Le Journal du Dimanche a publié dans son numéro du 23 mai un très bon article signé par Pierre-Marie Christin d’Europe 1. Il y explique que le Daily Telegraph, à l’origine de la découverte du scandale des notes de frais Outre-Manche a gagné 100 000 lecteurs en 11 jours ! « Le Daily Telegraph, bien que notoirement conservateur, a été crédible et suivi dès le premier jour. Ce succès est aussi le résultat d’une mutation réussie. Le quotidien a été le premier à rassembler dans la même rédaction 550 journalistes qui travaillent ensemble pour le site internet et l’édition papier. L’un complète l’autre sans, jusqu’à présent en tout cas, que cela nuise aux ventes. Les meilleurs spécialistes, les meilleurs enquêteurs ont été débauchés chez les concurrents qui se sont réveillés aussi ».
C’est la démonstration selon l’auteur que la qualité paie et que les journaux ne sont pas morts. Pierre-Marie Christin cite également le cas de l’hebdomadaire allemand Die Zeit qui a parié sur l’originalité et la qualité du contenu et dont les ventes progressent de 4% sur un an. Abordant ensuite le coeur de la crise, autrement dit l’état des groupes de presse américain, l’auteur souligne que l’attitude de la presse vis à vis de Bush et de l’Irak, les faits divers falsifiés du New-York Times et les scoops inventés de USA today ont participé lourdement à la désaffection du public américain.
Et de conclure : « En somme, la santé de la presse a quelque chose à voir avec sa qualité. Et sa qualité quelque chose à voir avec la santé de la démocratie ».
On ne saurait mieux dire !
Je ne sais pas si vous connaissez cette observation pertinente de Narvic: « http://novovision.fr/?De-l-utilite-democratique-des » (publié le 21 mai dernier).
Pour le reste, je suis prêt à payer pour une presse où la qualité sera au rendez-vous. On en est malheureusement loin et c’est bien dommage.
Aliocha : je connais, mais malheureusement, je ne trouve pas cela pertinent. Ce ne sont pas les journalistes qui se qualifient de « chiens de garde de la démocratie » mais la Cour européenne des droits de l’homme. Et avant elle, un nombre incroyable de penseurs et de philosophes qui n’ont eu de cesse de montrer qu’il n’y a pas de démocratie sans débat public et pas de débat public sans journalistes. L’histoire de la démocratie et celle du journalisme sont intimement liées et j’ajouterai indissolublement liées. Les journalistes le revendiquent et Narvic y voit du corporatisme, mais qui le fera à leur place ? Nicolas Sarkozy ? Le public ? Le premier j’en doute, quant au second, il faudra qu’il entende des bruits de botte pour commencer à s’en préoccuper et alors il sera trop tard. Le journalisme n’est pas le gardien de la démocratie uniquement lorsqu’il critique le gouvernement ou révèle un scandale, il l’est aussi à chaque fois qu’il rapporte des faits, dans tous les domaines, au lieu de laisser le champ libre à la communication et au marketing. J’ajoute, pour répondre aux allégations de Narvic sur le nombre excessif de journalistes, qu’ils sont au contraire en nombre insuffisant par rapport à la production d’information en provenance de la com’ et de la pub et surtout au regard de la complexité du monde qui impose à chaque instant d’observer, de comprendre, de vérifier et de rendre compte. Voyez à ce sujet la crise financière, que personne, et pas même ceux qui en sont à l’origine, n’est capable de comprendre. Enfin, puisque Narvic fait un énième procès d’intention aux journalistes sur le terrain de l’argument démocratique, je pose une question : pourquoi tant d’obstination dans le dénigrement de la presse ? Quel est le but recherché ? Si le thème journalisme et démocratie vous intéresse, voyez les ouvrages de Muhlmann dans ma bibliothèque ainsi que l’excellentissime « Journalisme et vérité » de Daniel Cornu paru en 1994 qui vient d’être réédité.
Commentaire par H. — 25/05/2009 @ 13:51
C’est dommage que tous les journaux ne l’aient pas compris. Au niveau des sites internet, ils ne devraient pas sous traiter et ne pas oublier que le journalisme c’est informer bien plutôt que vite…
Commentaire par broshing — 25/05/2009 @ 14:06
100 000 lecteurs de plus en 11 jours, c’est énorme. Vrai, mais le Daily Telegraph, selon ce que j’en ai trouvé, tire habituellement à un peu plus de 900 000 exemplaires. on en rêverait ici.
il doit bien y avoir des raisons historiques, culturelles, sociologiques, etc. (et peut-être économiques, actionnariales, rédactionnelles ?) pour que ça fonctionne moins bien chez nous – pour que les gens lisent moins la presse que dans d’autres pays. je n’en mettrai pas ma main à couper, mais j’aimerais bien savoir si ça a un lien avec la télévision.
Commentaire par david — 25/05/2009 @ 14:23
@David
Ben non, le canard encchainé fait dans la qualité, et ils s’en sorte très bien sans avoir recours à la pub. Comme quoi même en France on est prêt à payer pour de la qualité. Par contre un journal au rabais, payant ne fera jamais le poids fasse à un 20 minutes. N’y voyons donc pas la main du grand satan télévisuel.
Commentaire par adrien — 25/05/2009 @ 14:39
@ Adrien, je ne sais pas où j’ai parlé de pub et de payer son journal. il me semble que j’ai fait allusion aux tirages des journaux (près du million en Grande-Bretagne où la population doit être à peu près équivalente à la notre ; ici, Le Parisien Aujourd’hui en France serait autour de 500000, Le Monde et Le Figaro 300000, Libé 120000…).
Commentaire par david — 25/05/2009 @ 14:55
Le tandem « journalisme et démocratie » m’intéresse au plus haut point et je vous demande de ne pas vous méprendre sur mon point de vue: je sais pertinemment ce que la seconde doit à la première et estime à ce titre avoir le droit d’être exigeant.
Ceci dit, le public vous suivra à condition que les journalistes se montrent à la hauteur de leur prétention et de la position qu’on leur reconnaît. Si la démocratie a besoin de « gardiens », beaucoup d’entre eux confondent allègrement fantasmes et réalité et servent au quotidien un brouet de plus en plus indigeste. C’est de là que vient le désaffection actuelle. On peut se passer de leurs services sans difficultés, la démocratie n’y perdra rien. Comme le rappelle cruellement votre article, des exemples étrangers montrent que le renouveau est possible. Comme vous, j’appelle une telle révolution dans notre pays et notre paysage médiatique.
Aliocha : nous sommes entièrement d’accord. D’ailleurs, je n’ai jamais dit que le journalisme français n’était pas perfectible, bien au contraire, je suis la première à critiquer les articles de plus en plus courts, la simplification à outrance, et l’obsession de réduire les coûts qui amènent à faire exactement le contraire d’un journalisme de qualité. Mais quand Narvic réduit le rôle démocratique de la presse à un simple argument corporatiste, je m’insurge. Ce n’est pas parce que ceux qui l’incarnent à un instant T ne sont pas bons ou pas assez qu’il faut crier haro sur la presse et le journalisme en général et entreprendre de les détruire virtuellement sans avoir rien d’autre à proposer. Par ailleurs, ses théories souffrent d’une confusion récurrente entre les journalistes et les éditeurs de presse. Les journalistes font ce qu’on leur demande de faire et je n’en connais pas un à l’heure actuelle qui soit heureux du travail qu’on lui impose. Nous n’avons pas un problème de journalistes en France, nous avons un problème industriel. Mauvaise gestion, mauvais dirigeants, difficultés financières, absence d’inspiration, violation continuelle des règles du métier, défaut d’ambition, inexistence de visions prospectives. Résultat, les bons journalistes n’ont pas les moyens de faire leur métier et les mauvais sont tolérés puisque tout le monde pense réduction des coûts au lieu de penser qualité.
