La Plume d'Aliocha

25/11/2008

On ne plaisante pas avec la déontologie

Filed under: Dessins de presse — laplumedaliocha @ 23:40

Ramses nous a signalé il y a quelques jours l’affaire de la photo retouchée par Le Figaro. Vous vous souvenez ? Le journal avait cru bon d’effacer la bague de Rachida Dati parce qu’il trouvait qu’elle se voyait trop. Pauvre ministre qui prend le soin de se parer de bijoux et que des journalistes dépouillent sans considération pour ses efforts ni pour leurs règles d’éthique ! Le problème en effet, c’est qu’en matière de presse, une photo c’est une information, ça ne se retouche pas. En principe. Car l’arrivée de Photoshop a créé bien des tentations…C’est si facile. Enfin, facile, ça dépend pour qui. Ramses avait aussi dégoté un peu plus tôt une autre photo bidouillée. Celle-ci montrait le Président de la République affublé de trois jambes, les siennes plus une de son garde de corps. Eh oui, le retoucheur maladroit  avait pensé à effacer le buste et la tête du personnage qui gâchait la photo, mais pas sa jambe en bas du cliché. Vous me direz, offrir une troisième jambe à un président aussi actif, c’est pas bête comme symbole, l’ennui, c’est que ce n’est pas conforme aux règles du journalisme. Rappelons donc ici qu’on ne touche pas à une photo de presse, on ne la trafique pas, on ne la retourne pas, on ne l’arrange pas non plus. Tout au plus peut-on la recadrer et en améliorer les contrastes, c’est tout. dessin-presse-figaro-web

24 commentaires »

  1. Bonsoir Aliocha
    Alors liquify filter va être interdit d’utilisation et supprimé de toshop ? 😀

    ça j’aime bien, ça permet de relativiser :
    http://fr.youtube.com/watch?v=tR4GoLk0o50

    Commentaire par draftbold — 26/11/2008 @ 00:21

  2. Vous dites : »Rappelons donc ici qu’on ne touche pas à une photo de presse, on ne la trafique pas, on ne la retourne pas, on ne l’arrange pas non plus ».

    Ben si la preuve. A moins que dans ce « on » sacrément virginal et déontologique, ne figurent pas les journalistes qui ne reconnaissent en rien la valeur éthique que vous proclamez en maxime de l’action.

    Commentaire par Barbecane — 26/11/2008 @ 01:04

  3. DONC, « on » plaisante bien avec la déontologie, si votre « on » déontologique n’est que partie du grand « on » désignant l’ensemble des journalistes.

    Commentaire par Barbecane — 26/11/2008 @ 01:07

  4. En matière de transgression déontologique, on reste un cran en-dessous de l’interview de Poutine censurée pour ne pas déplaire au président.

    J’espère que parmi les conclusions des états généraux de la presse, quelqu’un pensera à ajouter la ligne « ne pas mettre de transfuge de TF1 à la tête d’un journal sérieux ».

    Commentaire par Morm — 26/11/2008 @ 01:54

  5. Chère Aliocha,

    Cité 2 fois dans votre billet, c’est trop d’honneur !

    On ne compte plus les photos retouchées, les vidéos trafiquées, les témoignages tronqués, les propos déformés, dans une certaine presse « racoleuse »… Tout est bon pour certains journalistes sans scrupules, qui ne sont heureusement pas légion. Et ce n’est que lorsqu’ils sont pris en flagrant délit qu’ils jurent, la main sur le coeur, que cela ne se reproduira plus… Jusqu’à la prochaine fois !

    Ces journalistes salissent la profession et mériteraient le retrait de leur carte de Presse.

    Mais il n’y a pas qu’eux… Les « politiques » ne sont pas mal non plus ! La « langue de bois » est monnaie courante et parfois frise le ridicule.

    Le « récolement » des voix au PS est un petit chef d’oeuvre d’auto-destruction programmée…

    Prenons le parti d’en rire, comme Voltaire dans ce « Dialogue entre Marc-Aurèle et un récollet (1751) »

    http://www.voltaire-integral.com/Html/23/40Marc_Aurele.html

    Daniel Vaillant, l’ancien Ministre de l’Intérieur en Marc-Aurèle et Ségolène en récollet, devant la grille de la rue Solférino, ça le fait !

