La Plume d'Aliocha

26/11/2008

Un nombril de granit…

Filed under: Coup de griffe — laplumedaliocha @ 14:49

A propos d’un soi-disant nouvel épisode d’une soi-disant guerre entre les journalistes et les blogueurs…Autrement dit, d’un non-sujet qui pourtant fait couler beaucoup d’encre virtuelle !

Je continue de suivre la polémique initiée par une poignée de blogueurs contre l’ensemble des journalistes. Je ne devrais pas, c’est mauvais pour mes nerfs. Allez savoir pourquoi, la mauvaise foi et les contre-vérités me vrillent le cerveau aussi sûrement qu’une migraine. Hier donc, dans Vendredi, je lis un nouvel épisode de l’affaire. Les journalistes (notamment du Monde) qui passent leur temps à attaquer les blogueurs parce qu’ils volent les lecteurs et la publicité de la presse écrite, voui, c’est l’argument des blogueurs, je n’y peux rien s’il est douteux, auraient néanmoins fait l’apologie d’un blog montrant ainsi qu’ils ne les haïssaient pas tant que cela, ou qu’au moins, ils avaient fini par admettre qu’il y en avait de bons.

Je n’en veux pas à l’auteur, il n’est qu’une sorte de reporter de guerre dans cette affaire, mais puis-je me permettre de lui rappeler qu’ils ont publié aussi, il y a quelques semaines, le portrait pleine page d’Eolas ? Et repris encore avant l’affaire de l’assistante sociale révélée par ce même Eolas ? C’est dire la haine des journalistes du Monde pour les blogueurs…Citer aussi régulièrement un avocat anonyme et même le considérer comme une source fiable alors que pour le public il demeure masqué…L’air de rien c’est une vraie révolution journalistique car nous sommes particulièrement comptables de la fiabilité de nos sources. Au fond voyez-vous, c’est toujours la même histoire, dès qu’on se penche sur un sujet désagréable, ici l’arrivée de la pub sur les blogs, les personnes concernées crient au complot. Je vous résume donc tout cela pour que vous soyez à jour lors de vos dîners en ville :

Quand les journalistes dénoncent le train de vie du Sénat et de l’Assemblée, ce n’est pas pour attirer l’attention sur l’utilisation de l’argent public, non, c’est parce qu’ils détestent les parlementaires.

Quand ils font un reportage sur les suicides en prison, ce n’est pas parce qu’ils jugent inquiétant qu’on y meurt dans les prisons, c’est juste parce qu’ils en ont après l’administration pénitentiaire.

Quand ils critiquent l’action gouvernementale, ce n’est pas parce qu’ils animent le débat public en informant les citoyens et en relativisant les déclarations des politiques, mais parce qu’ils veulent la peau des ministres qui ne cessent de leur faire des misères.

Quand ils sortent une affaire de dysfonctionnement judiciaire, ce n’est pas parce que c’est leur rôle de dénoncer ce qui ne va pas, mais uniquement pour embêter les juges.

Quand ils révèlent les pertes d’une banque en pleine crise financière, ce n’est pas pour renseigner leurs lecteurs sur l’étendue du désastre, c’est juste pour faire du mal aux patrons de ces institutions et les voir pleurer.

Quand ils évoquent des affaires type EADS, c’est pour couler des boites qu’ils n’aiment pas.

Et vous aurez donc compris que lorsqu’ils observent l’arrivée de la publicité sur les blogs et qu’ils en parlent, ce n’est pas parce qu’ils suivent l’évolution du secteur, mais parce qu’ils détestent les blogueurs.

Ah les méchants journalistes !

En fait, je vais vous dire, les journalistes c’est une caste d’affreux individus qui détestent tout le monde, vous ne le saviez pas ? A chaque conférence de rédaction, on se dit : « tiens, on va se faire la peau de qui aujourd’hui ? » D’ailleurs on a une espèce de bave sadique qui nous coule des lèvres de sorte qu’on ne va jamais en réunion sans nos bavoirs, si, si. Et le rédacteur en chef a les yeux injectés de sang tant il est haineux, je vous assure et on a tous dans nos tiroirs de bureaux des marionnettes à l’effigie des gens qu’on n’aime pas, et surtout des blogueurs, qu’on perce avec des épingles. Je vous assure que c’est vrai. Au fond vous voyez, je crois que les blogueurs ont raison, il faut qu’on disparaisse, c’est mieux. 

Le culte du MOI

Il faut qu’on laisse la place à ces amateurs éclairés qui ont tellement l’esprit journalistique, la haine de l’injustice, le goût de faire jaillir la vérité et le sens de l’intérêt collectif et des valeurs démocratiques qu’ils seront bien meilleurs que nous. D’ailleurs, voyez les enquêtes approfondies qu’ils ont tous menées, le nombre de journalistes qu’ils ont interviewés durant des mois pour vous livrer cette magnifique conclusion que nous les détestions. Heuh, là je m’égare, en fait je crois qu’ils s’en sont tenus à des accusations gratuites dictées par de simples sentiments personnels. Bah, tant pis, on leur laisse la place quand même. Au fond, c’est sans doute cela le journalisme de demain. Des gens dont on n’ignore tout, qui ne sont même pas comptables de leur identité puisqu’ils sont masqués, qui pratiquent l’onanisme intellectuel derrière leur écran et considèrent que leur opinion personnelle vaut mieux que toutes les enquêtes de terrain. Qu’aller à la rencontre des gens qui font des choses dans le monde réel ne sert à rien et que tout cela va disparaître au profit du culte du moi, en réseau avec des milliers d’autres « moi ». Et que cette addition des « moi » fera un grand « nous » fluctuant, virtuel et emprunt d’une subjectivité parfaite. Vous voyez, le journalisme c’est la passion d’observer le monde et de le raconter au plus grand nombre. Mais aux yeux de certains, Internet ne va pas tarder à balayer cette vétuste fumisterie qu’est la presse. Place à la passion égocentrique de soi comme prisme obligé du monde, lequel monde ne sera plus lui-même perçu qu’au travers de l’écran d’un ordinateur et de ce que ce MOI sur-dimensionné lui aura demandé d’afficher. D’ailleurs, les outils sont déjà prêts, comme nou sl’explique Narvic dans son billet du jour. Avouez que cette évolution fait rêver non ? Ainsi serons-nous débarrassés de cette fichue réalité qui parfois s’obstine à nous démontrer le contraire de ce que nous pensons et serons nous prêts à vivre un individualisme absolu qui ne s’embarrassera plus de l’autre et encore moins du « nous » réel.

Ci-gît la presse…

Au 19ème siècle, la presse a fait sa révolution en passant de la feuille de chou politique confidentielle à l’information factuelle présentée de manière objective pour intéresser le plus grand nombre de lecteurs. Le journaliste se devait d’être l’oeil du public, il avait pour mission d’aller sur le terrain et de rendre compte des faits.  Il jouait ainsi un rôle rassembleur, parfaitement identifié et reconnu par nombre de penseurs. Nous vivons aujourd’hui encore sur cette idée, mais il faut croire qu’elle est dépassée. Au 21ème siècle, la presse est appelée à faire une autre révolution : disparaître avec ses préoccupations collectives et laisser la place au MOI comme unique clef de lecture du monde.

Y-a-t’il un artiste parmi vous ? Si c’est le cas, j’aimerais lui commander un gigantesque nombril en granit, nous l’installerons quelque part dans le quartier de Paris où le journalisme a vécu ses plus grandes heures, entre la Bourse et le Sentier, et nous y graverons : « Ci-gît la presse et ses rêves collectifs et démocratiques surannés, les blogueurs reconnaissants ».

 

NB : Evidemment quand j’évoque les blogueurs, je songe à la petite poignée d’entre eux qui est entrée en lutte contre les journalistes. Si je ne croyais pas à l’intérêt des blogs, je ne serais pas ici et je n’y passerais pas autant de temps. C’est un univers passionnant, un formidable moyens pour des talents ignorés de se faire connaître (j’en profite pour vous recommander dans ma blogroll tout particulièrement l’humour de pipeautique et l’humanisme de Maître Mo). Simplement, il me semble que c’est un exercice différent du journalisme et que placer ces deux activités en conflit est une aberration pure.

93 commentaires »

  1. Bonjour,

    Une suggestion de lecture : « Le peuple des connecteurs : Ils ne votent pas, ils n’étudient pas, ils ne travaillent pas… mais ils changent le monde  » de Thierry Crouzet pour expliquer la masse silencieuse et la croyance en MOI.

    Commentaire par Sarah HL — 26/11/2008 @ 15:18

  2. Un point de détail (il est si bon de chipoter) : « Citer aussi régulièrement un avocat anonyme et même le considérer comme une source fiable alors que pour le public il demeure masqué etc ». Justement, et comme vous le savez sûrement (c’est ce que je comprends de votre phrase), Eolas a affirmé confier volontiers (?) sa véritable identité aux journalistes afin qu’ils puissent vérifier sa fiabilité : il n’est masqué que pour le public. Si bien que votre « avocat anonyme » me gêne. (Et puis « pour le public », qu’on lui dise « selon Maître Eolas », « Maître Gilles Auguste » ou « Maître Gigolus », hein… (note : je fais référence à un lapsus récent d’un présentateur de JT, cf http://www.arretsurimages.net/forum/read.php?4,55603,55682, allez pas croire, amis lecteurs, que je dévoile mine de rien la véritable identité de Me Eolas, je ne suis pas dans le secret))

    Bon, à part ça, histoire de changer de sujet (parce que pour ma part, « bloggeurs vs journalistes », ça commence à me lasser, mais vous êtes chez vous !)… rien à nous dire sur Le Canard Enchaîné/Le Vrai Canard, Aliocha ?

    Aliocha : oui, je sais, cette querelle est lassante mais en même temps elle soulève de vraies questions que j’effleure en fin de billet et qui me paraissent passionnantes sur le rapport au monde et à l’ego. Au fond, c’est cela qui m’interpelle même si je tourne un peu autour depuis le départ. Quand je parle de l’identité d’Eolas, je fais allusion au fait que depuis un certain temps on demande aux journalistes de ne plus livrer leur seul regard mais de s’appuyer sur des sources, des experts pour cautionner leurs propos. En ce sens, citer le bâtonnier de Paris ou tel pénaliste maintes fois vu à la télé est une caution parfaite. Un avocat blogueur anonyme, c’est plus incertain et cela témoigne de la part du journaliste d’une vraie reconnaissance dudit blogueur, au point de le présenter au public, qui ne peut s’en assurer lui-même et qui par ailleurs n’a pas forcément la culture web, comme une vraie source digne d’intérêt et crédible. Pour le sinternautes, c’est une évidence, pour le grand public, ça ne l’est pas.Ce qui est encore un problème différent de celui de savoir s’il est vraiment avocat.
    A quoi faites vous allusion au sujet du Canard ?

    Commentaire par yepok — 26/11/2008 @ 15:57

  3. Merci de votre réponse (je n’avais pas vu cet aspect des choses, sans doute parce que je n’avais pas lu votre billet avec l’attention qu’il mérite – cf la lassitude évoquée supra !).

    Quant au Canard, je fais allusion à l’ouvrage (que je n’ai pas lu) des journalistes Laske & Valdiguié, « Le vrai Canard », à ses révélations (ou pseudo-révélations ?) sur Le Canard Enchaîné, (surtout) au regard qu’il porte sur ce journal et à travers lui sur l’exercice de leur/votre profession.