Commentaire par H. — 25/05/2009 @ 15:46
Bonjour Aliocha,
Pour ma part, le jour où un journaliste saura poser les bonnes questions, au besoin en coupant la parole en cas de langue de bois, lors d’une des grandes messes télévisées du président de la république en exercice (quel qu’il soit, mais surtout quand sa côte de popularité est bonne), alors là, on pourra vraiment apprécier la place et la force du journalisme dans notre démocratie.
Je suis allé lire l’article de Narvic mentionné par H. en comm #1 et j’ai trouvé ses arguments plutôt bons et convaincants. Vos réponses au comm #1 me laissent un peu sur ma faim. Narvic ne nie pas le rôle des journalistes dans la démocratie, il le relativise. Il explique également qu’il y a plusieurs sortes de journalistes, parfois dans des rôles très différents.
Aliocha : bon sang de bonsoir (je n’en ai pas après vous, c’est Narvic qui m’irrite) comment faut-il expliquer que le journalisme déjà très affaibli dans notre pays ne fera que l’être davantage si on soutient qu’il ne sert à rien. Narvic se bat contre des journalistes imaginaires qu’il voit comme des potentats accrochés à leurs privilèges ou des va-nu-pieds inutiles. Je me contrefous de mon sort, j’ai fait d’autres métiers avant et j’en ferais peut-être d’autres après celui-là, ce qui m’importe c’est la place de la presse dans une société démocratique dite de l’information (la faute à ma formation de juriste sans doute). Et j’ai suffisamment les mains dans le cambouis (contrairement à Narvic soi dit en passant) pour savoir que le travail à faire est immense et les moyens dérisoires. Mais si vous voulez vraiment aller tous les matins sur le site de chaque ministère pour savoir ce qu’il y a de neuf, puis consulter tous ceux des institutions qui vous intéressent, puis surveiller vos économies en allant observer les sites des entreprises dans lesquelles vos produits financiers sont investis, fouiner sur Twitter pour connaître les faits divers, enquêter vous-même sur l’argent public, filer à New-York pour savoir où en est la crise, interroger vous-mêmes aussi le gouvernement américain sur ce qu’il entend faire, puis effectuer un crochet en Afghanistan sur le chemin du retour pour voir sur place où en est le conflit avant d’appeler un pote en Asie pour savoir si la région est tranquille, et de retour chez vous appeler les associations de consommateur avant de filer en grande surface faire vos courses des fois qu’un produit serait mauvais, si vraiment vous voulez faire cela parce que les journalistes sont inutiles et que, comme dit Narvic en utilisant l’outil très sûr qu’on nomme pifomètre, seuls 10% des journalistes sont vraiment nécessaires, alors allez-y. Je vous souhaite bien du bonheur avec la langue de bois des politiques, les mensonges de la communication et les niaiseries du marketing. Dans ce monde idéal, seule une poignée de journalistes d’investigation survivront et vous sortiront un scoop de temps en temps vite étouffé pas mon amie la com’. J’en frémis d’impatience.
Commentaire par Zythom — 25/05/2009 @ 16:33
Et pendant ce temps, le Nouvel Obs sort un énième dossier sur les francs-maçons, tandis que l’Express invente le marronnier mensuel avec son grand palmarès des meilleurs lycées/hôpitaux/placements immobiliers… Il y a encore du chemin à faire.
Commentaire par Morm — 25/05/2009 @ 17:03
Vous-même Aliocha, Zythom, moi, Narvic et bien d’autres partageons un soucis identique. Nous divergeons parfois (souvent?) sur les causes du mal. Certes, le journalisme français est bien malade mais je crois qu’il est en grande partie responsable de sa situation. Je suis en train de terminer, entre autres ouvrage, le livre de Péan et Cohen sur la face cachée du Monde. Même si les auteurs ne sont pas exempts de tout reproche, que le livre date un peu et qu’on sait que l’équipe maudite a quitté le navire, excusez du peu. On en apprend des vertes et des pas mûres sur le sanctuaire des gardiens de la démocratie. A trop se vouloir blanc, les parangons de la vertu sont devenus tellement transparents qu’on ne les voit plus. Bilan, je crois que le Monde est bien malade. En tous cas, je ne lis plus ou d’un œil plutôt distrait. C’est dommage car il fut un temps où c’était mon régal en dépit d’un positionnement politique qui n’est pas le mien.
Aliocha : Une fois qu’on a dit cela, et je suis globalement d’accord avec vous, même si je pense que vous forcez le trait et que si la qualité globale baisse il reste de bons journalistes, de bons titres etc. bref, une fois qu’on a dit cela, on fait table rase à la Narvic et on crée (ce qu’il n’a toujours pas fait malgré ses visions inspirées) de nouveaux modes de journalisme (lesquels je n’en sais rien) qui reproduiront à terme les mêmes erreurs, à supposer que ces nouveaux modèles existent (entre nous, y’a pas 36 façons de faire du journalisme, Internet ou pas Internet, c’est toujours le même exercice seule la forme change un peu), soit on tire les leçons de la crise, on laisse mourir les titres qui n’auront pas compris et on enclenche une démarche qualité. Je préfère, vous l’aurez compris, cette deuxième solution. Elle me parait plus simple et plus accessible que de jouer les Jules Verne. Le Canard, XXI, les propos de Ringier dans mon billet précédent, les deux titres étrangers cités dans ce billet m’incitent à penser que cette évolution est en marche.
Commentaire par H. — 25/05/2009 @ 17:49
Désolé, envoie malheureux et trop rapide. Merci de rayer ou supprimer le second paragraphe.
Les newsmagazines pourraient prendre le relais mais peut-on considérer comme sérieux des hebdomadaires (je pense au Point) qui calquent leur une en fonction de la météo qui règne au Château (cf le traitement du dossier Dati). Marianne, a trop vouloir donner des leçons, en devient risible. Quant à l’Express, le port d’une écharpe rouge n’est en rien la caution d’un travail journalistique de qualité. Le Nouvel Obs est fidèle à lui-même mais je ne lis que son excellente chronique judiciaire (voir le traitement de l’audience du juge B. par le CSM). Reste donc? ne vous en déplaise, le Net, où on arrive bon gré mal gré à trouver des sources d’information fiables (en tous cas, tout autant que la logorrhée sirupeuse vendue en kiosque) qui explique (le succès d’Eolas en témoigne) des choses parfois compliquées. Je préfèrerai de loin des journalistes qui concèderaient leur ignorance sur des sujets sensibles (Justice, Economie, Enseignements). Quand on lit certaines proses, toutes écrites sur un plan identique, et vide d’information (à force de n° spéciaux sur la puissance occulte des francs-maçons, je ne suis toujours pas plus avancé sur leur influence réelle ou supposée), on se prend à espérer qu’un Roland Dorgelès moderne fasse surgir un Joachim-Raphaël Boronali de son chapeau pour démontrer le ridicule de certains.
Commentaire par H. — 25/05/2009 @ 17:59
@Aliocha, réponse au comm #7.
