry Sandusky par exemple).

    « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » C’est une autre possibilité.

    Foxtrot.

    Commentaire par tangowithfoxtrot — 26/02/2014 @ 12:10

  37. @ Denis MonodBroca

    Il y a décidément incompréhension totale car je crois que vous ne m’avez pas comprise.

    Je le répète, mon idée est qu’une femme ou un homme est redevable de celui ou celle qui la fait vivre … il n’y a pas plus de malveillance dans mes propos que dans sa conduite.
    N’ayant pas à se plaindre personnellement mis à part de banales infidélités elle ne mord pas la main qui la nourrit. Dans l’ignorance j’en aurai sans doute fait autant.
    (Qui va payer sa pension alimentaire si elle en reçoit une ?)
    C’est pourtant simple , inutile d´aller chercher plus loin et ne voyez pas non plus de malveillance là où il n’y a que bon-sens.
    Mais on est loin du sujet ….

    Commentaire par Scaramouche — 26/02/2014 @ 16:36


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