    Aliocha : ah oui, en effet, je ne l’ai pas lu encore, vous faites bien de me le rappeler. J’espère que ce n’est pas le sempiternel livre de révélations sur des pseudo dérapages dénoncés par des confrères jaloux. Le lavage de linge sale auquel se livre notre profession en ce moment finit pas être lassant 😉

    Commentaire par yepok — 26/11/2008 @ 17:06

  4. je trouve aussi cette guéguerre blogueurs/journalistes inutile et vaine mais surtout infondée, seulement liée à cette question de l’égo.

    je reprends deux points :
    « Des gens dont on n’ignore tout, qui ne sont même pas comptables de leur identité puisqu’ils sont masqués ». C’est ce que je pense de l’anonymat du blogueur, en général (hors polémique), et dont j’ai déjà fait part dans d’autres discussions, peut-être ici mais notamment chez Authueil. Mais reviendriez vous par là sur votre propre position ?

    « considèrent que leur opinion personnelle vaut mieux que toutes les enquêtes de terrain », disons même vaut mieux que tout. voilà une chose qui me pose une vraie question, l’expression de son avis personnel. est-ce que je participe moi aussi à cette loghorrée permanente dont la lecture me laisse parfois complètement abattu : à quoi bon, me dis-je. et me voilà pris dans la contradiction entre le désir de silence et le besoin d’écrire. mince. il m’arrive d’écrire mes papiers et de ne pas les publier. c’est dire (aussi parce qu’ils sont parfois franchement mauvais).

    Commentaire par david — 26/11/2008 @ 17:12

  5. bah… On parle peu des lecteurs dans toutes ces histoires. Au final, ce sont eux qui font tourner la presse traditionnelle ou les blogs.
    Et je crois tout simplement que ces lecteurs vont au final là où il y a une information ou un divertissement digne d’intérêt.
    Si la forme peut faire vendre sur une courte période, c’est la qualité qui fidélise les lecteurs. La presse traditionnelle devrait y songer sérieusement. Si Le Monde cite Eolas, c’est parce qu’il est fiable (ce qui est très rare chez les journalistes dès qu’on aborde une spécialité) et ne livre d’analyses qu’à partir de lois ou de jugements. Donc même en étant anonyme une lecture de la loi, reste une lecture de la loi.

    Commentaire par Sad Panda — 26/11/2008 @ 17:13

  6. Bonjour Aliocha,

    Je dois dire que plus je vous lis, plus j’ouvre les yeux sur le monde du journalisme.

    Je suis parti d’une opinion très basique du « tous nuls, sauf un petit nombre » et j’en arrive maintenant à comprendre que le métier de journaliste est beaucoup plus complexe que je ne l’imaginais. Votre blog et les questions qu’il pose me font réfléchir à des sujets sur lesquels j’avais une opinion négative toute faite.

    Sur la guerre entre certains blogueurs et le journalisme, je pense qu’il s’agit surtout de la poursuite d’une guerre entre des experts – ou des gens se percevant comme tel – et des journalistes.

    J’ai longtemps été déçu des journalistes du temps où j’étais chercheur en informatique quand je lisais les articles qu’ils écrivaient sur mon thème de recherche. Les mots choisis montraient qu’ils ne comprenaient rien à MON thème de recherche. Ma déception est longtemps restée alimentée par les informations tronquées fournies par les télévisions ou les radios sur un thème dont j’étais devenu « amateur éclairé », par exemple après avoir lu un billet de Maître Eolas. La moindre information imprécise reprenant le thème du billet me faisait lever les yeux au ciel avec un « mais ils n’ont rien compris ». C’est une partie du culte du MOI que vous décrivez très bien ici.

    Mais rien n’est complètement immobile dans ce monde, dès qu’on se donne la peine d’y regarder. Les idées des un(e)s déteignent sur les autres et alimentent un débat (sans fin?).

    Internet apporte à chacun la possibilité d’avoir voix au chapitre. Chaque individu peut exprimer ses idées sur un blog et les jeter à la face du monde. C’est l’immense pouvoir d’internet et sa limite absolue: le site d’un grand journal sera vu à travers le même outil de navigation que le site d’un anonyme. Cela s’est déjà produit avec les sites web « perso » versus les sites web des entreprises, les sites des chercheurs versus les sites des collégiens.

    Aucun blogueur ne sera jamais journaliste du simple fait de tenir un blog, alors qu’un journaliste peut tenir un blog et ainsi devenir blogueur. Cela doit en faire enrager plus d’un.

    Reste à évaluer la qualité des blogs des uns ou des autres. Je gage qu’un(e) professionnel(le) de l’écriture respectant des règles de déontologie saura élever sa plume au plus haut niveau.

    C’est également possible pour un amateur éclairé.

    C’est le lecteur qui décidera.

    Aliocha : voilà qui me fait plaisir zythom, j’ai toujours pensé au fond que lorsqu’on dialoguait on finissait par se comprendre et s’estimer 😉

    Commentaire par Zythom — 26/11/2008 @ 17:46

  7. Bonjour M’me

    Juste quelques mots sur la problématique de l’égo car je pense avoir une piste de reflexion intéressante (Ah ! Ah ! _MOI_ j’ai une piste) 😉

    Donc, si on prend une personne lambda et qu’on la ‘propulse’ dans un environnement ou une situation différente, qu’elle ne connait pas, son comportement va changer, puis avec le temps et la sagesse (donc parfois jamais pour certains), il (le comportement) va revenir à son état naturel (avant le changement de situation) comme en suivant une courbe asymptotique.

    Ex-1 Un soldat de base va devenir caporal -> il va faire chier tout le monde en abusant de sa nouvelle autorité, puis pour les ‘intelligents’, et avec le temps, va se servir de cette ‘position’ pour faire règner l’ordre qui permet à tous de vivre dans une ambiance agréable, sans ‘se la jouer’.

    Ex-2 Un employé est mis, suite à un changement de poste, en contact avec des masses d’argent importantes, il va avoir tendance à vouloir arrondir ses fins de mois jusqu’à ce qu’il comprenne que c’est malhonnête et voit l’argent comme des billets de monopoly car ils ne sont pas à lui du tout, donc ce n’est pas vraiment de l’argent.

    Ex-3 (on y arrive) Un Internaute se voit propulsé dans un lieu ou des 100aines de personnes lisent ce qu’il pense et même l’écoute pour certains. Il va se sentir important, avoir un ego qui gonfle, puis avec le temps cela devrait s’atténuer avec la prise en compte de la relativité de la chose.

    Mais (il y a toujours un mais),
    a)le blogueur ou commentateur livre de sa personne dans ses écrits (idées, sentiments perso, passions, etc…) dès lors la réfutation de cette idée est prise, non comme la présentation d’une idée contraire, mais comme une atteinte à sa personne : en refusant son idée c’est un peu de lui qu’on refuse. Cela à tendance à faire partir la réflexion sur de mauvaises bases et donc le tassement du comportement vers une norme ‘acceptable’ est moins facile.

    b) Souvent les commentateurs des blogs ont plus ou moins une affinité avec le bloggeur et/ou ses idées (sinon ils ne resteraient pas), ainsi au sein d’un blog, il y a une masse importante de gens ayant les même opinions qui s’auto-soutiennent et s’auto-adulent (il suffit de lire 50 articles AgoraVox pour voir se dessiner des ‘groupes’ en guerre les uns contre les autres.) Cette notion de masse n’est pas fait pour diminuer le diamètre de la boite cranienne, ni pour permettre un ‘pacifisation’ de la relation virtuelle (qui est d’autant plus complexe à gérer qu’elle est virtuelle) Le comportement de l’individu est donc à juger comme la partie d’une masse qui est le ‘lectorat’ du blog/forums, avec les dynamiques correspondantes. – A ce propos j’ai aussi une super grande théorie sur les rencontres par le net (mais ce n’est pas le sujet, c’est plutôt transversal)

    J’ai vécu moi même ce type de comportement sur les blogs et je relativise depuis pas si longtemps que cela.
    Je peux avouer également qu’il faut _un peu_ de temps avant d’arréter de se considérer important parce que l’on participe à des réunions de travail dans un ministère ET surtout de perdre un comportement un peu ‘chienchien à sa mémère’ (abonder dans le sens des ‘importants’) pour continuer à être sollicité pour ses réunions.
    C’est exactement de la même veine. Le rapport avec soi passé au filtre du rapport que les autres ont avec vous.

    Commentaire par herve_02 — 26/11/2008 @ 19:19

  8. Je comprends mieux le courroux d’Aliocha après avoir suivi certains des liens qu’elle indique si généreusement. Vu comme ça, de loin et sans avoir suivi l’affaire, l’idée du nombril en granit ne paraît pas incongrue, en effet…

    Il ne me vient de mieux à l’esprit, pour commenter, que la comparaison déjà évoquée dans un autre commentaire, avec la musique classique et le jazz. Croire que les blogs pourront remplacer les journaux me semble aussi naïf que de croire que l’apparition du jazz condamnait Vivaldi aux oubliettes. Pour l’instant, les blogueurs qui croient qu’ils vont bientôt supplanter les journalistes font aussi penser à des adolescents en pleine crise, qui aimeraient bien que leur paternel dégage le plancher, pour que puisse enfin s’édifier un monde nouveau (forcément meilleur).

    Il y a cependant peut-être autre chose qu’un amour vertigineux de soi dans cette attitude: le blogueur nombriliste semble aussi participer de cette arrogance terrifiante de la techno-science, la même qui promet depuis des lustres que « demain ce sont les machines qui commanderont aux machines », que « l’ordinateur pensant est déjà (presque) au point », et bien entendu que « bientôt le livre imprimé va disparaître ». C’est l’éternelle illusion du scientisme, cette annonce tonitruante de résultats prodigieux qui sont toujours sur le point de balayer le monde ancien, même si, comme pour la fin du monde chez les témoins de Jéhovah, la réalisation de la promesse doit cesse être différée (suite à un ultime contretemps mineur, qui évidemment n’enlève rien à la fiabilité de la prophétie).

    Ce ne serait que drôle ou pathétique si certaines des pires atrocités du 20e siècle n’avaient procédé, elles aussi, de ce vertige d’une solution enfin « scientifique » des problèmes de l’humanité. Moins dramatiquement, on peut aussi penser aux sommes extravagantes investies par certains gouvernements dans le financement de ces programmes, malgré la modestie des résultats effectifs qui doit être recouverte par une rhétorique de plus en plus ronflante.

    Mais bien sûr, il ne suffit pas de rire ou de pleurer. Il faut parfois prendre la peine de soumettre à l’épreuve de la critique ces programmes fabuleux, pointer ça et là quelques incohérences majeures, et faire entendre avec constance la protestation obstinée de la réalité…

    Commentaire par Philarete — 26/11/2008 @ 22:36

  9. Aliocha, il faut absolument trouver une solution pour que l’on puisse « éditer » son commentaire! Le mien est truffé de fautes, j’ai très mal au nombril!

    Aliocha : Truffé ? Rien que cela, vous me mettez dans l’embarras, je n’en ai aperçu aucune, mais il est vrai que je suis journaliste alors moi et l’aurtografe 😉

    Commentaire par Philarete — 26/11/2008 @ 22:40

  10. @Philarete

    Truffé?
    J’ai relevé une seule anomalie:

    « la réalisation de la promesse doit cesse être différée »: il manque « sans » devant cesse.

    Pas de quoi se flageller!

    Commentaire par Maraudeur — 27/11/2008 @ 10:22

  11. Vous pensez réellement que l’explication de l’évolution que vous percevez trouve sa source dans le culte du MOI ? Justement, je n’en suis pas si sûre.

