La Plume d'Aliocha

26/09/2008

Discours de Toulon, les vraies solutions

Filed under: Eclairage — laplumedaliocha @ 10:19

Je lis ce matin les commentaires de mes confrères sur le discours de Toulon. Certains se demandent si Nicolas Sarkozy est libéral, d’autres saluent le retour du politique dans l’économie comme s’il s’agissait d’une surprise, certains esprits chagrins parlent d’un catalogue de promesses…..En réalité, Nicolas Sarkozy n’a fait que reprendre en intégralité les analyses et conclusions de tous les experts qui se penchent depuis des mois sur la situation de la finance mondiale.

Je vous avoue que je suis surprise. Je redoutais que notre champion de la communication ne dérape dans un grand classique du discours politique en cas de crise : le désignation d’un bouc-émissaire et la promesse de lois punitives. Ce genre de déclaration passe très bien dans les médias et satisfait le besoin de vengeance de l’auditoire à défaut d’apporter des solutions au problème posé. Ainsi va la société médiatique, il vaut mieux séduire qu’agir, flatter que réparer, punir, fut-ce simplement par le discours, qu’anticiper.

Un consensus d’experts

Bien sûr, il a demandé la tête des coupables, bien sûr, il a aussi évoqué la fin des parachutes dorés, c’était un minimum, ce n’est pas l’essentiel. Nicolas Sarkozy a surtout abordé les vraies questions. D’abord la fin des rémunérations pousse-au-crime dans les banques. Les grands spécialistes de la régulation économique vous diront que celle-ci doit se fonder sur une analyse in concreto des comportements humains et réglementer en conséquence. Ici la réglementation a fait le contraire en permettant à des traders de perdre beaucoup sans eux-mêmes rien risquer. Il a évoqué les banques qu’il fallait mieux réguler, évitant le piège qui aurait consister à annoncer un durcissement punitif de la législation. Scandale songerez-vous ? Oh que non, cela fait des années qu’on les étouffe sous la réglementation et voyez le résultat. La  solution efficace ne consiste pas à leur laisser la bride sur le cou, pas davantage à rajouter une couche de normes, mais à faire en sorte que les outils de réglementation et de surveillance soient performants, c’est-à-dire qu’elles ne puissent pas les contourner. A quoi bon fixer des ratios de sécurité si elles peuvent jouer avec le hors bilan ? L’échec de Bâle 2 (nouveau dispositif prudentiel encadrant les fonds propres et les risques de crédit) n’est pas la conséquence d’une inadéquation de la réglementation mais de son anticipation par les banques qui ont appris à en éviter les contraintes avant même qu’elle ne soit mise en application. Il a aussi évoqué le rôle de l’Europe et la nécessité pour elle de revoir son dogme de la concurrence qui doit être, pour le Chef de l’Etat, un moyen et non pas un fin en soi. Et l’on voit bien en effet que la libre concurrence ne règle pas toutes les questions, que l’on a suffisamment avancé en la matière pour ouvrir la réflexion économique à d’autres horizons. Sans oublier les agences de notation, les ventes à découvert, l’opacité et de la complexité des produits financiers.  Ce sont, là encore, les problèmes identifiés par les experts du monde entier. Il a enfin appelé à une régulation mondiale, ce qui est une évidence. Comment peut-on prétendre réguler et surveiller une industrie à l’échelon national quand celle-ci se joue des frontières ? Bref, ce discours est la synthèse des réflexions de tous les experts mondiaux. C’est une réponse technique bien plus que politique à la crise. Pour s’en convaincre, il suffit de comparer le canevas du discours de Nicolas Sarkozy au rapport qui lui a été remis début septembre par un groupe de travail piloté par René Ricol. Tout y est. Et ce rapport n’est lui-même à peu de choses près qu’une synthèse des diagnostiques et solutions majoritairement défendus par les observateurs éclairés de la situation.

Et demain ?