Le monde que vous décrivez est déjà le monde dans lequel nous vivons, et les journalistes français ne peuvent déjà plus grand chose contre la langue de bois des politiques, les mensonges de la communication et les niaiseries du marketing.
Comme vous, j’appelle de mes vœux qu’une réelle déontologie journalistique apparaissent, avec sanction pour ceux qui ne la respecte pas, priorité à la qualité sur la rapidité/quantité de l’information.
Mais je suis assez d’accord avec Narvic sur le fait que le terme journaliste englobe un ensemble de professionnels qui semblent ne plus grand chose à voir les uns avec les autres.
Ce que le public aime, ce sont les journalistes qui empêchent les puissants de faire n’importe quoi. En ce sens là, ils sont les piliers d’une démocratie. Quand ces journalistes là disparaissent, ou représentent seulement 10% des autres journalistes, il y a danger.
Je sais que vous n’allez pas aimer ma comparaison, mais c’est un peu comme mettre tous les blogueurs dans le même panier.
Segmentez votre profession ou elle se segmentera toute seule.
Ma suggestion: que quelques journalistes créent un journal intitulé « Investigation », fassent du journalisme de qualité, lèvent des « affaires » et les traitent sans concession, et vous verrez qu’ils n’ont pas besoin d’être 100000. Le public (et les internautes) suivra.
Aliocha : Il n’y a rien de commun entre l’associé d’un cabinet d’avocats américain à Paris qui gagne plusieurs centaines de milliers d’euros par an et un petit pénaliste de province qui peine à boucler ses fins de mois. Rien de commun entre le patron d’une firme d’audit international et l’expert-comptable de quartier. Rien de commun encore entre un médecin de campagne et un cardiologue mondialement réputé. Toujours rien de commun entre les boulangeries Paul et la maison Poilâne. Et encore rien de commun entre le pizzaiolo du coin et Guy Savoy. Je ne comprends pas l’argument des frontières floues du métier, argument agité par les journalistes eux-mêmes qui oublient d’observer les autres professions, comme je le fais toute la journée. Toutes les professions sont ainsi éclatées, c’est classique quand une profession s’élargit et évolue. Cela soulève des interrogations, notamment d’identité, c’est vrai, mais cela ne signifie pas qu’elles vont disparaître ou qu’une partie de leurs membres n’a plus d’utilité. En médecine, il faut des cardiologues et des médecins de campagne, en journalisme, il faut des rédacteurs et des grands reporters. Franchement, je ne vois pas où est le problème.
Commentaire par Zythom — 25/05/2009 @ 18:00
@Aliocha: Pensez-vous que dans l’hypothèse où de pareils abus se produiraient en France, un journal français oserait « sortir » l’affaire?
Aliocha : sans doute, à cette réserve près que nous n’avons pas, journalistes et citoyens français, le même rapport à la morale que nos amis anglo-saxons. La question que je me pose est donc légèrement différente de la vôtre, je me demande si en France cela ferait scandale et là, j’ai un doute.
Commentaire par DM — 25/05/2009 @ 18:39
@Aliocha: Dernièrement, des citoyens (mais néanmoins internautes) ont pris la liberté d’assister à des séances de l’Assemblée nationale et de rendre compte de certains comportements qu’ils jugeaient déplacés, notamment de députés qui, après n’avoir prêté aucune attention au débat (lecture prolongée de documents sans lien avec le débat, travail sur micro-ordinateur…), votaient ou invectivaient les députés « adverses ».
La conséquence? Une député leur a fait envoyer une lettre de menaces par son avocat. Vous conviendrez pourtant qu’il s’agissait de faits sans commune mesure avec un abus de remboursements.
C’est pour cela que je me demande s’il serait possible pour un journal français, hors Canard Enchaîné, de publier ce type d’informations sans qu’immédiatement la direction du journal subisse des pressions et qu’arrivent les poursuites en diffamation.
En ce qui concerne les pressions possibles, j’avoue que je suis assez inquiet en raison de la mauvaise santé financière des « grands quotidiens » français (enfin, sauf Le Figaro?). Chacun sait qu’une personne endetté est entre les mains de ses créanciers et de ses bienfaiteurs.
Aliocha : j’ai vu cette affaire en effet, chez Authueil de mémoire. Quant à votre question présente, @si a fait un bon papier à ce sujet (payant) ici.
Commentaire par DM — 25/05/2009 @ 20:27
@H en 10 (et dans le sens d’Aliocha): En tout cas vous avez l’air d’avoir passé beaucoup de temps à vous efforcer de lire des journaux avant de vous dire qu’ils n’en valaient pas la peine 😉
Pointer les faiblesses de quelques journaux en France ne démontre pas que l’ensemble de la profession de journaliste a irrémédiablement failli, les contre exemples sont nombreux et ont déjà été évoqués et peuvent l’être quel que soit le support (Le Canard, XXI pour le « vieux et vénérable papier »; le nombre d’émissions consacrées au reportage ou à l’enquête à la radio ou à la télé -Arte reportage par exemple; et figurez-vous que même sur internet il y a des expériences dignes d’intérêt de « fournir » de l’information (rue89, bakchich etc etc) qui ne sont mêmes pas menées par des professionnels-de-la-blogosphère-bénévoles-qui-s’y-connaissent-forcément-en-ninninternet, mais par… des journalistes professionnels !! c’est fou hein!)
@zythom en 11: « Ma suggestion: que quelques journalistes créent un journal intitulé “Investigation”, fassent du journalisme de qualité, lèvent des “affaires” et les traitent sans concession, et vous verrez qu’ils n’ont pas besoin d’être 100000. Le public (et les internautes) suivra. »
c’est déjà exactement ce que fait Le Canard Enchainé!! en rappelant qu’avant d’être aujourd’hui cette réussite journalistique et économique, l’oiseau a une histoire déjà longue (93 ans !) et connu d’innombrables crises et menaces qui ont failli plusieurs fois avoir son plumage. C’est un réflexe d’internet qui vous fait croire qu’un tel journal « idéal » réussira et s’imposera forcément en moins de temps qu’il n’en faut pour ouvrir un blog 😉 ?
Commentaire par Eric — 25/05/2009 @ 20:55
@DM (13) (précision préalable: je n’idéalise nullement la situation de la presse française et souscrit à vos craintes) Mais juste parce que c’est tentant de prendre vos prémisses à rebours:
« Une député leur a fait envoyer une lettre de menaces par son avocat. » dites-vous.
Dans la situation que vous décrivez, ces citoyens isolés, sans doute jamais confrontés à ce genre de menaces, sont sûrement particulièrement vulnérables face à ce genre de comportement.
Bon sang, et si on les regroupait pour qu’ils soient moins isolés? et si on leur donnait des « trucs » leur permettant d’y faire face, enfin un peu plus développé, bon une formation quoi, et si on les associait dans une même structure, où il y aurait quelqu’un chargé spécialement de gérer ce genre de problème et si …
(quoi ? ça existe déjà ? ça s’appelle des journalistes et une entreprise de presse ? )
Encore une fois, je ne me moque pas de vous, c’est juste qu’informer (des citoyens dans une démocratie) ne se fait pas sans des professionnels, du moins en suis-je de plus en plus convaincu (notamment par la madame qui tient ces lieux)
Commentaire par Eric — 25/05/2009 @ 21:27
@Eric: Je suis bien d’accord avec vous sur le fait que des citoyens isolés, menant des actions ponctuelles, ne peuvent remplacer des professionnels à temps plein.