    Ce qui est frappant dans le phénomène des blogs, ce n’est pas tellement le blog en lui-même, c’est ce qu’il suscite de commentaires. Le blog est beaucoup moins la matérialisation et l’exhibition d’un MOI tout-puissant que la mise en perspective d’un MOI confronté aux regards des autres. Un blog, c’est de la mise en relation, c’est une forme d’organisation de la relation.

    Comme le dit justement herve_02, « le rapport au soi passé au filtre du rapport que les autres ont avec vous ».

    Et les bons blogs, c’est bien plus que cela. C’est non seulement de la mise en relation, mais c’est de la mise en circulation de la relation. C’est de la relation qui s’entretient et se met à vivre, à se développer et à s’articuler.

    Or, c’est la création de cette relation là qui permet le débat. Je ne crois pas tellement que les média traditionnels aient eu si souvent que cela pour fonction ou pour effet de permettre le débat. Il s’agit d’une idée largement répandue, mais qui m’a toujours laissée légèrement dubitative. La presse permet peut-être de mettre à jour un conflit de valeurs, une problématique, des enjeux sociaux… bref, elle lance DES SUJETS de débats, pas des débats.

    Et je me demande si ce n’est pas précisément là l’interstice dans lequel s’est engouffré le besoin de bloguer.

    Aliocha : Mais un MOI confronté au regard des autres est encore un moi Fantômette et pour peu que ce moi soit habile, il devient un super moi, capable d’imposer sa vision des choses à un groupe indéterminé d’individus. Je suis frappée quand je lis les commentaires sur les blogs de la porportion non négligeable d’admirateurs acquis par principe au discours parce qu’ils le sont en réalité à la personnalité de l’auteur, vient ensuite la minorité des irréductibles contestataires, dont le volume dépend de la renommée du blogueur mais aussi de sa capacité d’irritation plus ou moins forte selon la manière dont il présente sa pensée. Reste enfin une toute petite portion d’esprits critiques qui entendent débattre du sujet et non pas conforter ou attaquer le blogueur lui-même. En tout état de cause, il me semble que la personnalisation est très forte, la subjectivité dominante, tant du côté du blogueur que des commentateurs d’ailleurs. Cela n’empêche pas le débat mais lui confère une connotation très particulière. Il me semble au contraire que le journal rassemble autour des faits. D’ailleurs, à l’exception des éditorialistes, très visibles, les journalistes même lorsqu’ils signent son peu visibles car personne ne fait attention à leur nom et au fond c’est tant mieux. Il m’a toujours semblé qu’à partir du moment où le journaliste est plus visible que ce dont il parle, s’intéresse plus à son ego qu’au monde, se regarde lui-même plutôt que d’observer les autres, il cesse d’être journaliste. Et je vois bien les efforts que je dois faire ici pour chasser les agressifs sans faire fuir les contradicteurs, entendre les adhésions sans céder à la vanité, bref distancier l’ego.
    J’ajoute que l’exercice offrant une grande liberté, il est facile de proscrire les commentateurs décidément trop contestataires (n’est-ce pas gwen ?) ou de les ridiculiser (inutile de vous dire à qui je pense Fantômette). Et en sens inverse, il est encore plus facile de flairer l’air du temps et d’écrire ce que les lecteurs ont envie de lire. Si j’avais fait un blog pour dénoncer les fautes de la presse, j’aurais le triple de lecteurs, si je tapais sur Sarkozy, la politique, les fonctionnaires, l’économie, si j’encensais le web, si je prenais garde à la manière dont un blog peut devenir bien classé et influent, si je multipliais les liens dans mes billets comme j’ai cru comprendre qu’il fallait le faire pour grimper dans les sondages etc, etc. Je suis parfois prise de vertige quand j’observe l’incroyable potentiel de manipulation que recèlent les blogs. D’ailleurs les publicitaires et les politiques ne s’y trompent pas. Et il me semble que ce potentiel est lié tout à la fois au caractère virtuel de l’exercice et à sa très forte subjectivité. Mais me direz-vous le regard des internautes est capable de corriger les erreurs. En effet, les erreurs factuelles et les interprétations délirantes, mais tout le reste ? Confonter sa pensée à celle des autres c’est bien mais avec les réserves que j’ai émises au-dessus, la confonter à la réalité reste encore la meilleure des garanties

    Commentaire par Fantômette — 27/11/2008 @ 11:40

  12. Et pendant ce temps-là, les tartuffes bossent :

    http://www.acrimed.org/article2976.html

    Commentaire par Gwen — 27/11/2008 @ 11:46

  13. Je suis toujours étonnée de voir à quel point vous concevez la relation à l’autre toujours sous l’angle d’un rapport de force. Il y a toujours un inflenceur et un influencé, un manipulateur et un manipulé.

    Dans votre souci d’en corriger les effets, vous en appelez à l’objectivité du fait, qui seule, permettrait de rassembler la foule autour de 2 + 2 = 4.

    Vous faites trop confiance aux faits, et pas assez aux individus, si vous me permettez de me montrer un peu brutalement franche, mais je n’ai pas le temps de nuancer, mes obligations professionnelles m’appellent.

    Ce qui est objectif peut être complexe. Ce qui est subjectif peut être faible. La réalité ne réside pas plus ici que là, elle est partout. Quel rapport les journalistes ont-ils donc à la réalité, lorsqu’ils ne parlent que de faits ?

    Aliocha : je ne la conçois pas, je la subis et étant profondément allergique aux rapports de force, je peux vous dire qu’ils sont absolument partout, malheureusement. L’objectivité du fait a été souvent contestée et le fantasme d’un journalisme objectif remis en cause. Mais quoiqu’on en pense et quoiqu’on puisse dire sur le fait qu’une perception est toujours subjective, le raccord à la réalité me parait encore préférable même s’il n’est pas idéal que la subjectivité pure d’une opinion anonyme. Et cela m’étonne que vous en doutiez en tant qu’avocate 😉

    Commentaire par Fantômette — 27/11/2008 @ 12:57

  14. @Fantomette

    Je suis d’accord avec vous. Un journal va débusquer un sujet, donner une analyse (deux si on rajoute un éditorial, mais il est rarement divergent avec le reportage), et c’est tout. A moins d’acheter en même temps d’autre journaux, pendant toute la période où le sujet est traité. C’est assez difficile alors d’avoir accès à tous les aspect d’un sujet.

    Par l’intermédiaire des commentaires, le blog permet cela. C’est ce qui fait son attractivité, et sa force. Même s’il ne commente plus, la présence d’un contradicteur du calibre d’Augustissime dans le blog d’Eolas avait selon moi une valeur inestimable; pouvoir lire les empoignades entre autheuil et koztoujours sur la religion sans avoir a passer d’un blog à l’autre, directement en lisant les commentaires est intéressant. Même siles débats sont parfois stériles. Le journalisme n’a pas cet atout. C’est un fait.

    Mais le danger des blogs, c’est leur coté « république des expert ». Cette idée qui ressort très fort chez Eolas, par exemple, que la plèbe ne connait rien au droit, et qu’il doit rester du ressort des experts. Moi ça me fait penser à l’ancien régime. les nobles dirigent les commerçant commercent les moines prient, et surtout on pose pas de question.

    L’intérêt des journalistes est donc qu’ils permettent à tous d’avoir accès à un minimum de connaissances de bases. pour permettre la démocratie. Bien sûr des approximations seront inévitables, si ce n’est nécessaires, mais c’est le prix a payer.

    Commentaire par adrien — 27/11/2008 @ 13:15

  15. @ adrien 14

    C’est bien ce qui inquiète le Pouvoir actuellement.

    Cette multiplication des blogs, qui poussent comme des champignons, est difficile, voire impossible à contrôler. C’est sans doute une bonne mesure de l’opinion publique sur les phénomènes de Société, à un instant donné.

    Si seulement le Pouvoir pouvait en tirer des conséquences sur ses propres décisions… Hélas, j’ai l’impression d’une distorsion de plus en plus grande entre la pensée citoyenne et la réalité.

    Le Pouvoir se contente de sonder les consciences et les coeurs, pour complaire à une majorité qui se rétrécit dangereusement.

    Bientôt, il ne sondera même plus. C’est ainsi qu’on glisse doucement de la démocratie vers une nouvelle forme de dictature.

    Le nombrilisme ne réside pas dans une pseudo guerre journalistes/blogueurs, il tient dans le repli de chacun vers une sorte d’individualisme.

    Je dirais qu’il s’agit plutôt de fatalisme, voire d’autisme…

    Commentaire par ramses — 27/11/2008 @ 17:00

  16. Aliocha,

    Votre lien dans la blogroll vers Maitre Mô ne fonctionne pas.

    C’est celui-ci qui permet d’accéder à ce très beau blog :

    http://feeds.feedburner.com/MaitreMo

    J’ai beaucoup aimé « Sanibroyeur judiciaire », une belle étude psychologique.

    Aliocha : il marche, mais Eolas vient de faire un billet sur son blog, du coup il est surchargé !
    Je précise au passage que l’auteur de la trouvaille est Mussipont qui m’en a parlé par mail. Je n’imaginais pas un instant qu’Eolas ne le connaissait pas, ce d’autant plus que j’ai vu Maître Mo commenter chez lui. Enfin, toujours est-il que on peut tous féliciter et remercier Mussipont pour l’info !

    Commentaire par ramses — 27/11/2008 @ 17:24

  17. Votre plume bave un peu

    Aliocha: ?

    Commentaire par Remy — 27/11/2008 @ 17:42

  18. @ aliocha

    Je n’ai pas l’impression, dieu merci, de vivre au beau milieu d’un noeud de rapports de force où il faut être tueur ou tué. Comme j’ai déjà eu l’occasion de vous le dire, je pense que les rapports de force n’existent qu’entre personnes qui y croient. Si vous n’y croyez pas vous-même, le rapport de force se dissout, faute de pouvoir s’accrocher à vous. Ce qui n’empêche pas la relation, bien au contraire. J’ai toujours suspecté que nous étions tous bien plus libres que nous n’avions l’habitude de le penser, et rien ne m’a convaincu du contraire jusqu’à présent.

    @ adrien : ce que je trouve curieux, c’est ce que personne ne voit chez eolas : le fait que si le but était de maintenir la plèbe des non-comprenants dans leur saine ignorance, le plus simple, et de loin, c’est de ne pas ouvrir de blog. Pour une fois que vous avez un expert, doué pour la pédagogie (parce que croyez moi, le droit, c’est TRES compliqué, et il n’est pas donné à tout le monde de l’expliquer aussi clairement que lui, sans pour autant le simplifier au point de le rendre faux), explicite le droit, reprend l’actualité juridique et judiciaire, donne un aperçu de ce qu’est son métier, ce que font les diverses professions judiciaires, ouvre les commentaires largement, y répond, et vous l’accusez de vouloir faire en sorte que « le droit reste entre les mains des experts » ? Franchement, votre critique est infondée et injuste.

    Commentaire par Fantômette — 27/11/2008 @ 18:29

  19. Merci Mussipont.

    (J’ai un côté Danette très prononcé)

    Commentaire par tschok — 27/11/2008 @ 19:28

  20. Bonsoir Fantômette,

    « Les rapports de force n’existent qu’entre personnes qui y croient »

    Non (ce soir, je suis affreusement catégorique).

    Il faut mais il suffit qu’une seule des deux y croit. Si l’autre n’y croit pas, tout ce qu’on peut lui conseiller est d’avoir une bonne police d’assurance sur la vie ou une bonne mutuelle.