Mais, me direz-vous, il est donc entre les mains des grands de la finance, tout ceci n’est que manipulation, rien ne va changer. Du tout. Il s’est référé à des spécialistes qui ont fait à mon sens une analyse juste de la situation. Et pour avoir suivi l’affaire de très près, je peux vous dire que toutes les positions extrémistes consistant par exemple à prétendre que la complexité des produits financiers n’était pour rien dans la catastrophe ont été écartées. Je gage que ceci passera pour un plaidoyer orienté de ma part. Tant pis, j’aime la critique, je ressens depuis toujours une méfiance très forte vis à vis des politiques, j’aurais adoré vous révéler je ne sais quel piège, approximation ou mensonge, je n’en vois pas ici. La seule question que l’on peut se poser est de savoir si on parviendra à mettre en oeuvre les solutions recommandées par tous. Pour l’instant, nous sommes sous l’effet de la crise, dans la crainte qu’elle ne dure, dans l’ignorance de l’ampleur de ses conséquences, ce qui incite tout le monde à réfléchir vite et bien car même les libéraux les plus durs ont peur pour leur avenir. Mais demain ? Il est dans la nature humaine d’oublier les leçons du passé dès que le danger est écarté. Et si les banques aujourd’hui font profil bas, il faut s’attendre à ce que très vite elles haussent le ton et résistent aux réformes. Nous savons aussi que les réglementations, surtout quant elles dépassent le cadre national et mettent en jeu plusieurs Etats, que ce soit au sein de l’Union ou à l’échelon mondial, imposent compromis et renoncements. Or, c’est toute la régulation financière qu’il faut remettre à plat. Les mesurettes à la marge destinées à contenter tout le monde ne marcheront pas. Voilà ce qu’il va falloir surveiller dans les prochains mois : la mise en pratique effective et complète des mesures annoncées hier. Sur ce point, je vous avoue être d’un optimisme très mesuré.

Le discours : http://www.elysee.fr/documents/index.php?lang=fr&mode=view&cat_id=7&press_id=1832

Le rapport Ricol : http://www.minefe.gouv.fr/directions_services/sircom/rap_ricol080905.pdf

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17 commentaires »

  1. Le lien vers le discours est brisé (un « http: » en trop).

    Je m’étonne de ne pas lire plus de réflexions sur les liens entre la flambée du pétrole depuis un an et la récession maintenant.
    On ne parle que de ça dans mon microcosme, le contraste est saisissant…

    Commentaire par loz — 26/09/2008 @ 10:47

  2. […] – L’Express : Ce que vous risquez en 15 questions (Article). – La plume d’Aliocha : Le discours de Toulon de Sarkozy […]

    Ping par Financial hurricane « WebOL — 26/09/2008 @ 10:49

  3. Là où il y a de quoi être sceptique, c’est que les politiciens, comme tout agent économique, réagissent aux incitations. Et quand d’une part France 2 ne fait son journal QUE sur les parachutes dorés, sujet qui a certes son importance mais qui n’a pas grand chose à voir avec la crise financière, et que d’autre part l’opposition n’a que les mots « bouclier fiscal » à la bouche ( là on est carrément hors sujet ) il y a de quoi désespérer.

    Aliocha : En effet, c’est pourquoi j’ai trouvé le discours intéressant, il n’a pas cédé à la dictature médiatique même si au final, les médias ont retenu ce qu’ils voulaient voir. Cela étant, depuis que j’observe ce gouvernement, à la fois sur la justice et sur l’économie, je constate qu’il agit finalement assez peu sous la contrainte des médias, ce qui est assez paradoxal si l’on considère qu’on n’a jamais vu un gouvernement aussi soucieux des médias.

    Commentaire par Morm — 26/09/2008 @ 11:16

  4. Plusieurs points de contradiction avec cette longue analyse.

    Tout d’abord la « désignation d’un bouc-émissaire » est bien la: il suffit de voir la presse reprendre en coeur la question des parachutes dorés. Et voila, au final le quidam retiendra une chose: si on n’avait pas des pratiques de parachute doré, bah mon pouvoir d’achat irait mieux.

    Peut-on m’expliquer en quoi une crise du SYSTEME financier mondial est lié (meme en partie) aux parachutes de messieurs Messiers (Vivendi), Tchuruk (Alcatel)…etc ?