    Commentaire par ramses — 26/11/2008 @ 04:44

  6. Je suis bien d’accord que retoucher les photos d’une personnalité, c’est pas bien, surtout quand c’est pour enlever un détail dérangeant !… A l’inverse, pour rajouter un détail agréable, moi je suis plutôt pour la retouche.

    Par exemple, je suis sûr que si les photos de Ségolène Royale avaient été retouchées pour lui faire un décolleté plus plongeant, elle aurait gagné quelques voix de plus. Comme quoi, une victoire politique peut tenir à bien peu de choses !

    Commentaire par Oeildusage — 26/11/2008 @ 08:52

  7. Les mollets sur votre dessin me paraissent bien lisses. De si jolis mollets ne seraient-ils pas le résultat d’une épilation à la photoshop ?
    C’est bien connu, les jeux de mollets font les jambettes. 😉

    Aliocha : Au moins sommes-nous sûrs que ce ne sont pas les vôtres 😉

    Commentaire par Poilauxpattes — 26/11/2008 @ 09:15

  8. Bonjour Aliocha,
    Heureusement qu’il y a des blogs pour pouvoir se moquer des photoshopers tout puissants.
    Je vous propose http://photoshopdisasters.blogspot.com/ qui publie régulièrement des images massacrées.
    Pour ma part, j’aime assez bien les trois suivantes:
    La main sur l’épaule: http://photoshopdisasters.blogspot.com/2008/11/grazia-kate-moss-chapectomy.html
    La cuisse manquante: http://photoshopdisasters.blogspot.com/2008/11/some-magazine-thigh-anxiety.html
    Les morceaux d’humains: http://photoshopdisasters.blogspot.com/2008/11/times-toffee-nosed-stalinists.html

    Ce qui est positif à mon avis, c’est que l’on puisse se moquer de ces pratiques afin que cela fasse réfléchir les différents participants à la création d’un journal. Dans un but de progrès bien entendu. Un progrès déontologique:)

    Aliocha : Excellent, merci. Le plus drôle c’est que sur la première, je n’aurais pas vu le problème si vous ne m’aviez pas précisé le coup de la main, c’est intéressant la manière dont on regarde. Voilà qui me rappelle quand j’ai commencé dans la presse et que je faisais de la relecture pour chercher les fautes et les coquilles dans les articles il y a une dizaine d’années, j’ai découvert alors que le cerveau rectifiait de lui-même les erreurs ce qui rend le métier de correcteur extrêmement complexe. Sur l’utilisation de photoshop, c’est assez consternant en général, mais vraiment choquant que dans la presse où cela aboutit à trafiquer l’information.

    Commentaire par Zythom — 26/11/2008 @ 09:17

  9. Au sujet de la bague de Madame Dati, je crois que Le Figaro a eu raison d’effacer cette bague. J’en veux pour preuve l’article suivant que j’ai trouvé sur le site d’un journal à qui personne ne peut reprocher de manquer de déontologie puisqu’il s’agit du journal GALA :

    On ne parle que de ça. Rachida Dati: et si Le Figaro avait eu raison d’effacer sa bague?

    Ça fait quatre mois que la ministre ne porte plus son bijou Chaumet. A son annulaire gauche, un anneau…

    La (bonne) réponse du Figaro à la question « Pourquoi avoir effacé la bague en diamants de Rachida Dati sur la photo publiée à sa Une? » aurait dû être: « Parce qu’elle ne la porte plus depuis des mois » et non pas: « On ne voulait pas que la bague soit l’objet de la polémique, alors que le vrai sujet était la pétition des magistrats. »

    Et oui, parce que cette photographie prise en juin 2008 n’est plus d’actualité. La ministre affiche une autre bague depuis la mi-août: un anneau d’or.