    « J’ai toujours suspecté que nous étions tous bien plus libres que nous n’avions l’habitude de le penser »

    J’aime beaucoup cette phrase: l’emploi du verbe suspecter mis en rapport avec la liberté me fait songer que notre propre liberté nous semble suspecte.

    Et je trouve ça très drôle.

    (ce soir, je suis spécialiste en citations fantômetiennes)

    Commentaire par tschok — 27/11/2008 @ 19:46

  21. @Fantomette

    Infondée? Malheureusement non il me semble. Certes, son objectif avoué est de faire comprendre le droit et il y arrive plutôt bien. Je lui doit beaucoup pour ma compréhension et mon regard sur le droit.

    Mais j’estime que parfois il dérape un peu trop (notamment sur le journaliste bashing, mais aussi sur le fait de vouloir disqualifier la moindre tentative d’analogie, ou d’accepter difficilement la critique, ou d’y répondre en tournant en ridicule le critique)

    aussi ai-je parfois l’impression, qu’on ne peut qu’adhérer à son point de vue. C’est un défaut qui n’est pas propre qu’au Maître (en fait je ne le cite que parce qu’il est pour moi l’exemple même du blog de qualité… avec Aliocha bien sûr), mais à tous les « experts » en général. Un expert à forcement raison. Et se doit de le montrer. Je ne pense pas que se soit conscient de sa part, mais c’est un vrai travers.

    Je suis par contre peut-être injuste en effet, car mon commentaire l’attaquait trop directement à lui. Mais n’est-ce pas que qui aime bien châtie bien?

    @Tschok
    Moi j’aurais mis deux « t » à fantômettiennes, mais puisque vous êtes l’inventeur du mot… félicitations.

    Commentaire par adrien — 27/11/2008 @ 20:12

  22. @ Adrien,

    Merci. Pour le t j’ai une explication.

    En fait, j’ai toujours une explication, c’est un vieux réflexe que j’ai développé dans mon enfance, quand on me surprenait en train de faire une connerie.

    Voilà mon explication: je trouve ça plus joli.

    Commentaire par tschok — 27/11/2008 @ 20:24

  23. @Aliocha : je suis vraiment très heureux que grâce à vous et Eolas le très bon blog de Mô gagne en visibilité!

    Aliocha : Vous feriez un admirable chargé de relations presse mon ami ! (clin d’oeil amusé 😉 )

    @ tschok : comme je vous l’ai déjà expliqué, j’ai un tout petit QI, alors je n’ai pas compris votre allusion au célèbre dessert lacté de monsieur Danone bien que je l’apprécie beaucoup (surtout à la vanille mais c’est dommage, on ne trouve plus les grands pots d’un demi litre).

    Aliocha : Cessez de faire l’idiot 5 minutes, je n’avais pas compris non plus, du coup vous me vexez, mais il est vrai que je suis blonde;…et puis je ne mange pas de Danette. A notre décharge nous ne sommes pas encore totalement « fluent » en langue Tschokienne, mais je ne désespère pas d’y arriver !

    Commentaire par Mussipont — 27/11/2008 @ 20:49

  24. Bonsoir Aliocha,
    C’est totalement ahuri, et après qu’un ami m’ait signalé par sms, pendant que j’étais retenu à une longue audience dont je rentre à peine, que mon blog « plantait », que je viens d’en découvrir la cause : un afflux soudain et monstrueux de visites..! Et ce dans l’ordre d’entrée en scène grâce à Mussipont (ami Mussipont et fidèle entre les fidèles, la Danette c’est parce qu' »on se lève tous pour Danette », et qu’Aliocha demandait qu’on vous remercie de m’avoir découvert (!! N’en jetez plus !), Tschok l’ayant aussitôt fait, comme il se serait levé pour Danette pour peu qu’on le lui ait demandé -enfin, je crois…) , puis vous, puis Eolas himself…
    C’est énorme, et je vous ai bien mal remercié cet après-midi, puisque mon pauvre blog n’a pas suivi, ou seulement par intermittence (ce que mon hébergeur a immédiatement payé d’un mail incendiaire…) : je tenais donc à le faire ici, vraiment, et doublement (comme Mussipont qui n’a pas à ma connaissance de chez-lui scribatoire, on se demande bien pourquoi !), à la fois pour vos compliments, qui comme je vous l’ai dit chez moi me touchent d’autant plus qu’ils émanent d’une vraie « Plume », et bien sur pour les avoir fait publiquement, mes lecteurs potentiels ayant tout à coup ainsi été multipliés par… Plus de deux cent, si j’en crois mes chiffres précédents et ceux du jour (d’où l’explosion en vol…) !
    Un très grand merci à tous les deux ! Mussipont sait qu’il tiendra le rôle de l’avocat dans une Histoire Noire bien entamée mais dont les suites et fin restent à paraître chez moi, voilà pour lui, mais vous… (« pipeautique »,pfff, je vous jure…) ?
    Immense merci en tout cas !

    Aliocha : Vous m’en voyez ravie mon Cher Maître ! Ce qui démontre que l’important pour un journaliste c’est d’avoir d’excellentes sources (Mussipont) qui donnent d’admirables infos, lesquelles n’ont plus qu’à être vérifiées avant d’être publiées. C’est un des grands plaisirs de mon métier de découvrir des talents. Quant à « l’Eolas effect », pour l’avoir vécu moi-même, j’admets qu’il est assez vertigineux 😉

    Commentaire par Maître Mô — 27/11/2008 @ 22:06

  25. @ tschok

    Ah, vous revoilà…

    Je vous ai attendu vainement sur le sujet « mariage en béton », je pensais que vous approfondiriez cette question du « dé » et du « jeu »… Je suis déçu !

    Pourquoi pas « citations fantômétiennes » avec un « é », c’est encore plus joli…

    C’était la réponse de la tricoteuse au Danettyvore 🙂

    Commentaire par ramses — 28/11/2008 @ 03:12

  26. @ Maître Mô

    Maintenant que tout le monde dort, y compris M. Puma qui n’a plus de soucis à se faire pour son stock de chaussettes (« Misérable »), votre site est de nouveau parfaitement accessible et je viens d’y passer 2 heures à lire quelques-uns de vos billets. L’un d’eux m’a particulièrement détendu, il est même carrément désopilant, aussi je me permets de le citer en lien :

    http://maitremo.fr/2008/10/10/octobre-rouge/

    Une fonction très pratique, « Les Môs à chercher », qui permet de retrouver un article avec un mot-clé. Promener sa souris sur « Mô-clés » est un régal visuel, tout comme l’ergonomie générale du site et la qualité des sujets. Bravo.

    Aliocha a fort bien fait de nous guider jusqu’à vous, grâce à Mussipont. Je sens que je vais devenir accro 🙂

    Commentaire par ramses — 28/11/2008 @ 03:29

  27. Raaah, ça re-marche pas, pitié, arrêtez de mettre des liens qui font envie et qu’on peut même pas lire 😦

    Commentaire par Braillard — 28/11/2008 @ 09:30

  28. bonjour Aliocha
    tout d’abord j’espère que vous avez lu le commentaire que je vous ai posté qui apporte des précisions sur mon intervention concernant votre billet sur la liberté de la presse qui n’était nullement un reproche bien au contraire puisque je sollicitais votre avis dans un post précédent.

    concernant la querelle entre blogueurs et journalistes si elle devient lassante elle n’en est pas moins un fait monté en épingle par quelques uns
    il est vrai que beaucoup de blogueurs font du copier coller , propagent sur la toile des informations non vérifiées des rumeurs et le lecteur doit être vigilant
    il est vrai que beaucoup de blogueurs qui font des posts sur certains médias citoyens ont un égo surdimensionné
    il est vrai également que l’anonymat du blogueur peut permettre à certains d’écrire ce qu’ils n’auraient jamais osé écrire.
    il serait intéressant de se pencher sur les motivations de créer et d’alimenter un blog la question est complexe et passionnante

    en revanche il est vrai qu’il y de bons et mauvais journalistes comme dans toute profession
    il est vrai aussi que certaines lignes éditoriales ne sont plus libres

    mais l’arbre ne doit pas cacher la forêt être journaliste est un vrai métier qui n’est pas à la portée de n’importe quel grabouilleux qui fait un blog

    mais à mon sens ces deux mondes doivent coexister ils sont complémentaires
    mais ils ne doivent pas être mélangés comme certains le voudraient
    lorsqu’on par le de citoyen reporter cela me hérisse le poil

    nous sommes à l’aube d’un bouleversement du monde de l’information et chacun n’a pas encore trouvé sa place j’espère que cela viendra .

    Aliocha : Oui, j’ai vu merci ! J’avais émis un doute sur vos intentions pour deux raisons. D’abord parce que Internet est un lieu un peu violent pour moi qui suis pacifique donc je suis vigilante. Ensuite parce que vous aurez observé que je cite toujours les commentateurs à l’origine d’une idée ou d’une information. C’est un réflexe professionnel pour un journaliste de citer ses sources. C’est aussi une question d’ honnêteté intellectuelle. Par ailleurs, les commentateurs à mon sens sont indissociables du blog, sans eux, un blog n’a aucun intérêt. J’ai rédigé le billet sur la prescription alors que j’avais un rhume qui m’embrumait l’esprit et j’ai donc failli à la règle de la citation des sources par fatigue. Vous pouviez donc légitimement regretter que je ne vous ai pas citée. Pour le reste, nous sommes entièrement d’accord.

    Commentaire par artemis — 28/11/2008 @ 09:43

  29. Bonjour tschok,

    « Non »

    Hummmmmmmmmmmmmmmmmmmmmm …

    Si.

    L’important est de rester rationnel. Les rapports de force que l’on cherche à imposer le sont rarement. Rester rationnel dans ce contexte vous rendra plus insaisissable qu’une savonnette humide.

    Ça, et se rappeler qu’on est plus libre qu’on n’a tendance à le croire.

    C’est du moins mon expérience.

    Par ailleurs, partir est presque toujours une option, et l’ultime exercice d’une liberté à laquelle on croit rarement assez.

    (Je précise pour la bonne forme que j’exclus de cette analyse les contraintes et violences physiques, mais je ne pense pas qu’aliocha pensait à celles-ci dans sa réponse à mon com.)

    Commentaire par Fantômette — 28/11/2008 @ 09:58

  30. Bonjour Fantômette,

    Je suis ravi de vous revoir.

    La rationalité vous dites?

    Dans un rapport de force vous avez l’expression d’une forme de violence, qui n’est pas nécessairement physique, par exemple au sens du coup porté volontairement (ainsi, voir le post d’Aliocha sur le « pardon ») et qui peut, par ailleurs, se disperser sur un spectre très large et profond.

    Vous pouvez jouer sur la castration, la frustration, la peur de l’abandon, la tentation, plein de trucs en fait.

    La rationalité dans un rapport de force ne vous apporte que la lucidité de ce que vous subissez ou la conscience de ce que vous vous préparez à faire subir à l’autre.

    Mais en aucun cas la rationalité n’est un « pacificateur » absolu: ce n’est pas parce que vous êtes rationnelle que vous allez arriver à maîtriser une situation par le dialogue (être rationnel tout seul dans son coin n’a pas énormément d’intérêt).

    Certes, on nous apprend qu’en cas d’agression par exemple, il faut parler à notre agresseur, rétablir un dialogue « rationnel ». Les Juifs ont bien essayé de parler avec les nazis: ça n’a pas vraiment marché. Au contraire, la gestapo disait à tous ceux qui lui résistaient: « nous afons les moyens de fous faire barler ».