    Oui, ces primes peuvent paraitre un scandale. Est ce le moment, l’urgence, de se pencher sur le probleme ?

    Pas de surprise donc au contraire. Ce qu’Aliocha redoutait est bien arrivé.

    Au niveau de la réglementation, je serais curieux de savoir ce qui permet de dire que « cela fait des années qu’on les étouffe sous la réglementation ». Au contraire,

    les instituions financieres ont été autorisées de plus en plus a traiter des produits complexes. Au lieux de mettre en place des outils contraignants

    d’évaluations, les organismes officiels tels que le FSA britannique ou l’AMF on permit que le risque soit évalué par les banques elles meme, via des modeles

    internes (VAR). La SG a longtemps roulé des épaules sur les marchés en se vantant d’etre champion du controle de risque. On connait la fin de l’histoire.

    Et pourquoi certaines se sont recapitalisées dernierement (SG et autre ?). C’est justement parce qu’il existe des ratios a respecter, et que lorsque les fonds

    propres ne sont plus suffisants (qui constituent une garantie en cas de coup dur), sa capacité a intervenir sur les marchés financiers s’en trouve bridée. Je ne dis pas que ces regles sont parfaites, mais de la a les accuser de les « étouffer », il y a de la démagogie dans les propos.

    Aliocha : Non, pas de démagogie, pour quelle raison en ferais-je d’ailleurs ? Au pire une imprécision sur laquelle je m’explique : quand je parle d’étouffement, je songe notamment à la MIF, aux IFRS, à Bâle 2, aux dispositifs de lutte anti-blanchiment auxquels il convient d’ajouter les contraintes des sociétés cotées en terme de gouvernance, de contrôle interne, d’information, de lutte contre les abus de marché etc. Au final tout ceci est volumineux, tatillon et inefficace. Le contrôle interne par exemple qui multiplie les process et déresponsabilise d’autant les soi-disant responsables comme on l’a vu avec la Générale. La contradiction entre une régulation bancaire fondée sur le secret et sur le risque et une régulation de marché fondée sur la publicité, alors que les acteurs relèvent souvent des deux régulation. Les systèmes qui incitent aux mauvais comportements au lieu de les dissuader etc…La réglementation est donc bien là et elle est fort volumineuse. Mais elle n’est pas totale en effet, des pans entiers ont été dérégulés en parallèle, c’est vrai et elle est aussi contraignante qu’inefficace. Ce que je craignais, c’était la couche supplémentaire et encore plus inutile. Ce que je salue c’est l’idée de repenser entièrement la régulation financière et de le faire au niveau européen et mondial. « On gouverne mal quand on gouverne trop » expliquait le grand Portalis, rédacteur du code civil de 1804. Le législateur actuel a tendance à intervenir dans l’urgence et à frapper un grand coup, ce qui est bien souvent inutile voire contreproductif. Si on me propose le contraire, si avouant qu’on a beaucoup mais mal légiféré, on décide d’abandonner le réflexe quantitativiste pour se pencher sur la qualité et l’efficacité, là, en tant que juriste, j’applaudis des deux mains.

    Au final, on aurait attendu un discours plus axé sur l’international et sur l’Europe (j’ai entendu dire que Sarkozy avait un role particulier en ce moment, president machin de l’UE ?)

    Ps: au passage, il a aussi parlé de la garantie de l’épargne des français sur les comptes en banques. Moi je croyais naivement que c’etait deja le cas, maintenant j’ai peur… (mais son passage a Bercy fut sans doute trop court, sinon il aurait pu parler des garanties de la BCE, etc).

    Commentaire par Vonric — 26/09/2008 @ 12:34

  5. @Vonric : est-il complètement irréaliste de prétendre que si un dirigeant d’entreprise, quel que soit le résultat qu’il obtient, reçoit une très forte somme d’argent, il ne sera pas incité à bien évaluer les risques qu’il fait courir à son entreprise ?