    La dernière fois qu’on a pu repérer la fameuse bague Liens de Chaumet à sa main gauche, c’était en juillet. Août fut le mois du changement pour Rachida Dati. On sait que la ministre de la Justice adore la joaillerie et a toujours affiché de superbes et coûteuses bagues à ses doigts. Elle en change régulièrement, suivant son accoutrement. Et en juin dernier, lorsque le photographe du Figaro a pris son cliché au Sénat, Rachida Dati portait effectivement la bague en or gris pavé de diamants qui s’accordait à merveille avec ses boucles d’oreilles en perles grises. (Le Figaro a volé la bague de Rachida Dati)

    Mais, depuis, les choses ont changé. Son ventre s’est arrondi devant les yeux ébahis des Français et son annulaire gauche a perdu son imposant bijou pour enfiler un anneau plus fin en or non fermé, avec à chaque extrémité une boucle de diamants. Est-ce à dire que la célibattante du gouvernement n’est pas tout à fait une future mère en solo? Cet anneau aurait-il été offert par le papa de l’enfant qu’elle attend et dont tout le monde s’échine à trouver le nom, qui est au centre de toutes les conjectures?

    En tout cas, cet anneau, elle ne le quitte quasiment jamais (exception faite des rares fois où elle porte du mauve, on peut alors remarquer une pierre de même couleur à sa main). Depuis la mi-août, elle le garde jalousement à sa menue phalange, le fait tourner autour de son annulaire, effleure les petits diamants du pouce droit. Bref, Rachida Dati semble porter ce bijou comme on accepte une alliance le jour de son mariage.

    Elle que nous savions coquette au point d’harmoniser ses bagues avec ses tenues, n’en a pas changé depuis quatre mois…

    «J’ai une vie privée compliquée», confiait Rachida Dati en septembre alors qu’elle ne pouvait plus cacher sa grossesse. Et si sa vie n’était pas si complexe? Si la ministre souhaitait seulement vivre différemment? Que pourrait signifier cette bague aux boucles qui ne se rejoignent pas mais demeurent toutes proches?

    Aliocha : Eh bien Mussipont, vous enturbannez les moucherons ce matin ? Ou bien avez-vous décidé d’abandonner purement et simplement le douloureux sujet des prisons pour vous reporter sur l’histoire contemporaine de la mode vue à travers la politique ?ou bien encore, l’influence de la haute joaillerie sur la vie politique française ? ou encore le bijoux comme mode d’expression du moi intime sous le règne de Sarkozy 1er ? Il se pourrait aussi que vous soyez en train de nous faire un discret coming out…allons, si c’est vous l’heureux élu de la jolie ministre, dites-le franchement bon sang, c’est insoutenable ce suspens 😉

    Commentaire par Mussipont — 26/11/2008 @ 09:20

  10. « Celle-ci montrait le Président de la République affublé de trois jambes ».
    Le saviez-vous, Aliocha, que dans le milieu équestre lorsqu’on parle d’un cheval avec une jambe de plus, c’est qu’il s’agit d’un étalon en rut !

    Aliocha : eh non, je monte en club, uniquement des hongres 😉

    Commentaire par Oeildusage — 26/11/2008 @ 09:23

  11. @draftbold, 1 : « Alors liquify filter va être interdit d’utilisation et supprimé de toshop ? »
    De toutes façons, vu la créativité et l’ingéniosité des programmeurs de logiciels graphiques, le jour où ils devront supprimer les options de retouches, ils sortiront aussitôt l’option de déshabillage (comme les nouveaux portique de sécurité des aéroports), et on découvrira que beaucoup de politiques portent des dessous de luxe, et plus encore !

    Commentaire par Oeildusage — 26/11/2008 @ 09:44

  12. « je monte en club, uniquement des hongres ».
    Vous faites bien : un étalon c’est toujours en train de courir, ça veut être partout, c’est combatif, ça veut s’imposer partout, tout commander, rassembler et mener le troupeau, et ça se réserve les plus belles juments… C’est aussi souvent accompagné par un jeune poulain prometteur.
    ( http://www.handicheval.ch/Corps/chevaux/Divers/Ethiologie/comportement_sociaux.htm )
    Finalement, la troisième jambe, c’est une belle métaphore !