    Donc, le rôle de la parole n’est pas le même dans les deux camps et partant, le rôle de la rationalité non plus.

    Un rapport de force c’est complètement autre chose que la rationalité, même s’il a sa logique.

    Sur la fuite (« partir »):

    Je vous invite à réfléchir à un adage, qui paraît il vient des Mongols. La chronique militaire raconte qu’il n’a jamais été possible de tendre une embuscade à un parti mongol tant ils se déplaçaient et combattaient avec un efficacité absolue:

    « N’emprunte une piste qu’une seule fois. Après, fais en cadeau à ton adversaire ».

    Passés maîtres dans la guerre de mouvement et de conquête aussi bien que dans la guerre de siège, les Mongols, peuple nomade, donc habitué à « partir », étaient des experts dans l’art de la fugue aussi bien que celui des rapports de forces. Ils étaient à la fois « savonnette humides » et scotch britt.

    Si vous voulez vraiment être insaisissable, appliquez plutôt leur adage séculaire: il a fait ses preuves. Tenez, il n’y a pas quelques mois, 10 soldats français en sont morts en quelques minutes de combat, pour ne l’avoir pas fait: ceux qui les ont attaqués leur ont fait cadeau d’une piste où ils les attendaient solidement préparés.

    Mais s’il vous plaît, laissez la rationalité de côté: autrement que sous son angle militaire, elle n’a pas grand chose à voir dans les rapports de force.

    Commentaire par tschok — 28/11/2008 @ 13:49

  31. @ Mussipont,

    Moi aussi ils me manquent les grands pots d’un demi litre à la vanille (tout se perd!).

    Commentaire par tschok — 28/11/2008 @ 13:55

  32. Waouh! En lisant lentement et deux fois, j’ai réussi à comprendre le commentaire de tschok, faut dire qu’étrangement je suis plus familier de l’empire des steppes que des slogans publicitaires… 😉

    tschok, on lance une pétition pour exiger le retour des grands pots de Dannette à la vanille?

    Commentaire par Mussipont — 28/11/2008 @ 14:03

  33. C’est quoi, la limite entre «pas trop contestataire» et «décidément trop contestataire» ?

    Aliocha : il n’y en a pas, personne n’est jamais trop contestataire à mon goût. Si vous me connaissiez vous sauriez que je le suis terriblement et pour tout, mais comme je pense que ce n’est pas ainsi qu’on avance, je mets de l’eau dans mon vin. Je voulais dire qu’il était possible à un blogueur dès lors qu’il le souhaite de proscrire les contestataires et que d’ailleurs vous vous attendiez toujours à ce que je le fasse avec vous. Mais ce n’est pas ma philosophie.

    Quand on traite les gens de «tartuffes» en exigeant d’eux le silence, on est de quel côté ?

    Aliocha : voir ci-dessus !

    Mes questions sont-elles raisonnables ou faudrait-il que je me taise ?

    Aliocha : Surtout ne vous taisez pas !

    En terme de ton, vous n’obtiendrez que ce que vous sèmerez. Comme Eolas ; à la différence près que lui donne dans la surenchère et pas vous, ce qui est tout à votre honneur.

    Commentaire par Gwen — 28/11/2008 @ 14:37

  34. Hello, tschok

    Ravie de même.

    Mais toujours pas d’accord.

    Ceci dit, on ne s’est pas compris.

    Je ne pense pas à la rationalité comme à un pacificateur. Je pense à la rationalité – mais, dans le fond, je pourrais utiliser ici le terme plus simple de « raison » – je pense donc à la raison comme me permettant d’avoir le choix.

    Le choix d’entrer ou non dans un rapport de force, et donc de rester libre, face à la violence d’un interlocuteur qui chercherait à l’instaurer.

    En ce sens, je vous rejoins quand vous écrivez que « la rationalité dans un rapport de force vous apporte la lucidité de ce que vous subissez », sauf que j’ai tronqué votre citation, car je pense qu’elle ne vous apporte pas QUE cela, ou disons que, vous apportant cela, elle vous apporte aussi ce qui en dérive, c’est-à-dire : le choix.

    Je me suis mal fait comprendre sur la fonction que je donne à la rationalité dans ce contexte. Il ne s’agit pas de l’imposer à l’autre, faute de quoi, on rentre automatiquement dans le rapport de force que l’on prétend vouloir éviter (par parenthèse, je ne les évite pas par principe, mais je n’entends pas me les laisser imposer, par personne). Il ne s’agit pas de maitriser la situation par le dialogue, il ne s’agit pas d’utiliser la raison pour « raisonner » son interlocuteur. Je ne suis pas si généreuse – ou naïve – à vous de voir.

    J’utilise la raison pour disséquer le rapport de force, pour le simplifier. Je le décortique comme un crabe, et je jette tout ce qui ne m’interesse pas. Je le ramène à l’essentiel, s’il y en a un. S’il y en a pas, je pars. S’il y en a un, et qu’il m’interesse, je me concentre dessus et me désinteresse du reste.

    Vous avez raison, être rationnel tout seul dans son coin n’a pas d’intérêt. Mais être dans un rapport de force tout seul dans son coin n’en offre pas beaucoup plus.

    Commentaire par Fantômette — 28/11/2008 @ 14:17

  35. @ aliocha

    by the way, et si j’ai bien compris, welcome back.

    Aliocha : merci Fantômette ! cela étant, vous ne nous avez pas dit si vous aimiez ou non la Danette à la vanille, or, il me semble que c’est désormais le coeur du débat sous ce billet, non ?

    Commentaire par Fantômette — 28/11/2008 @ 18:16

  36. J’ai horreur de la danette à la vanille, berk berk berk. Je donne ma part à tschok.

    Commentaire par Fantômette — 28/11/2008 @ 19:10

  37. Scusez, je reviens dans le désordre.

    @ Ramses,

    Je retiens votre proposition de « é »: citation fantômétienne. Merci 🙂

    Sur le dé et la justice: ouiiiiiiiiiiiiiiii, dès que possible. Et surtout, si possible…

    @ Mussipont et Aliocha,

    Vous n’avez pas honte? Le coup de la danette, c’était même pas du second degré, encore moins du trait d’esprit. C’était de la pure référence pubesque de base. Fallait demander à Maître Mô qui a visiblement fait le tschokien en deuxième langue. Ralala!

    Pour la danette: je signe où??

    @ Fantômette,

    Vous avez une rationalité très militaire, finalement. Tenez:

    1) analyse de la menace,
    « J’utilise la raison pour disséquer le rapport de force, pour le simplifier. »

    2) Hiérarchisation des priorités:
    « Je le décortique comme un crabe, et je jette tout ce qui ne m’interesse pas. »

    3) Choix de l’action:

    3-1) Option 1: la fuite ou l’évitement
    « Je le ramène à l’essentiel, s’il y en a un. S’il y en a pas, je pars. »

    3-2) Option 2: le feu (son ouverture et sa concentration sur la cible)
    « S’il y en a un, et qu’il m’interesse, je me concentre dessus et me désinteresse du reste »

    Typique division blindée ou force d’assaut cette dernière proposition: « se concentrer sur sa cible, se désintéresser du reste ». Où êtes vous allé choper des réflexes mentaux de combattant?? Moi qui vous imaginais douce et pacifique… (tout se perd, c’est comme la danette!) Je parie que vous faites du karaté (kaïï!!).

    Bon, il vous plait l’adage mongol?

    Commentaire par tschok — 28/11/2008 @ 19:33

  38. Quoi??

    Vous n’aimez pas la danette à la vanille?

    Mais la danette à la vanille c’est… comment dire? L’extase des papilles, la joie de cette partie de nous même qui déteste bouffer des clous, c’est l’envolée du gustatif vers les cieux du contentement, c’est un moment de pur bonheur qui dure un demi litre…

    Et en plus, ça ne se partage pas!

    Alors donnez moi vite votre parts! Merci! Miam!

    Aliocha : Hum, vous avez essayé la vraie nourriture ? C’est pas mal aussi, je vous assure 😉

    Commentaire par tschok — 28/11/2008 @ 19:39

  39. Oui, tschok, j’aime bien l’adage mongol, il me plait bien. C’est une antidote contre la pensée récapitulatrice, aussi, non ? Appliquée au savoir ?

    Vous m’apprenez que je possèderais des réflexes mentaux de combattant, dites donc. Je ne dirai pas que ça m’ouvre des perspectives, mais enfin, disons que ça m’intrigue. Ce sont des stratégies élaborées au fil des ans, et destinées à ne pas rentrer dans des rapports de force qui me seraient imposés.

    Je n’affronte pas, je désarme.

    C’est une stratégie militaire ?

    Si je devais pratiquer un art martial, ce serait l’art du tir à l’arc, le kyudo.

    Enfin,

    Cette partie de moi-même qui déteste bouffer des clous, n’aime pas tellement la vanille. C’est un handicap social, mais j’assume. A titre confraternel, je vous déclare solennellement seul et unique bénéficiaire de toute barquette de danette à la vanille, de quelque contenance que ce soit, qui se retrouverait par inadvertance entre mes mains.

    Aliocha : méfiez-vous Fantômette, votre aventure avec Tschok est en train de prendre un petit air de 9 semaines et demi, non ?

    Commentaire par Fantômette — 28/11/2008 @ 20:02

  40. @ aliocha : Pourquoi ? On y tirait à l’arc sur des barquettes vides de danette à la vanille avec des guerriers mogols ? On a vu le même film ?

    Commentaire par Fantômette — 28/11/2008 @ 20:19

  41. Ma chère Aliocha, j’ai essayé la vraie nourriture mais j’aime bien aussi la junck food.

    Et puis il y a un plaisir de connoisseur: la barquette de danette dont la date de péremption est dépassée. C’est à mi chemin entre l’époisse et la vielle peinture dans un pot laissé ouvert, avec une pellicule dure dessus, vous voyez?

    Aliocha : Le fait que vous ayez survécu à l’ingestion de cette horreur suscite chez moi une admiration infinie….

    Ah! Que de souvenirs!

    Elastigirl, je veux dire Fantômette, oui, oui, oui (ce soir je suis affreusement veule).

    Oui, ça s’applique à la pensée.

    Oui, c’est une stratégie militaire.

    Oui, j’accepte votre offre comme une libéralité.

    Commentaire par tschok — 28/11/2008 @ 20:33

  42. @ aliocha : 9 semaines et demi avec de la danette à la vanille à moitié périmée, même les Nuls de la grande époque n’y avait pas pensé!

    Aliocha : j’y peux quoi moi, si Tschok gâche tout avec ses pitreries ! La Danette fraîche, ça allait, l’époisse, c’est plus compliqué en effet…Enfin, c’est les hommes ça, nous on rêve et eux ils cassent tout.

    Commentaire par Mussipont — 28/11/2008 @ 22:57

  43. Allez, pour les nostalgiques… Aucune trace de Danette, c’étaient des glaçons…

    Commentaire par ramses — 29/11/2008 @ 06:11

  44. @ Incredible tschok,

    Je confirme l’intention libérale – et comment, surtout passée la date de péremption.

    Un mot encore. Si un jour vous croisez, à Paris, Bobigny, Nanterre, Pontoise ou Versailles, une avocate qui ressemble de près ou de loin – voire de très loin – à Kim Bassinger, vous pouvez être sûr d’une chose : ce n’est pas moi.