    Il peut tenir (inconsciemment bien sûr !) un raisonnement du type « moi je pense que la conjoncture va suivre telle tendance, alors je fonce, et si je me plante de toute façon, je me fais goldenparachuter sur une plage des Bahamas ! »

    Commentaire par Hub — 26/09/2008 @ 12:47

  6. @Aliocha; Excusez-moi mais je suis quelqu’un de simple et j’aimerais savoir si j’ai bien compris.

    Vous dites que les bonus très élevées des dirigeants, des traders, etc., ont été un des facteurs poussant à la crise, parce que ces bonus sont attribués lorsque les choses marchent bien mais que, finalement, ces personnes perdent peu quand ça marche mal (« parachutes dorés » etc.)?

    Il me semble qu’un système qu’on tend à remunérer d’une certaine façon tend à optimiser cette fonction. Quand on évalue des travailleurs au pro-rata du nombre de dossiers traités, on les incite à bâcler leur traitement et à « faire du chiffre ». Le mode de rémunération décrit ci-dessus incite, il me semble, à prendre des risques élevés.

    Aliocha : En effet. A prendre des risques d’autant plus élevés qu’on n’a rien à perdre. Pensez-vous vraiment que ce soit sain de dire à quelqu’un : joue x millions en bourse, si tu gagnes tu as une prime, si tu perds, c’est pour nous.

    Commentaire par DM — 26/09/2008 @ 15:09

  7. Sur le fond du discours, Aliocha vous avez totalement raison. Je m’écarte de vous seulement sur la responsabilité des médias. Comme d’autres l’ont indiqué, ce sont les déclarations de Sarko, rubrique mineure de son intervention, sur les parachutes dorés qui ont été mis en avant. Et pas seulement hier. C’était déjà le cas Lundi avec ses interventions à New York.

    Ne devrait-on pas attendre de la presse qu’elle fasse un minimum d’effort pour informer (éduquer?) ses lecteurs? Aussi nauséabonde que soit la question des rémunérations des dirigeants (dont les parachutes ne sont qu’un petit élément), se focaliser sur elle évite de penser aux causes bien plus graves de la crise et ne fait que flatter le fond de populisme qui est en chacun de nous.

    Le contraste avec la presse étrangère est hallucinant.

    Commentaire par Leo — 26/09/2008 @ 15:16

  8. Aliocha:  » Le législateur actuel a tendance à intervenir dans l’urgence et à frapper un grand coup, ce qui est bien souvent inutile voire contreproductif. »> Ah mais la je vous rejoins tout a fait. Et je suis sur que notre connaissance commune Eolas nous appuiera 😉 (tiens, d’ailleurs il parait qu’Hadopi passerait dans l’Urgence, pour damner le pion au Parlement europeen qui aurait décidé que c’était ridicule).

    Une petite réflexion au passage: pendant des années le monde a encencé ce cher Allan Greenspan, un mec soit disant génial, qui a toujours préché pour la dérégulation, le moins de contraites possibles sur les marchés. Le oila qui part, et qui met-on a sa place ? Un spécialiste de la crise de 1929… j’aimerai bien que l’on médite un peu la dessus…

    Hub> Autre réflexion: le dirigeant d’entreprise n’est-il pas plus a l’aise en frimant dans les diners mondains sur sa bonne gestion (des risques) et en faisant la lecon a tous dans les différents conseils d’administration auxquels il participe ? Demandez donc a Daniel Bouton ce qu’il en pense…

    Leo> Je ne peux que me joindre a vous et approuver de tout coeur.

    Commentaire par Vonric — 26/09/2008 @ 15:29

  9. Le discours de Toulon se veut rassurant… Pour moi, il ne l’est pas du tout !

    Aliocha : et vous avez raison, il n’y a pas de quoi être rassuré, mais vous vouliez qu’il affole tout le monde ? Au risque de voir les épargnants courir chercher leurs fonds alors que justement, les épargnants ont été plus sages que les boursiers jusqu’à présent et que c’est peut-être grâce à cela que le système tient encore….