Commentaire par DM — 25/05/2009 @ 21:42
J’aime beaucoup le Canard Enchaîné. Mais si c’est une réussite, c’est aussi parce qu’il n’est pas un journal d’information complet.
C’est une vache sacrée et je n’ai rien contre les vaches sacrées, surtout lorsqu’elles sont sympathiques. Il n’empêche que tirer sur les ridicules (parfois très importants récemment comme les rencontres de certain procureur avec certains patrons) est parfois assez facile.
L’Europe, la justice, l’économie, les régions françaises, les faits divers, par exemple, ne sont pas traités par le Canard. Le Canard peut se consacrer au genre satirique parce que l’information est assurée -souvent mal, d’accord- par ailleurs.
Commentaire par didier specq — 26/05/2009 @ 00:10
Deux articles à vous signaler:
un billet sur la communication gouvernementale sur Hadopi, puisqu’on parle de com’
http://www.le-grand-barnum.fr/propagande-hadopi-sarkozy/
un billet sur le manque de diversité des sources d’informations médiatique chez narvic (qui fait la lecture d’une publication sur le sujet)
http://novovision.fr/?Information-en-ligne-le-regne-du
Commentaire par javi — 26/05/2009 @ 00:41
@didier specq: Le Canard traite de la justice (il a une rubrique rapportant des scenes typiques de petits tribunaux ordinaires, et « couvre » ce que dit le Garde des Sceaux etc.).
Le principal reproche à faire au Canard est qu’il traite tout, y compris la politique étrangère, à travers les « fuites » de ses informateurs dans le gouvernement français. Ainsi, quand il traite de l’Afghanistan, c’est uniquement à travers ce que leur racontent leurs informateurs au Ministère de la Défense ou aux Affaires étrangères.
C’est très très franco-centré, et même pire, centré sur ce que feu Raymond Barre appelait le « microcosme ».
Quand le Canard parle de sciences & technologies, ça m’a l’air vite vaseux. Ceci dit, c’est le cas de la plupart des journaux.
Commentaire par DM — 26/05/2009 @ 07:29
@DM
D’accord avec vous. Ce qui m’agace, c’est cette idée reçue que le Canard est un formidable journal (à peu près d’accord) qui devrait être imité par tout le monde (pas d’accord): si tout le monde l’imitait, il n’y aurait plus d’informations globales.
Vous prenez l’exemple de la justice dans le Canard Enchaîné. Encore une fois, le Canard a révélé des trucs non négligeales comme ce procureur de la région parisienne qui reçoit chez lui les protagonistes d’une enquête financière très importante. Mais, sur les réformes en cours, il faut tout de même lire le Monde, Libération ou même la presse régionale.
Quant aux chroniques de la vie quotidienne dans les tribunaux, c’est tout de même le point de vue très anecdotique de la journaliste.
Commentaire par didier specq — 26/05/2009 @ 07:59
@ didier specq : le renvoi sur votre site ne fonctionne pas (en tous cas sur mon ordi) quand on passe le pointeur de la souris sur votre nom. Bug ou astuce particulière qu’il convient de connaître? Merci par avance pour l’info.
Aliocha : Didier a mis une adresse incomplète dans la rubrique « site web » lors de son premier post et ne l’a pas corrigée dans le deuxième. Ce n’est donc pas votre ordinateur mais le lien qui est en cause 😉
Commentaire par Goloubchik — 26/05/2009 @ 14:31
Merci Aliocha pour l’explication. Mais je suis étonné: j’ai vraiment beaucoup apprécié la finesse de ses commentaires sur Outreau et j’en avais déduit que ce gars-là était super-sérieux :-q.
Commentaire par Goloubchik — 26/05/2009 @ 16:24
@ Eric (#15)
Pardonnez-moi d’intervenir, mais en l’occurence, le « quelqu’un chargé spécialement de gérer ce genre de problème » ne s’appelle pas un journaliste, mais un avocat.
Je me permets à ce titre de vous renvoyer à un billet d’Eolas sur la question, qui s’intitule simplement : « que faire quand on reçoit un courrier d’avocat ».
http://maitre-eolas.fr/2008/03/25/909-que-faire-quand-on-recoit-un-courrier-d-avocat
Commentaire par Fantômette — 26/05/2009 @ 17:33
@Fantômette: J’ajoute que les gens qui gèrent des sites Web même réputés « amateurs » mais avec un fort lectorat et un bon potentiel de bisbilles font bien de se renseigner très sérieusement sur les lois en vigueur et de prendre contact avec un avocat, « au cas où ».
Parmi les lectures indispensables, la loi de 1881 sur la liberté de la presse, la LCEN, les dispositions civiles et pénales concernant le respect de la vie privée, et le Code de la propriété intellectuelle.
D’après ce que j’en sais, les animateurs du site « députés godillots » ne sont pas tombés de la première pluie et ont pris les renseignements nécessaires.
Quant à Wikipédia, par exemple, Wikimedia Foundation emploie un conseil juridique américain à temps plein (Mike Godwin, comme dans « loi de Godwin »).
Commentaire par DM — 26/05/2009 @ 18:17
@ Fantômette:
vous avez raison, je me suis mal exprimé, je voulais parler du responsable du journal tel que le présentait Aliocha (dans je ne sais plus quel billet, pardonnez-moi) comme faisant un peu fonction de « filtre » entre les journalistes et les personnes mécontentées par leur travail -dit avec la conscience que le raccourci est sans doute abusif et va peut-être consterner Aliocha -c’est que j’écris très laborieusement
@didier specq #20:
ah mais moi je rêve d’un monde où il n’y aurait plus que des Canards Enchainés comme journaux (quotidien, mensuel, dominical, avec des déclinaisons régionales genre édition berrychonne etc…) (comment ça comme en URSS ?)
Plus sérieusement, c’est évident que son choix de ne couvrir qu’une info restreinte comme vous le rappelez ne peut pas représenter un modèle en soi…
Si vraiment il faut lui donner une valeur de modèle à suivre, ça ne serait pas juste au niveau de son indépendance ?
Commentaire par Eric — 26/05/2009 @ 18:49
Deux articles tirés du mensuel Prospect susceptibles de participer à votre réflexion sur le journalisme (qui m’intéresse beaucoup) :
– Sur l’avenir de la presse et les perspectives offertes par Internet :
http://www.prospect-magazine.co.uk/article_details.php?id=10769
– Sur les conséquences du « clic » sur les médias en ligne :
http://www.prospect-magazine.co.uk/article_details.php?id=10725
Commentaire par nico — 26/05/2009 @ 21:33
Ni français, ni anglais, voici le commentaire d’Anne Applebaum du Washington Post (enregistrement gratuit requis) :
– http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2009/05/25/AR2009052502118.html
A toute lecture critique utile et vive le journalisme.
Commentaire par WebOL — 27/05/2009 @ 08:25
J’applaudis des deux mains, ravie de ne plus être seule à déplorer la grande campagne de déni journalistique collectif qui s’appelle « Internet m’a tuer » et qui n’est pas sans rappeler une autre campagne du même goût provenant des marchands de soupe qui se prenaient des air de mélomanes.
Bienvenue dans ma revue de presse 😉
Commentaire par Le Monolecte — 27/05/2009 @ 09:12
Encore une fois, j’aime beaucoup le Canard Enchaîné et il ne faut pas prendre mes commentaires à son sujet comme une critique.