    Ceci afin que nul n’en ignore, bien entendu.
    Sous toutes réserves, par contre.
    Et ce sera Justice, évidemment.

    Commentaire par Fantômette — 29/11/2008 @ 21:20

  45. C’est peut-être pour cela (entres autres) que la France a encore reculé cette année (35ième, 4 places de perdues par rapport à l’année passée) dans le classement de liberté de la presse que publie Reporters Sans Frontières:
    http://www.rsf.org/article.php3?id_article=28879

    Commentaire par pedrock — 30/11/2008 @ 19:25

  46. ici, un bloggeur égaré dans le monde de l’écrit.

    Je ne connaissais pas cette polémique… Comme quoi, la connerie est partout…
    Là ou il y a la connerie, il y a aussi le reste. Ouf, on est sauvé ou presque.

    Alors peut-être que s’ils arrêtaient chacun de croire qu’ils sont à la droite de Dieux ou tout du moins à proximité, le monde réel se porterait mieux…

    Un soupçon d’objectivité et d’efficacité sur l’actualité fondamentale de moment, de ce qui fait avancer ou reculer le monde, serait de bonne aloi. Plutôt que de nous servir et rabâcher des trucs qui ne font fonctionner que les langues de pute.

    L’heure est grave pourtant, messieurs. Un peu de tenue ! Cessons les enfantillages.

    Ok,ok, je retourne à mes images…

    Commentaire par nicolas — 01/12/2008 @ 23:17

  47. @ Fantômette,

    Vous parlez d’un signalement!

    Je pense que j’aurais plus de chances de vous reconnaitre par votre intelligence.

    PS: Si vous voyez un avocat en train de bouffer de la danette, c’est moi.

    Commentaire par tschok — 02/12/2008 @ 20:54

  48. Ah ah, tschok… je vous repèrerai la première alors.

    🙂

    Commentaire par Fantômette — 03/12/2008 @ 16:21

  49. Ca m’inquiète, ça.

    Je vais planquer ma danette sous la robe et la bouffer avec une paille.

    Sans faire de bruit.

    (c’est le fond de la danette qui va être dur à aspirer )

    Commentaire par tschok — 03/12/2008 @ 18:12

  50. Le taux de visquosité de la danette périmée vous empêchera d’avoir recours à cette astuce.

    Je vous tiens.

    (Sans compter qu’en audience, un avocat qui ne fait pas de bruit est un avocat forcément remarquable.)

    Commentaire par Fantômette — 03/12/2008 @ 18:19

  51. Pas encore,

    Il est possible de la diluer dans du coca cola.

    Commentaire par tschok — 03/12/2008 @ 18:40

  52. Darn.

    Vous m’échapperez alors.

    (Sauf à ce que l’adjonction de liquide acide et gazéifié à une crème lactée et sucrée produise une effervescence impossible à dissimimuler, notamment sous une robe.)

    Commentaire par Fantômette — 03/12/2008 @ 19:52

  53. Bonne idée!

    J’y rajouterai un bonbon mentos pour assurer le coup!

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_geyser_du_m%C3%A9lange_Mentos-boisson_gazeuse

    Commentaire par tschok — 04/12/2008 @ 12:20

  54. Hello tschok,

    J’ai un message pour vous de la part de coca-cola.

    « La porte-parole de la Coca-Cola Company, Susan McDermott a indiqué qu’il s’agissait d’un simple commentaire bloguesque et que l’entreprise préfèrerait voir le public consommer la boisson plutôt que de faire des expériences avec. Elle indique par ailleurs que « la folie douce de tschok (tschok’s sweet folly) […] ne colle pas avec l’image de marque de Coca-Cola »[2]. The Coca-Cola Company a cependant sponsorisé Eepyalbatros pour la création d’une vidéo exclusive pour le site Coca-Cola.com. Un concours Plaidoirie in Motion sera organisé en décembre 2008 autour de cette création sur le site d’Aliocha. L’intégralité des fonds obtenus à cette occasion sera reversée à la fondation Give Vanilla’s half-pound Danette Pot A Chance. »

    Commentaire par Fantômette — 04/12/2008 @ 16:32

  55. Et avec ça on fera un film, genre Sauvez Willy.

    Le titre est tout trouvé: « Sauvez Danette! »

    Et j’ai déjà le début d’un script: c’est l’histoire d’un petit garçon qui recueille un pot de danette blessé et qui le soigne. A force, des relations d’amitié solides se nouent. Mais un grave danger plane sur cet authentique bonheur: les contrebandiers de la danette, redoutable et obscur groupuscule nazi qui traquent impitoyablement tout les pots de danette d’un demi litre pour les incorporer à un élixir qui rendra vie au führer (« tous debout pour le führer! » est leur crie de ralliement).

    Je vois de l’action, des effets spéciaux, du suspens, de grands sentiments.

    Par contre, côté sexe, j’ai rien.

    Sauf le bonbon mentos dans le coca.

    Commentaire par tschok — 04/12/2008 @ 18:35

  56. Ou encore un autre script.

    Titre: « The Danette Plot »

    C’est l’histoire d’un mec qui se prend pour V et qui veut faire sauter le parlement britannique en amassant sous l’édifice des quantités démentielles de danette.

    Avec la fermentation, ça produit du gaz et après boum!

    C’est bien ça, oui, oui.

    Commentaire par tschok — 04/12/2008 @ 18:38

  57. Ah oui, bien. « On se lève tous pour le Führer », ça s’appellerait. On le ferait sortir en dvd pour Noël.

    Ceci dit, il manque un côté « incredible journey » à vos idées.

    Il faut que ça bouge, que ça vive, que ça se déplace, que ça voyage, que ça se rencontre. C’est le mouvement, le déséquilibre, qui est sensuel et touchant.

    Bon alors qu’est-ce qui le motive votre pot de danette vanille ? Exactement ? Qu’est-ce qu’il cherche ?

    Qui est-il, au fond, tout au fond, à cet endroit où la danette s’accroche au pot, opiniâtre, butée, attachante finalement, que l’on ne peut aspirer avec une paille sans faire de bruit ? A t-il une blessure cachée, une souffrance discrète, qui le pousse dans les bras de cet ami improbable ? Hum ? Une faille ? Par exemple, est-ce qu’il n’aurait pas préféré être au chocolat ?

    Et oui, ça pourrait se passer en Angleterre, j’aime bien en général les films qui se passent en Angleterre.

    Ça pourrait s’appeler « Danette, actually ».

    Commentaire par Fantômette — 04/12/2008 @ 19:10

  58. Oui, vous avez raison.

    On va y mettre un peu de John Le Carré: la Grande Bretagne, c’est le pays des services secrets. Danette aurait été blessé par un traitre, agent double russe, prof à Oxbridge, et il aurait perdu la mémoire. C’est là qu’il tombe sur le petit garçon, qui découvre sur le pot une sorte de numéro de série, mettons un chiffre XIII, qui suscite naturellement sa curiosité.

    La faille interne est dans l’amnésie. Mystère…

    (bon tout ça c’est du re-sucé, mais c’est normal pour un pot de danette)

    Là dessus arrive la Mangouste, horrible tueur à gage travaillant pour le groupuscule nazi. Et là, l’action commence.

    Au cours de cette aventure, l’agent Danette N°XIII va rencontrer un sergent de l’armée américaine, une femme noire, Danette au chocolat.

    C’est là qu’on va nicher la sensualité du récit, en donnant dans le chocolat vanille (ça promet).

    Il manque une poire: c’est le petit garçon. On va l’appeler William. Ca colle bien, non?

    Commentaire par tschok — 05/12/2008 @ 10:30

  59. Excellent, tout cela. On progresse. L’Angleterre est par excellence le pays du Grand Jeu. Tout se tient, tschok, tout se tient.

    Il faut encore travailler le personnage de danette chocolat, par contre. J’y verrai plutôt un personnage plus ambigu qu’un militaire. Les militaires ne font pas de bons personnages ambigus, ils marchent globalement trop droit, or il faut des personnages qui n’empruntent jamais deux fois la même piste. Danette chocolat serait plutôt une Sydney Bristow ou une Miss Parker, plongée dans le mystère et sa faille interne, c’est qu’elle ne suspecte pas assez qu’elle est parfaitement libre.

    Qu’en pensez-vous ?

    Commentaire par Fantômette — 05/12/2008 @ 15:21

  60. Dac!

    On va dire que Philby, l’agent double russe prof à Oxbridge, est le père de Danette au chocolat, puisque Sydney Bristow est issue d’un double jeu. Donc il lui faut un double de père (une paire quoi).

    En ce qui concerne Miss Parker, il faudrait lui trouver un rôle à la mesure de ses talents en matière de BDSM. Je crains qu’un petit caméléon ne puisse aucunement satisfaire ses appétits. En revanche, un pot de danette d’un demi litre me semble avoir toutes ses chances. Même avec une paille.

    J’entrevois donc une femme fatale animée par le désir secret d’assouvir une envie viscéralement liée à sa nature profonde. D’ailleurs, c’est elle qui va tuer la Mangouste qu’elle va écorcher vif. Et avec sa peau, elle se fera une tenue de Diane chasseresse (c’est pas Au théâtre ce soir, ce script, et les costumes ne sont donc pas de Donald Cardwell).

    Alors, on avance?

    Commentaire par tschok — 05/12/2008 @ 15:52

  61. A grands pas. Je commence à chercher les financements. Des idées ?

    Commentaire par Fantômette — 05/12/2008 @ 16:38

  62. Justement, il me faut des statuts de société de production.

    Pas la société coopérative ouvrière de production.

    L’autre, celle avec les strass et les paillettes.

    Commentaire par tschok — 05/12/2008 @ 17:13

  63. On pourrait créer une société de production qu’on appellerait « d’la paillette dans d’la danette ».

    Ou « poudre aux z’yeux », j’ai toujours trouvé que ça ferait un joli nom de boite de prod.

    Commentaire par Fantômette — 05/12/2008 @ 17:20

  64. Oui, qui couvrirait une activité de trafic de stup.

    Commentaire par tschok — 05/12/2008 @ 18:33

  65. Ça y est ! Je me souviens ! « La mangouste me dégouste » ! Gotlib et la rubrique à brac, avec la mangouste et son pot de peinture qui taguait un cobra ! Ah bon sang, depuis tout à l’heure que je disais qu’il y avait une anecdote marrante à propos des mangoustes, et je ne remettais pas le doigt dessus.

    Bon, vous avez mis la main sur vos statuts ? Ou vous êtes parti en week-end ?

    Commentaire par Fantômette — 05/12/2008 @ 20:33

  66. Les deux mon capitaine!

    Et maintenant je suis revenu.

    Commentaire par tschok — 08/12/2008 @ 10:42

  67. Et c’est moi qui suis de retour un peu tard… pffou !

    J’ai fait l’expérience coca light – danette. Ça vous intéresse ?

    Commentaire par Fantômette — 08/12/2008 @ 19:12

  68. Donc.

    Je vous informe avoir procédé, dans un esprit de pure curiosité scientifique, à un test, dont le protocole a été le suivant.

    Etape n°1 : achat de danette standard au chocolat (noir) – la perspective de me retrouver avec des danettes à la vanille que je ne saurais me résoudre à consommer se révélant être une tâche au-dessus de mes forces, même animées d’un esprit de pure curiosité scientifique, pour être constitutif de la violation caractérisée d’un principe éducatif à forte valeur normative (« Tu ne Gâcheras pas de Nourriture »). Magasin : superette de centre-ville. Prix : excessif au regard de la valeur nutritive du produit. Temps d’attente aux caisses : moyen. Degré d’énervement susceptible d’avoir modifié le métabolisme de l’observateur : quasi nul – l’observateur s’étant plongé dans la lecture de la liste des composés du produit nécessaire à l’expérimentation et tentant de se souvenir des symboles chimiques associés.