    Commentaire par Oeildusage — 26/11/2008 @ 09:59

  13. Et oui Aliocha, je dois l’avouer, je suis tombé amoureux de notre GDS et c’est bien pour cela que j’espère qu’elle sera bientôt virée du gouvernement, pour l’avoir tout à moi et rien qu’à moi! 😉

    Commentaire par Mussipont — 26/11/2008 @ 10:27

  14. Les limites que l’on se pose sur ces questions de déontologie restent subtiles : imaginez que la semaine prochaine un photographe revienne avec une série de photos de Rachida Dati, qu’il y ait dans le lot une photo avec un bijou bien en évidence et que la personne qui fasse le choix de l’image qui va illustrer un article dise : on ne prend pas cette photo, à cause du bijou, mais la suivante, où le bijou ne figure pas.

    Il n’y aura pas eu de session sous Photoshop, la déontologie aura été respectée, mais la différence au final pour le lecteur sera-t-elle si grande par rapport à l’affaire de la retouche de l’autre jour ?

    Aliocha : il me semble que dans un cas on choisit entre plusieurs vrais documents, dans l’autre on en fabrique un faux. Le fait que cela ne fasse aucune différence pour le lecteur ne change rien au caractère contestable de la démarche.

    Commentaire par Joël — 26/11/2008 @ 10:32

  15. Joël, tout est dans le terme que vous utilisez : « illustrer ».
    En journalisme, une photo n’illustre pas un texte, elle l’accompagne, parce qu’elle est elle-même information.

    Enfin pour le fait que la bague n’est plus d’actualité, les légendes (de photo) sont là pour ça, par exemple : « Rachida Dati en juin 2008, alors qu’elle portait encore sa bague Chaumet. »

    Commentaire par loz — 26/11/2008 @ 13:51

  16. Bonjour,

    Pour corriger la formule utilisée dans le dessin, je voudrais préciser que le Figaro s’engage à ne plus modifier les photos d’ACTUALITÉ.
    Et c’est cette précision, dans la bouche d’É. Mougeotte, qui me fait craindre le pire.

    Cela signifie-t-il que le journal ne renonce pas à modifier une vieille photo ?
    Va-t-on bientôt voir Notre Président signant les accords de Yalta, en grand vainqueur de la Seconde Guerre Mondiale ?

    Xavier

    Commentaire par Xavier — 26/11/2008 @ 14:07

  17. @ aliocha (réponse # 8) :

    Effcietevemnt norte cervaeu corirge de lui-même les erruers, les invresions de lerttes et aurtes coqiulles. Ce commnetiare démonrte que norte cervaeu puet recnostituer instnataénemnt les mots. D’ailluers, cela se fait tellemnet incnosciemmnet que même apèrs plisueurs lectuers attnetives nos yuex n’arirvnet pas à décteter ces fauets, surtuot si celui qui relit le txete est aussi celui qui l’a réidgé.

    Commentaire par Keskidi — 26/11/2008 @ 14:44

  18. @17 : cela n’a rien d’instantané… Votre commentaire est certes « lisible », mais néanmoins au prix d’un effort supplémentaire qui nuit à la lecture. Et en ce qui me concerne, c’est tout sauf inconscient !
    Il est par ailleurs à noter que cette adaptation se fait nettement plus facilement dans le cas d’une inversion de lettres (comme c’est le cas de vos fautes) que dans le cas d’erreurs de grammaire.

    Commentaire par Xavier — 26/11/2008 @ 14:58

  19. Bonjour Aliocha

    Les photographies de Rachida Dati ne sont pas rares. J’avoue ne pas comprendre pourquoi Le Figaro a choisi une photographie où la dame posait avec sa bague, plutôt qu’une photographie où la dame posait sans bague. Si j’ai bien compris le commentaire de Mussipont, les photographies sans bague doivent être légion depuis l’été dernier. Y-a-t-il une raison qui pourrait expliquer que Le Figaro ait cru préférable de mettre en jeu la déontologie en retouchant une photographie d’archive seulement destinée à accompagner ou à illustrer un article (en ce sens que la photographie ne comportait pas d’information directement en lien avec l’article) plutôt que de choisir une photographie publiable sans retouche ?

    Aliocha : Certainement parce que c’était la plus belle…

    Commentaire par ranide — 26/11/2008 @ 15:09

  20. @ Xavier # 18 : Mais quel râleur celui-là, avec tout le mal que je me suis donné… 🙂

    Je précise que mon exemple est volontairement exagéré, jamais ne suis tombé sur autant d’inversions de lettres dans un même texte. Et puis je ne l’ai peut-être pas suffisamment souligné, c’est surtout lorsqu’on relit son propre texte que nos yeux zappent ces erreurs.