Je veux tout simplement dire que donner le Canard Enchaîné comme exemple montre, d’une certaine façon, qu’on n’a pas compris le problème du journalisme qui est de donner des informations sur l’ensemble de la société.
Le Canard Enchaîné n’est qu’un aiguillon informatif supplémentaire à des informations données par ailleurs. Je dis pas d’ailleurs que ces informations sont correctement données par ailleurs. Le problème, c’est qui se chargent de donner ces informations généralistes, complètes, indépendantes, diversifiées?
On peut arguer de l’indépendance (de la publicité par exemple) du Canard.
Mais, comme tout le monde, le Canard n’est pas indépendant de ses informateurs. Imaginons un scandale à Champignac. Qui fait remonter l’information? Qui analyse et connaît le contexte? Qui posséde les contacts, les sympathies, les numéros de portable des protagonistes? C’est tout le problème: quel est le modéle économique qui permettrait aux journalistes corrects de vivre.
Caricaturons un peu: il y a de fortes chances pour qu’à Champignac, il n’y ait plus, dans quelques années, aucun journaliste, même mauvais, à part ceux qui bossent pour le journal municipal et qui ne sont pas des journalistes mais des employés de communication.
Personnellement, je bosse dans la presse régionale (Nord-Eclair à Lille et plus spécifiquement dans le domaine judiciaire). Je connais des tribunaux par exemple où l’actualité quotidienne de la juridiction n’est plus vraiment suivie alors qu’elle l’était voici dix ou quinze ans.
Si, à Champignac, exemple au hasard,un juge dérape par exemple et devient un forcené de la répression des délits routiers, qui le sait?
Le barreau local, tout petit et qui a tendance à vivre en connivence avec les notables du coin, ne proteste pas trop. De toutes façons, c’est la Cour d’Appel qui régule mollement puisque la répression des délits routiers est à la mode. De toutes façons aussi, la Cour d’Appel (dont le ressort de laquelle se trouve la localité fictive de Champignac) n’est saisie que par ceux qui ont assez d’argent pour engager une procédure longue et aléatoire.
Bref, concrètement, pendant plusieurs années, des gens peuvent subir des restrictions importantes et hors normes à leurs libertés fondamentales sans que personne ne le sache.
C’est tout le problème de l’ignorance: on ignore notre ignorance. Si le tissu de journalistes apparaît de plus en plus plein de tous, ça n’est pas l’existence de quelques journaux satiriques à Paris qui changera le problème.
Commentaire par didier specq — 27/05/2009 @ 09:13
L’actualité nous donne, si besoin en était, l’exemple parfait de l’absence de qualité, cette qualité que nous sommes nombreux à appeler de nos voeux: je veux parler du nouveau projet de répression de la délinquance routière.
Le gouvernement, par opportunisme politique, déclame à grands cris, et repris en cela par la grande majorité des médias (émissions de radio, articles divers, etc…), une série de mesures qu’il souhaite drastique. La plus emblématique réside en la confiscation du véhicule du contrevenant « dangereux ». Pourquoi faut-il aller lire Eolas (http://www.maitre-eolas.fr/2009/05/26/1421-quand-le-gouvernement-reinvente-l-eau-tiede) pour y découvrir que la mesure n’a rien de neuf et que, si elle est adoptée en l’état, sa principale conséquence sera une nouvelle restriction de notre sphère de liberté? Pourquoi ce pouvoir, et les autres, n’est-il pas mis en face de ses contradictions. Très sincèrement, je m’étonne de cette passivité voire de cette complicité affichée. Désolé d’être ironique mais il me semble là qu’il y a un noble combat pour les gardiens de la démocratie. Accessoirement, je note que le délicat problème de la sécurité routière n’est jamais abordée autrement que par l’opposition stérile entre accidentophobes/infractionnophobes (en particulier les victimes) et leurs opposants (qu’ils soient délinquants ou non).
Aliocha : Deux choses. D’abord, nous sommes confrontés nous journalistes à de nouvelles moeurs politiques. L’actuel gouvernement, ultra-communiquant, parle parfois à tort et à travers. C’est relativement neuf. Il fut un temps où nous pouvions encore croire au moins d’un point de vue technique, un ministère lorsqu’il présentait une réforme. Elle pouvait être discutable politiquement, mais quand on la disait nouvelle, elle était nouvelle. Ce n’est plus le cas, et si l’on dépasse le fameux « le journaliste est un imbécile qui ne fait pas son travail » on peut s’interroger sur la valeur de la parole politique. Maintenant, je vous accorde que ce sujet méritait d’être vérifié et qu’il est temps d’admettre que les manières de nos interlocuteurs ont changé.
Ensuite, vous est-il venu à l’esprit que votre vision pouvait être biaisée par les circonstances. Vous surfez sur Internet et votre blogueur favori vous parle d’un article que vous n’avez sans doute pas lu en le corrigeant au passage. Vous vous dites donc, la vérité est sur Internet, le papier n’est que mensonge. Si demain vous ouvrez un journal et qu’il vous informe d’une bêtise sur Internet, vous penserez l’inverse. Dans les deux cas, ce ne sera qu’une vision partielle de la réalité, non ? Sule une revue de presse exhaustive sur le sujet pourrait permettre de dire qu’il n’y a qu’Eolas qui a aperçu que la réforme n’en n’était pas une.
Je terminerai en citant Jacques Bainville en 1924 dans son « Histoire de France » (collection Texto-le goût de l’histoire) à propos de l’adoption de la constitution de l’an VIII (elle instaurait le Consulat et était le premier pas vers l’Empire), propos dont la modernité surprend: « On peut donc se demander si la France, en 1789, ne s’était pas abusée sur ses désirs, si elle n’avait pas aspiré à l’autorité plus qu’à la liberté. »
Commentaire par H. — 27/05/2009 @ 09:55
@Didier Specq: Vous mettez le doigt sur un autre problème du Canard, à savoir ses critères de sélection des informations qui seront reprises ou non.
Je vais donner un petit exemple anecdotique, mais amusant.
Il y a quelques années, la directrice de l’École normale supérieure s’est retrouvée en bisbille avec une partie des anciens élèves littéraires de l’établissement, pour une histoire de frais d’inscription à la bibliothèque. Nous sommes d’accord, cela n’a qu’une importance négligeable à l’aune de problèmes de la France et du Monde.
Mais.. il y a au Canard au moins un de ces anciens élèves littéraires, et la directrice de l’ENS a donc fait l’objet de plusieurs billets satiriques.
Nul doute cependant que si des problèmes plus graves affectaient la gestion de l’université de Champignac (ou même celle des départements scientifiques de l’ENS, dont sont rarement issus des journalistes), il y aurait beaucoup plus de difficultés à en faire parler dans le Canard.
Commentaire par DM — 27/05/2009 @ 11:07
c’est qu’on aime bien discourir sur le discours et pas tellement sur le fait à l’origine du discours. j’y pense parce que je me rends compte que j’ai finalement connaissance, dans la presse française, de plus de papiers sur comment le daily telegraph a épinglé les parlementaires britanniques (sur les méthodes, et pourquoi pas spécificités, de la presse britannique – et je suis aussi curieux de ça) que de détails sur l’affaire des notes de frais des élus eux-mêmes (passées les premières révélations).