    Quand le Président s’adresse aux épargnants, en leur expliquant qu’il veillera personnellement à ce que personne ne soit lésé, c’est au mieux de l’incompétence, au pire un mensonge…

    Le Fonds de garantie ne pourrait même pas, en l’état actuel des choses, indemniser à hauteur de 70.000 € par personne l’ensemble des client d’une seule grande Banque française qui tomberait en faillite… Par ailleurs, celà veut-il dire que l’Etat va indemniser tous les porteurs de Sicav « maison » qui ont perdu entre 30 et 40% ?

    Enfin, quand il évoque une remise à plat des accords de Bretton Woods, c’est une idée intéressante, mais il feint d’ignorer que la France, ni même l’Europe, n’ont aucun pouvoir de l’imposer aux Etats-Unis.

    Aliocha : ça va vous surprendre, mais les Etats-Unis font moins les malins en ce moment. Exemple : ils ne voulaient pas entendre des normes comptables internationales jusqu’à récemment et puis hop, ils vont finalement les appliquer. Leurs marchés ne sont plus aussi attractifs qu’avant, ils sont beaucoup plus attentifs à ce qu’on leur dit. J’ajoute que la crise les oblige un peu à écouter le reste du monde.

    Pourtant, il revient tout droit des USA, où il a pu prendre conscience de la gravité de la situation, après s’être entretenu avec le Secrétaire du Trésor Henry Paulson…

    Je penche donc plutôt pour le mensonge… Dormez, braves gens, je m’occupe de tout, comme d’hab 😉

    Aliocha : vous aimez trop les romans d’espionnage….

    Commentaire par ramses — 26/09/2008 @ 17:26

  10. A la visualisation de ceci : http://docs.google.com/TeamPresent?docid=ddp4zq7n_0cdjsr4fn&skipauth=true , je me suis fait la réflexion qu’il s’agissait d’un bonneteau : Une escroquerie.

    Certains ont eu beau jeu, ils annonçaient la solution choisie avant les autres : privatisation des profits, mutualisation des pertes.

    Je dois avouer mon scepticisme quand aux effets d’annonces du président de la république : Chat échaudé craint l’eau froide.

    C’est mon sentiment de béotien de la finance (le lien et mon sentiment sont caricaturales, j’en conviens ^^).

    Aliocha : ce qui est caricatural, c’est d’y voir une stratégie délibérée, en fait c’est plus simple, chacun a couru après son propre intérêt et puis quand ça s’est mis à mal tourner, tout le monde a tenté de s’en sortir au mieux.

    Commentaire par Vitrolaid — 26/09/2008 @ 20:27

  11. Ah, Vitrolaid, je vous bénis d’avoir mis cette plaisante BD en ligne… Là où Aliocha ne voit que complots et coïncidences fâcheuses (dommages collatéraux ?), j’y vois, moi, l’amateur de romans policiers que je lis fort rarement, un exact résumé des turpitudes financières US depuis quelques années, par Fanny et Freddy (on dirait du Walt Disney) interposés.

    A propos, saviez-vous que le Phenix Henry Paulson, sorti tout droit de sa pochette surprise, avant de devenir Secrétaire d’Etat au Trésor, avait été le Président de Goldman Sachs, miraculeusement (sans doute provisoirement) sauvée du désastre, alors qu’il laissait couler son rival de toujours, Richard Fuld, Président de Lehman Brothers ? (Le Point de cette semaine).

    Aliocha (vous êtes naïve, ou vous le faites exprès ?), je ne sais pas si les Etats-Unis font moins les malins, en tous cas, la plus grande institution d’épargne américaine vient de rendre l’âme (Washington Mutual, paix à ses cendres, rachetée pour une bouchée de pain par JP Morgan Chase)… Next ? Il faut que les Américains redoublent d’attention 🙂

    Commentaire par ramses — 27/09/2008 @ 00:22

  12. Aliocha, que devraient faire les épargnants non rassurés par le discours du Président ?

    – Convertir leurs avoirs en espèces sonnantes et trébuchantes et les enfouir au fond d’un coffre (réflexe stupide, quand on se souvient qu’il fallait payer un million de Deutschmark pour payer une baguette de pain après WW2) ?