    Il sera noté que la température moyenne mesurée sur l’Europe occidentale ce week-end a rendu possible de ne rompre à aucun moment la chaîne du froid, ce qui aurait pu constituer une variable susceptible d’affecter la qualité intrinsèque du produit, et ainsi rendre malaisée l’interprétation des résultats mesurés.

    Etape n°2 : J’avais déjà du coca-light.

    Etape n°3 : Elaboration d’un protocole de mise en contact des deux produits. Lieu : chez l’observateur, plus précisément : dans sa cuisine.

    Hypothèse de travail : suite à la lecture d’une page wikipédia, l’observateur fait l’hypothèse suivante : malgré la surface non poreuse de la crème danette, la présence attestée par une lecture attentive de la fiche produit de sucre dans la substance exposée permet de prédire un effet dit de léger « pshitt », à la mise en contact des produits précédemment décrits.

    Protocole n°1 : mettre une petite cuiller de danette dans un verre à moitié plein de coca-cola light. Tendre l’oreille.

    Protocole n°2 : verser une cuiller à soupe de coca-cola light dans une pot à moitié vide de danette au chocolat (noir). Tendre l’oreille.

    Résultat observé : léger pshitt.

    L’hypothèse est confirmée, l’expérience est un succès.

    Un petit pas pour la science, mais un grand pas pour la teinturie.

    En effet, je considère désormais scientifiquement prouvé que l’impact des deux substances sera insuffisant à produire un effet de nature à rompre l’ordonnancement robe/rabat ou à en affecter l’aspect visuel, de sorte que vous pourrez donner libre cours à votre originalité culinaire sans vous rendre repérable dans la foule des avocats qui attendent de faire PR en référé.

    Hélas.

    Aliocha : Or donc, vous écrivez d’admirables billets chez Eolas (si, si, admirable, je n’ai pas eu le temps de vous le dire là-bas, donc je le fais ici) et vous venez chez moi faire de la néo-cuisine avec de la nourriture post-moderne, allons Fantômette, c’est un blog de fille ici mais enfin tout de même. Tschok vous fait faire d’étranges choses. Je serais vous je me méfierais, ce garçon est louche 😉

    Commentaire par Fantômette — 08/12/2008 @ 21:15

  69. Fantômette,

    Merci pour cet effort scientifique qui corrobore mes propres observations empiriques néanmoins effectuées aux conditions normales de température et pression, ce qui leur confère le début d’un caractère si ce n’est méthodique, à tout le moins sérieux.

    Ce dont Aliocha n’a pas l’air de se rendre compte, honte à elle!

    Car il n’est pas question ici, Madââme Aliocha, de je ne sais quels louches égarements!

    Nous nous sommes engagés, Fantômette et moi, sur les chemins escarpés de la découverte scientifique, cette noble mission que la pensée nous confie et que nous tentons de mener à bien avec nos modestes moyens.

    Saisissant chacune des occasions que nous offre l’existence, notre curiosité tombe sur tout ce qui peut élever notre esprit vers les firmaments étoilés de la connaissance universelle.

    Bon évidemment, la danette et le coca, c’est un peu trivial. Mais ces produits vulgaires sous l’angle de la consommation pure, recèlent d’extraordinaires capacités chimiques qui proviennent de leur composés carbonés.

    N’avez vous jamais remarqué que le carbone est l’atome passe partout de l’univers? Hein? Hein? Hein?

    Eh bien la réaction effervescente montre la présence de carbone dans la danette! Si!

    Commentaire par tschok — 09/12/2008 @ 11:12

  70. Parfaitement, le carbone est une matière fascinante, dans le coca, comme partout ailleurs.

    Il est intéressant de noter que la nature disposait d’un matériau alternatif au carbone pour faire apparaître toute forme de vie, c’est le silicium. Ceci pour une raison fort simple, que vous comprendrez immédiatement, qui est que le silicium, comme le carbone, d’une part, est tétravalent, et d’autre part, peut adopter des formes de complexes penta- et hexa-coordinés aussi facilement que je demande un renvoi devant n’importe quel tribunal d’instance. Une branche de l’exo-biologie explore l’hypothèse selon laquelle une vie concurente à la nôtre, fondée non plus sur le carbone, mais sur le silicium, aurait donc pu se développer.

    Alors pourquoi ici, c’est le carbone ? C’est un mystère qui, comme tous les mystères, demande que l’on y prête attention.

    Et que donnerait notre expérience si l’on tentait de fabriquer de la danette et du coca à base de silicium ?

    Hum ? Je n’en sais rien, mais répondre à cette question ferait indubitablement progresser la science, ce à quoi je m’emploierai tant que Dieu me prêtera force – et tant qu’orange me vendra du temps de connection – car rien n’est plus plaisant que de faire progresser la connaissance et ainsi s’avancer l’humanité sur les pistes inexplorées du savoir, dont j’ai l’intime conviction qu’elles mènent également à l’art, qui est Beauté et Vérité.

    Commentaire par Fantômette — 09/12/2008 @ 19:41

  71. Oui voilà, exactement, parlons de dieu un peu, car comme disait Jacques Chancel: « et dieu dans tout ça? ». Donc, Et dieu dans la danette? Iléou? C’est une vaste question qu’on pourrait aborder par un détour: dieu est il une être de carbone ou de silicium?

    Le carbone renvoie à la vie organique, la chair (et la chaire aussi d’ailleurs mais c’est une autre histoire) alors que le silicium renvoie aux circuits imprimés, à la pensée pure, immatérielle.

    Et donc, dieu, qu’on va appeler danette, pour plus de simplicité, se pense t’il en tant que matière carbonée, donc potentiellement créatrice, ou en tant qu’être doté d’une conscience et d’une intelligence, donc potentiellement omnipotent?

    Là, nous voyons tout de suite que l’interrogation sur la danette nous ouvre deux champs infinis de réflexion et, n’ayons pas peur des mots, deux espaces de méditations transcendantales (la fantastique aventure de la danette ne fait pourtant que commencer).

    Reste à savoir, et c’est la question ontologique fondamentale, si la danette a été créée ou si elle nous a créés à son image.

    C’est à ce point de rupture précis qu’intervient votre géniale trouvaille: la danette en silicium. Pour avoir réalisé l’expérience hier soir, tardivement dans la nuit, et jusqu’aux heures bleues de ce jour gris, avec l’aide des plus puissants ordinateurs de la nasa, je suis en mesure de vous révéler les premiers résultats de mes recherches: la danette en silicium ne donne ni plus ni moins qu’un… seau de sable.

    Eh oui. Dust to dust. Danette to danette. Tel est notre destin.

    (sinon , j’avais une autre ouverture: la vérité est elle un moment du beau, ou l’inverse? mais je me suis dit que c’était enculé comme truc)

    (Eculé, je voulais dire. Scusez)

    Oui, éculé)

    (dans un coin)

    (ou acculé, non?)

    (Je sais plus)

    Commentaire par tschok — 10/12/2008 @ 16:13

  72. tschok, tschok, tschok…

    Evidemment, é-vi-dem-ment, vous avez mille fois raison de ramener le débat vers la question de la Création, car en vérité, tout y ramène depuis le début, et étions-nous naïfs de croire que nous pourrions nous y soustraire.

    Allons, du courage et regardons bravement les choses en face.

    Dieu – ou plutôt danette, en effet – peut être :

    – soit d’origine carbonée ET DONC vecteur d’une création carbonée, qui nait, vit et meurt, mais également ET SURTOUT d’une création carbonée consciente, qui nait, vit, se regarde vivre, meurt et sait qu’elle meurt;

    – soit d’origine silicée, MAIS POURTANT vecteur d’une création carbonée, et donc parfaitement autre, ce qui nous en apprend beaucoup sur nous-mêmes, sur Danette, et sur l’infinie solitude d’un face à face à jamais manqué.

    Dans le premier cas, danette nous a créé à son image de vivant multiple et plutôt beau, car c’est plutôt beau, ce qui signifie qu’il nous a surtout créé capable de créer, c’est-à-dire libre de créer, puisqu’en vérité, cela revient au même.

    Dans le second cas, danette nous a pensé autre, ce qui signifie qu’il nous a surtout imaginé pensants et pensifs, et plus précisément capables de penser l’autre et de le penser différemment, MAIS AUSSI, le concevant, de l’imaginer et donc, est-il permis de croire, de LE re-créer.

    Alors, par suite, les questions pleuvent, et je cours me mettre à l’abri de vos parenthèses une seconde : je crois que le terme exact est « calculé » et à ce propos, je suis contente de savoir que vous avez accès aux ordinateurs de la nasa, car j’avais une question précise et je pense que les ordinateurs de la nasa ont la réponse : j’ai lu je ne sais plus où que sur Mars, les couchers de soleil devraient être bleus dans un ciel rose, en savez-vous plus ?

    Encore un mot sur la question de savoir si la vérité est un moment du beau, voyons, la réponse est naturellement : non, c’est l’inverse, puisque vous le savez aussi bien que moi, la réponse, le plus souvent, c’est l’inverse.

    Commentaire par Fantômette — 10/12/2008 @ 18:25

  73. Non, Hélas, je n’en sais pas plus. Tout ce que je sais c’est que le bleu c’est pour les garçons et le rose pour les filles.

    Tant qu’on aura pas envoyé un garçon et une fille sur Mars, avec un stock de danette cela va de soi, on n’en saura rien.

    Il faudrait trouver un nom à notre religion, ne pensez vous pas? Les danettologues? Non, ça fait un peu trop secte. Les Témoins de la danette? Non plus.

    Les danettiens? Ou danétiens? Les danetuifs? Danettistes?

    Vous avez une idée?

    En tout cas pour ce qui est de l’eucharistie, on est paré: une cuiller de danette pour tout le monde! Une louche même, comme dirait Aliocha. Ca va être sympa la messe.

    Pour les baptêmes, immersion dans la danette bien sûr.

    J’imagine ensuite qu’un schisme serait du plus bel effet. Les pro chocolat d’un côté et les purs, les orthodoxes, c’est à dire nous, les pro vanille, de l’autre.

    Car soyons clairs! La vraie parole de Danette, la parole authentique, vient de la vanille. Le chocolat est une interprétation un peu – comment dirais-je? – facile de la parole sacrée de Danette. C’est une adaptation le chocolat, un produit de consommation. Une interprétation détournée de son véritable but, dépouillée du message authentique. Un succédané quoi. Un ersatz même.

    Bien sûr dans quelques milliers d’années, il nous faudra avoir une démarche œcuménique et regrouper tous les enfants de Danette sous une foi unique, sans esprit d’exclusive et dans le respect des différences, tout en étant fermes sur les valeurs fondamentales.

    Ah que de beaux moments en perspective!

    Commentaire par tschok — 10/12/2008 @ 19:29

  74. Vous ne trouvez pas que « danétiens » c’est plus joli ?

    Je ne suis pas sûre de vous suivre sur la lecture plus « facile » de l’interprétation de la danette chocolat. Il y a, certes, un aspect lisse et brillant, qui peut donner une impression de facilité, à laquelle, à bien y regarder, il ne faut pas trop se fier.