Commentaire par david — 27/05/2009 @ 16:19
Je m’attendais à la seconde partie de votre réponse et je veux bien concéder, je ne lis pas tout, qu’il doit bien exister plusieurs papiers, en cherchant bien, du même ordre que celui d’Eolas.
Je ne prétends pas, loin s’en faut, que la vérité n’est que sur Internet et le mensonge sur le papier. Vous seriez surprise de la quantité de revue que j’acquière régulièrement, il est vrai sur des sujets assez spécifiques. Il n’empêche que sur un sujet aussi « sensible », la délinquance routière, c’est principalement le chœur des moutons que nous entendons (référence à la Ferme des animaux d’Orwell): radio, TV et journaux mélangés. Une fois l’information brute retransmise, mise en place par le gouvernement de nouvelle mesures (suit le train de mesure par le biais, pourquoi pas, de la communication officielle), j’attends autre chose du travail journalistique qu’une pénible resucée de lieux communs. Et je vous repose la question, pourquoi cette superficialité? Pourquoi, sur beaucoup de ces sujets, alors que le sage montre la lune, ne nous parle-t-on que du doigt et de la manière dont il est brandi? Quand David, dans le commentaire 31, déclare: « j’ai finalement connaissance, dans la presse française, de plus de papiers sur comment le Daily Telegraph a épinglé les parlementaires britanniques … que de détails sur l’affaire des notes de frais des élus eux-mêmes (passées les premières révélations). », il résume parfaitement l’impasse dramatique dans laquelle s’est enfermée votre profession à son corps défendant ou non.
Pour le blog d’Eolas, il se trouve que je connais assez bien le milieu judiciaire et ses problématiques générales. Si le traitement des ces sujets, primordiaux pour la Démocratie, par les médias classiques n’étaient pas aussi convenus et si pleins de préjugés (le dernier en date est celui portant sur l’irresponsabilité pénale de certains meurtriers), je n’aurai pas, comme beaucoup d’autres, cherché le « gros plus » sur Internet (Ceci dit, je reconnais qu’il y a d’énormes progrès en la matière depuis peu – voir la chronique judiciaire du Nouvel Obs – et j’en suis le premier satisfait: serait-ce l’arrivée tant attendue de la qualité voulue?). Devant la vacuité, quand ce n’est pas de la stupidité, et le manque de sérieux de la majorité des articles consacrés à ce sujet, je préfère pour le moment le camp du Net. Creuser un sujet grâce à ce dernier est également autorisé aux journalistes.
Commentaire par H. — 27/05/2009 @ 18:12
@Aliocha: Je laisse à votre appréciation le fait suivant. Lors de l’examen du texte HADOPI à l’Assemblée nationale, Mme Albanel a déclaré :
« mais les logiciels libres peuvent aussi être assortis de pare-feux. (Rires sur quelques bancs du groupe UMP.) Ainsi, au ministère de la culture, nous utilisons le logiciel libre Open Office,… … et un logiciel de sécurisation l’accompagne. »
D’un strict point de vue technique, je peux vous affirmer qu’OpenOffice, pas plus qu’aucun logiciel de bureautique, ne comprend de pare-feu, et que le rapport de ces histoires de pare-feu avec le téléchargement illégal est assez indirect.
On est donc en droit de se demander qui, dans les services de la ministre, lui a fourni cet élément de discours. Normalement, les ministres disposent de conseillers techniques, typiquement des X/Mines pour les aspects numériques… Enfin bref, c’est étonnant.
Commentaire par DM — 27/05/2009 @ 20:12
Aliocha #30: « L’actuel gouvernement, ultra-communiquant, parle parfois à tort et à travers. »
la tactique du stroboscope, éblouir ceux qui vous regardent pour les empêcher d’avoir le temps de comprendre ce que vous faites vraiment ??
très intéressante cette remarque sur vos difficultés professionnelles. effectivement à part en décidant collectivement vous tous journalistes de relativiser « la parole politique » -en premier lieu celle du gouvernement- (et revoilà le code de déontologie!) je ne vois pas comment vous allez pouvoir vous sortir de cet espèce de piège
Commentaire par Eric — 27/05/2009 @ 20:23
Le journalisme est totalement à réinventer. Pour en savoir plus, lis mes papiers.
Commentaire par laure cazal — 27/05/2009 @ 23:51
je me bats contre le journalisme mou. C’est-à-dire contre 90 pour cent de notre belle profession. lautrinfo.over-blog.com
Commentaire par laure cazal — 27/05/2009 @ 23:53
Vos allégations, une fois de plus, Aliocha, sont fort peu journalistiques et j’aimerais bien qu’elles soient rectifiées, et surtout que ça cesse une bonne fois pour toute :
Aliocha : Ceci est un blog parlant de journalisme, comme le vôtre, pas un site de presse, par conséquent il n’y a pas ici de journalisme mais simplement de l’opinion.
Aliocha dixit : « aux allégations de Narvic sur le nombre excessif de journalistes »
Je n’ai jamais écris nulle part une telle chose, et je ne l’ai d’ailleurs jamais pensé. Votre allégation est fausse et grotesque. Une telle déformation de mon propos est insultante.
Aliocha : Du tout, ce n’est pas une insulte mais vous pouvez quand même m’envoyer votre avocat puisque vous avez l’air favorable à la liberté d’expression et au débat. Citation : « Une part seulement des 12% de cette presse doit donc être ajoutée aux 6% de journalistes d’agence. Ce qui nous fait, au bout du compte, 10 à 15% seulement des journalistes qui ont rapport avec l’activité que l’on prête aux « gardiens de la démocratie ». Sur 37.307 cartes de presse attribuées en 2008 (en comptant que certains sont au chômage), il nous reste grosso-modo 4.000 à 5.000 journalistes concernés par notre grande affaire ».
Et un peu plus loin : « Et parmi eux, combien font réellement de l’investigation ? On semble assez discret sur le sujet en France. On est un peu plus ouvert – ou simplement intéressé à la question – au Royaume-Uni. Le site Journalisme.co.uk signalait avant-hier qu’un groupe de journalistes britanniques réfléchissant à la survie du journalisme d’investigation, sous la conduite de Paul Lashmar, estime le nombre de journalistes qui s’y consacrent au Royaume-Uni à « seulement 75 à 125 » pour tout le pays ».
« Qui parie que ce n’est pas grosso-modo la même chose en France ?
Qu’on me comprenne bien [2], il ne s’agit pas de nier qu’on a un vrai problème avec le financement d’un journalisme d’investigation au bord du collapse. Mais il s’agit de le ramener à ses proportions réelles, de ne pas en faire Le problème Du journalisme en général, et de ne pas se laisser intoxiquer par le discours professionnel qui laisse entendre que l’avenir de la démocratie est lié à celui des journalistes des rubriques people, cosmétique et gadgets high-tech ».
Si on vous comprend bien comme vous dites, le journalisme ne parvient plus à se financer (8 milliards d’exemplaires édités annuellement en France pour 10,5 milliards de CA quand même) mais admettons, donc vous démontrez que le problème de financement du journalisme en France ne concerne pas 36 000 journalistes mais 4000, je laisse mes lecteurs conclure. Le billet discuté est là.
Aliocha dixit : « quand Narvic réduit le rôle démocratique de la presse à un simple argument corporatiste »
Je n’ai jamais écrit ça nulle part non plus. Votre allégation ne relève que de votre imaginaire et d’une interprétation systématiquement déformée et tendancieuse de mes propos. Mais qu’est ce que je vous ai fait pour mériter un tel traitement ?