    – Convertir leurs économies en lingots d’or ?

    – Fuir au Panama ou aux Iles Caïman avec leur carte de crédit ?

    – Faire exploser leur maison pour toucher l’assurance ? (version corse)

    – Ne rien faire ? (c’est sûrement la meilleure réponse, wait and see, advienne que pourra et prions le Seigneur que, tel le nuage de Tchernobyl, la crise financière épargne miraculeusement la France) 😉

    Commentaire par ramses — 27/09/2008 @ 00:36

  13. « Cela étant, depuis que j’observe ce gouvernement, à la fois sur la justice […], je constate qu’il agit finalement assez peu sous la contrainte des médias »

    Pardon ??? On parle bien du même gouvernement ? Celui qui dégaine l’arme « nouvelle loi » à chaque fait divers judiciaire médiatisé ? cf les affaires de pédophilie de 2007, les peines planchers, la rétention de sûreté…
    Ils se sont peut-être un peu calmés, mais le duo Sarkozy-Dati faisait des merveilles dans le renchérissement législatif émotionnel l’année dernière !

    Permettez donc moi de vous trouver quelque peu naïve sur ce point…

    Commentaire par Clemzi — 27/09/2008 @ 01:37

  14. @Aliocha

    « ce qui est caricatural, c’est d’y voir une stratégie délibérée,… »

    Je suis persuadé que la première banque à avoir émis ce type de produit, la fait en toute connaissance de cause. Après une fausse bonne idée est souvent reprise par les autres au prétexte de ne pas se laisser distancer.

    La BD le met d’ailleurs en avant avec le personnage qui émet des doutes au moment de la création du produit.

    Un ou quelques rares établissements jouant à ce jeu, cela ne m’aurait pas surpris, il y a toujours un pourcentage de délinquants dans une population donnée. Mais, vu du dehors, il semble bien que se soit l’ensemble du système qui ait joué… et perdu.

    Je tiens à signaler que je suis un sceptique par nature.

    Tout ceci n’est, bien sur, que mon avis.

    Commentaire par Vitrolaid — 27/09/2008 @ 02:14

  15. A lire si ce n’est déjà fait, l’avis toujours intéressant de Jules : http://dinersroom.free.fr/index.php?2008/09/26/953-le-cocktail-politique-de-nicolas-sarkozy

    Commentaire par mussipont — 27/09/2008 @ 02:37

  16. Aliocha : vous croyez vraiment à ce que vous dites ?

    Sarko, par l’intermédiaire de Lagarde nous disait en Décembre 2007 : la crise est finie, la France ne sera pas touchée.
    En Janvier, par l’intérmédiaire de Lagarde également il disait « c’est un réajustement, la France ne sera pas touchée » et lui, disait « la croissance j’irai la chercher avec les dents »

    A présent plus de croissance, on sera touché, c’est la faute aux financiers, me parlez plus du pouvoir d’achat, j’ai trouvé un rapport d’expert, mes conseillers me l’ont fait apprendre et je vous le récite. Oui moi Sarko, je vous dit à présent la vérité. Donc avant il nous mentait honteusement?

    Comment une journaliste peut elle croire encore à ce qui dit un gouvernement aussi girouette ?

    Commentaire par AndreRequin — 28/09/2008 @ 17:09

  17. Sarko nous disait en début d’année : »je n’irai pas en Chine, je n’assisterai pas à l’ouverture des JO, je recevrai le Dalaï Lama … »

    Sarko nous disait en Août : « Je n’accepterai jamais le morcellement territorial de l’Abkhasie et de l’Ossétie du Sud ». Résultat annexion pure et simple avec la bénédiction de l’Europe grâce à un traité vague.

    L’année dernière Sarko vient en Moselle et dit je ne laisserai pas l’usine Mittal Steel fermer. Résultat : l’usine ferme en 2010.

    Peut on croire quelqu’un comme ça ?

    Plantez vos salades, vous en aurez besoin du survivre à l’effondrement financier à venir.

    Commentaire par AndreRequin — 28/09/2008 @ 17:26


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