    Commentaire par Keskidi — 26/11/2008 @ 15:54

  21. @Keskidi # 20/17 :

    Pour que l’exercice soit plus parfait encore, il faut que le mot conserve sa forme. exemple :

    Anticonstitutionellement -> Anticnostitutioenllement
    En fait journalistiquement parlant le chien est un animal -> En fait juornalistiqemunet parlnat le chien est un animal

    plus le mot est ‘courant pour la personne qui le lit, plus elle le corrige sans le voir.

    Commentaire par herve_02 — 26/11/2008 @ 19:27

  22. En France en 2008, ces pratiques de retouche photographique relèvent de la propagande et de la manipulation. Cela témoigne du manque d’honnêteté de ceux qui y ont recours.

    Conclusion : on prend les lecteurs pour des imbéciles.

    Aliocha : de facto oui, mais je crois que ce n’est pas l’intention, j’y vois plutôt un manque de professionnalisme et d’amour du métier. D’où mon obsession d’un code de déontologie modernisé, imposé et sanctionné, pour remettre les idées en place à tout le monde.

    Commentaire par Mazarinet — 27/11/2008 @ 13:03

  23. Je suis photographe (mais pas photographe de presse).

    Des photos detouchées, j’en vois tous les jours, et j’en « crée ». C’est vrai que c’est facile mais les « anciens » sont là pour nous rappeler que ça existait avant photoshop. A minima, c’est indispensable, mais pour la pub et autres usages commerciaux, l’abus de retouche est surtout un aveu de paresse (on demande au modèle de retirer sa bague à la prise de vue, on gagne 30 minutes de retouche ^^). Pour l’actualité, je ne comprends pas : quel respect pour l’objet « informatif », meme s’il n’est que décoratif, quel respect pour le photographe ?

    D’ailleurs, d’où a surgi la photo d’origine qui a permis de mettre en lumière le trucage ? Du photographe lui meme, de son agence, d’un « traitre » choqué par la pratique au Figaro ? Peut etre meme le graphiste retoucheur, qui fait ce qu’on lui demande parce qu’il faut bien, mais n’en pense pas mons. Car on a pris les lecteurs pour des imbécilse, peut etre, mais aussi les journailstes et photographes du figaro, par la rédaction.

    Aliocha, un domaine que je ne connais pas : dans le domaine de l’ecrit, la « retouche » d’un article par la redaction est elle une pratique courante ? Y compris pour des rasons cosmétiques comme ici ? Quelle différence ?

    Aliocha : Il y a plusieurs sortes de retouches d’un papier. Le plus classiques, parfaitement admissibles et même nécessaires, consistent à corriger le papier du journaliste pour le rendre plus lisible et plus clair. C’est le rôle du chef de service et du secrétaire de rédaction. Les autres, parfaitement contestables, consistent à les corriger pour des raisons « politiques ». Il m’est arrivé d’avoir toute une partie d’une interview supprimée parce que les propos concernées abordaient un sujet stratégique pour le journal. C’était un titre de presse « pro ». Beaucoup de journalistes s’en plaignent, cela vient s’ajouter à la censure au niveau du choix des sujets puis à l’auto-censure du journaliste quand il aborde un sujet sensible. La différence avec le bidouillage photo ? Le poids symbolique accordé à la photo qui, contrairement à l’article, est perçue comme objective. Cette idée vous parait peut-être absurde en tant que photographe, mais il ya un contenu très fort de preuve dans une photo qu’on ne retrouve pas dans un article, lequel est perçu comme une interprétation journalistique des faits

    Commentaire par Barjazid — 27/11/2008 @ 14:31

  24. […] qu’apparemment Carla Bruni-Sarkozy a quatre bras. Le Figaro ayant déjà effacé une bague du doigt de Rachida Dati, on se dit que cette fois il a fait fort en voulant simuler une scène de […]

    Ping par Une erreur pas si anecdotique que ça « La Plume d’Aliocha — 11/05/2009 @ 09:47


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