Aliocha : Ah ? Citation : « Que les journalistes eux-mêmes aiment à se présenter comme les « chiens de garde de la démocratie », qu’ils mettent sans cesse en avant ce rôle fondamental qu’ils joueraient dans l’espace public et dans la formation de l’opinion publique, ça se comprend. C’est de bonne publicité, quand il s’agit de défendre toute une corporation, »Autre citation : » Vous devez déjà savoir que je ne me suis jamais joint sur ce blog aux vestales de cette pure mythologie, car je n’y crois pas. Pire même, j’affirme que le journalisme ce n’est pas ça. La très grande majorité des journalistes n’ont aucune utilité démocratique ». Et au mois de décembre dernier : « Sans souscrire à la fiction du journalisme de mission au service de la démocratie, agent désintéressé de l’intérêt général, quatrième pouvoir pilier de l’équilibre institutionnel, et tout et tout, un discours de nature purement idéologique produit par les journalistes eux-mêmes au service de la défense bien comprise de leur intérêt corporatiste »
Ce n’est pas la première fois que je vous prend en flagrant délit de déformation caractérisée de mes propos et d’attribution de propos imaginaires. J’espère que vous n’usez pas des mêmes méthodes dans votre pratique professionnelle. Je me demande d’ailleurs si ce serait plus désagréable de la part d’une confrère qui agit à visage découvert ou de celui qui se retranche derrière l’anonymat pour se livrer à de telles attaques au dessous de la ceinture.
Aliocha : Vous travaillez de nouveau dans la presse ?
Vous comprendrez bien, quoiqu’il en soit, au regard de telles pratiques, pourquoi je ne ne goûte votre posture et les leçons de déontologie que vous assénez à toute la profession du haut de votre anonymat.
Aliocha : Pas plus que je ne goûte vos attaques répétées contre le journalisme. Vous voyez, nous partageons au moins un point commun. Quant à la déontologie, je ne donne pas de leçons, je plaide pour l’éthique, c’est très différent.
Vous baignez, ces exemples, pris sur le fait, en témoignent, dans une coupable confusion entre les faits (ce que j’ai écrit) et le commentaire (l’interprétation que vous en faites personnellement). C’est une faute. D’autant plus que votre commentaire est totalement abusif et confine à la caricature. C’est plus qu’une faute.
Aliocha : Fichtre c’est quoi alors ?
Je ne vous demande qu’une chose : oubliez-moi. C’est la meilleure manière pour cessez de déformer mes propos et travestir ma pensée. Et mieux, cessez de me lire ! Ça évitera de susciter chez vous une nouvelle crise de ce genre. Merci de me lâcher.
Aliocha : Elégant.
Très confraternellement.
Aliocha : Ah bon ?
narvic
Commentaire par narvic — 28/05/2009 @ 00:26
Gunfight at the O.K. Corral. 1956. John Sturges. 35 mm. Couleur.
Aliocha : Vous voulez finir comme Bronson vous ? 😉
Commentaire par Goloubchik — 28/05/2009 @ 00:38
Compte-tenu de la tournure prise par cette discussion, je profite de l’occasion pour vous recommander la lecture de cet excellent billet de mon ami Philarête http://lescalier.wordpress.com/2009/05/26/citation-du-jour-le-veritable-honnete-homme/#more-585 . Il a pris la peine de traduire en français un texte de John-Henry Newman sur l’honnête homme. La partie relative à la controverse est très intéressante au regard des querelles sur le web.
Commentaire par laplumedaliocha — 28/05/2009 @ 11:12
Gong! Arrêt de l’arbitre! Million Dollar Aliocha is back… Pov’ Narvic.
J’observe toutefois que c’est bien la peine de me vilipender pour une tâche de vin si c’est pour ensuite étriper le premier blogueur venu sur le tapis yomouth. Cela fait d’ailleurs très négligé, ces viscères encore fumantes et ces doigts arrachés à coups de dents. Mais bon… vous êtes chez vous. 😉
PS : Après lecture du billet de Philarête je me demande si quelqu’un a connaissance d’un texte décrivant une honnête femme *sous-entendu perfide inside* ?
Aliocha : Bah, suis même pas montée sur le ring, où avez-vous vu un combat ? Par contre, si vous continuez à me titiller, vous pourriez en voir un vrai, de combat, non mais des fois 😉 Et là je vous promets que votre teinturier ne pourra rien pour votre costume
Commentaire par Ferdydurke — 28/05/2009 @ 13:44
Bonjour Aliocha,
J’aime bien quand vous êtes en colère.
Si, si, si.
Maintenant, il y a un truc qui ne passe pas, je vous préviens tout de suite.
Vous savez que vous avez été désignée messie de la Danette, à l’unanimité des votants.
Comme les danétiens se réfèrent à la tradition christique, vous comprenez bien que notre messie est… sacrifiable, ou consommable, comme la Danette, si j’ose dire.
Or, je constate que Narvic se pose en supplicié sur son blog, c’est à dire en victime de vous. Ici aussi d’ailleurs (c’est marrant de mettre ici et ailleurs dans la même phrase, vous trouvez pas?).
Il me faut, en tant que vice pape, vous rappeler à l’ordre: c’est vous la victime, et personne d’autre! La rotative, elle est pour vous, pas pour Narvic!
Je ne puis que vous admonester, bien sûr, puisque vous êtes notre messie. Mais prenez conscience que Fantômette et moi vous avons élue comme victime rédemptrice et que les statuts de notre religion ne nous permettent pas, hélas, de satisfaire toutes les pulsions victimaires qui ont cours dans notre société actuelle. Et l’élue, c’est vous. Pas Narvic.
Vous pourriez vous demander pourquoi j’ose écarter Narvic de son rôle de victime pour vous forcer à l’endosser?
C’est que, perfidement, je remarque que vous avez employé, vous aussi, des métaphores sacrificielles lorsque vous avez eu l’effronterie de refuser d’être désigné messie (refus inopposable, bien entendu). Cette communauté de vocabulaire, par delà vos différences, m’a troublé.
Ma foi étant mon guide, j’en ai conclu que cette troublante similitude ne pouvait que vous divertir de votre mission et répandre la confusion parmi les fidèles.
C’est pourquoi en tant que vice pape, éventuellement doté de l’infaillibilité vice pontificale selon une résolution que je soumets immédiatement au vote, j’affirme que vous êtes l’Unique Victime (UV, prononcer Uvé, car chaque chose a un nom dans notre religion).
J’avise sur le champ Fantômette pour la saisir de ce problème qui me semble fondamental, afin de recueillir son opinion.
Bougez pas, on revient.
Commentaire par tschok — 28/05/2009 @ 18:19
Moi en costume et vous en tenue de journaliste dans une lutte sans merci au corps à corps…
Etes-vous vraiment consciente de ce que vous me promettez? 😉
Aliocha : vous êtes incorrigible. Je me disais bien en publiant le dernier dessin que ça risquait d’échaufer les esprits. Faites gaffe à votre verre, je vous prie, vos dernières extravagances m’ont coûté une fortune en nettoyage.
Commentaire par Ferdydurke — 28/05/2009 @ 19:20
Messie elle est consciente!
Faites chauffer la rotative!