    La danette chocolat est conviviale, chaleureuse, conciliante. Elle promet le salut, accompagne pas à pas le fidèle dans sa recherche d’un goût simple, et cependant empreint d’une petite pointe d’amertume qui vient nuancer un message d’apparence trop simple. La danette vanille est, certes, orthodoxe; elle est droite et juste, mais quelque peu tourmentée. Elle présente l’apparence abrupte du classique qui ne se retourne guère sur ses pas, et laisse piétiner dans leur faim celles et ceux qui ne savent pas l’aborder et n’osent que la suivre à distance.

    Il faut aussi élire un pape. Je propose qu’on l’élise au 421, afin d’éviter tout risque de rentrer dans un rapport de force que nous ne souhaitons ni vous ni moi.

    Commentaire par Fantômette — 10/12/2008 @ 20:27

  75. Si! Adopté!

    C’est très beau ce que vous écrivez sur la danette au chocolat, j’en suis tout ému.

    Mais à la réflexion, je crois que je vais rester dans l’orthodoxie vanillesque. Mon côté conformiste je présume.

    Et cette idée d’élire un pape au 421 est excellente. Il nous faut des cardinaux pour jeter les dés. Un tapis vert. Quelques bonnes bouteilles. Des filles, sinon ce sera triste les conclaves.

    Pour le reste, les évêques, les pères de l’église et les textes sacrés, on verra au fur et à mesure.

    PS:vous savez qu’il m’arrive de relever ma boîte mail de temps? Siiii!

    Commentaire par tschok — 11/12/2008 @ 18:46

  76. Bonjour tschok,

    Oui, j’ai beaucoup médité sur l’essence de la danette au chocolat. Merci de votre appréciation. Je salue votre honnêteté intellectuelle, tous les orthodoxes vanillesques n’ont pas votre ouverture d’esprit hélas, j’en ai mille preuves par jour. Mais ce sont les personnes comme vous qui font progresser la compréhension entre danétiens et danétiennes, et qui permettront peut-être un jour de dépasser la seule question du goût pour en arriver aux choses belles et profondes qui sont derrière et au-delà du goût.

    Commentaire par Fantômette — 12/12/2008 @ 13:16

  77. Bonsoir Fantômette,

    Vous avez raison de me flatter: je le mérite.

    Finalement, si on m’élisait pape?

    Au fait, je pense à une question toute bête: est ce que, dans notre religion, le pape peut être une femme??

    Si c’est le cas, c’est vous qu’il faut élire pape. Ou papesse?

    Commentaire par tschok — 12/12/2008 @ 19:00

  78. Comment !!! Vouzozez poser la question ? Mais bien sûr qu’une femme peut devenir Pape (par contre papesse, c’est pas très beau. Et de toute façon, pape se terminant par un E, le mot est déjà indubitablement marqué du sceau de l’éternel féminin).

    Mais cela implique que je gagne au 421.

    (Ceci dit, je gagne souvent au 421).

    L’important est d’avoir un pape qui a de la chance, d’où la sélection par le jeu.

    Par contre, j’ai un doute : le pape des danétiens peut-il détester la danette à la vanille ? Cela ne risque t-il pas de heurter la foi des fidèles ? Ceci dit, dans notre religion, est-ce vraiment un problème si le pape heurte la foi des fidèles ?

    Commentaire par Fantômette — 12/12/2008 @ 19:06

  79. Non, je ne pense pas.

    Attendez, je consulte nos textes sacrés (l’étiquette du produit).

    Ecoutez, je ne vois rien dans la composition ni la date de péremption qui s’oppose à ce qu’un pape danétien n’aime pas la danette, qu’elle soit chocolat ou vanille ou rien du tout.

    Décidément cette religion a des dogmes très souples!

    Commentaire par tschok — 12/12/2008 @ 19:16

  80. Après avoir interrogé les pères de l’église,je peux être plus précis: en fait ce qui compte c’est que les fidèles se retrouvent dans la parole de Danette, mais le pape, lui, peut ne pas y croire.

    En d’autres termes le pape ou la pape peut ne pas être un ou une danétienne.

    En revanche, les fidèles sont soumis à l’obligation de croire en la parole de Danette.

    Commentaire par tschok — 12/12/2008 @ 19:27

  81. Oui, voilà, c’est une religion post-moderne, dont le dogme est flou et destructuré.

    C’est logique, d’alleurs, la danette étant elle-même un produit globalement peu structuré.

    Y a t-il une sanction à l’obligation de croire en la parole de Danette ? Je crois qu’il va falloir en prévoir, mais en même temps, pour rester dans une logique audacieusement post-moderne et destructurée, il faut innover. Je sèche. Faut-il les forcer à manger de la crème Mont-Blanc ?

    Commentaire par Fantômette — 12/12/2008 @ 19:57

  82. La punition paraît excessivement sévère.

    Je crois qu’il vaut mieux priver de danette l’hérétique ou l’impénitent. Pendant un certain temps.

    Sachons rester humain.

    Quant à l’athée, l’impie, l’infidèle, l’incroyant, l’agnostique, laissons le tranquille: le culte de Danette est exclusivement réservé à ceux qui y croient. Les autres ne sont pas dans la photo et tant pis pour eux.

    Commentaire par tschok — 12/12/2008 @ 20:43

  83. Oui, vous avez raison, tant pis pour eux.

    Priver de danette l’hérétique, ça me convient. La sanction me semble proportionnée et adaptée. « Pas plus qu’il n’est juste, pas plus qu’il n’est nécessaire ». Très bien.

    Dans les cas les plus graves, on pourra également envisager de l’envoyer au lit.

    Parfait.

    (Un pape doit prendre sa fonction au sérieux. Dans un souci de prévisibilité et de lisibilité, je commence donc la rédaction d’un corpus de droit canonique danétien. Hérétisme : pas de danette. Hérétisme agravé ou/et hérétisme en état de récidive légale : pas de danette et au lit. C’est noté).

    Commentaire par Fantômette — 14/12/2008 @ 10:48

  84. Voilà! Faut être ferme.

    Il me vient soudainement à l’esprit que l’âge moyen d’un Danétien doit être compris entre 7 et 12 ans.

    C’est une religion jeune dans tous les sens du terme…

    On pourrait rajouter: privé de télé aussi. Ou de nintendo (ça peut s’apparenter à un mauvais traitement ça peut être?)?

    Commentaire par tschok — 15/12/2008 @ 17:48

  85. D’accord.

    Je poursuis la rédaction de notre corpus :

    Hérésie assortie de deux circonstances agravantes au moins : privé de danette, assorti de deux peines complémentaires : au lit, et sans console ni télé.

    Il faudra penser à faire une liste de circonstances agravantes, faute de quoi nous baignons dans l’insécurité

    Il également penser à interdire les conclaves aux fidèles (un classique).

    Commentaire par Fantômette — 16/12/2008 @ 17:46

  86. Bonsoir Fantômette,

    Merci pour cette contribution.

    Ici, les plombs ont sauté, c’est le blitz, la connexion a lâché, j’ai perdu le contact radar, un moteur est en feu, le bateau coule, bref faut que je quitte le navire.

    Mais j’ai fini mon taf.

    Merci de m’avoir fait la conversation cette soirée.

    Commentaire par tschok — 17/12/2008 @ 21:47

  87. Aliocha, il serait vain de penser en finir avec la Danette, mais en vérité, une fois découvert son essence d’inspiration divine, que faire d’autre, sinon s’asseoir et méditer ?

    Quand on comprend enfin qu’on ne comprend plus rien, il nous reste encore la possibilité de ne pas s’en offenser, et d’admirer ce que l’on ne comprend pas.

    (Or fondamentalement, je ne comprends pas que l’on puisse aimer la danette à la vanille.)

    Cela dit, merci de votre patience à notre égard sur ce fil. J’espère qu’il vous a autant fait rire que moi (pfouuuu : et mon dieu que ça fait du bien !)

    Aliocha : comment vouliez-vous que je fasse taire des avocats ? Symboliquement, je n’ai pu m’y résoudre et puis vous m’avez fait tellement rire tous les deux !

    Commentaire par Fantômette — 24/12/2008 @ 10:44

  88. Ah!

    Aimer ou ne pas aimer la danette à la vanille, c’est la question.

    Faut il, en d’autres termes, se demander si l’amour de la danette à la vanille précède le cogito, ou s’il en est la conséquence nécessaire?

    A moins qu’il ne l’accompagne naturellement, comme la prise de conscience accompagne la conscience, laquelle ne peut être littéralement « prise » si elle n’est pas en soi conscience.

    Bref, je m’en léchouille les doigts.

    Commentaire par tschok — 29/12/2008 @ 18:12

  89. L’amour de la danette à la vanille comme fondement de la connaissance de soi ?

    Hum.

    Que voilà une approche audacieuse et stimulante de la sempiternelle question du moi qui nous taraude tous, une fois éteintes les lumières et plongé dans l’obscurité le monde qui nous entoure. Qui pense lorsque je crois penser ?

    Vous suggérez, à demi-mot, que la faim (plus précisément : la faim de danette à la vanille) pourrait être un préalable à la prise de conscience de l’existence d’un moi désirant (car affamé), mais apte à se percevoir comme tel, et donc, in fine, se pensant, puis, se (re)connaissant comme tel.

    Pourtant… j’ai un doute.

    (Donc je suis).

    Car qui décide de plonger les doigts dans un demi-litre de danette à la vanille sinon ce moi obscur et instinctif qui ne sait que vouloir, MAIS ne veut pas le savoir ? Hum ? Comment dès lors pourrait-il se penser être, alors même qu’il ne se sait pas penser ?

    En découle t-il pour autant que l’amour de la danette à la vanille serait la conséquence nécessaire du cogito ? Rien n’est moins sûr, puisqu’une fois l’être pensé, conscient de lui-même et de sa faim, pourrait TRES BIEN avoir envie de chocolat. Eh oui.

    Je pense.

    (J’veux dire : je crois).

    Commentaire par Fantômette — 30/12/2008 @ 17:31

  90. Ah oui!

    Mais là, c’est freudien. Nous quittons le continent du cogito cartésien pour aborder les côtes de l’inconscient: l’envie (et non plus l’amour) (je veux dire par là que nous sommes sur le terrain de la pulsion) de la danette à la vanille nous fait préférer le chocolat(pulsion contraire donc, si ce n’est incompatible).

    Comment expliquer ce paradoxe techniquement possible, donc humainement probable, pour ne pas dire intimement certain?

    Pour penser à cet intéressant problème, je vais faire comme Freud: fumer un cigare.

    Commentaire par tschok — 02/01/2009 @ 18:39

  91. En fait, je pensais plus à Damasio qu’à Freud.

    Et je n’aime pas les cigares, berk, berk, berk and so on.

    Commentaire par Fantômette — 05/01/2009 @ 20:47

  92. […] et emplis de sourires Qui commençaient à peine à vraiment se faire lire, Parce que Mussipont, Aliocha, Eolas, D’en faire publicité m’avaient offert la grâce, Arriva une juge, ce […]

    Ping par Ce blog avait moins trois ans... | Maître Mô — 26/03/2011 @ 07:32

  93. […] lumières, comme il le raconta au retour de son séjour au bagne de Sibérie. A l’époque, j’ai relayé l’information de Mussipont, Eolas est tombé dessus par hasard et Internet a fait son oeuvre, propulsant Maître Mô vers une […]

    Ping par Un diamant dans la boue « La Plume d'Aliocha — 22/02/2013 @ 18:57


RSS feed for comments on this post. TrackBack URI

Laisser un commentaire

Créez un site Web ou un blog gratuitement sur WordPress.com.