Aliocha : je viens de lire mon panégyrique chez Narvic, et je songe qu’il est heureux que je ne sois pas un homme. Tant de coups sous la ceinture…enfin, l’illustration est jolie et puis me voilà hissée au rang de Sainte Beuve, ce que je trouve appréciable.
Commentaire par tschok — 28/05/2009 @ 19:37
Ah! Voilà un discours de victime qui me plait!
Uvé, je vous retrouve enfin!
PS @ Ferdydurke: ainsi donc vous auriez baptisé notre messie? Mais c’est bien ça, très bien. C’était du rouge ou du blanc? Du rouge, non? vu la facture. C’est parfait! Décidément, tout se goupille à merveille, à croire que la providence y met du sien.
Aliocha : mais enfin Tschok, mon tapis tâché est un événement mythique sur ce blog, je ne retrouve plus le lien vers le billet où l’incident s’est produit mais Ferdyduke doit savoir lui. De mémoire c’était du rouge.
Commentaire par tschok — 28/05/2009 @ 20:06
@ Aliocha
Incorrigible, j’en conviens. Ce qualificatif figurait déjà dans mes carnets de correspondance d’école primaire. Je dirai donc, tel Hugo allant au devant de sa mort dans « Les mains sales », « Non récupérable! » 😉
@ Tschok
Le « baptême » a eu lieu ici. C’était bien du rouge. Un Bourgogne pour être précis. Depuis, on buzze sur le thème…
Commentaire par Ferdydurke — 28/05/2009 @ 21:04
[…] mon désaccord. Et encore, ce qui me vaut sa flatteuse harangue n’est pas un billet, mais quelques réponses à des sollicitations de commentateurs. Il faut croire que, décidément, il n’est pas […]
Ping par Intouchable Narvic « La Plume d’Aliocha — 29/05/2009 @ 12:36
Hum, chère aliocha, cher tschok,
Navrée d’avoir tardé à répondre à l’injonction de mon vice-pape – les obligations pontificales m’ayant retenu plus que de raison auprès de tribunaux d’instance lointains ayant échappé au Feu Purificateur des Puissances Élégantes Veillant sur les Précieux Sceaux de Justice, avant qu’un débat « empire des sens » sous un billet plus récent ne m’attire dans ses rets.
Toutefois, la quasi-infaillibilité dont sont revêtues les opinions émises par le vice-pape et le pape (oui, Danette est un Dieu modeste et doux, qui revêt uniquement nos opinions d’une présomption simple d’infaillibilité et admet donc la preuve inverse, qui devra néanmoins revêtir les caractéristiques de la force majeure) s’est indubitablement trouvée à nouveau confirmée, et je ne puis (une fois de plus) qu’approuver tschok dans sa démarche.
Foin de dispersion et d’émiettement des témoignages victimaires : focalisons-nous une fois pour toute sur l’UVé – sigle béni d’entre les sigles bénis – Unique Victime vouée à sa rotative, toujours sacrifiée, mais toujours vivante, notre messie Aliocha.
Je vote donc avec mon vice-pape (et en profite pour confirmer que, le statut de Messie ne reposant aucunement sur le volontariat, nous nous passerons sans aucun problème de votre accord).
Commentaire par Fantômette — 29/05/2009 @ 22:42
Ma chère Fantômette,
Je savais que je pouvais compter sur vous.
J’aime beaucoup cette idée de vouer notre messe à sa rotative, qui tourne sans fin sur son malheur. C’est une forme de supplice de la roue très originale, je trouve. Bon, évidemment, faut voir que le côté symbolique de la chose, sinon Aliocha va nous prendre pour des timbrés.
@ Ferdydurke: ah oui! suis-je bête. J’avais pas percuté! Mais c’était avant que je me vois accordé la quasi infaillibilité pontificale, le 29 mai 2009 à 22H42. Maintenant que je suis quasi infaillible, sauf force majeure, cela ne se reproduira plus.
Commentaire par tschok — 03/06/2009 @ 12:58
Hello tschok,
Je suppose que la quasi-infaillibilité fait partie des mentions admises à figurer sur nos papiers à en-tête et nos cartes de visite pro, non ? Il va falloir mettre ça à jour.
C’est vrai que la rotative, je trouve aussi que c’est d’un très joli symbolisme (quoique cela sera peut-être un peu difficile à porter en pendentif).
En effet, de quoi s’agit-il, quand on y regarde de plus près ?
C’est une roue qui jamais ne s’arrête de tourner, tourner, tourner, et tout ça pour dire toujours la même chose. Je ne sais pas si vous en conviendrez avec moi, mais en faire le symbole d’une religion dont pape et vice-pape sont deux avocats me semble particulièrement approprié.
Aliocha : c’est surtout un cylindre qui peut broyer, enfin moi ce que j’en dis 😉
Commentaire par Fantômette — 03/06/2009 @ 17:14
Tout à fait.
Et puis cela peut aussi servir de support à un moulin à prières d’un nouveau modèle, plus industriel que son homologue tibétain, de facture artisanale.
Bref, j’entrevois toute une série de produits dérivés qui peuvent être économiquement intéressants, car je crois qu’il ne faut pas perdre cet aspect là de vue.
Aliocha : Si vous ambitionnez de distribuer des figurines à mon effigie remplies de Danette millésimée, je préfère vous dire non tout de suite !
Commentaire par tschok — 03/06/2009 @ 19:17
Mais voilà une idée qu’elle est bonne!
PS: on vous a dit que votre consentement n’était pas nécessaire pour faire messie. C’est pas un viol quand même d’être messie. Ralalala.
Commentaire par tschok — 03/06/2009 @ 20:00
Certes. Il faut en effet préciser que nous exerçons pour le moment nos fonctions tout à fait bénévolement (d’ailleurs, tschok, à ce titre, pensez-vous qu’il soit excessif de demander à notre messie une participation aux frais ? Hum ? Pour les conclaves ?).
Aliocha : Inutile, j’ai le don de multiplier les pots de Danette, j’assurerai donc le repas des participants, à vous le louer la salle.
Commentaire par Fantômette — 03/06/2009 @ 20:38
Ok Aliocha… 10% sur les ventes et vous êtes d’accord?
@ Tschok et Fantômette
Pourquoi pas un calendrier Aliocha pour assurer le financement en complément des figurines? Monsieur le Dessinateur se chargera des illustrations… Il a l’air doué.
Aliocha crucifiée sur la rotative, Aliocha prêchant sur le tapis yomouth, Aliocha étripant le démon (Narvic?), la danettification d’Aliocha (ce qui me rappelle une représentation très appétissante de la charlotte au chocolat)
Aliocha : voudriez-vous cesser ! Ce culte est pour l’instant purement gastronomique (enfin, gastronomique, ça dépend des goûts), il est hors de question de développer une branche érotique.
Commentaire par Ferdydurke — 04/06/2009 @ 08:51
@ Aliocha
C’est bien dans un sens gastronomique que je l’entendais moi-même, à l’exception d’ Aliocha étripant le démon Qu’allez-vous donc penser? Ah la la, les clichés ont vraiment la peau dure.
Aliocha : « Et là, la marmotte, elle met le chocolat dans le papier d’alu… »
Commentaire par Ferdydurke — 04/06/2009 @ 12:41
A chacun sa vision de la gastronomie et des mets qu’il affectionne. Si la marmotte pouvait mettre la Charlotte en plus du chocolat dans le papier d’alu, ce serait donc parfait. 😉
Commentaire par Ferdydurke — 04/06/2009 @ 23:26